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Nouvelles du jour

Chronique de l’occupation

Lundi, 8 septembre 2008

lundi 8 septembre 2008

Numéro : 650 bis

nombre d’entrées : 6

65003

Al Masri : Abbas doit adopter une stratégie efficace et renoncer au prétendu processus de paix

Le mouvement du Hamas a appelé le président de l’autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, à adopter une nouvelle stratégie plus efficace pour faire avancer la résolution de la question palestinienne, et renoncer au prétendu compromis de paix qui n’a rien apporté au peuple palestinien durant toutes les années de négociation avec l’occupation.
 
Abbas avait déclaré après sa rencontre avec le président égyptien, Hosni Moubarak, au Caire, qu’il ne voit aucun arrangement avec l’occupation, d’ici la fin de l’année 2008, en affirmant qu’il va poursuivre les entretiens malgré cette réalité amère.
« Les déclarations d’Abbas prouvent le cuisant échec de la stratégie de négociations avec l’ennemi occupant », a souligné le député du Hamas, Sami Abou Zouhri.

« Nous appelons Abbas à renoncer à cette stratégie qui représente un échec amer, et de retourner au peuple palestinien en renforçant une politique efficace et en appuyant la résistance nationale qui continue à défier l’occupation, malgré les souffrances des Palestiniens », a-t-il ajouté.

Gaza – CPI - 08/09/2008 - 12:31

http://www.palestine-info.cc/fr/default.aspx?xyz=U6Qq7k%2bcOd87MDI46m9rUxJEpMO%2bi1s730nCUw6QDlADTja6P0Mjt9RTudlw%2bBw4cWZlJvHKZEdoFdWZP6oWTEh1JsuPcTzqoyezzz%2bW65YBTF5WJnappUlnsBIXiI72e2Xkj73URPo%3d

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65004

Le Hamas : Les armes des services de sécurité d’Abbas sont des cadeaux des sionistes

Le mouvement du Hamas a exprimé son étonnement envers la politique des services de sécurité relevant du président de l’autorité, Mahmoud Abbas, qui se renforcent par le biais de l’occupation sioniste contre les Palestiniens.

Le porte-parole du mouvement du Hamas Fawzi Barhoum a déclaré, dans un communiqué de presse dont le Centre Palestinien d’Information a reçu une copie, que l’armement présenté par les autorités de l’occupation aux services de la sécurité d’Abbas constitue une tentative visant à les renforcer contre la résistance palestinienne et le mouvement du Hamas en Cisjordanie. Au même moment, les forces occupantes interdisent l’entrée de produits alimentaires, ainsi que de médicaments et de carburant.

Barhoum a ajouté que les armes présentées par l’occupation aux services de sécurité d’Abbas représentent un cadeau après que ces services aient fait la preuve de leur capacité à frapper la résistance et à protéger la sécurité des occupants sionistes.

Il a également considéré que l’accord de l’occupation autorisant l’entrée de 1 000 fusils en Cisjordanie se situe dans le cadre de la politique sioniste qui a pour objectif d’appuyer une organisation hostile aux résistants palestiniens.

Gaza – CPI - 07/09/2008 - 15:40

http://www.palestine-info.cc/fr/default.aspx?xyz=U6Qq7k%2bcOd87MDI46m9rUxJEpMO%2bi1s7LT%2fqiAtNqlFrQK79HvhULidi6hzeVAyDgxxlz6A%2fVCMVmDovr0gveafpV%2f%2fTfZMUmgOGl%2bjkMmbKrP7vdDkLsPSqphH60bHkhwTOARBMzYc%3d

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65005

Retour sur la seconde Intifada : « Tuer 70 Palestiniens par jour ».

4 septembre 2007

Shaul Mofaz, alors chef d’Etat Major de l’armée sioniste, a-t-il autorisé l’armée à tuer jusqu’à 70 Palestiniens par jour au cours de l’année 2001 ?

Shaul Mofaz n’est pas n’importe qui. Ancien commandant de brigade pendant la guerre contre le Liban, il a été promu commandant des troupes d’occupation de la Cisjordanie en 1993 et chef d’Etat Major de l’armée de 1998 à 2002. Faisant sienne, comme son compagnon Sharon et bien d’autres dirigeants sionistes, la devise à rebours « La politique est le moyen de poursuivre la guerre avec d’autres moyens », il est nommé Ministre de la Défense en 2003. Après des hésitations entre le Likoud et Kadima, il est maintenant à la direction de Kadima et officiellement candidat pour remplacer Ehud Olmert comme Premier Ministre. Le jour de sa candidature, il a reçu le soutien du grand Rabbin sépharade Ovadia Yosef, dont le racisme anti-palestinien est bien connu (1).

De manière plus anecdotique, Mofaz réside à Kochav Yaïr, juste sur la « ligne verte », dans une zone qui profite de l’annexion des terres du village palestinien de Jayyous.

En 2004, Shaul Mofaz a fait raser les citronniers palestiniens proches de sa résidence (2), le film « Les Citronniers » est inspiré par ce fait réel.

La brutalité meurtrière de l’armée sioniste en 2001 et 2002 - qu’on se souvienne des lendemains de l’invasion de l’esplanade des Mosquées, de Gaza, de Naplouse ou du camp de réfugiés de Jénine - n’est pas à démontrer. L’incrimination de Shaul Mofaz fournit un des « liens manquant » entre la violence de la troupe d’occupation et les hauts responsables de l’armée.

Tout commence, selon Akiva Eldar, un journaliste de Ha’aretz, par trois notes d’Amir Oren dans le même journal (3). Amir Oren y écrivit que Mofaz, le 6 mai 2001, en compagnie d’officiers de la division « Judée Samarie Gaza », a alloué à ses subordonnés un quota de 70 Palestiniens tués par jour.

Le lieu de cette réunion a un nom symbolique : « la colline des munitions » (Ammunition Hill), à Jérusalem… Cette information est reprise dès 2005 dans un livre de Raviv Druker et Ofer Shelah (4). Les auteurs apportent des précisions : « Mofaz, à cette occasion, donna l’ordre d’interrompre l’enregistrement qui documente tout ce que le Chef d’Etat Major dit ». Mofaz lui-même traita d’insignifiant tout intérêt sur cette affaire, ironisant sur « qui a dit quoi à qui et qui a compris quoi de qui ». Il nia avoir mentionné tout quota de cadavres.

La candidature de Shaul Mofaz à la direction de Kadima, et partant, au poste de Premier Ministre, a récemment réactivé la question. L’article de Donald McIntyre dans le quotidien anglais « The Independant » du 1er août 2008 apporte des précisions sur la rencontre sur la colline des munitions (5) : Citant le livre publié par Keter, il précise que Mofaz aurait dit qu’il n’y aurait plus de message à l’Autorité Palestinienne, la pressant d’agir [dans l’intérêt de la sécurité du camp sioniste, ndt.] Les auteurs du livre disent que Shaul Mofaz indiqua « un prix à fixer exactement » ; « 10 Palestiniens tués » par zone territoriale.

Toujours d’après Mc Intyre citant le livre, un haut gradé aurait murmuré au commandant du Commandement Central, Yitzhak Eitan, qu’il serait bien avisé de demander un tel ordre par écrit, ajoutant : « Il s’agit de 70 morts par jour ».

Rédaction CCIPPP

CCIPPP - samedi 6 septembre 2008.

http://www.protection-palestine.org/spip.php?article6499

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65006

Une discussion stérile

Haaretz, 21 août 2008
www.haaretz.co.il/hasite/spages/1013904.html Version anglaise : Moot argument www.haaretz.com/hasen/spages/1013974.html

Il n’est pas facile de savoir si les annonces qui sont faites que de plus en plus de Palestiniens penchent actuellement en faveur d’un seul Etat pour les deux peuples découlent réellement d’une augmentation du nombre de ceux qui appuient cette idée ou si elles trouvent leur source dans une sensibilité israélienne. L’épouvantail de l’Etat binational a un tel pouvoir de dissuasion sur les Israéliens que n’importe quelle déclaration palestinienne à ce sujet encourage les spéculations et les théories de conspiration. Ahmed Qorei (Abou Ala) connaît cette sensibilité et il en joue chaque fois qu’il se heurte à des difficultés dans les négociations : « Si Israël s’obstine dans son refus, nous revendiquerons un seul Etat pour les deux peuples », a-t-il déclaré récemment.

Effectivement, le slogan « un seul Etat », les Palestiniens s’en servent pour menacer Israël et ils savent très bien combien cette menace est efficace. La peur que les Palestiniens ne convertissent la lutte pour une indépendance nationale en une revendication pour des droits civils au sein d’un Etat binational est telle que la seule évocation de cette option est tenue pour une preuve de ce qu’ils ne sont pas disposés à parvenir à la paix.

Une revendication palestinienne d’annexion des Territoires et d’octroi de droits civils à leurs habitants est considérée comme plus dangereuse pour Israël que la revendication d’un Etat indépendant, dans la mesure où l’égalité civile constitue une norme universelle et que la revendication de son application bénéficierait d’un large appui en Occident. Et malheur à l’Israélien qui s’aventure à épouser l’idée du binationalisme : le voilà dénoncé comme traître possédé par la haine de soi.

Le débat public israélien sur le binationalisme par opposition au partage en deux Etats s’en tient au plan théorique, idéologique et éthique, et n’est en réalité présenté que comme une menace pesant sur la solution, admise et souhaitable, du partage.

Mais ce débat, qui reparaît chaque fois que se renforce la frustration devant le processus politique, ne parvient pas à devenir un vrai dilemme mais reste comme un épouvantail ou comme une subtile question académique. Et cela, non pas seulement parce que l’option binationale est perçue par la majorité des Israéliens comme la destruction de leur Etat et par la majorité des Palestiniens comme la fin de leur mouvement de libération nationale, mais essentiellement parce que le débat sur ces deux options est une discussion stérile dont toute la valeur tient dans son existence même et qui a pour visée de dissimuler la stabilité et la solidité du statu quo.

Un statu quo est préservé tant que les forces intéressées par son maintien surpassent les forces qui rêvent de le ruiner. Telle est la situation qui prévaut en Israël/Palestine. Au fil de plus de 40 ans, par essais et erreurs – sans être planifié mais en réponse au code génétique d’une société de colons –, le système de contrôle israélien appelé « occupation » s’est sophistiqué, assurant un contrôle complet sur tout facteur ou tout processus susceptible de porter atteinte à l’absolue domination de la communauté juive et aux privilèges politiques et matériels qu’elle a engrangés.

Ce statu quo qui paraît chaotique et instable, est bien plus solide que ne le donne à penser la manière habituelle de qualifier la situation d’ « occupation militaire » provisoire. Les tensions et les oppositions intercommunautaires qui règnent dans le territoire placé sous le contrôle d’Israël sont si vives et l’écart entre la force de la communauté juive et celle de la communauté arabe si net qu’il n’est pas possible de gérer ces tensions sinon par un recours à la force armée.

On met généralement l’accent sur l’inégalité politique et civile ainsi que sur la négation des droits collectifs, que le modèle du partage ou celui, alternatif, d’un partage du pouvoir binational, est censé résoudre. Mais l’inégalité économique est plus grave et plus dangereuse : elle caractérise la situation actuelle et subsisterait, sans solution, dans les deux options : l’écart dans le PIB par habitant entre un Israélien et un Palestinien est de 1 à 10 pour la Cisjordanie et de 1 à 20 pour la Bande de Gaza. Il en va de même pour la profonde inégalité dans l’usage des ressources environnementales (sols et eau).

Ce fossé ne peut subsister que par la force que procure avec une grande efficacité tout l’establishment de la Défense, et même la plupart de opposants à « l’occupation » ne sont pas prêts à y renoncer, parce que leur confort en serait affecté.

Ce statu quo explosif résiste grâce à la combinaison de divers facteurs : l’éclatement de la communauté palestinienne et le fait de dresser les uns contre les autres les différents fragments de cette communauté ; la mobilisation de la communauté juive dans le soutien au régime d’occupation qu’elle voit comme le protecteur de son existence même ; le financement du statu quo par les « Etats donateurs » entraînant la corruption de la direction palestinienne ; le fait de convaincre les Etats voisins de préférer des intérêts bilatéraux et globaux à la solidarité ethnique arabe ; le succès d’une campagne de propagande appelée « négociations avec l’Autorité Palestinienne » et qui parvient à persuader bien du monde que le statu quo est provisoire et que l’on peut donc continuer à s’amuser avec des alternatives théoriques au « règlement définitif » ; le fait de réduire au silence toute critique comme étant l’expression de haine et d’antisémitisme ; le mouvement de recul psychologique devant la conclusion que le statu quo est durable et qu’il ne changera pas de sitôt.

Il n’est pas plaisant d’en convenir et le pronostic est désolant, mais sans cette conclusion et à défaut d’en tirer les leçons, il n’y a pas d’espoir de changement.

(Traduction de l’hébreu : Michel Ghys)

Meron Benvenisti

CCIPPP et Meron Benvenisti - samedi 6 septembre 2008.

http://www.protection-palestine.org/spip.php?article6498

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65007

Le Front islamique-chrétien déclare qu’il faut intensifier la présence islamique à Jérusalem

Le Front islamique-chrétien de la Palestine pour la défense de Jérusalem et des lieux sacrés aux musulmans en Palestine a appelé à intensifier les visites à la mosquée d’Al-Aqsa et la présence islamique dans la ville de Jérusalem au cours de ce mois sacré.
 
« Les autorités d’occupation cherchent à tromper l’opinion publique et les médias en déclarant qu’elles facilitent l’accès à Al-Aqsa à ceux qui désirent y prier, mais en réalité elles renforcent les procédures et les dispositions de la fermeture de la ville sainte », a déclaré Hassan Khater, Secrétaire général du Front.

D’après Khater, les autorités d’occupation ont déclaré que les hommes âgés de 45 ans ou plus et les femmes âgées de 35 ans ou plus pourraient obtenir une autorisation spéciale pour entrer à Jérusalem et prier à l’Al-Aqsa, alors que les personnes de plus de 50 ans n’auraient besoin d’aucune autorisation.

Mais le premier vendredi du Ramadan les soldats aux postes de contrôle autour de la ville ont empêché à des centaines de fidèles, qui respectaient les conditions mentionnées au-dessus, d’entrer à Jérusalem. Des dizaines de fidèles ont ainsi organisé la prière aux check-points.

Khater remarque que la présence de la police et des patrouilles de l’armée à l’intérieur et autour de la ville se sont intensifiées, pour prévenir l’entrée des fidèles. « Prier à l’Al-Aqsa semble désormais avoir une ’importance militaire’ ».

Le Secrétaire général du Front a ainsi demandé aux foules des musulmans de chercher à intensifier leurs visites à la mosquée pendant ce mois ou de prier aux check-points si ils y sont bloqués, « pour montrer au monde entier l’injustice de l’occupation et la violation des droits les plus élémentaires, comme le droit à la liberté de culte ».

PNN - Jérusalem – 07.09.08

http://french.pnn.ps/index.php?option=com_content&task=view&id=2194&Itemid=1

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65008

Grave crise de l’eau en Cisjordanie

Les institutions locales et internationales se sont réunies pour discuter de la grave crise de l’eau qui a touché cette année la Cisjordanie. Les organisations palestiniennes ont lancé un appel à la communauté internationale pour fournir une aide financière d’urgence aux groupes touchés.
 
Le Groupe des Hydrologues Palestiniens, l’Aide à l’Agriculture, l’Union des Agriculteurs et des institutions françaises, espagnoles et suédoises, y compris l’EWASH (Emergency, Water and Sanitation and Hygiene Coordination Group) ont délivré une déclaration appelant à l’accès à l’eau potable.

Cette année en Palestine la pluie a été rare, le 45% seulement par rapport aux années précédentes. Certaines familles utilisent maintenant le 30-40% de leur revenu mensuel pour remplir les réservoirs d’eau, alors que selon les normes internationales une famille ne devrait pas consacrer plus de 3-5%du revenu mensuel pour l’eau.
 
De nombreux habitants du camp de réfugiés d’Al-Azzeh, à Bethléem, n’ont pas eu d’eau pendant 40 jours. D’autres résidents disposent de réservoirs pleins, mais les pompes ne sont pas assez fortes pour tirer l’eau aux derniers étages des maisons du camp.

Le régime sioniste n’alloue aux Palestiniens que 20% de l’eau en provenance du « Mountain Aquifer » et elle empêche la PWA (Palestinian Water Authority) de développer d’autres sources d’eau qui pourraient permettre d’apporter plus d’eau aux Palestiniens de Cisjordanie. Les autorités sionistes entravent l’achat de l’eau, ce qui rend la situation encore plus difficile.

Selon l’OMS, la quantité minimum per capita pour les besoins domestiques et urbains est de 50-100 litres par jour. Un résident de la Cisjordanie utilise environ 10 litres par jour. En comparaison, la consommation moyenne en eau dans les villes de la zone sioniste est de 235 litres.

[ commentaires : il est évidemment indispensable que les Palestiniens recouvrent la maîtrise totale de leurs ressources en eau, y compris celles du Jourdain]

PNN - Jénine / Ali Samoudi – 06.09.08

http://french.pnn.ps/index.php?option=com_content&task=view&id=2181&Itemid=1