Accueil > Sociétés Civiles à Parlement Européen > Chronique de l’occupation

Chronique de l’occupation

vendredi 29 août 2008

BREVES
DE PALESTINE

JEUDI
28/08/08

Numéro
 : 639

nombre d’entrées :
8

Envoyé le 
28/08/08

____


63901

Rice :
un Etat palestinien avec les frontières de 1967


Des sources
palestiniennes ont déclaré que la secrétaire d’État américaine
Condoleezza Rice avait mentionné pour la première fois, lors
d’entretiens avec le Président Mahmoud Abbas, la nécessité
d’établir un État palestinien avec la frontière de 1967.

Cet
Etat devrait comprendre la Cisjordanie, la bande de Gaza,
Jérusalem-Est, la vallée du Jourdain et la mer Morte.


D’après
ces sources, il s’agit d’une « évolution qualitative et claire »
de la part de l’administration américaine sur le processus de paix
entre Palestiniens et Israéliens.

Rice a demandé aux deux
parties de parvenir à un accord qui inclut la frontière de 1967 et
qui concerne les sites religieux à Jérusalem.

Elle a
souligné que les modifications frontalières devraient prendre en
considération les réalités sur le terrain, créées depuis 1967,
c’est-à-dire les grandes colonies de peuplement israéliennes.

La
secrétaire a invité les Palestiniens et les sionistes à poursuivre
leurs négociations : malgré la différence des positions sur la
question frontalière, et elle maintient qu’à son avis, il est
encore possible de parvenir à un accord.

Dans ce cadre, Rice
a ajouté que l’administration américaine cherchera de développer
un mécanisme international pour compenser les réfugiés
palestiniens.


[commentaires  :
la référence aux limites de 1967 est un point positif. De même
que la confirmation qu’un éventuel état palestinien devrait inclure
Jérusalem-Est, la vallée du Jourdain et la mer Morte.


Cependant, beaucoup de
points restent inacceptables :


  • compte tenu du
    niveau où est rendue la confiance qui enveloppe toute cette
    affaire, il aurait été préférable que ce point de vue soit donné
    directement par Rice et non par les services de presse de l’AP

  • il est erroné de
    parler de « frontières de 1967 », car il ne s’agit pas
    d’une frontière, mais d’une ligne de cessez-le feu. Le seul tracé
    qui puisse prétendre au titre de frontière est celui du plan de
    partage du 29 novembre 1947

  • il serait opportun
    de confirmer que le Mur d’Annexion est appelé à être démantelé

  • il n’y a aucune
    raison d’accepter que les « faits sur terrain »
    deviennent des faits accomplis irréversibles. D’une part, ce serait
    donner une prime au coup de force et au mépris du droit
    international que constitue l’existence de toutes le implantations,
    grands bloc, moyens blocs ou petits blocs. D’autre part, compte tenu
    du rapport de superficie actuel entre le zone sioniste et les
    territoires palestiniens occupés, les 7 ou 8 % de la Cisjordanie
    occupés par les fameux grands blocs ne représentent que 1% de la
    zone sioniste, ce qui est insignifiant. Enfin, la situation même de
    ces « grands blocs », profondément enfoncés en
    Cisjordanie selon un calcul d’ailleurs délibéré, implique le
    maintien du Mur.

  • il aurait été
    (plus que) souhaitable d’entendre Rice préciser que, dans l’esprit
    de l’administration étasunienne, un éventuel état Palestinien
    serait bien entendu totalement souverain, sans restriction d’aucune
    sorte ;

  • quant au règlement
    du problème des réfugiés par un chèque rédigé sous l’égide
    des Etats Unis (c’est à dire, en clair, payé, s’il devait l’être
    un jour, par les citoyens de toute la planète), il n’y a à cela
    aucune raison : le régime sioniste. Ces jours-ci, Olmert a anoncé
    qu’il avait décidé de faire venir en zone sioniste 7 232 indiens
    qui se prétendent descendants d’un groupe juif perdu, les Bne
    Menashe. Ceux ci-prétendent, sans apporter bien entendu la moindre
    preuve sérieuse, qu’ils sont le reste de l’une des tribus hébreues
    exilées par l’empire Assyrien il y a quelque 2 700 ans. Et les
    Palestiniens dont les ancêtres ont vécu là depuis des temps
    immémoriaux n’auraient, en dépit du droit international, pas le
    droit de rentrer chez eux ? Cela est complètement indéfendable ]


Il y a encore un point,
non précisé, qui reste inquiétant : l’équipe de négociation
Palestinienne a-t-elle accepté ces conditions ? ]

PNN
- 
Jérusalem – 28.08.08

http://french.pnn.ps/index.php?option=com_content&task=view&id=2082&Itemid=1

____


63902

Le
Jihad islamique : il est encore trop tôt pour évaluer le succès du
dialogue inter Palestinien


Le Dr Mohammad Hind
fait partie de la délégation du Jihad islamique actuellement au
Caire. Aujourd’hui 26/08/08, il a déclaré à PNN qu’il est encore
trop tôt pour juger si le dialogue interne, parrainé par l’Egypte,
sera couronné de succès. Des délégations du Jihad islamique, du
Front populaire pour la libération de la Palestine et du Front
démocratique pour la libération de la Palestine se rencontreront
cette semaine.

Le dialogue national avance lentement, en
rencontrant des délégations individuelles pour déterminer des
positions spécifiques.


Le Dr
Hind a déclaré aujourd’hui que les « questions sont complexes et
difficiles, il est donc encore tôt pour tirer des conclusions, et
dire si le dialogue sera un succès ou un échec. »


Le but du
dialogue est de parvenir à une réconciliation nationale. Le Dr Hind
a déclaré que les réunions se poursuivront tout au long du mois de
Ramadan, qui cette année commence au début de septembre.

Le
dirigeant du Jihad islamique a déclaré que la délégation a
examiné deux questions importantes avec les médiateurs égyptiens.
La première est la restauration de l’unité nationale, alors que la
deuxième est la fin du siège sioniste sur la bande de Gaza.

Il
a souligné que les efforts doivent être poursuivis pour parvenir à
un accord entre les partis. Le fossé se situe principalement entre
les partis du Hamas et du Fatah, mais tous les autres sont touchés
négativement.


Le Dr
Hind a déclaré qu’il espérait que la « dialogues aident à trouver
des formules consensuelles entre toutes les factions palestiniennes. »
Les méthodes pour faire face à l’occupation varient d’un mouvement
à l’autre, en présentant un front non uni.

« Il y a beaucoup
de questions complexes qui ont retardé une solution rapide. Nous
nécessitons de discussions plus approfondies et de franchise entre
les partis pour combler l’écart. »

Il a déclaré à PNN que
la délégation du Jihad islamique tiendra une autre réunion avec
des responsables égyptiens pour discuter « sérieusement et en
profondeur de toutes les questions qui relèvent du domaine
palestinien. » Le Dr Hind a également déclaré que les réunions se
poursuivront tout au long du Ramadan afin de réussir à tenir
pleinement le dialogue national après l’Aïd Al Fitr, qui vient
directement après le mois de Ramandan. « Nous espérons de trouver
un moyen de sortir de la crise actuelle, malgré les
difficultés. »

Un autre dirigeant du Jihad islamique a dit à
PNN que la délégation se réunira de nouveau aujourd’hui, mais elle
a déjà donné son point de vue à propos de la division intérieur
actuelle aux médiateurs égyptiens lors de la séance de lundi.
« Hier nous nous sommes penchés sur des propos qui mettraient fin à
la crise actuelle et sur la manière de rassembler davantage
d’efforts de la part de tous pour mettre fin à la rupture. Nous
avons également demandé aux Égyptiens de redoubler leurs efforts
pour mettre fin à la plus grande crise qui n’ait jamais affecté
la cause palestinienne. »

Le Directeur des services du
renseignement égyptien, Omar Souleyman, a commencé ses entretiens
avec les représentants des factions palestiniennes qui se sont
réunis au Caire. La grande réunion du Djihad Islamique a eu lieu
lundi soir, avec des membres venant de la bande de Gaza et la Syrie,
avec le Secrétaire général du mouvement, Ramadan Abdullah
Shallah.

Souleyman a prévu de poursuivre ses réunions avec
des représentants d’autres factions au cours des prochains jours.
Toutefois, des sources proches au Caire a noté que la forte
différence entre le Hamas et les Egyptiens à propos de la question
du soldat sioniste capturé, l’échange de prisonniers et la
réticence égyptienne à ouvrir le point de passage de Rafah,
rendent extrêmement difficile pour l’Égypte la médiation entre le
Hamas et le Fatah.

De sources égyptiennes ont déclaré que
Le Caire veut s’engager au maximum pour mettre fin aux divisions
palestiniennes, et a donc invité tous les mouvements palestiniens à
engager les premiers entretiens bilatéraux.

L’Égypte espère
que toutes les factions palestiniennes prennent leur responsabilité
et s’engagent pour l’intérêt national, et qu’elles mettent en
oeuvre tous les efforts nécessaires pour assurer le succès de ce
dialogue pour le peuple palestinien, l’unité et le droit de créer
un État indépendant.

Le FDLP tiendra ses réunions le
mercredi, et le FPLP le dimanche.

PNN
- 
Fadi Yacoub / exclusif - 26.08.08

http://french.pnn.ps/index.php?option=com_content&task=view&id=2056&Itemid=1


____


63903

L’OCHA
déclare que les colons ont blessé au cours du dernier mois 35
Palestiniens, dont 9 enfants


L’OCHA, le Bureau de
la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies, a publié
son rapport hebdomadaire sur la protection des civils : au cours du
dernier mois, les colons israéliens ont blessé 35 Palestiniens,
dont 9 enfants.

Les colons
de Kiryat Arba ont attaqué régulièrement des maisons à Hébron.
Cette semaine les colons ont blessé six Palestiniens, dont deux
enfants et deux femmes de la région, qui ont été agressés par des
pierres ou des bouteilles. De grandes quantités de déchets ont été
placées à l’entrée de la mosquée principale, où ils ont essayé
de mettre le feu, bloqués ensuite par des palestiniens.
Dans la
région de Es Samu’a, au sud de Hébron, sept colons masqués ont
empêché quatre agriculteurs d’atteindre leurs terres.
Dans le
gouvernorat de Salfit un paysan de 52 ans a été agressé par un
colon de Revava, alors qu’il travaillait sur ses terres dans le
village près de la colonie.
À Beit Safafa un groupe de colons a
essayé de prendre le contrôle d’une maison palestinienne située
sur une surface de 12 dounams, appartenant à une famille
palestinienne de Jérusalem-Est, mais ils ont été empêchés
d’entrer par des habitants palestiniens de la région.
28
Palestiniens, dont 7 enfants, un journaliste israélien et trois
activistes internationaux ont été blessés au cours de
manifestations contre le mur à Bil’in (Ramallah). Dans la province
de Tulkarem, les palestiniens ont organisé une manifestation contre
le mur dans le village de Deir Al-Ghusun, où les forces sionistes
ont arrêté des Palestiniens.


PNN
- 
Jérusalem / Mesa Abu Ghazaleh – 26.08.08

http://french.pnn.ps/index.php?option=com_content&task=view&id=2057&Itemid=1


____


63904

Le
Comité contre le Siège dénonce l’arrestation de l’activiste Jeff
Halper


Le député Jamal
Al-Khodari, président du Comité Populaire contre le Siège, a
dénoncé l’arrestation du militant de la paix Jeff Halper,
professeur israélo-américain, advenue au poste de frontière de
Beit Hanoun / Erez alors qu’il rentrait en zone
sioniste.
Al-Khodari a appelé à l’engagement de tout le monde
pour arrêter les poursuites sionistes contre le militant Jeff
Halper, ancien professeur d’anthropologie à l’université Ben
Gurion et d’Haïfa, parvenu dimanche à Gaza à bord du navire de
Free Gaza, parti depuis l’île de Chypre, pour briser le siège
avec 44 autres activistes occidentaux. Il était le seul israélien
présent sur le bateau.

Nominé au
Prix Nobel de la Paix en 2006 et coordinateur de l’ICAHD (Israeli
Committee Against House Demolitions), Halper a été arrêté par la
police frontalière à Beit Hanoun pour « violation d’un ordre
militaire » et avoir causé « des dommages publics ». Après un
interrogatoire, il a été libéré, mais son passeport a été
séquestré et il sera convoqué de nouveau par les autorités
sionistes.
Né aux Etats-Unis, Halper a participé aux mouvements
pour les droits civils et contre la guerre de Vietnam dans les années
1960. Il immigra en Israël en 1973.
Al-Khodari a insisté sur les
pratiques de l’occupation de l’apartheid qui touches les
militants et le peuple palestinien, soulignant que l’objectif
sioniste est de dissuader les activistes et de ne pas soulever
l’opinion publique mondiale contre eux.
Il a indiqué que ces
actions font grandir la solidarité internationale envers le peuple
palestinien et contre le siège de Gaza.
Le navire partira pour
Chypre ce jeudi avec plusieurs étudiants universitaires
palestiniens, auxquels le régime sioniste interdit de quitter la
Bande de Gaza pour poursuivre leurs études à l’étranger.

PNN
- 
Gaza – 27.08.08

http://french.pnn.ps/index.php?option=com_content&task=view&id=2071&Itemid=1


____

63905

Arrestation
de 5 étudiants de l’Université Al-Najah


Une force spéciale
sioniste a arrêté 5 étudiants de l’Université Al-Najah, dans la
ville de Naplouse, après avoir pris d’assaut un appartement habité
par les étudiants à l’ouest de la ville.

Des témoins
oculaires ont déclaré que la force spéciale est entrée dans cette
zone de la ville suivie par de dizaines de véhicules militaires,
elle a entourée plusieurs maisons et a pris d’assaut le bâtiment
Al-Khalili derrière l’Université et l’hôpital de Naplouse.

Des citoyens ont été arrêtés, parmi lesquels au moins cinq
jeunes hommes, étudiants de l’Université Al-Najah qui résident
dans l’immeuble Al-Khalili. Des explosions ont été provoquées à
l’intérieur de l’appartement, en l’endommageant gravement,
avant que les forces se soient retirées de la ville.
Les
personnes détenues sont les suivantes : Walid Saba’neh, Jamil
Abdul-Jabbar, Abdullah Bashara, Ahmed Bahaeddin Faris, Alaa Kamal
Wajdan et Wael Bashara.
Par ailleurs, l’armée d’occupation a
arrêté, cette nuit, 17 Palestiniens dans différentes régions de
la Cisjordanie : 7 à Naplouse et les autres à Qalqilya, Tulkarem,
Bethléem et Hébron.


PNN
- 
Naplouse / Amin Abu Warda – 28.08.08

http://french.pnn.ps/index.php?option=com_content&task=view&id=2083&Itemid=1


____


63906

Ce ne
sont pas des gestes vides qui vont sauver Abbas


La
décision sioniste de relâcher quelque 200 prisonniers Palestiniens,
dans un « geste de bonne volonté » envers le président
Mahmoud Abbas intervient peu de temps après l’échange de
prisonniers et de cadavres, y compris de beaucoup de Palestiniens,
entre le régime sioniste et le Hezbollah, et au milieu de
négociations concernant un éventuel échange de prisonniers entre
le régime sioniste et le Hamas.

L’attention
a ainsi été ré-orientée vers le problème des prisonniers
Palestiniens, un sujet particulièrement sensible dans la société
Palestinienne.

Pour donner un ordre de
grandeur de l’étendue de cette question, il est peut-être utile de
donner quelques faits et quelques chiffres. Actuellement, il y a
entre 10 000 et 11 000 prisonniers Palestiniens qui croupissent dans
diverses prisons sionistes. C’est un nombre qui est resté
systématiquement élevé depuis le commencement de l’occupation
sioniste il y a 41 ans. Le nombre total de Palestiniens qui ont
passés quelque temps dans les prisons sionistes est grossièrement
évalué à 700 000, soit environ le cinquième de la population
actuelle des territoires occupés.

Dans la récolte
actuelle de prisonniers, 326 sont des mineurs, 94 sont des femmes, 47
sont des mandataires élus, et 1 150 sont en détention
administrative et sont détenus sans accusation et sans procès.
Contrairement à l’impression que cherche à donner la propagande
sioniste, la grande majorité des prisonniers Palestiniens ne sont
pas incarcérés à la suite d’actions violentes mais en raison de
leur activité politique.

L’ordre militaire
sioniste n° 101 stipule qu’il est interdit de faire des défilés de
protestation ou des rassemblements par groupes de plus de 9
personnes, lorsque le sujet est relié à la politique, sans
l’autorisation du commandant militaire. Le même ordre interdit la
distribution d’articles politiques et de dessins « à
connotation politique ». L’ordre militaire 938, pour sa part,
considère « le fait de soutenir une organisation hostile en
tenant un drapeau ou en écoutant

[ vous avez bien
lu : en écoutant ! NdT
] une chanson nationale » comme
« un acte hostile ». Ce sont là quelques uns des délits
les plus communs dont les Palestiniens sont coupables.

Les conditions
d’emprisonnement sont terribles et la torture est une pratique
courante. Les premières ont été décrites, dans un rapport spécial
des Nations Unies, comme « dures », et « les
prisonniers vivent dans des cellules surpeuplées, mal ventilées,
qu’ils ne peuvent quitter que deux heures par jour. » Le même
rapport continue et note que « les déclarations de torture et
de traitements inhumains de détenus et de prisonniers continuent.
Ces tortures comportent le passage à tabac, le maintien(par des
liens) prolongé dans des positions extrêmement pénibles, les coups
de pied et de poing, le maintien très prolongé de menottes et de
bandeaux sur les yeux, le refus de soins médicaux, l’exposition à
des températures extrêmes et des fournitures d’eau et de nourriture
inadéquates. »

Les parents des
prisonniers souffrent de bien d’autres façons que de savoir que
quelqu’un qui leur est cher souffre dans des conditions inhumaines.
Le régime sioniste viole une stipulation directe du droit
international en maintenant la plupart des prisonniers dans des
prisons situées en zone sioniste , et en interdisant aux
Palestiniens en général, y compris aux parents des prisonniers,
d’entrer en zone sioniste. De cette façon, le régime sioniste
limite considérablement les possibilités pour que les familles
puissent rendre visite à leurs parents emprisonnés. En général,
il leur faut attendre l’intervention du Comité International de la
Croix Rouge pour obtenir des permis pour de telles visites et
obtenir, au mieux, une ou deux visites dans l’année.

Les prisons sionistes,
au demeurant, sont par le fait l’endroit où les plupart des
militants et des dirigeants Palestiniens reçoivent leur éducation
politique et commencent leur affiliation systématique à des
mouvements politiques. L’emprisonnement est considéré comme une
médaille d’honneur par les Palestiniens. C’est tout à la fois une
cause d’angoisse et une source d’orgueil et de crédibilité.
L’emprisonnement s’est montré un moyen efficace d’impliquer de
nouvelles générations dans la lutte contre l’occupation. En fait,
dans la plupart des cas, les jeunes Palestiniens emprisonnés ne sont
que suspectés d’implication dans des activités politiques.
L’injustice sioniste et les conditions de détention rendront leur
future implication une chose inévitable.

Ayant tout cela présent
à l’esprit, la libération de 200 prisonniers est une mesure
dépourvue de sens, non seulement au niveau des chiffres, mais
également en pratique. Le régime sioniste continue à arrêter et
relâcher environ 20 à 30 Palestiniens chaque jour. Le régime
sioniste aurait de toutes façons relâché ou arrêté le même
nombre de prisonniers au cours des prochaines semaines.

L’effort que font les
dirigeants sionistes ainsi, malheureusement, que quelques
Palestiniens, de qualifier cette libération comme un succès
politique de la direction Palestinienne est tout simplement
pathétique. Le président Abbas, en tant que dirigeant politique,
doit, pour ses partisans mêmes, résoudre le problème politique et
mettre un terme à l’occupation comme moyen d’en finir avec le
phénomène de l’emprisonnement des Palestinien tout entier. Il n’a
pas à s’impliquer dans des libérations parfaitement mineures.

En vérité, il est
tout à fait possible que ce « geste de bonne volonté »
provoque un retour de flamme. Avant la mise en place de l’Autorité
Palestinienne, qui est supposée être le représentant politique du
peuple Palestinien, les notables et les maires, nommés par les
sionistes, des diverse villes et villages, sous l’occupation, avaient
l’habitude de demander la libération de prisonnier en diverses
occasions, comme l’approche du mois de Ramadan. Les libérations
étaient alors ordonnées dans le but de leur donner quelque
crédibilité aux yeux de leur peuple. Il est malheureux que la
direction Palestinienne ait été cooptée, affaiblie, et dépouillée
de son influence politique à un tel point qu’elle ait besoin de
l’aide apportée par ce genre de gestes vides.

Publié le 25/8/2008 ©
bitterlemons.org

Ghassan Khatib est coéditeur de la famille de
publications internet « bitterlemons ». Il est vice
président de l’Université Bir Zeït et ancine ministre Palestinien
de la planification. Il est titulaire d’un PhD en politique du
Proche Orient de l’Université de Durham. Cet article a été publié
originellement dans Bitterlemons le 25/08/80.

Palestine
Chronicle et
Ghassan Khatib
- 26/08/08

http://www.palestinechronicle.com/


____


63907

L’Autorité
Palestinienne signe un accord avec l’Allemagne pour la mise en place
de 55 postes de police en Cisjordanie


Le
ministre de l’Intérieur Palestinien, Abd Ar-Razaq Al-Yahya, et le
représentant allemand auprès de l’AP, Klaus Burkhardt , ont signé,
jeudi 28/08/08, un accord pour l’installation de 55 nouveaux postes
de police en Cisjordanie.
Cet accord se situe dans le cadre d’un
projet commun entre le ministère de l’Intérieur Palestinien, la
mission de l’Union Européenne de soutien à la police Palestinienne,
et les Nations Unies.
Cinq des nouvelles stations de police seront
à Jénine, où les « forces de sécurité »
Palestiniennes se sont récemment déployées.
Plus de 80% des
stations de police en Cisjordanie sont actuellement situées dans des
locaux loués.
Le représentant allemand a publié une déclaration
en langue arabe où il fait l’éloge des « efforts exercés par
la police Palestinien pour établir un système de police adhérant
au principe du règne de la loi. »
Il a ajouté que le
financement, l’entraînement, et d ’autres formes de soutien seraient
fournis.
Le gouvernement allemand s’est engagé à hauteur de 15
millions d’euros lors d’une conférence pour le soutien de la loi et
de l’ordre en Palestine, tenue à Berlin en juin dernier. Le
gouvernement a dit que les fonds seront dépensés avant la fin de
2008.

[commentaires : bien entendu, il va sans
dire que toutes les dépenses faites sur place utiliseront, ce qui
est bien le moins pour faire régner la loi et l’ordre, des
procédures parfaitement transparentes et démocratiques pour le
choix des fournisseurs, l’échéancier des paiements etc. Ainsi les
marchés seront conclus par procédure d’appels d’offres, à
l’exclusion de marchés de gré à gré, et la réception des
fournitures demandera l’accord d’un organisme de certification, style
Veritas ou autre...]


Bethlehem
– Ma’an – 28 / 08 / 2008 - 16:55


http://www.maannews.net/en/index.php?opr=ShowDetails&ID=31581


____


63908

Les
force d’occupation enlèvent un habitant et mènent un raid dans une
clinique à Bethlehem

Les
forces coloniales ont enlevé un Palestinien et effectué un raid sur
un centre médical, aux premières heures de la journée de jeudi
28/08/08, dans la ville de Bethlehem.

Les
sources de « sécurité Palestinienne » ont déclaré que
les forces sionistes ont donné l’assaut à la ville et cerné la
maison de Ala Mohammad Hassan Breijiyyah, l’ont appréhendé, et ont
mis à sac sa maison.
Parallèlement, des soldats ennemis ont
ravagé le Centre Médical Al-Ehsan dans le centre ville et ont
fouillé le bâtiment.

Un
groupe distinct de soldats a envahi le camp de réfugiés
d’Al-Duheisha , au sud de Bethlehem, et ont mené un raid dans le
maison d’Ahmad Tawfiq Tayeh , avant de se retirer sans prendre
d’otages.

[commentaires
 : juste pour le fun, quoi...]

Bethlehem
– Ma’an – 28 / 08 / 2008 - 14:52


http://www.maannews.net/en/index.php?opr=ShowDetails&ID=31579


********************