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Chronique de l’occupation

mardi 26 août 2008

BREVES
DE PALESTINE

LUNDI
24/08/08

Numéro
 : 636


nombre d’entrées :
8

Envoyé le 
25/08/08




63601


Le
Club Cycliste de Qalqilyia arrive à Hébron dans un acte
de solidarité


Un
groupe de cyclistes venus de Qalqilyia sont arrivés dans le
district de Hébron vendredi 22/08/08, après avoir roulé
du nord ouest de la Cisjordanie jusqu’à sa ville la plus au
sud.


Ce
groupe est un défi aux checkpoints et aux barrages routiers,
qui sont faits pour empêcher les voitures, mais non les
bicyclettes, de traverser des zones où les routes passent à
proximité des implantations des colons ou des camps
d’entraînement militaires.

Ce groupe était dirigé
par de Fayçal Shrim, qui est membre du comité de
direction de la Société des Prisonniers en Cisjordanie,
portait des T-shirts et des drapeaux appelant à la libération
des prisonniers Palestiniens. Il a déclaré que les
cyclistes avaient roulé en solidarité avec les
habitants de Hébron.


Lorsque
le groupe est arrivé à Hébron, ils ont été
accueillis par le gouverneur municipal Hasn Al-A’raj, qui est
également à la tête de la Société
des Prisonniers et du mouvement national de la jeunesse et des
sports. Al-A’raj a accueilli les cyclistes et a fait l’éloge
de leurs efforts.

« Liberté
pour les détenus », a affirmé Al-A’raj, est
un message qui doit être diffusé aussi largement que
possible. Il a également déclaré qu’il était
important de soutenir les relations entre les Palestiniens du nord et
du sud de la Cisjordanie, comme premier pas vers l’unité
nationale. A la fin de son allocution, il a suggéré que
les gens de Hébron « envoient une équipe de
cyclistes à Qalqilyia pour réaliser un geste d’unité
nationale. »


Au
cours de leur visite à Hébron, les cyclistes ont visité
la vieille ville et ils se sont rendus à La mosquée
Ibrahimi pour les prières du vendredi.

[
commentaires
 : il faut garder à l’esprit que le grand
projet des sionistes est de découper la Cisjordanie, notamment
en séparant, au niveau de Jérusalem, le nord et le sud,
de façon à en faire deux territoires, puis deux entités
administratives, puis deux entités politiques, puis deux
réserves de sauvages, distinctes.]


Qalqilia
– Ma’an – 22 / 08 / 2008


http://www.maannews.net/en/index.php?opr=ShowDetails&ID=31464




63602


On
attend peu de résultats de la visite de la Secrétaire
d’Etat étasunienne Rice en Palestine et en Zone sioniste


La
Sécrétaire d’Etat étasunienne Rice entreprend,
lundi 25/08/08, sa 17ième visite au proche orient depuis deux
ans, dans l’espoir de revivifier les discussions de paix
Palestino-sionistes, actuellement au point mort.

Selon
la radio sioniste, Rice va rencontrer le premier ministre sioniste
Olmert, la ministre des Affaires Etrangères Livni, et le
ministre de la défense Barak, avant de se rendre à
Ramallah pour des rencontres avec les dirigeants Palestiniens.
Rice
arrive dans une région où les espérances d’un
règlement pacifique n’ont jamais été aussi
faibles. Depuis la dernière visite de Rice, les principaux
négociateurs Palestiniens et sionistes ont abandonné
l’espoir de parvenir à un accord sur le statut final avant la
date limite originellement fixée, celle de la fin de l’année
2008.

Les
sites d’information du Hamas, qui d’habitude publient des
déclarations hostiles aux négociations, ont cette
fois-ci purement et simplement ignoré la visite de Rice.

WAFA,
l’agence de presse officielle de l’Autorité Palestinienne, a
publié un communiqué émanant ministre des
Affaires Etrangères Riyad Al-Maliki qui condamne « le
manque de sérieux de la partie sioniste et ses réticences
à mettre en pratique les engagements qu’elle a pris devant la
communauté internationale, de faire de 2008 une année
de paix. »

« L’entité
sioniste a multipliè ses implantations par deux, a continué
à isoler Jérusalem, et augmenté le nombre de
checkpoints militaires et de raids sur les villes et villages
Palestiniens », a-t-il ajouté.
Cependant,
Al-Maliki a également déclaré qu’il croyait que
le direction sioniste reste décidée à négocier,
et a salué le « rôle positif » de
la communauté internationale pour chercher à mettre un
terme à l’occupation sioniste.

Abdel
Rahim Mallouh, qui est membre du Comité Exécutif de
l’OLP, et Secrétaire Général adjoint du FPLP, a
déclaré que le seul but de Rice était d’arracher
encore plus de concessions de la partie Palestinienne, et de marquer
un succès diplomatique majeur pour le président Bush.

Mallouh
a exhorté les dirigeants Palestiniens à rendre public
leur absence de confiance aussi bien en l’administration Bush qu’en
Olmert.


[
commentaires
 : comme dit la chanson, on dirait la
morte-saison...]


Jérusalem
– Ma’an – 25 / 08 / 2008 


http://www.maannews.net/en/index.php?opr=ShowDetails&ID=31519



63603

Le
Hamas déclare que les forces de l’AP ont appréhendé
8 de ses membres en Cisjordanie


Les
forces de sécurité de l’AP, liées au Fatah, ont
placé en détention 8 membres du Hamas au cours de la
nuit, a déclaré le mouvement islamique, lundi 25/08/08.

Le
Hamas a déclaré dans un communiqué que les
« services de sécurité » de la
collaboration ont appréhendé Ghassan Ashour à
Jéricho, Hassan Ibrahim Ash-Shourouf à Nouba, à
l’ouest de Hébron, et Nizar Fudeilat.

Dans
le gouvernorat de Bethlehem, les forces de l’AP auraient placé
en détention le chef du conseil du village de Husan, Ali
Shoushah, ainsi que Qassem Al-Balboul.
Dans le gouvernorat de
Tulkarem, les forces de la collaboration ont appréhendé
Tayssir Jaber et Kamal Mashariqa, du camp de réfugiés
de Nour Ech Chams, et Sofiane Esteitiyyah.

Naplouse
– Salfit – Ma’an – 25 / 08 / 2008


http://www.maannews.net/en/index.php?opr=ShowDetails&ID=31521




63604

Les
Forces d’occupation envahissent Kafr Qallil


Jeudi 21/08/08, les
forces d’occupation ont envahi Kafr Qallil et enlevé deux
hommes.
Les deux cousins Montasar Ahmed et Naseer Aamir ont été
arrêtés dans la maison de Montasar où ils
vivaient avec neuf autres personnes.
Le père de Montasar a
déclaré que plus d’une cinquantaine de soldats ont
encerclé la maison vers 15h30. La population locale a commencé
à jeter des pierres et les soldats ont répondu en
tirant des gaz lacrymogènes et des bombes assourdissantes.
Selon plusieurs témoins, les soldats ont également tiré
à balles réelles près de l’endroit où se
tenaient des habitants.
Le père de Montasar a reçu
l’ordre de faire sortir son fils. Il dit qu’il a essayé d’y
aller avec Montasar mais les soldats l’ont arrêté et
menacé de lui tirer dessus s’il tentait de s’approcher de
son fils.
Il a ensuite dit qu’il a vu les soldats emmener
Montasar à une certaine distance de la maison et le rouer de
coups avec leurs poings, leurs pieds, et avec leurs armes. Lorsque
la mère de Montasar a essayé de rejoindre son fils,
elle a été poussée par les soldats et s’est
effondrée.
Une ambulance a été appelée,
mais des voisins disent que l’armée l’a empêchée
de s’approcher de la maison. Des journalistes ont également
été stoppés. Les soldats, aidés de
chiens, ont ensuite ramené Montasar dans la maison familiale.

Le mobilier a été détruit et une collection
de photos a été prise alors que les soldats fouillaient
la maison. Montasar et son cousin Naseer ont été
emmenés au centre de détention militaire de Huwarra.

Son père dit que c’est la deuxième fois que
Montasar est arrêté. En Novembre 2007, il a été
mis en détention administrative pendant neuf mois et remis en
liberté sans inculpation.


Source :
http://www.palsolidarity.org/
  Traduction : MG pour ISM


[ commentaires  :
et c’est ce régime totalitaire que nos dirigeants soutiennent,
ce sont les dirigeants de cette entité d’un autre âge
que nous recevons avec des courbettes et qu’il est recommandé
de ne critiquer, si jamais on s’y risque, qu’avec modération
sinon,...]


ISM
- 
Naplouse - 23-08-2008


http://www.ism-france.org/news/article.php?id=9736&type=temoignage≤sujet=Incursions




63605

Est-ce
que ces sionistes sont des « citoyens d’un pays civilisé »
ou simplement des terroristes et des criminels ?


Les colons
sionistes ne se contentent pas de vivre sur un territoire
illégalement occupé et d’y construire des colonies
illégales. Ils ne se contentent pas d’être autorisés
à traîner dans les rues armés jusqu’aux dents…
ils tuent, ils mutilent et torturent les citoyens et les enfants
palestiniens sans répondre de leurs actes alors que l’armée
coloniale, les grands médias et le monde « civilisé »
ne semblent pas le remarquer.


Les
colons sionistes fabriquent maintenant leurs propres roquettes
artisanales qu’ils tirent sur les Palestiniens
parce qu’ils ne
veulent pas que le régime sioniste se retire de l’un des
quelconques territoires occupés ou qu’il fasse des
concessions aux Palestiniens en vue d’arriver à un accord de
paix.
En ce qui les concerne, toute personne vivant entre le Nil
et l’Euphrate doit partir pour que les « saints »
colons puissent piller leurs terres, leurs maisons et leurs
propriétés comme ils l’ont toujours fait au cours de
l’histoire et vampiriser leurs victimes jusqu’à ce qu’ils
explosent.
Le 21 juillet dernier, les colons sionistes ont tiré
2 roquettes artisanales à proximité d’une école
dans le village de Burin, qui est situé entre 2 colonies
illégales. Ces roquettes étaient nommées « Sharon
1 » et « Sharon 2 ». C’est en effet approprié.

L’ensemble des forces d’occupation n’est pas suffisant pour les
colons. La terre qui a été accordée à
l’entité sioniste par l’ONU, ainsi que les terres annexées
illégalement par leur établissement au cours des
différentes guerres qu’il a lancées contre ses
voisins, n’est pas non plus suffisante pour les colons.
Ces
vampires extrémistes, brutaux et mauvais sont en train
d’élaborer leurs propres roquettes afin de conserver et
d’étendre leurs colonies illégales au regard du droit
international et contre tout accord, résolution et convention
internationale qui régissent ou s’appliquent au conflit
arabo-sioniste.

L’ONU condamnera-t-elle les actions des
colons sionistes ? Je ne le crois pas. Elle ne les a jamais condamnés
pour n’importe lequel de leurs précédents crimes
horribles, alors pourquoi les condamnerait-elle maintenant pour la
fabrication de leurs propres roquettes ?
L’ONU pourrait même
justifier les actions des colons comme étant des « mesures
de légitime défense » tout comme elle a
justifié la quasi-totalité des actions de l’entité
sioniste comme étant de la « légitime
défense » depuis 60 ans. Il semble qu’Israël
et ses colons ont besoin de faire exploser l’ensemble du
Moyen-Orient et au-delà dans leur quête de « paix »
et de poursuite de la « légitime défense ».

Ces
dernières années, des colons sionistes ont constamment
et régulièrement attaqué des civils
palestiniens, ils les ont enlevés, torturés, tués
et mutilés, ils ont brûlé leurs champs ou scié
leurs oliviers.
Des colons ont tout simplement viré les
Palestiniens de leurs terres et de leurs maisons en utilisant des
moyens extrêmement violents : ils leur ont jeté des
pierres, ils leur ont donné des coups de couteau et ont volé
leur argent et des bijoux en or. C’est un comportement absolument
criminel. C’est du TERRORISME.


Pourtant, ces
colons n’ont jamais été tenus pour responsables de
leurs actes. Leurs actions ne sont jamais mentionnées dans les
journaux
.
Le mois dernier, Ehud Olmert a du quitter la scène
sous les sifflets des colons alors qu’il donnait un discours dans
lequel il suggérait que le régime sioniste devait
rendre à la Syrie le Golan occupé en échange de
la paix. Olmert, qui n’est rien moins que le Premier ministre
sioniste, n’a même pas été autorisé à
terminer son discours.

Des colons lui ont crié dessus
et ont sorti leurs pancartes indiquant que le Golan était
« une terre israélienne souveraine »
(imaginez !). Et le Premier ministre n’a pas pu continuer, il a dû
se taire et changer de sujet.
Le gouvernement sioniste a fait une
grave erreur en permettant à ces colons d’avoir autant de
pouvoir parce que maintenant l’armée sioniste a le devoir
supplémentaire de protéger le régime sioniste de
sa propre création… les colons sionistes.

Plus
l’armée sioniste a de fronts à défendre, plus
c’est une bonne nouvelle pour le monde arabe… et nous ne
devons pas oublier que le mouvement des ’refuzniks’ se développe
de plus en plus et que le propre fils d’Ehud Olmert est l’un de
ses principaux membres !


De plus en plus de fronts à
combattre ..
De plus en plus de refuzniks ..
De plus en plus
de d’émigration et de moins en moins d’immigration...
De
plus en plus de Palestiniens ...
Le renforcement de ses voisins
...
Et…
Adieu « Israel »


Source :
http://www.wakeupfromyourslumber.com/
  Traduction : MG pour ISM   


ISM
et
Cherifa Sirry - Naplouse - 23-08-2008


http://www.ism-france.org/news/article.php?id=9739&type=temoignage≤sujet=Attaques%20de%20colons




63606

« L’occupation
me fait honte »


À six heures,
Hanna Barag est déjà en route. Elle a 72 ans et
ressemble à une sympathique grand-mère à la
retraite bien méritée.


Elle pourrait rester au
lit ou à lire le journal comme beaucoup, mais cette femme
menue est une patriote israélienne qui consacre une grande
partie de sa vie à dénoncer les abus commis par les
soldats de son pays sur les check points et à essayer
d’atténuer une partie des souffrances des Palestiniens pris
au piège par la bureaucratie de l’occupation.

« Les jeunes Israéliens ne
veulent pas savoir ce qui se passe sur l’autre côté du
mur, ce que font leurs soldats ne les intéressent pas. Moi,
oui. C’est mon pays, ce sont mes impôts, c’est notre
avenir. L’occupation me fait honte. »



Elle se considère comme une vraie sioniste
qui désire vraiment un pays juste Les postes de contrôle
militaires pour lesquels Barag se démène sont les mêmes
que la communauté internationale a condamné, parce que,
disent-ils, ils minent le développement économique des
Palestiniens et limitent l’arrivée de l’aide humanitaire,
selon une plainte récente de l’Union européenne il y
a juste un mois . Le gouvernement israélien les considère,
comme essentiels à la sécurité d’un État
qui vient de se fêter ses 60 ans et qui dans sa maturité
réfléchit à sa survie. Barag est juive et
d’origine allemande.

La plupart de sa famille a réussi à
échapper à l’horreur nazie et s’est installée
en Israël émue par le projet sioniste. Certains, comme
ses oncles, n’ont pas réussi à fuir et ont terminé
leurs jours à Auschwitz. Elle est née et a grandi en
Israël, où la menace a été différente,
des attaques palestiniennes vécues de trop près (une
fois, un kamikaze a laissé la charge explosive dans le jardin
de sa maison à Jérusalem). Mais même vivre sous
la menace lui a fait perdre le nord, parce que Barag est de celles
qui pensent que les raccourcis pour appliquer la loi ne fonctionnent
pas.

À 8h00, Barag est déjà au
deuxième poste de la route qui a été identifié.
C’est celui qui contrôle l’entrée dans la ville
palestinienne de Naplouse. Là, hommes, femmes et enfants
s’entassent comme du bétail dans les couloirs de barbelés.
À la fin de ces tunnels, les soldats contrôlent les
papiers des Palestiniens et décident s’ils les laissent
passer. Les travailleurs sortent du contrôle avec la carte dans
la bouche, les bottes pleines de plâtre et à moitié
habillés. Ils se recoiffent et continuent leur long périple
jusqu’à l’échafaudage.

Barag, maigre et vêtue de pantalons à
festons avec des fleurs et des chaussettes blanches impeccable,
observe et note tout dans son carnet. Un garçon au tee-shirt
vert s’installe dans la queue de l’autre côté du
contrôle. Il lui faut une heure pour passer.

Les postes de contrôle sont devenus des
microcosmes avec une vie propre dans lesquels les femmes accouchent,
les gens s’agenouillent pour prier, on dort dans la file d’attente
sur des cartons dans l’attente de l’aube et où naissent
des amitiés et des querelles dues à la tension de
l’attente et à l’urgence de parvenir à temps au
travail.

Postée à la sortie de l’un d’eux,
Barag reçoit des menaces d’un soldat. « Sortez
d’ici, je vais immédiatement appeler la police. »
Elle ne bouge pas. Elle connaît les règles sur le bout
des doigts et sait où elle peut être ou pas. Elle n’a
pas peur des soldats et ne tient pas compte de leurs cris comme
« retourne dans ta cuisine, grand-mère. »
Son travail est un travail de fond.

À ce stade, après sept ans passés
à parcourir les territoires occupés, Barag a établi
des relations avec tous les secteurs de l’armée. Ils
reçoivent ses plaintes et elle leur demande également
des faveurs, en laissant passer des centaines de Palestiniens qui ont
recours à elle pour assister à leur propre mariage,
pour accoucher dans un hôpital ou même pour mourir à
la maison. Parfois, un miracle se fait et ils l’écoutent
parce que, après tout, elle est une des leurs, elle parle leur
langue et pourrait être leur mère, en exigeant d’eux
un bon comportement.

Barag, comme ses 500 compagnes de l’organisation
qui Machsom Watch soumettent chaque jour les soldats des postes de
contrôle de toute la Cisjordanie à leur regard, elles ne
correspondent pas au profil classique d’activistes. Ce sont des
femmes âgées, plutôt de classe moyenne et de haute
qualification académique.

Professeurs, chimistes et médecins,
constituent cette armée de vérificateurs des droits de
l’homme à qui le bon sens et le désir de vivre dans
un pays meilleur tient à coeur . Par conséquent, Barag
rit de ceux qui la considèrent comme une gauchiste dangereuse.
Elle se considère comme une vraie sioniste qui désire
une pays juste, en accord avec les valeurs que dicte la foi juive.


De la même auteure :

 Vengeances
fratricides

 La
forte croissance de la population arabe met Israël en état
d’alerte



20 aoû 2008 - El
Païs - Vous pouvez consulter cet article à :

http://www.elpais.com/articulo/ulti...
Traduction
de l’espagnol : Charlotte


Info-Palestine
et
Ana Carbajosa - El Païs -
lundi 25 août 2008


http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=4964




63607

Vengeances
fratricides


Les deux principaux
partis Palestiniens ont subi leurs pires affrontements depuis les
combats de Gaza il y a un an.


Naplouse, la ville de Cisjordanie est devenue le
théâtre de la répression contre les islamistes du
Hamas par les forces officielles du Fatah, en réponse aux
attaques des islamistes à Gaza.

Les enlèvements, les passages à
tabac et la fermeture des organismes de bienfaisance liés aux
islamistes du Hamas sont monnaie courante à Naplouse et la
preuve que les relations entre les factions palestiniennes rivales
connaissent leur pire moment depuis un an que le Hamas a pris le
contrôle de Gaza et a expulsé les principaux partisans
du Fatah, laissant les territoires palestiniens divisé en
deux : Gaza, dans les mains des islamistes ; la
Cisjordanie, sous le contrôle du président palestinien
Mahmoud Abbas.

Malgré les appels à la
réconciliation et au dialogue des politiciens de l’Autorité
nationale palestinienne la situation sur le terrain empeste la soif
de vengeance.

Le déclencheur de cette nouvelle vague de
violence a été l’explosion fin juillet d’une bombe
à Gaza qui a tué une fille et cinq miliciens du Hamas.
Les islamistes ont lancé une campagne d’arrestations contre
des membres du Fatah à Gaza, qu’ils accusent d’être
à l’origine de l’attentat. Depuis lors s’est déclenchée
une spirale de violence et d’arrestations. Un récent rapport
de l’organisation des Droits de l’homme démontre que les
violations des droits de l’homme sont quotidiennes dans les
territoires palestiniens, résultat de la lutte politique. Il
soutient que « les forces de sécurité
cisjordaniennes ont souvent torturé les détenus pendant
les interrogatoires » et au moins un cas dans lequel les
abus ont mis fin à la vie du détenu. Mais sans
disculper les islamistes. « Les forces du Hamas dans la
bande de Gaza ont commis de nombreuses violations similaires »,
assure le rapport.

Abou Kusai, chef des officielles Brigades des
martyrs d’Al Aqsa est un de ceux qui sont chargés de mettre
la corde au cou aux islamistes du Hamas en Cisjordanie. Juste un mois
après être sorti des prisons sionistes où on l’a
laissé moisir pendant six ans. Son nouveau passage à la
légalité, loin d’avoir apaisé son esprit,
semble lui avoir donné une nouvelle énergie. Brun
recoloré et vêtu à la mode des jeunes
Palestiniens, il met en garde depuis un bureau désordonné
du camp de réfugiés de Balata, près de
Naplouse : « Nous ne voulons pas tuer, mais il faut
voir ce que fait le Hamas à Gaza. Quand nous avons enlevé
Ghazal [Muhammad, dirigeant islamiste] la semaine dernière,
nous avons été très respectueux avec lui, nous
ne l’avons pas touché, et ceci compte tenu du fait que c’est
un membre important du Hamas ».

Il a expliqué qu’ils l’ont enlevé
pour faire pression sur les islamistes et obtenir la libération
de dizaines de détenus partisans du Fatah à Gaza, et
reconnaît que, malgré sa fidélité au
président Abbas, aujourd’hui les martyrs d’Al Aqsa, ne
répondent à aucun ordre mais à leur propre désir
de vengeance. « Nous avons pris la loi entre nos mains,
parce que le Hamas ne peut pas commettre un massacre dans la bande de
Gaza au lendemain du jour où Abbas a annoncé la
libération de prisonniers islamistes en Cisjordanie. Nous
soutenons l’Autorité nationale palestinienne, mais dans une
certaine mesure. S’ils n’assurent pas notre sécurité,
nous savons comment nous protéger. » Et il ajoute :
« Nous avons des listes de personnes du Hamas. Si la
situation continue comme ça, nous enlèverons des
personnes chaque jour et nous ne serons pas aussi compatissant que
nous l’avons été jusqu’ici. »

Tout est menaces et accusations, oeil pour oeil,
dent pour dent ... et aucune projection vers l’avenir et encore
moins le désir de travailler pour la réconciliation
nationale. Reste t-il un espace de dialogue ? Pour toute réponse
un « non » tranchant. Pour le milicien il ne
fait aucun doute que la relation entre les fidèles au Fatah et
les islamistes est bien pire aujourd’hui qu’il y a un an, lorsque
des affrontements entre les deux groupes à Gaza se sont soldés
par plus d’une centaine de morts.

Les menaces, et en particulier les actions des
miliciens du Fatah, ont fait leur effet. Les partisans du Hamas en
Cisjordanie sont effrayés ; ils savent qu’ils sont
transformés en gibier et ils essaient de maintenir un profil
le plus bas possible. Il y a également ceux qui, comme le
cheikh Hamid al Bitawi, député du Hamas à
Naplouse, offrent une vision du conflit propre à ceux qui
savent que le temps joue en leur faveur. « Les brigades
Al-Aqsa peuvent nous menacer autant qu’elles veulent, nous ne
répondrons pas. Notre ennemi en Cisjordanie est l’occupation
sioniste. » Il a toutefois convenu avec l’islamiste Abou
Kusai qu’il n’y a pas de place pour le dialogue. « Je
ne vois pas de possibilité de réconciliation entre le
Hamas et le Fatah. »

Ces luttes intestines tiennent beaucoup de
rancunes personnelles et peu d’affrontement idéologique,
selon le Tout-Puissant Munib Masri, l’homme le plus riche de
Cisjordanie, qui gère son empire depuis son palais, qui
couronne une des collines de Naplouse. Fervent nationaliste, cet
homme tente maintenant de mener une médiation entre les
parties en conflit à travers la soi-disant « initiative
du forum palestinien. » Masri espère qu’un jour
« ceux du milieu » le fameux 50% de la
population palestinienne, dont les sondages disent ne pas soutenir
une partie ou l’autre, dise « assez, nous sommes
lassés. »


20 août 2008 - El
Païs - Vous pouvez consulter cet article à :

http://www.elpais.com/articulo/inte...
Traduction
de l’espagnol : Charlotte


[commentaires
 : qui est plié de rire en lisant les récit des
affrontements inter-palestiniens ?]


Info-Palestine et
Ana Carbajosa - El Païs - dimanche 24 août 2008


http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=4960




63608

Prendre
position pour la justice au Moyen-Orient


« Avoir
avec nous un Palestinien qui a été forcé de
quitter sa terre et qui peut rentrer en Palestine est un événement
qui pourrait détruire toute l’entreprise sioniste. Et il
suffit d’une personne. »


Le mouvement Free Gaza, groupe composite de
militants internationaux des droits humains où sont
représentées 17 nationalités, est sur le point
d’appareiller de Chypre à Gaza pour défier le blocus
sioniste de la Bande. Je suis fier d’être de leur nombre.
Plus de 170 personnalités et organisations ont soutenu nos
efforts, notamment le Centre Carter, l’ancienne membre du Cabinet
britannique Clare Short, et les lauréats du Prix Nobel de la
paix, Mairead Maguire et Desmond Tutu.

Adam Qvist, 22 ans, étudiant et cinéaste
de Copenhague au Danemark, est l’un des militants des droits
humains naviguant vers Gaza. Il explique pourquoi il participe au
projet :

« L’idée d’aller à
Gaza est un peu folle, mais elle est aussi très simple. L’idée
d’être accompagnés d’un Palestinien qui a été
forcé de quitter sa terre et qui peut rentrer en Palestine est
un événement qui pourrait détruire toute
l’entreprise sioniste. Et il suffit d’une personne. Si une
personne peut le faire, d’autres pourront suivre. Ce projet, ce
bateau, a pour but de donner aux gens la possibilité de
prendre leurs responsabilités. Vous ne devriez pas attendre
des autres ce que vous ne pouvez pas faire vous-mêmes et cela
est vrai au plan tant personnel que politique ».

Il y a plus de deux ans, lors d’élections
préconisées par les États-Unis, le Hamas a été
élu dans les Territoires palestiniens occupés. En
réponse à cette victoire, le régime sioniste,
les États-Unis et l’Union européenne ont imposé
des sanctions à l’Autorité palestinienne. Après
que le Hamas s’est emparé du pouvoir à Gaza en juin
dernier, il y a eu une escalade des sanctions qui se sont
transformées en siège total du petit territoire côtier
à titre de punition collective.

Pendant plus de deux ans, le régime
sioniste a bloqué les recettes fiscales de Gaza , l’aide
humanitaire et même le paiement de fonds envoyés par les
familles vivant à l’étranger. Aujourd’hui, à
cause du blocus, 80 pour cent de la population de Gaza dépend
des dons alimentaires de l’ONU et cela juste pour pouvoir se
sustenter.

Cette situation est intolérable.

Le candidat présomptif aux élections
présidentielles a souvent parlé de « l’audace
de l’espoir » ». Mais l’espoir n’a jamais
été une émotion passive. Il y a quelques
siècles, Saint Augustin a écrit que l’espoir engendre
deux filles : la colère et le courage. Aspirer à
un monde meilleur, c’est être en colère contre
l’injustice qui empêche ce monde meilleur d’émerger
et il faut du courage pour se dresser contre l’injustice et nous
créer des mondes neufs.

Selon Tom Nelson, juriste originaire de Welches
dans l’Oregon, ceux qui naviguent vers Gaza sont à la
recherche d’un monde plus neuf. « Les étasuniens
ignorent totalement les effets humains de ce que les Gazaouis
endurent. Je crois que ce bateau est un des moyens les plus efficaces
de ’conscientiser’ les gens, surtout aux États-Unis, au sujet
des problèmes causés par la politique étrangère
des US. Les étasuniens doivent connaître les
conséquences de ces politiques.

Et Nelson d’ajouter : « J’ai
64 ans, mes enfants sont grands et mes affaires sont en ordre. Je
pense à Rachel Corrie et à ce que le régime
sioniste peut nous faire. Je sais que c’est risqué... et je
crois que si nous allons vraiment changer les choses, quelqu’un
doit commencer à prendre des risques pour qu’il y ait un
changement. »

Eliza Ernshire, enseignante de 32 ans de Londres
partage ces raisons de naviguer vers Gaza : « Pendant
des années et des années j’ai vu dans le monde un
endroit totalement détruit et des gens que des tiers et des
gouvernements supprimaient ; je pensais que je ne pouvais rien y
faire. Puis, je me suis rendu compte que nous pouvons changer les
choses à une petite échelle, et que nous en avons la
responsabilité ».

Elle ajoute : « Il ne suffit pas
de prendre position à Londres et de nous contenter de dire que
nous ne sommes pas d’accord. Nous devons trouver le moyen de mettre
en rapport les gens du Moyen-Orient, spécialement les jeunes,
avec des personnes et des groupes dans les pays riches. Ensemble,
nous pouvons nous inspirer mutuellement et ensemble, nous aurons plus
de poids que si nous restons seuls ».

Les hommes politiques et les grands pontes se
plaignent souvent de ce que les conflits au Moyen-Orient sont
complexes et inextricables, mais deux choses sont absolument
évidentes : L’une, que le recours à la violence
- et dans le cas du régime sioniste le recours à une
violence écrasante- n’a aidé aucun des camps à
réaliser la paix ou la sécurité. La seconde est
que nos gouvernements dans le monde entier ont complètement
manqué de faire quoi que ce soit pour faire face à
cette crise.

Il est temps que les peuples prennent l’initiative
de se dresser contre les lois injustes, la violence gratuite, des
blocus criminels et la dureté de cœur qui rend ces actes
possibles. Il est temps que nous nous opposions à la culture
de la peur et de la guerre et que nous établissions des liens
entre nous-mêmes et nos sœurs et frères au
Moyen-Orient. Nos hommes politiques nous ont déçu
depuis longtemps. A notre tour maintenant de nous redresser et de
chercher un monde plus neuf.


Ramzi Kysia est un
écrivain arabe-étasunien et un militant membre du
Mouvement Free Gaza



Du même auteur :

 Défier
le siège depuis Rafah jusqu’à Chypre
- Almeghari
(14 Août 2008)
 Scottish
couple barred from delivering medical supplies to Gaza
- Eva
Bartlett (29 July 2008)
 Breaking
the Gaza siege
- Dr. Bill Dienst (29 July 2008)


Electronic Intifada, 20
août 2008 http://electronicintifada.net/v2/ar...
Traduction
de l’anglais : amg


[ commentaires
 : on peut trouver que les militants de « Free gaza »
sont un peu ridicules, plus très jeunes ou très
sexy...Ils agissent, et c’est cela qui force le respect.]

Info-Palestine
et
Ramzi Kysia - The Electronic Intifada -
lundi 25 août 2008


http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=4965


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