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Chronique de l’occupation

vendredi 22 août 2008

BREVES
DE PALESTINE

VENDREDI
22/08/08

Numéro
 : 633

nombre d’entrées :
9

Envoyé le 
22/08/08

********************

63301

Le
régime colonial ferme l’émetteur de la BBC en
Cisjordanie

Les autorités
d’occupation ont fermé l’émetteur de la radio BBC dans
la ville de Hébron en Cisjordanie, l’accusant d’interférer
avec les communications de l’aviation israélienne, a rapporté
vendredi le quotidien local Jerusalem Post.

La mesure a été
prise mercredi selon un ordre du ministère des Communications,
qui a découvert le danger de l’émetteur qui brouille
les contacts entre la tour de contrôle de l’aéroport de
Ben-Gurion et les avions de passagers, a indiqué le journal.


La radio diffuse ses programmes sur une longueur d’ondes
allouée par l’Autorité nationale palestinienne, sans
coordination par avance avec le ministère israélien des
Communications, a indiqué un responsable du gouvernement.

En
outre, plusieurs émetteurs appartenant à d’autres
radios ont été également fermés
, dont
certains à l’intérieur de la zone sioniste, puisqu’ils
mettaient « en danger l’aviation civile, un problème
dont nous souffrons depuis longtemps », a souligné
un responsable, ajoutant que « nous essayons de résoudre
ce problème maintenant ».

La BBC a confirmé
cette fermeture dans un communiqué, indiquant qu’elle n’a pas
été contactée par les autorités
coloniales sur l’affaire depuis que la radio a débuté
la diffusion de programmes à Hébron en mars dernier. La
radio a averti qu’elle respectait le protocole technique pour
prévenir de l’interférence mais il n’y avait aucun
facteur qui puisse causer le problème.

http://www.french.xinhuanet.com/

[ commentaires  :
il ferment une radio qu’ils ne contrôlent pas « pour
des raison techniques »...Allez, qualifiés pour la
médaille d’or en hypocrisie ]

ISM
et
Xinhua - Hébron - 22-08-2008

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=9731&type=communique

Le
dilemme de l’entité sioniste

Elias Samo est
professeur de relations internationales dans diverses universités
syriennes et américaines


Les sionistes
voudraient faire la paix avec les Palestiniens. C’est, tout du
moins, ce qu’ils disent. Mais ils sont confrontés au dilemme
que représente un peuple (palestinien) divisé, dont une
(large) moitié refuse l’existence de l’établissement
sioniste, et dont ni l’un ni l’autre des deux camps qui le
composent n’a de leader assez fort pour prendre les décisions
douloureuses. Ce dilemme sioniste nous rappelle l’histoire de cet
enfant ayant assassiné ses parents et qui plaide la clémence
du juge, au motif qu’il est désormais orphelin…

Cela
soulève deux questions fondamentales.

La première
 : si nous faisons la comparaison entre la division des Palestiniens
et leur manque d’un leader fort – ce qui, à en croire le
régime sioinste, serait la raison de l’enlisement du
processus (dit) de paix – avec la division des sionistes et avec la
(piètre) situation actuelle de leur élite politique, il
n’y a pas photo : ce sont les sionistes les pires. Tout au moins,
le leadership palestinien, en dépit de toutes ses difficultés
et de tous ses handicaps, a été capable de respecter le
plus gros de ce à quoi il s’était engagé dans
les accords passés.

En revanche, les sionistes ont
poursuivi dans leur intransigeance, avec un mépris absolu pour
la dignité des Palestiniens, sans geler la moindre colonie, ni
a fortiori, sans en démanteler aucune – bien au contraire,
puisqu’il en a construit de nouvelles – tout en maintenant des
checkpoints déshumanisants et ne prenant aucune mesure
sérieuse en matière de libération de
prisonniers.

Pas étonnant que Gaza soit devenu le
Hamastan. En réalité, si la politique sioniste actuelle
est perpétuée, le Hamas ne fera que se renforcer ; il
semble que, seul, un miracle pourrait empêcher la Cisjordanie
de devenir, elle aussi, un Hamastan-bis.

Quant à la
seconde question
 : les Palestiniens sont divisés et n’ont
pas de leadership, mais il fut un temps où ils n’étaient
point aussi divisés, où il n’y avait pas de Hamastan
et où il existait un leader palestinien charismatique, qui
symbolisait et représentait les Palestiniens, et parlait avec
autorité en leur nom. Il voulait transiger, il était
même impatient de le faire. Mais que firent les sionistes ? Ils
l’ont émasculé, ils l’ont mis au coin et, en fin de
compte, pensent d’aucuns, ils l’ont ‘neutralisé’. Les
sionistes ont pratiqué le vieux truc colonial du diviser pour
régner, et cela leur est revenu en pleine poire.

La
politique sioniste qui a amené (au pouvoir) le Hamas est la
même qui a généré le dilemme du Hezbollah,
une élite militaire très sûre d’elle-même
qui, en été 2006, a su s’opposer à la
légendaire machine de guerre sioniste. Les sionistes poussent
les hauts-cris parce que le Hezbollah est en train de renforcer sa
capacité militaire, aidé en cela par la Syrie et
l’Iran. L’amélioration de sa capacité militaire par
le régime sioniste, ça, c’est cachère. Mais
quand c’est le Hezbollah qui le fait, alors, là : c’est
sacrilège ! Si ça n’est pas du
deux-poids/deux-mesures, alors, dites-moi, s’il-vous-plaît,
ce que c’est ?!? L’établissement sioniste et le Hezbollah
sont deux entités militaires qui s’affrontent mutuellement ;
ils ont un droit strictement égal à améliorer
leur capacité opérationnelle. Comme le disent les
Américains : ‘ce qui est bon pour l’oie, c’est bon aussi
pour le jars’.

Et la Syrie, dans tout ça ? Eh bien,
la Syrie, elle reste imperturbable, et elle regarde le régime
sioniste se tordre sous la tempête… Les dilemmes du régime
sioniste ne sont que bénédictions pour la Syrie, car
ces dilemmes – associés aux relations spéciales que
la Syrie entretient tant avec le Hamas (dont le leadership réside
à Damas) qu’avec le Hezbollah – lui confèrent un
rôle majeur – presque un droit de veto – dans le conflit
arabo-sioniste, qui lui garantit que le Golan fait bien partie du
deal et reste bien sur le feu de devant de la gazinière,
nullement marginalisé, ni nullement congelé à
jamais.

Décidément, ces sionistes sont gonflés
 ! Ils ont contribué à créer ces dilemmes, et ils
ont pavé la voie devant leur proéminence et leur
succès, et les voilà qui, aujourd’hui, demandent à
la Syrie – que dis-je, demandent : supplient – de les contrôler
et de les réduire. Les sionistes et les Américains
n’ont donc aucune pudeur ?!? Ils se sont acharnés à
isoler et à marginaliser la Syrie, la contraignant à
développer des liens toujours plus étroits avec l’Iran,
et les voilà qui demandent à la Syrie – que dis-je :
qui supplient la Syrie – de rompre ses relations avec Téhéran…

Ces
dernières années, les Américains, et les
sionistes, voyaient dans la Syrie un pays diabolique, semeur de
trouble. Pourquoi ne pas lui accorder le bénéfice du
doute, pourquoi ne pas voir en elle un partenaire de paix
constructif, pourquoi ne pas l’impliquer dans un processus de paix
digne de ce nom ? C’est particulièrement urgent, dès
lors que la croisade américaine pour la démocratie et
les droits de l’homme a échoué et cessé, ce
qui élimine un point de friction majeur. Une telle initiative
ne pourrait qu’avoir un impact positif sur la résolution des
dilemmes dans lesquels se débat l’établissement
sioniste.

Mais les sionistes ne font nullement montre d’une
telle volonté. Dans la récente initiative de paix avec
les Syriens, et en dépit de leurs dilemmes et de leurs
empêchements internes et extérieurs, les sionistes ont,
au contraire, fait monter leurs exigences – le Hamas, le Hezbollah
et l’Iran – et ils ont réduit leurs offres (d’aucuns
diraient même qu’ils ont renié des accords et des
ententes passés). Si ce n’est pas là de
l’obstructionnisme, c’est, à tout le moins, de la
temporisation, comme si les sionistes pouvaient s’offrir le luxe de
continuer à perdre du temps. C’est très loin d’être
le cas.

La guerre de juin 1967 avait démontré
que le régime sioniste était un géant parmi des
nains. Cependant, l’arrogance sioniste, et la mauvaise gestion
sioniste de cette victoire décisive – Sharm el-Sheikh
n’aurait jamais dû être déclaré plus
important que la paix avec les Arabes – associées à
la division et à l’incertitude arabes n’ont jamais donné
à la paix sa moindre chance. Si les sionistes avaient saisi
les nombreuses occasions de faire la paix, et ces occasions ont été
réelles, il n’y aurait eu aucune raison qu’émergeassent
le Hamas, le Hezbollah, et peut-être même l’Islam
politique. Ou, au minimum, ce processus aurait été
retardé. Même un Iran nucléaire, dans les
conditions d’une paix arabo-sioniste, ne serait pas (comme
actuellement) « plus royaliste que le roi ».

Avec
le temps, le géant (sioniste) a commencé à se
ratatiner, et certains des nains (arabes) ont donné naissance
à de petits géants, en train de croître
quantitativement et qualitativement, et qui viennent hanter le régime
sioniste.

Les sionistes ont créé leurs propres
croquemitaines et ils devront vivre, ou disparaître, en même
temps qu’eux.

Source : Bitterlemons
  Traduction : Marcel Charbonnier

[ commentaires  :
je partage très largement cette analyse, avec cependant une
nuance. Non, les sionistes ne veulent pas « faire la paix
avec les Palestiniens », ils veulent que les Palestiniens
les laissent en paix, ce qui est bien différent ! ]

ISM
et
Elias Samo - Zone sioniste - 22-08-2008

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=9729&type=analyse

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63303

Bâillonner
la liberté de la presse en Palestine Occupée

Tout d’abord, je
voudrais souligner que j’écris cet article au risque d’être
arrêté pour « incitation » et
« atteinte » à l’image de l’Autorité
Palestinienne. Cependant, la cause de la liberté de la presse
en Palestine Occupée est trop primordiale pour se voir
compromise par des craintes sur sa propre sécurité.

Les journalistes et les
citoyens libres d’esprit ne doivent pas se laisser intimider par un
appareil de police d’Etat qui se considère comme le régent
de Dieu sur terre.

Au cours des semaines et mois récents,
le régime de Ramallah, soutenu par les Américains et
approuvé par le régime colonial, a systématiquement
violé les droits de l’homme et les libertés civiles du
peuple palestinien, comme cela ne s’était jamais vu depuis le
début de l’occupation sioniste de la Cisjordanie et de la
Bande de Gaza en 1967, en violation absolue de la règle de la
loi et essentiellement pour consolider la domination du Fatah dans la
région.

En bref, il semble que l’Autorité
Palestinienne, et non le Hamas, soit en train d’installer un régime
impitoyable qui réprime toute forme de désaccord par la
force brute.

Il n’y a pas que la liberté de la presse
qui souffre, sous ce régime diffuseur de crainte imposé
aux masses palestiniennes en Cisjordanie, grâce à la
brutalité des américains, des sionistes et des
européens. L’Autorité Palestinienne a arrêté
des gens, bouclé ou pris le contrôle d’institutions
universitaires, sanitaires et caritatives depuis le contre coup
d’Etat du Hamas à Gaza il y a plus de 14 mois.

Cependant,
la liberté de la presse sert toujours de baromètre
exact reflétant le statut des droits de l’homme et des
libertés civils dans un pays donné.

Aujourd’hui,
en Cisjordanie, la liberté de la presse est sous attaque de
l’Autorité Palestinienne. Au cours de ces dernières
semaines, des « agences palestiniennes de sécurité »
ont accéléré leurs efforts pour museler la
liberté de la presse et intimider les journalistes non alignés
qui critiquent l’AP, ou expriment des points de vue jugés
antithétiques aux politiques de l’AP et à ses objectifs
politiques.

Beaucoup de journalistes, en particulier des
cameramen, ont été battus et blessés par les
hommes de sécurité, et aucune mesure réelle
n’est prise pour empêcher la récurrence de ce phénomène
inquiétant.

Les responsables de l’AP ont volontiers
fait des déclarations dénonçant les agressions
contre les journalistes. Cependant, ces agressions se poursuivent
sans répit, avec même une férocité accrue,
ce qui suggère que la direction de l’AP a soit perdu le
contrôle des agences de sécurité, soit qu’elle
n’est pas vraiment sincère lorsqu’elle prétend vouloir
protéger les journalistes des matraques de ses policiers.

Il
y a deux semaines, la Force Préventive de Sécurité
de l’Autorité Palestinienne a arrêté Awadh
Rajoub
, dans son bureau à Dura, dans la région
d’Hébron. Rajoub travaille pour le service arabe de
al-Jazeera.net et écrit des reportages pour plusieurs
publications arabes dans les territoires occupés et à
l’étranger.

Selon ses proches, Rajoub a été
accusé de propager « l’incitation contre
l’Autorité Palestinienne »
et « de
mettre en danger l’unité nationale »
, une
référence tacite aux critiques du régime basé
à Ramallah, en particulier son renforcement des mesures
répressives sur la société civile.

Rajoub,
30 ans, a été durement interrogé sur son travail
et menacé d’être traduit devant un tribunal militaire.
L’AP n’est pas un Etat, elle n’est même pas un semi Etat ni un
Etat en devenir puisqu’elle n’a ni autorité ni souveraineté
propres.

Evidemment, si ce genre de traitement de ses propres
citoyens par l’AP est un signe avant-coureur de l’avenir, je suis sûr
que les Palestiniens, ou la plupart d’entre eux, préfèreront
rester sous l’infâme occupation sioniste jusqu’à ce
qu’une perspective de liberté réelle et de libération
véritable soit en vue.

Mustafa Sabri, un
journaliste de Qalqilya, au nord de la Cisjordanie, a croupi lui
aussi dans les geôles de l’AP pendant plusieurs semaines à
cause de ses écrits, jugés « non
alignés »
sur « l’intérêt
national »
.

Sabri est lui aussi accusé
d’écrire « des articles tendancieux »
qui peuvent saper l’image publique du régime palestinien.
Cependant, on croit largement que son orientation politique est la
véritable raison de son arrestation et de son incarcération
continue. La semaine dernière, Sabri a été
transféré aux « renseignements
militaires »
où des accusations concoctées
ont été lancées contre lui, dont « attaque
d’un officier de police »
.

Son avocat a dit à
l’auteur de ces lignes que « il n’y a aucune base
légale qui justifie que mon client reste derrière les
barreaux ; son arrestation est en violation de toutes les lois
palestiniennes
. »

Il ne fait aucun doute que
l’arrestation de journalistes constitue une atteinte flagrante à
la liberté de la presse, et une violation évidente des
lois de la presse palestinienne.

La loi palestinienne sur la
presse établit que « aucun service de sécurité
n’a le droit de questionner, interroger ou détenir un
journaliste palestinien pour des motifs en rapport avec son
travail
. »

En conséquence, il est clair
que l’AP viole ses propres lois relatives à la liberté
de la presse.

L’Autorité Palestinienne peut penser
qu’arrêter et harceler les journalistes les obligera à
exercer une « autocensure ». Cela peut
être vrai en partie, surtout avec de jeunes journalistes
luttant pour se construire une carrière
professionnelle.

Cependant, à long terme, cette
pratique stupide va à l’encontre du but recherché
puisque cacher la vérité aux citoyens et plus largement
au monde est une tâche impossible à l’ère
d’Internet.

C’est donc seulement des régimes fragiles
et vulnérables qui adoptent une attitude hostile à la
liberté de la presse.

De plus, les agences de sécurité
de l’AP ont dernièrement commencé à interférer
dans les politiques éditoriales de quelques agences de presse
locales dans le but de s’assurer qu’elles ne dévieraient pas
de « la ligne officielle ».

Malheureusement,
certaines d’entre elles ont de fait succombé à cette
intimidation.

Il y a quelques jours, l’auteur de ces lignes a
cherché en vain à poster un article en arabe sur le
site web d’une agence de presse financée par l’Europe. Cet
article mettait en lumière le sort de milliers d’enseignants
palestiniens qui n’ont reçu aucun salaire régulier
depuis presque deux ans, pour des raisons de suspicions sur leur
loyauté envers le régime de l’AP.

Certains de
ces professeurs, qui enseignent « l’éducation
nationaliste »
dans des classes le matin, sont obligés
de travailler dans des colonies juives en Cisjordanie l’après-midi
pour arriver à joindre les deux bouts.

Malheureusement,
le rédacteur en chef de cette agence de presse, qui a à
l’étranger la réputation d’être un organe
d’information indépendant, a refusé de poster
l’article, sans aucune explication.
Les services de sécurité
de l’AP essaient même de réprimer les pensées et
les idées du peuple.

Cette semaine, les responsables de
la sécurité palestinienne ont convoqué pour
interrogatoire un ancien journaliste du sud de la Cisjordanie, au
sujet d’un article Internet écrit par un cousin éloigné.


Cet homme a déclaré
à « l’officier » enquêteur
qu’il n’avait rien à voir avec l’article, et qu’il avait
arrêté d’écrire depuis longtemps.


Cependant,
l’officier condescendant a dit à l’homme qu’il savait qu’il
n’avait pas écrit l’article lui-même, et qu’il
soupçonnait seulement que les idées contenus dans
l’article correspondaient aux siennes !!!

Il y a ceux qui
citent les violations de la liberté de la presse par le
gouvernement Hamas dans la Bande de Gaza pour justifier, ou du moins
atténuer la gravité de ce qui est en train de se passer
en Cisjordanie. Toutefois, il est hautement évident que ce qui
se passe à Gaza ne peut être comparé, en termes
de proportion et de gravité, à ce qui se passe en
Cisjordanie.

En tant que journaliste indépendant et à
la libre pensée, qui a résisté et continue de
résister à la répression et au harcèlement
sioniste, je dénonce, sans aucune hésitation et dans
les termes les plus forts, toute violation de la liberté de la
presse, quelles que soient l’identité politique ou
l’affiliation idéologique de la victime et du bourreau.

Un
peu plus tôt cette semaine, j’ai pris contact avec mon ami
Saleh al-Naami, journaliste aux références
impeccables, et je lui ai demandé si des journalistes affiliés
au Fatah étaient détenus par les autorités de
Gaza.

Voici ce que al-Naami m’a répondu :

« Je
n’ai connaissance d’aucun journaliste qui ait été
arrêté à Gaza. Un journaliste qui travaillait
pour une chaîne de télévision allemande a été
détenu récemment pendant quelques jours, en lien avec
la violence qui a frappé la plage de Gaza en juin, mais il a
été libéré
. »

Dans
tous les cas, il est absolument urgent que tant l’Autorité
Palestinienne à Ramallah que le gouvernement Hamas à
Gaza mettent immédiatement fin à toutes formes de
violations de la liberté de la presse. C’est la seule chose à
faire ; la Palestine est trop fatiguée, trop épuisée
pour être entraînée dans de nouvelles luttes
intestines qui ne feraient que nous affaiblir et nous épuiser
davantage.

Traduction : MR pour
ISM

ISM
et
Khaled Amayreh > amayreh@p-ol.com
- Palestine -
22-08-2008

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=9732&type=analyse≤sujet=Collabos

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63304

Pour
l’entité sioniste, la peine de mort, contre les Palestiniens,
n’est pas un châtiment suffisant

La punition qui vient
immédiatement à l’idée des officiels et des
forces de sécurité sionistes, pour les Palestiniens qui
attaquent les sionistes, est de raser leurs maisons. C’est devenu une
norme chez les sionistes depuis très longtemps. Des centaines,
voire des milliers de maisons palestiniennes, ont été
démolies comme punition supplémentaire pour les
familles de palestiniens qui ont porté des attaques contre des
sionistes civils ou militaires. [Pourquoi, il y a une
différence ? - NdT
]

Raser les maisons dans
certains cas n’est pas suffisant. Parfois les frères sont
faits prisonniers et les parents sont arrêtés. Quand il
a été identifié, ce qui est le cas dans la
plupart des attaques, l’assaillant peut être exécuté
sur place. Aussi, la punition est infligée à la famille
de cette personne, ce qui indique que la peine de mort n’est pas
suffisante ; la famille doit souffrir elle aussi.


Cela indique que le
gouvernement sioniste et les officiels ont une mentalité de
représailles plutôt que de rendre justice.

En
avril de l’année dernière, un homme armé s’est
déchaîné sur le campus de Virginia Tech aux
Etats- Unis. Le temps qu’il agisse, plus de 30 étudiants et
membres de la faculté sont morts, puis il s’est suicidé.

CNN
a décrit l’attaque comme la « pire fusillade de
l’histoire de l’Amérique
 ». Malgré tout, la
réponse des autorités locales en Virginie n’a pas été
de démolir sa maison.

Beaucoup d’autres meurtres ont
lieu en Israël, pourtant, les officiels israéliens
n’accourent pas pour demander la démolition de leurs maisons.
Les colons israéliens et les soldats tuent des Palestiniens
presque chaque jour, et personne ne demande qu’on démolisse
leurs maisons.

Quand Baruch Goldstein a tué plus de 25
Palestiniens qui priaient dans la mosquée Abrahimi, (Le
Tombeau des Patriarches) à Hébron en février
1994, un certain nombre de fidèles ont réussi à
l’atteindre et à le tuer. Sa tombe est maintenant un monument
dans la colonie voisine de Keryat Arba’a. Sa maison n’a pas été
rasée, et il n’y a pas eu de pétitions palestiniennes
demandant qu’on rase sa maison.

Dans la plupart des cas, les
sionistes qui tuent ou qui agressent des Palestiniens sont relaxés.
Il n’y a pas si longtemps, un soldat qui a délibérément
tiré sur un Palestinien menotté à une très
courte distance avec une balle acier-caoutchouc dans le pied est
sorti de prison.

L’attaque palestinienne contre des sionistes
n’est pas la seule justification utilisée par le régime
sioniste pour raser les maisons palestiniennes. Le prétexte
courant utilisé dans les zones sous la juridiction des
autorités sionistes est la construction sans permis. Les
permis de construire sont très rarement accordés par
l’autorité locale de la municipalité de Jérusalem.
Les Palestiniens à Jérusalem risquent de perdre leurs
droits de résider à Jérusalem s’ils vivent hors
de Jérusalem pendant sept ans. Aussi, ils doivent rester à
Jérusalem et construire une maison, même sans permis du
régime sioniste. La municipalité de Jérusalem
obtient facilement une décision de justice de raser la maison
et la famille doit essayer de trouver un autre endroit où
vivre, et beaucoup d’entre elles finissent en Cisjordanie, ou
choisissent de payer des impôts locaux et des loyers élevés
pour rester à Jérusalem.

C’ est le signe d’une
politique systématique de démolition des maisons qui
après quelque temps finit par refouler les palestiniens hors
de Jérusalem d’une manière qui semble volontaire alors
qu’en fait elle est forcée.

A Rafah, dans le sud de la
Bande de Gaza, au moins 2000 maisons ont été rasées
pour créer une zone tampon dans la zone frontière entre
Gaza et l’Egypte. Les sionistes ont déclaré que des
groupes de résistance palestinienne utilisent les maisons pour
construire des tunnels pour faire entrer des armes dans la Bande de
Gaza.

La plupart de ces gens deviennent des sans-abri et
restent dans les écoles plusieurs mois. La plupart seraient
prêts à partir s’ils le pouvaient, cependant des maisons
alternatives sont construites pour eux par l’Autorité
palestinienne.

Il n’est pas étrange que le régime
sioniste mette en application un double standard quand il vient
négocier avec les Palestiniens, cependant, le monde ne doit
pas être abusé par la façon dont les choses sont
décrites dans les médias.

Le candidat démocrate
pour la présidence des USA a critiqué et condamné
l’incident du bulldozer [de fin juillet], cependant, rien n’a été
dit à propos du soldat sioniste qui a délibérément
tiré sur un palestinien menotté, bien qu’il ait été
filmé.

Le mensonge qui domine les récits
sioniste doit être exposé, ce qui changera sûrement
la façon dont les palestiniens sont perçus dans les
médias. Les attaques menées par les palestiniens
attirent immédiatement une large condamnation médiatique
et même palestinienne, alors que les attaques des militaires et
des colons sionistes ne sont pas même relevées.

Source : IMEMC
  Traduction : MM pour ISM

[ commentaires  :
tout à fait exact de le souligner : la motivation des
sionistes, dans les châtiments qu’ils infligent, n’a rien à
voir avec la justice. C’est particulièrement clair dans le cas
d’une attaque suicide, où le combattant est presque toujours
au nombre des morts. Cela n’empêche pas qu’on rase sa maison.
Il ’agit de montrer, publiquement, qu’on est le plus fort. Quelque
chose comme réparer le fait d’avoir perdu la face, puisqu’on
s’est laissé frapper là où on se croyait en
sécurité. De l’ordre de la loi du talion. Et que dire
de ce recours systématique, malgré leur caractère
barbare, aux châtiments collectifs ? Difficile de continuer à
se prétendre attaché aux valeurs démocratiques,
alors qu’on fonde le gouvernement de la cité sur une
mentalité aussi primitive !]

ISM
et
George Rishmawi
(IMEMC) - Palestine - 21-08-2008

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=9725&type=analyse≤sujet=D%E9molitions%20de%20maisons

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63305

Guerre
à la carte

L’invasion géorgienne
de l’Ossètie du sud est une nouvelle guerre « made
in US » et « made in Sioniland »,
explique Eric Walberg. Et l’Iran serait-elle la prochaine cible ?



La semaine dernière, la Géorgie a
lancé une offensive militaire importante contre la province
rebelle d’Ossètie du sud, juste quelques heures après
que le président Mikhail Saakashvili ait annoncé un
cessez-le-feu unilatéral. Il y a eu près de 1 500 tués,
ont déclaré les dirigeants russes. Trente mille
personnes sont réfugiées, la plupart du temps des
femmes et des enfants, allant à travers la frontière
jusqu’à Vladikavkaz, la capitale ossète du nord en
Russie.



Le moment choisi — et le subterfuge utilisé
— suggérent que Saakashvili, sans scrupules, avait compté
sur la surprise. « La plupart des dirigeants étaient
partis en vacances, » a-t-il dit lors d’une entrevue
avec CNN. « C’était le meilleur moment pour
attaquer un petit pays. » Apparemment il faisait référence
à la Russie envahissant la Géorgie, malgré le
fait que c’était la Géorgie qui avait justement lancé
une invasion en grandeur réelle sur le « petit
pays » de l’Ossètie du sud, tandis que le premier
ministre russe Vladimir Putin était à Pékin pour
les Jeux Olympiques.



Vingt-sept soldats russes ont été
tués et 150 blessés jusqu’ici, la plupart lorsque
leurs casernes ont été bombardées à coups
d’obus par les forces géorgiennes au début de
l’invasion. Le ministre géorgien de la réintégration,
Temur Yakobashvili, s’est précipité pour annoncer que
leur « mini-Blitzkrieg » avait détruit
10 avions russes de combat (la Russie parle de deux) et que les
troupes géorgiennes avaient un total contrôle de la
capitale Tskhinvali.



Le ministère russe de la défense a
dénoncé l’attaque géorgienne comme « une
immonde aventure ». Depuis Pékin, Putin a indiqué :
« il est regrettable que le jour avant l’ouverture des
Jeux Olympiques, les autorités géorgiennes aient
entrepris des actions agressives en Ossetie du sud. » Il a
plus tard ajouté : « une guerre a commencé ».



Le Président russe Dmitri Medvedev a pris
l’engagement que Moscou protégera les citoyens russes — la
plupart des Ossètes du sud disposent de passeports russes.
L’offensive a poussé Moscou à envoyer 150 tanks, à
lancer des attaques aériennes sur la ville voisine de Gori et
sur des camps militaires, et à envoyer des vaisseaux de guerre
vers la côte géorgienne de la Mer Noire.



Le Conseil de Sécurité Nationale de
la Géorgie a déclaré l’état de guerre
avec la Russie et la pleine mobilisation militaire. Les avions
militaires étasuniens ont rapatrié 2000 géorgiens
basés en Irak — la troisième force la plus importante
après les Etats-Unis et la Grande-Bretagne — pour appuyer la
confrontation avec les Russes. Le dimanche, en dépit des
proclamations de victoire, les troupes géorgiennes avaient fui
l’Ossètie du sud, laissant derrière elles un désastre
diplomatique à la suite duquel il va très dur d’y
voir clair. La vérité est plus étrange que la
fiction en Géorgie.



Ce qui s’est produit était écrit
depuis des mois. Le président géorgien Saakashvili
avait fait du charme aux dirigeants occidentaux lors de la réunion
« d’urgence » de l’OTAN en avril et son
succès électoral anti-russe en mai démontrait
que la Géorgie était l’oiseau rare
« plus-que-bien-placé » à l’Est.



L’attaque géorgienne sur Tskhinvali, la
capitale de l’Ossétie du sud — et je le répète :
juste quelques heures après que Saakashvili ait déclaré
un cessez-le-feu — ressemble infiniment à une tentative pour
réinsérer de façon unilatérale la
province rebelle dans la Géorgie. Mais ceux qui conseillent le
jeune président si bravache ignorent le post-scriptum — no
pasaran ! L’Ossètie du sud a été
indépendante pendant 16 années et il ne faut pas
s’attendre à ce qu’elle lance des fleurs sur les tanks des
envahisseurs venus de Géorgie. Il s’avère aussi
justement qu’elle vient de prendre la Russie comme patron.



L’effet sismique de ce jeu dangereux initié
par Saakashvili commence à peine à se faire sentir.
C’est la crise la plus sérieuse de la Russie avec un pays
étranger depuis l’effondrement de l’Union Soviétique
et elle pourrait évoluer en une guerre totale engloutissant
une grande partie de la région du Caucase.



Les vaisseaux de guerre russes ne prévoient
pas de bloquer les expéditions de pétrole depuis Poti,
le port géorgien de la Mer Noire, a déclaré
dimanche Grigory Karasin, adjoint au ministre russe des affaires
étrangères , mais ils se réservent le droit de
contrôler les bateaux qui entrent et sortent. Une autre source
a indiqué : « les équipages ont pour
mission de ne pas permettre à des armes et à des
équipements militaires d’atteindre la Géorgie par la
mer. »



Les Russes ont déjà coulé un
bateau géorgien équipé de missiles qui voulait
attaquer les bateaux russes. Faisant monter la mise, l’Ukraine a
indiqué qu’elle s’était réservée le
droit d’empêcher les vaisseaux de guerre russes de retourner
à leur base ukrainienne — autrefois russe — de Sébastopol,
dans la péninsule de Crimée. Samedi, la Russie a accusé
l’Ukraine « d’armer les géorgiens jusqu’aux
dents ».



L’autre région séparatiste de la
Géorgie, l’Abkhazie, mobilisait ses forces pour une
offensive dans la gorge de Kodori, la seule région d’Abkhazie
contrôlée par la Géorgie. « Aucun
dialogue n’est possible avec la direction géorgienne en
place, » a dit le président d’Abkhazie Sergei
Bagapsh. « Ce sont des criminels d’état qui
doivent être jugés pour les crimes commis en Ossètie
du sud, pour le génocide du peuple ossète. »



La Grande-Bretagne a demandé à ses
ressortissants de quitter la Géorgie. Sian Davis, d’une
association caritative, a déclaré : « c’est
vraiment, vraiment tranquille, incroyablement tranquille. Chacun est
à la maison ou alors a tout emballé et s’est enfui
hors de la ville. Les gens sont vraiment, vraiment effrayés.
Les gens paniquent. » Jusqu’ici les plus de 2000
ressortissants américains dans ce pays minuscule mais
stratégique ont la plupart du temps décidé de
rester.



C’est encore une nouvelle guerre « made
in US »



Le président George W Bush avait fermement
appuyé soutenu en avril la demande de la Géorgie de
rejoindre l’OTAN, souvent à la consternation des dirigeants
européens. L’OTAN avait promis d’envoyer des conseillers
en décembre. Ne perdant pas une seconde, les Etats-Unis ont
envoyé plus de 1000 marines et soldats à la base
militaire de Vaziani à la frontière de l’Ossètie
du sud en juillet « pour enseigner des techniques de
combat aux troupes géorgiennes. »



Le Conseil de sécurité des Nations
Unies n’a pas trouvé d’accord sur la crise en cours après
trois réunions en urgence. Une résolution proposée
par la Russie invitant la Géorgie et les séparatistes
« à renoncer à l’usage de la force »
s’est vue opposer un veto par les Etas-Unis, le Royaume-Uni et la
France. Pour dissiper tout dernier doute, la
secrétaire d’état Condoleezza Rice a déclaré
vendredi : « Nous faisons appel à la Russie
pour qu’elle cesse ses attaques contre la Géorgie avec des
avions et des missiles, pour qu’elle respecte l’intégrité
nationale de la Géorgie, et pour qu’elle retire ses forces
terrestres du sol géorgien. »



Mais c’est également une nouvelle
guerre « made in Sioniland »



Mille conseillers militaires appartenant à
des firmes israéliennes avaient formé les forces armées
du pays et ont été profondément impliqués
dans les préparatifs de l’armée géorgienne
pour attaquer et conquérir la capitale de l’Ossètie
du sud, selon le site internet israélien « Debkafiles »
qui a des liens étroits avec les services de renseignements et
les cercles militaires du régime.



Le journal Haaretz a signalé que
Yakobashvili avait déclaré à la radio de l’armée
sioniste, en hébreu, que « L’entité sioniste
devrait être fier de ses militaires qui ont formé les
soldats géorgiens. » « Nous avons tué
60 soldats russes rien que hier, » s’était-il
vanté le lundi. « Les Russes ont perdu plus de 50
tanks, et nous avons abattu 11 de leurs avions. Ils ont subi
d’énormes dommages en termes de moyens humains. »
Il a averti que les Russes voulaient ouvrir un autre front en
Abkhazie et il a nié les rapports faisant état d’un
retrait de l’armée géorgienne. « Les
forces géorgiennes ne battent pas en retraite. Nous
redéployons nos soldats selon les besoins de sécurité. »



Les sionistes sont actifs en Géorgie dans
le secteur immobilier, le tourisme, les jeux, la fabrication d’armes
et la consultance en sécurité, et on y trouve l’ancien
maire de tel Aviv, Roni Milo, et le likoudiste et opérateur de
jeux Reuven Gavrieli. « Les Russes ne regardent pas d’un
bon oeil la coopération militaire entre des sociétés
sionistes et l’armée géorgienne, et pour autant que
je sache, les sionistes faisant de la consultance en sécurité
ont quitté la Géorgie ces derniers jours en raison des
événements ici, » a déclaré
hier l’ancien ambassadeur sionistes en Géorgie et en
Arménie, Baruch Ben Neria. Tous en assurant ses fonctions, Ben
Neria représentait en Géorgie la société
Rafaël spécialisée en systèmes avancées
de défense.



Le dimanche qui a suivi, Putin était à
Vladikavkaz et affirmait qu’il était peu probable que
l’Ossètie du sud soit jamais reintégrée à
la Géorgie. Il n’y a en réalité que deux
scénarios possibles pour terminer ce conflit : soit une
impasse à long terme, soit une annexation de l’Ossètie
du sud par la Russie. Le second commence à paraître le
mieux placé, et Saakashvili regrette sans doute déjà
son initiative irréfléchie. Le président
géorgien espérait de façon évidente
attirer les Etats-Unis dans le conflit. Alexandre Lomaya, le
secrétaire du Conseil de Sécurité Nationale de
la Géorgie, a déclaré de son côté
que seule une intervention occidentale pourrait empêcher une
guerre totale.



Mais il est très peu probable que Bush se
risque à une troisième guerre mondiale pour ce bout de
montagne caillouteux.



Lorsque les marionnettes des Etats-Unis s’écartent
de la ligne fixée, comme un certain Saddam Hussein, elles sont
facilement lâchées. Saakashvili serait avisé de
se souvenir du destin du premier président géorgien de
l’ère post-soviétique, Zviad Gamsakhurdia, lui aussi
un enfant chéri des Etats-Unis (en 1978, le congrès
américain l’avait proposé comme prix Nobel de la
paix). Victorieux en 1990 grâce à une vague
nationaliste, il avait déclaré l’indépendance
de la Géorgie et reconnu officiellement « la
République tchétchène d’Ichkeria ».
Mais l’Ossètie du sud n’a rien voulu partager de la vision
chauvine d’un Gamsakhurdia et avait déclaré sa propre
« indépendance ».



Emporté par une vague de rejet deux courtes
années après, abandonné par ses amis américains,
il s’était réfugié dans son Ichkeria adorée.
Il revint ensuite en Géorgie occidentale, recherchant l’appui
de la rétive Abkhazie, mais son soulèvement s’est
écroulé, incitant l’Abkhazie à faire
cécession. Il est mort en 1993, laissant comme legs les deux
provinces en état de sécession, et il a été
enterré en Tchétchénie. Saakashvili l’a
réhabilité en 2004 et a fait mettre ses restes au
Panthéon Mtatsminda avec d’autres « héros »
géorgiens.



La vérité est vraiment plus étrange
que la fiction en Géorgie. Maintenant la question du jour est
la suivante : l’histoire se répétera-t-elle ?

Sur le même thème :

 Le
rôle d’Israël dans la guerre entre la Géorgie et
la Russie

 Sous
couvert d’aide humanitaire Bush envoie des troupes américaines
en Géorgie

 Saakachvili,
phénomène de propagande

 Ossétie
du Sud : cette sale guerre

15 août 2008 -
Al-Ahram Weekly - Vous pouvez consulter cet article à :

http://weekly.ahram.org.eg/2008/910...
Traduction
de l’anglais : Claude Zurbach

[ commentaire  :
la Géorgie, c’est loin de la Palestine ? Pas sis sûr...]

Info-Palestine
et
Eric Walberg - Al Ahram weekly -
jeudi 21 août 2008

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=4947

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63306

Quand
les colons sionistes harcèlent les villageois

A Burin, les
Palestiniens dénoncent l’impunité de colons avec qui
la cohabitation est de plus en plus impossible.

(De Burin, district de
Naplouse) - « Ils viennent en prétendant que
Dieu leur a donné cette terre et qu’elle leur
appartient... »
Assis face au ventilateur, dans son
bureau de chef du bataillon des pompiers de Burin, Moayad oscille
entre rage et ironie. Depuis des semaines, la « cohabitation »
avec les colons vivant sur les crêtes avoisinantes devient
impossible.

Par la route, ce petit village palestinien
d’environ 4 000 habitants se trouve à une quinzaine de
kilomètres du centre de Naplouse, grande cité encastrée
dans une vallée du Nord de la Cisjordanie dont elle est la
plus importante ville. Entre les deux, le checkpoint d’Huwara,
contrôlé par les sionistes. Attente sous un hangar de
tôle. Ordres criés par des soldats armés de
fusils automatiques. Franchissement de la grille tournante,
présentation des papiers, des bagages. Une fois cela passé,
Naplouse la verouillée est bien derrière, Burin n’est
plus qu’à 5 ou 6 km, mais une heure, parfois plus, est déjà
écoulée.



Cocktails-molotov

Depuis Huwara, des taxis collectifs filent à
travers les collines sèches de terre ocre où poussent
des pierres blanches, des oliviers et quelques pins. Une mosquée
en construction signale l’arrivée dans le village. La
demeure de Said Najjar, 31 ans, employé par l’Autorité
nationale palestinienne à Jénine, se trouve un peu à
l’écart.

Le 27 juillet dernier, il se trouvait en stage à
Jéricho et sa femme, enceinte de leur deuxième enfant,
dormait dans sa famille. Le lendemain, « le jour de
notre anniversaire de mariage »
, dit Said, l’intérieur
de leur maison avait brûlé.

« Depuis quelques jours, il y avait
des problèmes entre les gens du village et les colons,
raconte-t-il, amer. Et les voisins m’ont dit que dans la nuit de
l’incendie, des colons circulaient dans les oliviers autour de chez
moi. La police a trouvé ici des bris de bouteilles qui ne sont
en vente que dans les colonies... »

Des bouteilles qui ont servi de cocktail-molotov,
lancés à travers les vitres de sa chambre à
coucher. Tout y a brûlé, y compris le lit de sa fille
d’un an et demi où, dit-il, il avait dissimulé 9 800
dinars jordaniens (soit à peu près autant d’Euros),
eux aussi partis en fumée. Ce 2 août, sous une chaleur à
peine balayée par la brise, Said tente de nettoyer sa maison
noirçie avec l’aide d’un jeune du village. Si les murs de
pierre n’ont pas bronché, il ne reste plus grand-chose à
sauver à l’intérieur.

« Il y a toujours eu des
confrontations entre les habitants du village et les colons, rappelle
Moayad. Les colons descendent régulièrement pour mettre
le feu à nos oliviers, s’attaquer à nos voitures...
et les soldats les protègent. »



Tirs de roquettes artisanales



Burin est surplombé par deux importantes
colonies. Bracha, au nord-est du village, est la plus peuplée,
avec plus de 1 000 habitants recensés. Mais c’est surtout
Yitzhar, dont on aperçoit les toits des maisons au sud du
village, qui est réputée pour l’extrémisme
idéologique de ses colons. En 2005, nombre d’entre eux ont
participé à la campagne menée contre les
officiers de l’armée sionistes impliqués dans les
évacuations de colonies, notamment celles de la bande de Gaza.
Ceux d’Yitzhar étaient alors, avec ceux d’Hébron,
les plus engagés. Depuis avril dernier, selon Moayad, ils ont
franchi un nouveau cap :

« Ils tirent des roquettes
artisanales en direction du village. Elles n’ont encore fait aucun
dégâts humains et tombent le plus souvent dans les
oliviers, mais tout de même, c’est quelque chose de
nouveau. »

Lorsque de tels
évènements se produisent, les habitants et le conseil
de village s’adressent aux représentants locaux de
l’Autorité palestinienne. Laquelle en réfère
au District coordination office, une structure héritée
des accords d’Oslo censée permettre aux sionistes et
Palestiniens de régler ensemble ce type de conflits :

« En réalité, le DCO
est une façade, ricane un nabulsi très au fait des us
et coutumes politiques régionaux. Un arabe devant qui sourit
et prend la requête et les sionistes derrière qui
traitent seuls le dossier et imposent la solution... »

Vu du bureau des pompiers de Burin :

« Lorsque les colons nous agressent,
l’armée vient dans le village pour s’assurer qu’aucun
Palestinien ne les attaquera et laisse la police israélienne
constater plus tard les exactions commises par des citoyens de son
pays. Ils sont venus après les tirs de roquettes et ont
emporté des preuves. Mais ensuite, les procédures sont
très longues... »

Personne, a Burin, ne semble placer d’espoir
dans la justice sioniste, ni d’ailleurs dans l’action - aux
marges très étroites -, de l’Autorité
nationale. Pourtant, l’agressivité des colons est de plus en
plus difficile à supporter.



Jets de pierres

Jeune lycéen de
17 ans en paraissant dix de plus, Moussab raconte que souvent, la
nuit « ceux d’Yitzhar s’approchent des maisons. Ils
sont armés et lancent des pierres, mettent le feu aux
oliviers, tirent en l’air pour effrayer les animaux »
.
Une situation qui fait quasiment partie de son quotidien et à
laquelle il réagit en se réfugiant sur le toit de sa
demeure pour, lui aussi, balancer des pierres aux assaillants...

Face à la dégradation de la
situation, des diplomates américains ont rendu visite au
conseil du village le 28 juillet dernier, écouté le
récit des habitants concernés et visité Said
Najjar, dont la maison venait de brûler.



Quatre jours plus tard, ce dernier fait peu de cas
de leur passage. En une nuit, ses modestes projets d’avenir se sont
effondrés. Locataire, il avait emprunté pour bâtir
une maison un peu plus loin. Son capital carbonisé, il
s’apprête à revendre les matériaux déjà
acquis pour « récupérer un peu d’argent ».
La construction de sa maison attendra et, pour l’heure, lui et sa
femme se font héberger par leurs familles respectives.

L’auteur est
journaliste - 16 août 2008 - Rue89
- Photos : Emmanuel Riondé

[ commentaires  :
pour la centième fois, ce genre de choses ne peut évidemment
pas durer bien longtemps. Surtout qu’il y a une solution toute simple
 : que les envahisseurs repartent chez eux, si un tel endroit
existe...]

Info-Palestine
et
Emmanuel Riondé - Rue89
- jeudi 21 août 2008

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=4939

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63307

La
police sioniste reconnaît « fermer les yeux »
sur la violence des colons

Les policiers, les
soldats et leurs officiers préfèrent « fermer
les yeux » au lieu d’intervenir dans les incidents où
les colons attaquent les Palestiniens en Cisjordanie.

Lors d’une réunion, la semaine dernière,
présidée par l’officier responsable des opérations
en Cisjordanie, Ronen Yefet, les participants - dont le représentant
du Shin Bet, Service de sécurité, un officier haut
gradé de la police et des officiers de l’armée - ont
fait part d’une récente recrudescence des incidents violents
impliquant les colons.

Le représentant du Shin Bet déclare
que la violence des colons est « délibérée
et planifiée »
, ajoutant que toute opération
des forces armées contre les colons (expulsions ou
démolitions) est marquée maintenant « du
sceau de la violence »
.

Des officiers de police critiquent, lors de la
réunion, les forces armées pour avoir dit à
plusieurs reprises qu’elles ne veulent pas intervenir contre les
colons, citant des propos comme « Laissez-moi
tranquille, ne m’obligez pas à me mêler à ces
types. »

Le responsable des patrouilles militaires en
Cisjordanie rétorque que la police préfère, elle
aussi, ne pas se coltiner avec les colons. « Quelquefois,
les flics aussi évitent d’intervenir contre les Juifs. Par
moment, la police se met à regarder ailleurs, pour pouvoir
dire "Je n’ai rien vu" »
.

Les activités des Palestiniens sont aussi
critiquées dans cette réunion. La police dit que les
Palestiniens ne conçoivent pas leurs projets agricoles en
coordination avec la police, et que cela finit par des frictions avec
les colons.

Pendant la première moitié de 2008,
particulièrement dans les districts de Samarie et de Binyamin,
il y a une augmentation des « troubles à l’ordre
public » - terme utilisé pour désigné
les dommages causés par les citoyens sionistes aux
Palestiniens et à leurs biens, aussi bien qu’aux forces de
sécurité sionistes. Les statistiques présentées
à la réunion indiquent qu’il y a eu 429 incidents de
ce genre dans la première moitié de cette année,
à comparer avec les 587 pour toute l’année 2006 et
551 en 2007.

A la fin de la réunion, le représentant
du Shin Bet propose d’engager des discussions avec les colons pour
réduire les troubles à l’ordre public. Les dirigeants
de la Sécurité recherchent aussi comment limiter les
injonctions contre les perturbateurs connus de l’ordre public. La
police et les FDI conviennent donc d’établir conjointement
des estimations sur la situation. Ils informeront l’ensemble des
fonctions de commandement avant toute opération militaire ou
de police contre des colons, afin de se préparer pour des
réponses brutales.

Selon Danny Poleg, porte-parole de la police pour
la Cisjordanie, il y a eu, comme réponse, « de
janvier à juillet 2008, 340 cas où des sionistes (tant
de gauche que de droite) ont été poursuivis pour
trouble à l’ordre public, comparés aux 313 pour la
même période de l’année passée. »

Poleg précise que ces chiffres donnent le
nombre des dossiers, pas celui des incidents. Pour ce qui concerne
les critiques formulées lors de la réunion, il répond :
« Il s’agit d’une réunion parmi beaucoup
d’autres organisées par la police avec d’autres organismes
avec lesquels elle est en contact régulier, comme les FDI,
aussi nous n’avons pas l’intention de faire des commentaires sur
ce qui se dit lors de ces discussions internes. »
Un
porte-parole des FDI intervient : « Les FDI
remplissent leur mission en coopération avec la police et le
Shin Bet. »

Quelqu’un de l’armée ajoute :
« Les irrégularités que nous sommes
amenés à connaître dans les activités de
la police ou des soldats sont examinées avec à
propos. »

15 aout 2008 - Ha’aretz
- traduction : JPP

[commentaires  :
ils ne manquent quand même pas d’aplomb, les paysans
Palestiniens ! Voilà que maintenant, ils « ne
conçoivent pas leurs projets agricoles en coordination avec la
police » ! ]

Info-Palestine
et
Uri Blau - Ha’aretz
- jeudi 21 août 2008

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=4941

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63308



L’armée
sioniste enlève deux habitants de Nil’in


L’armée
coloniale a envahi le village de Nil’in, au sud de Ramallah, jeudi
21/08/08 au matin, ont rapporté des sources locales.



L’armée
d’occupation a mené un raid dans le village de Nil’in à
3 heures 30 du matin, fouillant et saccageant deux maisons. Deux
Palestiniens ont été kidnappés, identifiés
comme Said Amira, 22 ans, et Abdullah Abed Al Karim, 17 ans, qui ont
été emmenés vers un centre de détention
inconnu. Des témoins oculaires on rapporté que
l’armée a traîné sur le sol les deux jeunes gens
après les avoir liés par des cordes, ce qui leur a
causé des blessures et des fractures. Les membres de la
famille d’Amira ont déclaré que leur fils soufrait déjà
de fractures après avoir été roué de
coups par les soldats sionistes lors de la dernière
manifestation non violente dans le village.


[
commentaire  : comment vous appelez ça, des
expéditions punitives de ce genre ? Des actes immondes de pure
barbarie, en tous cas. Qu’attendons-nous, nous qui avons la chance
d’habiter un pays assez libre où ils ne font pas encore la
loi, pour aller crier notre colère devant leurs consulats et
leurs ambassades ? ]



Marina Ayyoub
- IMEMC News – Jeudi 21 août 2008 – 14 : 23


http://www.imemc.org/article/56654

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63309



9
blessés lors d’une manifestation non violente dans le village
de Nil’in


L’armée
d’occupation a dispersé la manifestation non violente
hebdomadaire dans le village de Nil’in, au sud de Ramallah ; jeudi en
milieu de journée, avec des gaz lacrymogènes, des
grenades assourdissantes et des tirs d’armes à feu, faisant 9
blessés parmi les manifestants, ont rapporté les
sources locales.


Un
groupe de militants internationaux et de pacifistes ont défilé
sans violence dans une manifestation de protestation solidaire du
peuple de Nil’in. La protestation était dirigée contre
le Mur d’Annexion en cours de construction sur les terres du village,
qui a conduit à des fermetures illégales de terres et à
des confiscations de terres et de propriétés. Les
manifestants protestaient également contre le meurtre, par les
sionistes, d’habitants du village. Les manifestants ont défilé
en direction du Mur avec l’intention de se rendre sur les terres des
villageois qu’il entoure. Les soldats de l’occupation ont lancé
des

lacrymogènes,
des grenades assourdissantes, et tiré des balles acier
caoutchouc sur les manifestants. Les tirs ont atteint 9 manifestants,
dont 4 enfnats. Des dizaines d’autres ont souffert d’inhalation de
gaz. Tous ont été transférés vers les
hôpitaux locaux.


[
commentaire
 : c’est évidemment la meilleur façon
de répondre aux salopards ]



Rula Shahwan
- IMEMC News – Jeudi 21 août 2008 – 14 : 54


http://www.imemc.org/article/56659

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