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Chronique de l’occupation

Mardi, 11 novembre 2008

mardi 11 novembre 2008

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001

Les soldats de l’occupation attaquent des ouvriers Palestiniens à coup de pierres ; trois d’entre eux hospitalisés avec des fractures multiples

Lundi 10/11/08, trois ouvriers, venant du sud du gouvernorat de Naplouse, ont été roués de coups, avec des pierres, par des soldats sionistes.

Ils ont été hospitalisé et les équipes médicales confirment que plusieurs os ont été fracturés.

En évoquant cet incident, les sources Palestiniennes rappellent la méthode utilisée par les sionistes lors de la première Intifada. A la fin des années 1980, les soldats sionistes étaient munis de gourdins et encouragés à briser les os des Palestiniens qui participaient à des manifestations.

Les travailleurs ont été identifiés comme Mohammad Qawariq, 20 ans, d’Awarta, et Mousa Barham, 20 ans, de Beita, en plus d’un autre homme, de Qabalan, qui a souhaité rester anonyme par crainte de mesures à son encontre de la part des autorités sionistes.

Selon ces hommes, un groupe de soldats sionistes a confisqué leurs cartes d’identité alors qu’ils se dirigeaient vers leur travail en zone sioniste, aux premières heures de la matinée de lundi 10/11/08. Ces hommes, des manoeuvres, étaient en route en passant par le checkpoint de Nil’in au nord de Ramallah.

Un témoin oculaire a déclaré que les trois hommes sont rencontré des soldats, qui « les ont arrêtés avec leurs fusils »

« Ensuite, les soldats ont demandé aux travailleurs de répéter « nous ne sommes pas des hommes », et, comme ils ont refusé, ils ont commencé à les frapper avec la crosse de leurs armes », a poursuivi le témoin. Il a décrit comment l’un des soldats a ramassé une grosse pierre, est revenu vers les travailleurs, et les a frappé à plusieurs reprises. Le témoin a déclaré qu’il pensait que le soldat essayait, délibérément, de briser les os des travailleurs.

Ils ont été transférés à l’hôpital Cheikh Zaïd à Ramallah, où ils ont été traités pour des fractures multiples. Les sources médicales ont qualifié leur condition de modérée à grave.

[ commentaires : ceux qu’il faudrait mettre à l’hôpital, ceux qui « ne sont pas des hommes », ce sont ces sadiques en uniforme qu’ils déshonorent une fois de plus, qui osent se comporter de la sorte, qui ne reculent pas devant ce comportement ignoble, et frappent des gens sans défense dont ils violent le pays. Qu’ils partent, qu’ils disparaissent, dans n’importe quel pays qui puisse leur trouver des établissements où remette dans le bon sens des esprits aussi malades. Et après ils osent se plaindre de ce que les gens, en Europe, ne les aiment guère ! Et plutôt qu’à parader avec les valets des puissants de ce monde, le « président de l’AP » occuperait son temps de façon plus honorable s’il se rendait auprès de ces trois hommes et les distinguait en leur marquant l’estime de leurs concitoyens, car ils ont fait ce que lui et ceux de son groupe n’ont pas le courage de faire : ils ont refusé de courber l’échine devant les troupiers en armes. ]

Naplouse – Ma’an - 10 / 11 / 2008 - 13:29

http://www.maannews.net/en/index.php?opr=ShowDetails&ID=33138

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002

Abbas et Livni promettent au Quatuor de poursuivre les entretiens, et demandent de l’assistance

Le président (de l’AP) Mahmoud Abbas [ Le texte de Ma’an, écrit « le premier ministre », mais je suppose que c’est un lapsus. Il est vrai que son mandat s’achève dans moins de deux mois... - NdT ] et le ministre des affaires étrangères sioniste Tzipi Livni ont rencontré le Quatuor international pour le Proche Orient à Charm el Cheikh, dimanche 09/11/08.

Les « dirigeants » sionistes et Palestiniens ont mis au courant les membres du Quatuor des progrès des négociations de paix depuis la réunion du 27 novembre 2007 à Annapolis.

Selon une déclaration de l’ONU, Livni et Abbas ont déclaré fermement qu’ils voulaient poursuivre « des négociations vigoureuses et continues afin de conclure un traité de paix qui résolve toutes les questions pendantes, y compris tous les problèmes fondamentaux, sans exception, comme spécifié dans les accords précédents. »

Cette déclaration cite plusieurs points essentiels sur lesquels l’accord est d’ores et déjà acquis, parmi lesquels la nécessité de continuer des négociations intensives et de prendre des décisions sur un accord global plutôt que sur des points particuliers.

Les deux dirigeants ont déclaré que ’ils restent attachés à la mise en oeuvre de leurs obligations respectives au titre de la Feuille de Route, basée sur les résultats obtenus, pour une Solution Permanente à Deux Etats. » Ils ont également demandé que le Quatuor continue à les soutenir pendant qu’ils poursuivent leurs entretiens.

Pour sa part, le Quatuor a renouvelé son appel à l’assistance au développement de l’économie Palestinienne. Ils ont cité Jénine comme exemple de succès des réformes instituées par le gouvernement Palestinien et de la coopération entre les deux parties, rendu possible dans le contexte du processus d’Annapolis [ Ah bon, maintenant, on glisse tout doucement du « processus d’Oslo » au « processus d’Annapolis » ! Toujours la méthode du fait accompli. Le droit, les engagements, le sérieux, la crédibilité, c’est vieux jeu... NdT ]

Une date de principe a été arrêtée au printemps 2009 pour des discussions additionnelles à Moscou.

Assistaient à la réunion le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-Moon, le ministre russe des Affaires Etrangères Sergei Lavrov, le secrétaire d’état étasunien Condoleezza Rice, le haut représentant pour la politique commune et de sécurité de l’Union Européenne Javier Solana, le commissaire européen pour les relations extérieures Benita Ferrero-Waldner, le ministre français des Affaires Etrangères Bernard Kouchner, et le représentant du Quatuor Anthony Blair.

[ commentaires : il est exceptionnel que je doive traduire un document aussi révoltant, aussi abject que ce qui précède. Comme bien souvent en pareil cas on est partagé entre un fou rire irrépressible, la tristesse, et la colère.

De quoi s’agit-il, au fond des choses, De surtout faire tout ce qui est possible pour maintenir dans le sable toutes les têtes qu’on n’a pas envie d’en voir sortir. Donc de prolonger la situation bâtarde qui ne dure guère, sous une forme ou sous une autre, que depuis soixante ans.

Vous avez dit négociations ?

Quel est l’objet des négociations ? Selon le texte même de la Feuille de Route, version de base, de la mise en oeuvre des résolutions de l’ONU, à commencer par la 242 qui prévoit le retrait des forces sionistes des territoires occupés lors de l’attaque sioniste de 1967, confirmée par la 338 et la 1397.
Comme les choses ont été embrouillées par des courriers intempestifs de la présidence étasunienne ainsi que par les réserves qui constituent un rejet de fait de la part des sionistes, on ne sait pas très bien de quoi on parle. San compter que la question des réfugiés est totalement passée sous silence par ce texte.

On part donc en plein brouillard.

Et qui sont les négociateurs ?

D’un côté un « président » qui ne préside pas grand chose, car l’Autorité Palestinienne, qui est de toute façon de représenter toute la Palestine, est de plus en plus contestée, et surtout qui est en fin de mandat : en janvier 2009, sa présence constituera ni plus ni moins qu’un coup d’état.

De l’autre une ministre des Affaires Etrangères qui n’a pas réussi, bien qu’élue à la tête de son parti, à constituer un gouvernement et ne peut en fait rien avancer avant le début de 2009.

C’est à dire des négociateurs qui n’ont plus, ou pas encore, de mandat légitime...

Si encore les interminables discussions qui ont eu lieu depuis un an avaient fait progresser les choses, on pourrait avoir quelques motif de satisfaction. Tu parles ! On est tout glorieux parce qu’on a conclu que l’accord devrait être global. Un an pour ça, wouaouh !

Ça, c’est le côté comique.

Ce qui provoque la colère, c’est que chacun sait parfaitement bien que ces négociations, dans ces conditions, ne peuvent conduire à rien, car on veut obtenir un accord impossible : une population d’envahisseurs est décidée à ne rien céder d’essentiel de son emprise coloniale sur un pays dont les habitants légitimes refusent de donner la totalité de leur terre ancestrale.

Abbas a bien été obligé de déclarer qu’il ne cèderait rien sur l’essentiel (les frontières de 1967, Jérusalem, la souveraineté, les réfugiés, l’eau), parce qu’il sait très bien que s’il cède là-dessus, le lendemain c’est le soulèvement de masse.

Livni et ses proches disent et font dire qu’il n’est pas question de céder sur un seul de ces points, et que tout ce qu’on pourrait envisager à l’extrême limite, ce seraient des cantons formant une sorte de bantoustan où on parquerait les population de sous-hommes Palestiniens qu’on occupera dans les usines à Gaydamak ou autres. Avec une cage à Gaza pour les irrécupérables. Mais Jérusalem, le Mur, la vallée du Jourdain, l’eau, les réfugiés ? Rien du tout.

Et si vous ne me croyez pas, lisez de temps à autre le Ha’aretz, ou le Yediot, ou le Jerusalem Post, qui reflètent l’opinion de l’homme de la rue en Palestine 48.

Et si un tout petit bonhomme dans son coin comme moi est informé de ces éléments, vous imaginez bien que les augustes dignitaires mentionnés dans cet article sont parfaitement au courant.

Alors, ça sert à quoi, cette mascarade, que l’on décide de poursuivre en dépit de tout et de l’évidence qu’elle ne peut conduire à rien, et que la première chose à faire est de bien faire entrer dans la tête des sionistes que c’est le respect du doit international s’ils veulent vivre en Palestine et en paix, et que sinon ce sera une guerre qu’ils perdront nécessairement et qui les remettra à la mer d’où ils n’auraient jamais dû sortir.

Et donc, messieurs les dignitaires, si vous pensez que votre charge vous donne quelques responsabilité, arrêtez les bouffonneries et les pantalonnades, sortez la tête du sable, et affrontez le fond du problème.

Vous allez faire de la peine au lobby sioniste, et courroucer le patron de Rahm Emanuel.

Et alors, il faudra bien le faire un jour, non ? Le plus tôt sera le mieux. ]

Bethlehem – Ma’an – 10 / 11 / 2008 - 12:04

http://www.maannews.net/en/index.php?opr=ShowDetails&ID=33137

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003

Des manifestations contre le bouclage se poursuivent dans la Vieille Ville de Hébron, et les forces d’occupation s’en prennent aux officiels

Des responsables officiels Palestiniens ont été pris à partie, dimanche 09/11/08, alors qu’ils se dirigeaient vers le centre ville de Hébron, afin de prendre part à la semaine de manifestations organisée par la Campagne Nationale pour Lever le Siège imposé par le régime sioniste à cette zone.

Les délégations ont été arrêtées au checkpoint de Ras al Jura et retenues pendant que les cartes d’identité et les passeports étaient vérifiés par les soldats. Après leur arrivée dans la vieille ville de Hébron, les délégués ont été avisés que la zone qui entoure la mosquée Al Ibrahimi avait été déclarée zone militaire fermée et que personne ne serait autorisé à y pénétrer.

Les délégués ont persisté dans leurs efforts pour entrer dans la mosquée et ont traversé les quatre systèmes de portes qui conduisent à l’entrée où les fidèles ont coutume de se tenir, et ont à nouveau été informés qu’ils ne seraient pas autorisés à entrer.

La délégation était accompagnée par le gouverneur de Hébron Hussein Al-A’raj, et comportait le ministre Palestinien de la justice Ali Al-Khashan, le ministre des télécommunications et des travaux publics Kamal Hassouna ainsi qu’une délégation représentant la fédération des syndicats de travailleurs Palestiniens, dirigée par son secrétaire général Shahir Sa’d.

Au même moment, une délégation du déprtement de recrutement du Fatahn dirigée par Adnon Samara, s’est jointe au sit-in organisé par le comté près du marché aux légumes au nord de la mosquée Al Ibrahimi. La délégation a été reçue par le chef du Comité de Réhabilitation de Hébron, le Dr Ali Al-Qawasmi, et le coordinateur du Comité Anti Bouclage, le Dr Khalid Al-Qawasmi.

[ commentaires : pour un troufion sioniste, ministre ou pas, un palestinien, c’est jamais qu’un Narabe, et il est convaincu, le pauvre chéri, que lui plane des milliers de mètre plus haut. Une nouvelle rafraîchissante quand même, c’est de voir des dignitaires Palestiniens se présenter en personne devant la flicaille coloniale ]

Hébron – Ma’an – 09 / 11 / 2008 - 17:32

http://www.maannews.net/en/index.php?opr=ShowDetails&ID=33125

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004

La démographie pourrait bien régler le conflit israélo-palestinien

Jseph Chamie, ancien directeur de la Division de la population aux Nations Unies, est directeur de recherche au Center for Migration Studies, New York. Ce commentaire a été publié pour la première fois par Yale Global Online (c) et est republié par The Daily Star avec la permission.

Maintenant que les citoyens étasuniens ont élu un nouveau président et que le régime sioniste se prépare à accueillir une nouvelle administration, le conflit Palestino-sioniste va devenir à nouveau à l’ordre du jour et obtiendra un nouveau regard.

Dans les calculs politiques et stratégiques qui seront inévitablement faits sur l’un des plus problèmes les plus difficiles, les décideurs politiques feraient bien de méditer sur le fait dont on ne parle pas mais qui est inexorable, la démographie,qui défie tout calcul à court terme.

Depuis plus de six décennies, les Israéliens et les Palestiniens se sont bagarrés à l’intérieur d’un petit bout de terre qui n’est pas plus grand qu’Haïti. Le nombre de personnes directement impliquées dans le conflit est également relativement faible, ce qui représente un cinquième de 1% de la population mondiale, soit environ l’équivalent de la population de la métropole de Los Angeles. En outre, les économies de ces populations sont relativement faibles, représentant moins d’un tiers de 1% de la production économique mondiale.

Indépendamment de ces faits statistiques, le conflit palestino-sioniste est un sujet d’importance mondiale, qui se propage bien au-delà de ses frontières et de la région dans pratiquement tous les continents. Le conflit continue à être une préoccupation dominante de la diplomatie internationale, régionale et nationale, politique, public et universitaire et le débat politique ainsi qu’un thème récurrent captant l’attention et faisant les gros des médias internationaux.

Avec deux nouvelles administrations en Israël et les États-Unis et l’Autorité Palestinienne en plein désarroi, les perspectives à court terme d’un règlement de paix global entre Israéliens et Palestiniens semblent lointaines. Malgré les énormes défis posés par les nombreuses questions litigieuses et la paralysie décourageante dans les négociations en cours, la démographie pourrait bien décider de l’issue de la région.

Voici quatre scénarios sur les tendances démographiques qui pourraient se dérouler, avec des implications pour l’avenir de cette région troublée :

Le premier scénario est tout simplement un maintien du statu quo. Sur l’ensemble de la période de projection de 40 ans, qui commence en 2010, l’établissement sioniste - sa population étant d’un peu plus de 7 millions - reste avec une population plus nombreuse que celle du Territoire Palestinien Occupé.

Toutefois, les Palestiniens ont des taux de fécondité plus élevé que les sionistes, actuellement de 5,4 enfants par femme dans la bande de Gaza et de 4,2 enfants par femme en Cisjordanie, contre 2,9 enfants par femme en Palestine48, ce qui donne un taux de croissance démographique plus rapide pour les Palestiniens — 3,2% par an contre 1,8%.

Par conséquent, la différence de la taille de la population entre la Palestine48 et le Territoire Palestinien Occupé devient progressivement plus petite avec un résultat en 2050, d’une taille équivalente entre les deux populations qui sera d’environ 10,5 millions chacun

Le deuxième scénario, l’option de « Trois Etats », envisage trois Etats indépendants : la Palestine48, la Cisjordanie et la Bande de Gaza. Dans ce cas, la population de la Palestine48 demeure nettement plus importante que celle de la Cisjordanie ou de la Bande de Gaza dans l’ensemble de la période de projection. Toutefois, si les réfugiés palestiniens des pays voisins sont incorporés à la population de la Cisjordanie en 2010, alors ce nouvel État palestinien aura une population bien plus nombreuse que la Palestine48 dans 20 ans.

Le troisième scénario, l’option à « deux États », ce qui implique deux Etats séparés existant pacifiquement côte à côte. Sans le retour des réfugiés palestiniens, la Palestine48 conserve une population plus importante que la population du nouvel État palestinien jusqu’à la mi-siècle lorsque les deux Etats seront à peu près de la même taille. Toutefois, si les réfugiés palestiniens devaient être inclus dans le nouvel État palestinien en 2010, sa population serait légèrement plus importante que celle de la Palestine48 dès le début.

Le quatrième scénario est l’option à « un seul Etat, souvent appelée l’option binationale. Dans un tel scénario, la Palestine48, la Cisjordanie et la Bande de Gaza seraient réunis dans un seul État démocratique avec les habitants arabes et juifs ayant la même citoyenneté et une égalité des droits. Au moment de l’établissement du nouvel État unifié en 2010, sa population totale serait de près de 12 millions d’habitants, avec un nombre d’Arabes et de Juifs à peu près la même taille, chacun étant légèrement en dessous de 6 millions.

Toutefois, en raison de leur taux de croissance de population nettement plus élevé, les Arabes dans ce nouvel État seront bientôt plus nombreux que les Juifs et d’ici 2050, les Arabes représenteront à près les deux-tiers de la population de l’Etat.

Une légère variante de ce scénario, c’est un Etat composé de la Palestine48 et de la Cisjordanie, avec la Bande de Gaza devenant une nation indépendante. Dans un tel cas, les Juifs dans ce nouvel État représenteraient environ 55% de la population en 2010 et resteraient majoritaires jusqu’en environ 2030, ensuite ils deviendraient une minorité décroissante.

Peut-être que l’observation la plus évidente de cet exercice, c’est que, quel que soit le scénario, les résultats ou les solutions envisagés pour le conflit palestino-sioniste, il est clair que la démographie joue un rôle déterminant.

Au cours des prochaines décennies, sauf en cas de catastrophe à grande échelle, les populations sionistes et palestinienne seront nettement plus nombreuses qu’aujourd’hui. Par conséquent, cette région contestée du monde sera de plus en plus densément peuplée qu’elle ne l’est déjà. Les densités de la Palestine48, de la Cisjordanie et de la bande de Gaza – sont respectivement aujourd’hui d’environ 350, 450 et 4300 personnes par kilomètre carré - devraient augmenter à environ 500, 1000 et 12500 personnes au kilomètre carré en 2050.

Les tendances démographiques prévues suggèrent également qu’il sera de plus en plus difficile pour les juifs sioinistes de maintenir leur majorité dominante actuelle de 76% à l’intérieur de la Palestine48.

Comme les taux de fécondité sont plus élevés chez les Arabes-de Palestine48 que les juifs - environ 3,7 versus 2,8 enfants par femme – la population arabe de Palestine 48 devrait croître plus rapidement que la population juive au cours des prochaines décennies. Par exemple, alors que les Arabes de Palestine48 représentent maintenant un cinquième de la population totale de Palestine48, ils devraient augmenter d’un quart d’ici à 2025 et pourraient même augmenter de 30% d’ici à 2050.

Mais une question centrale reste concernant le conflit palestino-sioniste, et c’est quel est le scénario qui est susceptible de se produire. Considérant l’état actuel des affaires politiques à l’intérieur et l’extérieur de la région, le statu quo semble être le résultat le plus probable, du moins à court terme.

Toutefois, le maintien du statu quo sape la crédibilité et diminue les chances d’une solution à deux États. Avec plus de 100 colonies juives, environ un demi-million de colons et une vaste présence sioniste dans l’ensemble de Cisjordanie, la Palestine48 est devenue, à toutes fins pratiques, solidement intégré dans la Cisjordanie. En conséquence, et contrairement au désengagement sioniste de la bande de Gaza, le retrait de la Cisjordanie serait probablement un cauchemar logistique et affectif pour le gouvernement sioniste.

Compte tenu de ces faits sur le terrain, les Palestiniens dans le Territoire Palestinien Occupé, en particulier ceux de Cisjordanie, pourraient décider éventuellement de faire pression pour obtenir le droit à la citoyenneté et de voter en Palestine48. En effet, le manque de progrès tangibles incite de plus en plus les Palestiniens à conclure que la solution de deux États n’est pas viable et qu’elle ne sera jamais réalisée et, par conséquent, ils devraient faire pression pour obtenir la citoyenneté et l’égalité des droits dans un Etat démocratique élargi de Palestine48l .

Enfin, la différence des taux de croissance de population redéfinira non seulement la position relative des arabes et des juifs en Palestine48 et des Palestiniens, mais aussi l’impact des calculs politiques, des positions de négociation et de l’opinion publique.

Dans le court terme, ces changements relativement lents dans le nombre de personnes pourraient ne pas être les principales forces derrière la résolution du conflit. Toutefois, dans le long terme, comme cela l’a été tout au long de l’histoire de l’humanité, et le conflit palestino-sioniste ne fait pas exception, la démographie est la destinée.

Source : http://www.dailystar.com.lb/ Traduction : MG pour ISM

ISM et Joseph Chamie - Palestine - 08-11-2008

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=10328&type=analyse