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Original en anglais en 2è partie de l’article

L’impudeur s’étale à Londres, l’obscénité en Israël, et la stupidité à Ramallah

Par Khalid Amayreh à Jérusalem occupée

mardi 25 novembre 2008

La décision du Palais de Buckingham d’accorder un titre de chevalier honoraire au président sioniste Shimon Peres doit être considérée comme une marque de mépris sans retenue pour la décence et la moralité de la part de la reine Elizabeth II et du gouvernement britannique. C’est également un signe définitif de la décadence de notre époque.

On nous explique que ce titre symbolique, honorifique, est accordé à des personnes qui ont obtenu des succès remarquables dans toutes sortes de domaines, allant de la paix dans le monde aux prouesses scientifiques.

Au cours des dernières décennies, cependant, le titre de chevalier honoraire a été souvent accordé à des gens décidément mauvais dont les mains été souillées du sang de milliers, ou même de centaines milliers, d’innocents.

Ainsi, au début des années 1990, la reine Elizabeth a accordé le titre de chevalier honoraire au général Norman Schwarzkopf, alors qu’il était responsable de l’annihilation de dizaines de milliers de soldats iraqiens qui battaient retraite au nord du Koweit.

Ces soldats ne constituaient en aucune façon une menace militaire pour les forces étasuniennes. Néanmoins, Schwarzkopf a donné l’ordre aux forces aériennes étasuniennes de les annihiler complètement.

C’était un crime de guerre colossal, dont le responsable aurait dû être puni avec la plus extrême sévérité, et non pas honoré par la reine d’Angleterre.

Aujourd’hui, ce crime est accordé à un autre criminel de guerre, Shimon Peres, l’homme qui, au printemps 1996 a donné l’ordre à l’armée sioniste de bombarder le quartier général de la force de maintien de la paix de l’ONU dans le village de Qana au sud Liban.

Au cours de ce hideux massacre, plus de cent femmes et enfants libanais ont été massacrés et mutilés de la manière la plus barbare.

Des enfants sans tête et sans membres étaient dispersés dans toutes les directions cependant que Peres et son équipe de bourreaux n’en finissaient pas d’inventer des mensonges pour justifier cette atrocité de type nazi et écarter le blâme.

Il est cependant intéressant d’observer que jusqu’à ce jour, Peres n’a pas exprimé de regrets pour ce massacre.

Par conséquent, on ne peut s’empêcher de se demander comment un tel homme a pu se voir accorder la plus haute distinction, ou l’une des plus hautes, du Royaume Uni.

Il faut ranger au nombre des succès de Peres l’introduction des bombes nucléaires au Proche orient, ainsi que la dépossession de villageois Palestiniens sans défense de leurs terres et de leurs biens afin de permettre la construction de colonies à base d’apartheid pour les colons Juifs de type Nazi, qui pensent que Dieu a autorisé les Juifs à exterminer les non-Juifs, ou à les réduire en esclavage comme porteurs d’eau ou coupeurs de bois.

En fiat, c’est Peres, en se faisant le champion du développement des implantations en Cisjordanie depuis le début des années 1970, qui a fait de l’établissement d’une paix authentique au Proche Orient une tâche virtuellement impossible.

Peres lui-même en a convenu lorsqu’il a déclaré au Parlement britannique, mercredi 19/11/08, que l’évacuation des colons Juifs de Cisjordanie provoquerait une guerre civile en Israël.

En un mot, cet homme est un vulgaire criminel de guerre, un colonialiste rapace, et un menteur irrépressible. Ce n’est rien de plus qu’un tueur avec une cravate et une langue pleine de mensonges.

En vérité, s’il y avait une justice en ce bas monde, ce criminel sans foi ni loi aurait été depuis longtemps enfermé dans une prison.

Cependant, nous devons sans doute garder le sens des proportions lorsqu’il s’agit de critiquer le Royaume Uni pour cette action indécente, honorer un criminel de guerre avéré.

Après tout, nous n’avons pas grand chose à attendre, pour ce qui est de la conduite morale, de la part du pays même qui, il y a 91 ans, a donné la Palestine, la patrie du peuple Palestinien depuis des temps immémoriaux, au Sionisme.

Ce serait une folie, n’est-ce-pas, d’attendre un comportement moral de la part des parangons de l’immoralité.

Les faux fuyants de Livni

Les chances de son parti de l’emporter lors des prochaines élections sionistes paraissant minces, le leader de Kadima, Tzipi Livni, n’en finit pas, ces temps derniers, de multiplier les déclarations.

Cette semaine, la presse sioniste a cité Livni, demandant que le monde reconnaisse le régime sioniste comme « un état Juif de démocratique ».

En fait, le mot « démocratique » doit ici être considéré comme un colifichet additionnel sans importance, dont le seul but est de tromper la communauté internationale, car pratiquement tout le monde sait que la « démocratie » du régime sioniste, quel que puisse être le véritable sens de ce terme, sera toujours soumise à la « judaïcité » de cet état d’apartheid.

Nous savons tous, bien entendu, que le mantra « Juif et démocratique », que les leaders sionistes répètent ad nauseam est à l’évidence un oxymore obscène.

S’il en est qui sont encore vulnérable aux mensonges et aux distorsions sionistes, permettez moi d’ajouter ce qui suit.

Le régime sioniste ne peut pas être à la fois Talmudique et démocratique, et la prétention qu’il le peut tout à fait doit être traitée comme une contre-vérité qui a sa place dans la boîte à ordures, et non dans des cercles respectables où des arguments de bonne foi sont échangés.

De même, « Israël » ne peut pas être sioniste et démocratique, car le sionisme est, par essence, basé sur l’exclusion, ségrégationniste, etraciste.

En bref, « Israël » peut être soit Juif, soit démocratique. Il ne peut être les deux à la fois.

Mais qu’est-ce donc que les dirigeants sionistes ont en tête lorsqu’ils répètent avec insistance que « Israël » doit rester un état Juif, sans tenir compte des droits de l’homme et du droit international ;

Ce que cherche réellement « Israël » est une garantie spéciale donnée par la communauté internationale par laquelle les futurs gouvernement sionistes auront le droit de contraindre des millions de citoyens non-Juifs à se convertir ou à être déportés aux quatre coins du monde, comme l’entité sioniste fasciste l’a déjà fait avec les autochtones Palestiniens en 1948, lorsque la grande masse des habitants chrétiens et musulmans de la Palestine ont été ethniquement nettoyés par les gangs Juifs pour la seule raison qu’ils ne faisaient pas partie de la « tribu sainte ».

Oui, mais, les non-Juifs dans « Israël proprement dit » (« Israël » n’a toujours pas de frontières définies !) constituent environ un quart de la population ( sui on prend la totalité de la Palestine mandataire, les non-Juifs représentent plus de 50% de la population totale).

Aujourd’hui, « Israël » est très nerveux, au bord de l’hystérie, et s’efforce de trouver des voies et moyens d’empêcher la croissance de la proportion de non-Juifs en zone sioniste.

Les propositions, qui comportent des idées complètement aberrantes, ont été discutées pour voir ce qui pouvait être fait pour inverser la tendance.

Les dirigeants sionistes ont évoqué des conversions forcées généralisées, et/ou l’importation de communautés entières venant d’Inde, de Chine, d’Afghanistan, et d’Amérique du Sud.

Les moins diplomatiquement orientés des dirigeants sionistes ont , bien entendu, proposé la stérilisation des non-Juifs, par exemple en ajoutant des produits chimiques adéquats dans l’eau de boisson.

Cependant, un nombre croissant d’intellectuels sionistes, ainsi que de rabbis et de membres de la Knesset réclament un nettoyage ethnique massif des non-Juifs, afin de garantir la pureté « ethnique » et religieuse d’« Israël ».

En d’autres termes, « Israël » insiste pour que la « race des seigneurs » (ou le peuple élu) soit préservé dans sa pureté de toute contamination parce que les non-Juifs, selon certaines doctrines religieuses Juives, sont en fait des êtres humains très inférieurs, voire carrément des animaux.

Alors, est-ce que le monde accepte de donner à « Israël » en 2008 ce qu’il a refusé au III-ième Reich il y a environ 70 ans, c’est-à-dire le droit d’être raciste ?

Même le soutien de Livni à la solution à deux états ne doit pas être pris trop au sérieux. Au cours des dernières semaines, Livni a déclaré que la création d’un état Palestinien (sans doute sur des morceaux de Cisjordanie) devrait apporter la solution du « problème national » Palestinien, tout comme « Israël » représente la solution du problème national Juif.

Ceci n’est pas du tout une remarque innocente, car elle implique, à un certain moment dans le futur, aurait le droit de déporter certains de ses citoyens Palestiniens

Alors, est-ce que nous ne somme pas en plein Judéo Nazisme ?

Alice au pays des merveilles

Enfin, il y a eu une nouvelle vraiment comique liée à la décision de l’Autorité Palestinienne de publier dans la presse sioniste d’expression hébreue des publicités cherchant à faire la promotion de la prétendue Initiative de Paix Arabe (IPA) auprès du public sioniste Juif.

Cette publicité explique les détails de l’IPA, mais est très discrète pour ce qui est du droit au retour des millions de réfugiés Palestiniens qui ont été déracinés de leurs maisons de vive force par le Sionisme lors de la création d’« Israël » il y a soixante ans.

Dans notre culture, il y a un dicton intéressant qui s’applique parfaitement bien à cette décision stupide du gouvernement de l’AP : « Si la connaissance représente une mer, alors l’ignorance représente sept mers. »

Est-ce que l’AP pense vraiment que si le régime sioniste rejette l’IPA, c’est parce qu’elle n’en connait pas le contenu ou les détails ?

Dans ce cas, les dirigeants de l’AP, du plus petit jusqu’au plus plus grand, ne sont que des imbéciles ignorants, qui seriaent plus à leur place à vendre des falafels [ des piments – NdR ] dans les rues de Hébron et de Naplouse.

Le régime sioniste, au cas où ils l’ignoreraient, a toujours rejeté l’IPA et toute autre initiative, pour la simple raison qu’il n’a aucun intention de restituer le butin territorial dont il s’est emparé après la guerre de 1967.

Et le régime sioniste n’abandonnera ces colonies, particulièrement à Jérusalem Est occupée, pour le plaisir d’une accolade avec le roi Abdullah d’Arabie Saoudite ou avec l’émir (est-ce un roi, maintenant ?) de Bahraïn.

Eh bien l’expérience montre que les accolades et les embrassades, et plus encore, entre les despotes Arabes et les dirigeants sionistes peuvent avoir lieu sans la moindre « concession » sioniste.

Les preuves de cela sont nombreuses et bien connues.

Israël considère l’AP et le reste des régimes Arabes, ces bastions haineux de la tyrannie et de la corruption, comme des mendiants impuissants. Et des mendiants, et surtout pas des mendiants impuissants, ne sont en mesure de choisir.

C’est là le coeur de toute l’affaire, non ?

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et voici l’original en anglais

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Shameless in London, obscene in Israel, stupid in Ramallah

Khalid Amayreh in Occupied Jerusalem
20 November, 2008

The decision by the Buckingham palace to bestow an honorary knighthood on Israeli President Shimon Peres should be viewed as a blatant disregard for propriety and moral conduct by Queen Elizabeth II and the British government. It is also a definitive sign of the decadence of our time.

The symbolic honorary title, we are told, is accorded to people who have made distinguished accomplishments in various fields, ranging from world peace to scientific achievements.

In the past few decades, however, the honorary knighthood was often bestowed on decidedly evil people who carry on their hands the blood of thousands, if not hundreds of thousands of innocent people.

For example, in the early 1990s, Queen Elizabeth bestowed the honorary knighthood upon Gen. H. Norman Schwarzkopf who was responsible for the annihilation of tens of thousands of retreating Iraqi troops north of Kuwait.

The troops posed no military threat whatsoever to the American forces. Non the less, Schwarzkopf ordered the American air force to annihilate them completely.

That was a colossal war crime the perpetrator of which should have been severely punished, not honored by the Queen of England.

Now this title is being bestowed upon another war criminal, Shimon Peres, the man who in the spring of 1996 ordered the Israeli army to bomb the UN peace keepers’ headquarters at the village of Qana in southern Lebanon.

In that hideous massacre, more than a hundred Lebanese children and women were murdered and mutilated in the most barbaric manner.

Headless and limbless children were scattered everywhere as Peres and his henchmen were indulging in endless lies to justify the Nazi-like atrocity and fend off blame. Interestingly, until this moment, Peres has not apologized for the massacre. Hence, one begs the question of whether a man as such deserves to be accorded the highest or one of the highest honorary titles in the UK.

Peres other achievements include the introduction of nuclear bombs into the Middle East as well as the dispossession of unprotected Palestinian villagers of their land and property for the sake of building apartheid-style colonies for Nazi-like Jewish settlers who think that God authorized Jews to exterminate or enslave non-Jews as water carriers and wood-hewers.

In fact, it is Peres, by championing the settlement drive in the West Bank since the early 1970s, that has made the achievement of genuine peace in the Middle East a virtually impossible task.

Peres himself acknowledged this fact when he told the British parliament on Wednesday, 19 November, that evacuating Jewish colonizers from the West Bank would lead to the outbreak of civil war in Israel.

In short, the man is a vile war criminal, a rapacious colonialist and an irredeemable liar. He is no more than a thug with a necktie and a deceitful tongue.

Indeed, were there justice in this world, this Godless criminal would have been consigned to jail a long time ago.

Non the less, we probably should put things in proportion with regard to blaming the UK for this indecent act of honoring a certified war criminal.

After all, we should not expect much in terms of moral conduct from the very country that 91 years ago gave Palestine, the homeland of the Palestinian people from time immemorial, to Zionism.

It would be a folly, after all, to expect morality from the paragons of immorality.

Livni’s prevarication

With her party’s chances of winning the upcoming Israeli elections looking dim, Kadima’s leader Tzipi Livni has been making a plethora of outrageous statements of late.

This week, the Israeli press quoted Livni as demanding that the world recognize Israel as “a Jewish and democratic State.”

In fact, the word “democratic” should be viewed as an unessential addendum meant to fool the international community since nearly
Kadima leader Tzipi Livni

everyone knows that “democracy” in Israel, whatever it means in real terms, is and will always be subservient to the “Jewishness” of the apartheid state.

We all know, of course, that the mantra “Jewish and democratic” reiterated ad nauseam by Zionist leaders is a manifestly obscene oxymoron.

For those who are still vulnerable to Zionist lies and prevarication, let me say the following.

Israel can’t be Talmudic and democratic at the same time, and the claim that it can should be treated as no more than a piece of rubbish that belongs to garbage containers, not in respectable circles where healthy arguments are voiced.

Likewise, Israel can’t really be Zionist and democratic, since Zionism is inherently exclusionary, segregationalist and racist.

In short, Israel can either be Jewish or democratic. It can not be both.

But what does Israel have in mind when its leaders insist that Israel must remain a Jewish state, regardless of human rights and international law.

What Israel is really seeking is a special guarantee from the international community whereby future Israeli governments will have the right to force millions of non-Jewish Israeli citizens to either convert to Judaism or be deported to the four corners of the world, as the fascist Zionist entity did to the native Palestinians in 1948, when the bulk of the Christian and Muslim inhabitants of Palestine were ethnically cleansed by Jewish gangs simply because they didn’t belong to the “holy tribe.”

Now, non-Jews in “Israel proper”(Israel still doesn’t have fixed borders) constitute around one fourth of the population. (in all mandatory Palestine, non-Jews make up at least 50% of the overall population).

Now, Israel is restless, almost to hysterical proportions, trying to find ways and means to check the growth of non-Jews in Israel.

Proposals, including far-fetched ideas, have been discussed as to what can be done to reverse the tide.

Zionist leaders have spoken of widespread forced conversions, importing entire communities from India, China, Afghanistan and South America.

The less diplomatic within the Zionist leadership have proposed sterilizing non-Jews by adding special chemicals to Palestinian drinking water.

Still, a growing number of Israeli intellectuals, rabbis and Knesset members are advocating a massive genocidal ethnic cleansing of non-Jews in order to ensure the “ethnic” and religious purity of Israel.

In other words, Israel is insisting that the “master race” (or chosen people) be kept pure of any “contaminants” because non-Jews, according to some Jewish religious schools, are actually lesser human beings, or even outright animals.

So, is the world willing to give Israel in 2008 what it refused to give the Third Reich nearly 70 years ago, namely the right to be racist ?

Even Livni’s support for the two-state solution shouldn’t be taken at face value. In recent weeks, Livni on several occasions said that the creation of a Palestinian state (presumably on parts of the West Bank) would have to resolve the Palestinian “national problem” just as Israel will represent a solution for the Jewish national problem.

This is not an innocent remark, since it implies that Israel at a certain point in the future would have the right to deport some or all its Palestinian citizens.

Well, wouldn’t be that a ghoulish expression of JudeoNazism ?

Alice in wonderlands

Finally, there has been a truly comical news item pertaining to a Palestinian Authority decision to publish advertisements in the Israeli Hebrew Press in an effort to sell the so-called Arab Peace Initiative (API) to the Israeli Jewish public.

The ads explain the details of the API but is quite terse about the right of return for millions of Palestinian refugees forcibly uprooted from their homes by Zionism when Israel was created sixty years ago.

In our culture, there is an interesting saying which may perfectly apply to this idiotic behavior of the PA government : If knowledge is one sea, ignorance is seven seas.

Does the PA really think that Israel reject the API due to ignorance or misunderstanding of its content and details ?

If so, then PA leaders, from head to bottom, are no better than ignorant imbeciles, who therefore should be selling falafel in the streets of Ramallah, Hebron and Nablus.

Israel, in case they don’t know, has consistently rejected the API and every other initiative because it has no intention of giving up the spoil of the 1967 territories.

And Israel is not going to abandon these colonies, especially in occupied East Jerusalem, all for the sake of a hug with King Abdullah of Saudi Arabia or the Emir (is he a King now ?) of Bahrain.

Well, experience has shown that hugs and kisses, and much more, between Arab despots and Israeli officials can be had without any Israeli “concessions.”

Evidence to this effect are ample and well-known.

Israel views the PA and the rest of Arab regimes, these hateful bastions of tyranny and corruption, as impotent beggars. And beggars, let alone impotent ones, can’t be choosers.

That is the gist of the matter ? Isn’t it ?

(end)