Chronique de l’occupation

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001

Commémoration d’Abou Ammar aux manifestations non-violentes

Des dizaines de militants internationaux ont rejoint la manifestation non-violente contre le mur et l’expansion des colonies au sud de Bethlehem, vendredi 07/11/08. Parmi eux, plusieurs participants au camp du Holy Land Trust, une ONG locale.

Les soldats sionistes ont empêché les habitants du village d’Al-Masara et les sympathisants de se rendre sur les terres confisquées pour la construction de la colonie d’Efrat.

Les manifestants portaient des drapeaux palestiniens et des images du président Yasser Arafat, appelé Abou Ammar, décédé le 11 novembre 2004.

Plusieurs personnes ont été frappées à coups de matraque et de crosse de fusil et ils ont été amenés dans une clinique à proximité.

Mohammad Zoahra, président du Conseil du village d’Al-Masara et président du Comité contre le Mur a déclaré à la foule : « La mémoire de Yasser Arafat restera dans les cœurs et les esprits des générations successives comme un chef de file de notre lutte. La révolution palestinienne sait que la victoire n’est pas impossible et les gens partagent la ténacité, la foi et l’esprit de sacrifice d’Abou Ammar ».

PNN – Bethlehem/ Najib Farrag – 08.11.08

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002

Report du dialogue interpalestinien au Caire

Après la décision du Hamas de boycotter la réunion, l’Egypte a décidé de reporter l’ouverture des pourparlers de réconciliation entre factions palestiniennes « à une date indéterminée ».

Ce matin 08/11/08, le bureau politique du Hamas avait déclaré que le parti allait participer au dialogue, mais samedi après-midi l’agence de presse Reuters annonçait que le Hamas allait boycotté la réunion, attendue depuis longtemps.

Le boycott des pourparlers a été décidé par le Hamas, le Jihad islamique, le Front populaire pour la libération de la Palestine-Commandement général (FPLP-CG) d’Ahmed Djibril et la Saïka, petite formation pro-syrienne.

Le dialogue aurait du commencer demain, le 9 novembre, au Caire, afin de discuter de la formation d’un gouvernement commun, de la restructuration des forces de sécurité, et fixer une date pour les élections législatives et présidentielles.

Comment expliquer le boycott ? « Nous avons pris cette décision parce que le président (de l’AP) Mahmoud Abbas continue d’affaiblir le mouvement du Hamas et n’a libéré aucun détenu du Hamas en Cisjordanie », a expliqué un porte-parole du mouvement islamiste à Gaza, Fawzi Barhoum. Le Hamas avait libéré le 30 octobre les 17 membres du Fatah qu’il considérait comme des détenus politiques en prévision de la réunion du Caire.

Lors d’une conférence de presse à l’occasion de la visite de Condoleezza Rice vendredi à Ramallah, le président Abbas avait assuré qu’aucun prisonnier politique n’était détenu en Cisjordanie. Le chef du bloc du Fatah au Conseil Législatif Palestinien, Azzam Al-Ahmed, a dit aussi que « Le Fatah n’a pas de prisonniers politiques ».

Cependant le Hamas a annoncé, aujourd’hui 08/11/08, que hier vendredi 07/11/08 les services de sécurité de l’Autorité Palestinienne ont arrêté 26 de ses membres.

Le Secrétaire général de l’OLP, Yasser Abed Rabbo, a tenu une conférence de presse à Ramallah cet après-midi. Il blâme les incohérences du Hamas. « Le mouvement dans la Bande de Gaza était prêt à mettre fin à la division palestinienne, mais la réticence trouve son origine dans l’échelon régional. Le mouvement du Hamas avait intérêt à que le dialogue se résolve dans un échec ».

Ismaïl Radwan, l’un des dirigeants du Hamas et porte-parole dans la bande de Gaza, a confirmé qu’une conférence de presse sera convoquée par un certain nombre de factions palestiniennes dans la capitale syrienne, afin que soit déclarée la position du Hamas et les raisons du boycott. Il a fait également remarquer que la détention des membres du Hamas en Cisjordanie et le refus du Président [ de l’AP et de rien d’autre – NdT ] Abbas de les libérer et de faire cesser les arrestations pourraient être des motivations pour le boycott.

Le Front Démocratique pour la Libération de la Palestine a souligné que « la perturbation du dialogue de réconciliation nationale sert les intérêts de l’occupation israélienne. »

[ commentaires : il y a des paris qu’on aurait préféré perdre. L’échec de cette tentative est de ceux-là. Cependant, deux sous de lucidité permettaient de le prévoir : le fatah est entre les mains des étasuno-sionistes, qui n’ont semble-t-il pas encore pris conscience que leur politique, consistant à vouloir tout dominer et contrôler, les conduira inévitablement, comme ailleurs, comme toujours, comme partout, à une catastrophe sanglante. Ceux-là, pour qui un état Arabe tenu par un contremaître à la forte poigne, sur le modèle de celui du Caire, représente l’idéal (entre fachos, on se comprend), ne sont pas prêts à prendre le risque de voir le peuple palestinien maître de son destin.

Le projet égyptien, qui prévoyait qu’Abbas, quoi qu’il puisse lui arriver sur le plan de la démocratie Palestinienne embryonnaire, continuerait à « mener des négociations » en qualité de président de l’OLP, montrait bien ce qui se préparait.

Alors, au bout du compte, s’il est évidemment triste que la réconciliation soit reportée à plus tard, il faut en fait se féliciter que les gens pour qui le piège était préparé aient fait l’économie du voyage.]

PNN – Bethlehem - 08/11/08

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003

Une famille Palestinienne chassée de sa maison à Jérusalem, malgré les protestations de Etats Unis

La police coloniale a expulsé une famille Palestinienne sous la menace des armes à feu de sa maison dans le quartier de Sheikh Jarrah, à Jérusalem, ce dimanche 09/11/08 à 4 heures du matin,malgré une protestation formelle du gouvernement des Etats-Unis.

Un membre de la famille Al Kurd a déclaré que les hommes de la police coloniale ont mis à sac leur quartier et l’ont déclaré « zone militaire fermée », empêchant les habitants de s’approcher de la maison.

Huit militants de la solidarité internationaux, venus du Canada, des Etats Unis, de Grande Bretagne, et de Suède ont été arrêtés pour avoir protesté contre cette expulsion en campant sur les terres de cette famille.

L’expulsion a eu lieu malgré une plainte diplomatique formelle déposée en juillet par les Etats Unis contre cette même expulsion. La protestation officielle étasunienne met en doute l’authenticité de l’acte de vente, datant de l’ère ottomane, sur lequel se base la Cour d’Appel (sioniste) de Jérusalem pour décider que ce bien appartient au « Comité pour le Groupe Sépharade », une organisation qui cherche à établi une implantation dans le voisinage.

En juillet, la Cour Suprême sioniste avait ordonné l’expulsion de la famille en raison de leur refus de payer un loyer aux nouveaux « propriétaires », les colons, dont la famille, comme la communauté internationale, juge la présence illégale.

Hatim Abdul-Qadir, conseiller de la présidence de l’AP pour les affaires de Jérusalem, a qualifié cette expulsion d’ « acte de banditisme, car les forces coloniales ont profité de l’absence de voisins pour évacuer la maison. »

Abdul-Qadir a déclaré qu’il n’avait pas été en mesure de parvenir à la maison ni de voir la famille. Il a déclaré que le père de famille est handicapé et a besoin d’assistance médicale.

Abdul-Qadir a promis d’aider la famille et de lui fournir un abri, en plus de ses efforts pour lui permettre de récupérer sa maison

Les groupes de colons n’ont cessé de tenter de s’emparer de la maison de la famille Al Kurd, comme des 26 autres maisons de ce quartier, afin de fonder une nouvelle implantation juive.

Bethlehem – Ma’an – 09 / 11 / 2008 - 09:43

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004

Abbas et Livni informent une réunion du Quatuor à Charm El Cheikh

Le président de l’Autorité Palestinienne Mahmoud Abbas et le ministre sioniste des affaires Etrangères Tzipi Livni ont informé une réunion du Quatuor international de l’état des négociations de paix dans la station balnéaire de Charm El Cheikh, dimanche 09/11/08.

La réunion s’est tenue le jour même où une réunion destinée à reconstituer l’unité Palestinienne devait s’ouvrir au Caire. La réunion Palestinienne a été annulée avant même qu’elle commence lorsque le Hamas a annoncé qu’il n’y participerait pas, en signe de protestation contre les arrestations de membres du Hamas par l’Autorité Palestinienne en Cisjordanie.

La secrétaire d’Etat étasunienne Condoleezza Rice, les ministres français et russe des affaires étrangères, et le secrétaire général de l’ONU participent également à cette réunion du Quatuor. Les responsables Palestiniens, sionistes, et étasuniens ont reconnus qu’il était improbable qu’un accord de paix soit conclu d’ici peu.

Le ministre égyptien des affaires étrangères, Ahmad Abu Al-Gheit, a exprimé l’espoir que le président nouvellement élu des Etats Unis, Barack Obama, donnerait une nouvelle impulsion au processus de paix au Proche orient. Il a déclaré à des reporters à Charm El Cheikh, dimanche 09/11/08, en soirée, que la remise à plus tard du dialogue inter Palestinien aurait un « effet négatif » sur le processus de paix.

« Pour que les Palestiniens tiennent des négociations réussies avec l’entité sioniste, il faut qu’ils soient unis avant d’entrer en négociations », a-t-il ajouté.
La Quatuor, qui rassemble le Nations Unies, l’Union Européenne, les Etats Unis, et la Russie, a la tâche de surveiller et de faire avancer le processus de paix palestino-sioniste.

Les dirigeants Palestiniens et sionistes ont repris formellement des négociations sur le statu final lors d’une réunion tenue à l’initiative des Etas Unis en novembre 2007. La construction par le régime sioniste d’implantations illégales en Cisjordanie, et la crise politique interne chez les Palestiniens ont freiné les efforts pour parvenir à un accord final.

[ commentaires : quel cinéma ! Qu’est-ce qui peut bien sortir de ce genre de rencontres ? Rien de sérieux. Juste pour vous faire un peu rire :

(1) Dans un article publié aujourd’hui (http://www.haaretz.com/hasen/spages/1035632.html ) le Ha’aretz, rapporte des propos tenus par Livni à la suite de cette réunion. Elle aurait déclaré « nous reconnaissons le besoin d’établir un état Palestinien, pourvu que ce ne soit pas un état terroriste. » Ce qui ne veut strictement rien dire. Car enfin, un état terroriste, c’est un état qui menace et agresse ses voisins, qui opére directement chez eux et qui menace de leur faire leur affaire à coup de frappes et/ou de guerres préventives. Je ne suis pas sûr que les sous-marins nucléaires Palestiniens soient prêts à croiser au large de Tel Aviv.

(2) pour faire un état Palestinien, il vaut mieux régler la question des implantations et des colons. Or que lit-on, dans un autre article du même journal, qui évoque, à propos des colons de Hébron, la question de ce bâtiment illégalement occupés par ces derniers et qui devraient « normalement » en être expulsés ? Eh bien, qu’il y a plein de gens qui s’opposent à cette expulsion, et notamment des députés appartenant au Likoud, à Kadima, au parti du judaïsme uni, au Shas, et au parti national religieux. ( http://www.haaretz.com/hasen/spages/1035416.html ). Tiens, je croyais Livni présidente de Kadima ?

Le plus navrant, c’est la lâcheté des membres du Quatuor, qui savent parfaitement bien ce qu’il en est, et que leur mollesse ne peut avoir que de sanglantes conséquences ]

Bethlehem – Ma’an – 09 / 11 / 2008 - 10:00

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005

Les Palestiniens entrent par milliers dans la mosquée de Hébron pour protester contre les mesures de bouclage.

Des milliers de Palestiniens sont descendus à la mosquée Al Ibrahimi , à Hébron, vendredi 07/11/08, à la suite d’appels émanant de dirigeants de Cisjordanie qui demandaient que la ville soit soutenue dans son effort pour la levée du siège sioniste et des mesures de bouclage.

Le mufti en chef de la ville, Mohamad Maher Meswada, a souligné, dans son sermon de vendredi, l’importance de soutenir la Campagne Nationale pour la Levée du Bouclage de Hébron.

En se rassemblant de tous les points de Cisjordanie pour prier dans cette mosquée, et pour se promener dans les rues et les quartiers de la Vieille Ville, en faisant des achats dans ses magasins pour soutenir ses habitants, nous nous levons pour résister aux attaques des soldats de l’occupation et contre les colons, » a déclaré Meswada à la foule.

Auparavant, au cours de la journée de jeudi 06/11/08, des soldats avaient empêché des militants internationaux et des journalistes de pénétrer dans la zone proche de la mosquée, sous le prétexte que c’était une zone militaire fermée.

Une fondation médicale locale, Al-Ghad, qui est associée à, la Société du Croissant Rouge Palestinien, a envoyé des médecins de diverses spécialités comme volontaires dans la Vieille Ville. Ce groupe a offert des soins médicaux et des fournitures à plus de 250 Palestiniens, alors qu’un certain nombre d’entre eux étaient transférés dans un hôpital pour y être suivis.

Sept équipes sportives ont joué sur le terrain de l’école Al Ibrahimi après en avoir été empêchas pendant 20 ans par les soldats de l’occupation. Un tournoi de football de cinquième division a été organisé par le comité culturel de la Campagne Nationale pour la Levée du Siège de Hébron.

Les soldats sionistes ont fini par interrompre le tournoi de foot sous le prétexte, à nouveau invoqué, que la zone est une « zone militaire fermée ». Un certain nombre de joueurs ont été contraints de partir.

Le groupe des observateurs internationaux de la Présence Internationale Temporaire à Hébron (TIPH) a participé au tournoi, en plus d’autres groupes, dont celui de la Société du Croissant Rouge, d’un syndicat de dentistes, d’un syndicat de pharmaciens, et d’autre équipes locales de Hébron.

Le coordinateur du Comté de Réhabilitation de Hébron, Khalid Qaqasmi, a déclaré que d’empêcher le tournoi de football de se dérouler normalement était « un exemple de l’arrogance dont témoigne l’occupation envers toute tentative de restaurer une vie normale dans la Vieille Ville. »

Déclarant que de tels actes « n’amèneraient pas les habitats de Hébron à renoncer à leurs exigences de la levée du bouclage », le coordinateur a poursuivi en condamnant les checkpoints et en encourageant l’évacuation des colons du coeur de Hébron.

Auparavant, les forces coloniales avaient empêché l’ambassadeur égyptien en Palestine, Ashraf Aqel et l’ambassadeur tunisien Ahmad Habbas d’entrer dans la mosquée Al Ibrahimi, aussi appelée le Caveau es Patriarches, au cours de leur visite de la régions de Hébron, accompagnés d’une délégation, jeudi 06/11/08.

Les deux ambassadeurs étaient accompagnés par le ministre Palestinien des transports Mashhur Abu Daqqa, le gouverneur de Hébron Hussein Al-A’raj, un leader local, le Dr Ali Al-Qawasmi, et des dirigeants des blocs parlementaires du Conseil Législatif Palestinien et plusieurs militants internatinaux de la solidarité.

Ce groupe effectuait une visite à Hébron et faisait une halte à la mosquée pour les prières de l’après midi.

Les ambassadeurs ont déclaré que les soldats sionistes ont pointé leurs armes sur leurs têtes et leur ont ordonné de quitter les lieux.

Le gouverneur de Hébron Al-A’raj a ajouté que les soldats avaient brandi un papier sous le nez des gens du groupe et déclaré que la mosquée était une zone militaire fermée, et qu’il leur était interdit d’y pénétrer.

La mosquée est située dans la Vieille Ville d e Hébron, qui a été en partie envahie par des colons sionistes et qui est contrôlée de très près par les forces d’occupation.

Hébron – Ma’an – 07 / 11 / 2008 - Time : 18:39

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