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Nouvelles du jour

Chronique de l’occupation

Mardi, 19 août 2008

mardi 19 août 2008

Numéro : 630

nombre d’entrées : 4

63005

Entretien avec Saïd Bouamama

Formes de résistance à l’oppression et droit des peuples à l’autodétermination

voir l’entretien

Entretien avec Saïd Bouamama, sociologue, chercheur à l’Intitut de Formation Action Recherche de Lille, réalisée dans le cadre de la rencontre "Resister pour Exister" organisée par le CAP en août 2008 (voir le blog consacré à la rencontre ou notre présentation ).
Les thèmes abordés sont la situation en Palestine, la résistance aux dominants, le lien entre résistance en Palestine et la situation des quartiers populaires et la propagande médiatique.

L’objectif général de ce projet est de faire connaître et de populariser la cause du peuple palestinien, élément central de cette manifestation, auprès d’autres jeunes et auprès d’un public plus large.
L’enjeu de cette rencontre est aussi de permettre que des jeunes échangent à partir de leur histoire et de celle de leurs peuples. Non seulement ceux-ci ont une appartenance géographique commune, la Méditerranée, mais les histoires de leurs peuples se sont souvent croisées et elles présentent de grandes similarités. Si les modèles politiques de types fascistes ou coloniaux ont été vaincus, les Palestiniens, eux, résistent toujours à la plus terrible des colonisations. Aujourd’hui nous nous trouvons également dans une phase politique mondiale où les peuples font face à une réapparition de modèles politiques autoritaires et à de nouvelles formes d’occupation ou de colonialisme.

La Déclaration des Droits de l’Homme de 1789 ainsi que la Déclaration Universelle des droits de l’homme de 1948 reconnaissent le droit de résistance à l’oppression. La charte des Nations Unies reconnaît, quant à elle, le droit des peuples à la libre détermination. Le droit à la résistance et le droit à l’autodétermination seront le thème central de l’échange intellectuel, politique et artistique entre ces jeunes. Cet échange ne sera pas donc un simple exercice formel, il devrait déboucher sur une expérience positive de la solidarité entre ces jeunes, une solidarité durable au-delà des nombreuses frontières qu’elles soient d’ordre culturel, géographique, historique, etc.

Il s’agira donc au cours de l’échange de restituer le vécu de chacun des groupes et leurs réflexions sur les différentes formes d’oppression et de répression politiques vécues par leurs peuples.

Choisie comme l’un des modes principaux de la rencontre, la création artistique, comme médiation universelle entre les peuples, est un mode approprié pour établir une communication entre ces jeunes aux histoires particulières et mettre en lumière ce qui les unit, les rassemblent : la résistance contre des modèles politiques par nature répressifs et aliénants, tout en soulignant le caractère central de la cause des Palestiniens qui vivent l’une des formes de domination politique les plus radicales. Dans ce cas, la création artistique s’appuie sur le particulier, sur ce qui est propre à chaque groupe, pour nous indiquer la voie commune fondée sur la solidarité et la conscience d’un destin commun : la libération.

Cet échange rassemblera, du 3 au 11 août 2008 , 35 jeunes, principalement palestiniens (réfugiés en Cisjordanie, territoires de 48, réfugiés au Liban) et français, à Lormont, commune de l’agglomération bordelaise.

Ces échanges se concrétiseront entre autres par une création collective qui sera élaborée au cours de la semaine à partir de ce que chaque groupe apportera et des échanges qui auront lieu pendant la rencontre. Cette création collective sera présentée en fin de semaine lors d’une soirée festive intitulée « Palestine au cœur du Monde ». Un espace débat et la participation de musiciens palestiniens sont envisagés.
La semaine de rencontre et d’échanges entre jeunes palestiniens et français sera aussi animée par des conférences-débats autour de la question des formes de résistance à l’oppression et du droit des peuples à l’autodétermination .

Trois thèmes structurant cette problématique ont été retenus :
- censure et désinformation, - racisme et discrimination, - guerre et démocratie .

Le Comité Action Palestine a décidé d’inviter pour aborder chacun des thèmes un spécialiste en la matière. Les thèmes choisis ont le mérite d’être transversaux, ce qui permettra d’exposer des situations communes d’oppression aux Palestiniens et aux Français, de réfléchir aux causes systémiques de la domination et de l’injustice et enfin d’envisager les modalités de résistance populaire.

Conjointement auront lieu des projections de film et des témoignages en rapport avec la question de l’oppression des peuples.

Des journées détente sont prévues. Plusieurs soirées publiques seront organisées, pour que les jeunes, notamment les Palestiniens, témoignent et rendent compte de ce partage d’expérience. Une soirée sera consacrée à la commémoration de la Nakba.

Si vous voulez nous aider pour que cette rencontre ait lieu dans les meilleures conditions, envoyez vos dons par chèque à Comité Action Palestine, 6 bis rue de Janeau, 33 100 BORDEAUX.

Pour plus de renseignements, n’hésitez pas à nous contacter :
 rubrique CONTACT du site
 ou par mail : actionpalestine@hotmail.com

Formes de résistance à l’oppression et droit des peuples à l’autodétermination

[commentaires : je sais bien que ce papier passe un peu en retard, pour annoncer une réunion qui se « tiendra » du 3 au 11 août 2008, mais je vous recommande d’aller voir la vidéo en cliquant sur « voir l’entretien » en début d’article, ou en allant directement sur le site
http://www.dailymotion.com/video/x6d6pm_resistance-en-palestine-cap-said-bo_news ]

CCIPPP et Comité Action Palestine - dimanche 17 août 2008

http://www.protection-palestine.org/spip.php?article6465

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63006

Cinq mouvements, dont le Fatah, se mettent d’accord sur des pourparlers pour l’unité

Des représentants de 5 mouvements palestiniens se sont mis d’accord, au cours d’une réunion tenue lundi 18/08/08 à Gaza, sur le fait qu’un « dialogue national global » doit s’engager afin de mettre un terme à la désunion politique inter Palestinienne.

Des dirigeants du Fatah, du Jihad Islamique, et des trois partis de gauche, le FDLP, le FPLP, et du Parti du Peuple Palestinien (PPP) ont participé à cette réunion , tenue au quartier général du FDLP.

Talal Abou Tharifeh, membre du Comité Central du FDLP, a déclaré que les partis s’étaient mis d’accord sur la nécessité de tenir ces discussions selon les lignes de l’accord du Caire de 2005, de l’accord d’unité nationale de 2006, et de l’initiative du Yémen pour l’unité Palestinienne de cette année.

La semaine dernière, les mouvements de gauche et le Jihad Islamique avaient rencontré séparément des représentants du Hamas à Gaza, et formé un « Comité d’Honneur » pour l’unité nationale, et s’étaient mis d’accord pour prendre contact avec le Fatah pour assurer le suivi de cette démarche.

Lors de la réunion de lundi, a déclaré Abou Tharifeh, les partis ont accepté le principe d’un gouvernement d’unité nationale travaillant à réaliser l’unité au niveau des institutions de l’Autorité Palestinienne, à tenir de nouvelles élections législatives et présidentielles sur la base d’une représentation proportionnelle intégrale, et de la restructuration des force Palestiniennes de Sécurité selon des lignes professionnelles.

Les groupes se sont également mis d’accord sur la nécessité de réactiver le Conseil Législatif Palestinien ainsi que l’Organisation de Libération de la Palestine.

Abou Tharifeh a également appelé à mettre immédiatement fin aux campagnes enflammées dans les médias, aux détentions arbitraires, et la libération de tous les détenus politiques, par la formation d’un comité national mixte entre le Hamas et le Fatah en Cisjordanie et dans la Bande de Gaza.

Il a enfin insisté sur la nécessité de préserver les libertés démocratiques, la liberté d’opinion et de représentation , aussi bien à Gaza qu’en Cisjordanie

[commentaires :

L’eau sèche

tout cela est bel et bien, mais enfin, comme d’habitude dans ce genre de pourparlers, on se cache derrière son petit doigt, et on fait assaut de lyrisme pour éviter à tout prix d’aborder le seul problème vraiment crucial : la reconnaissance ou non du fait colonial sioniste. Ce qui est en cause, ce n’est pas la constatation de l’existence d’un établissement sioniste sur la terre de Palestine. Cela, c’est un fait, qui existe, et dont la réalité ne dépend de la décision d’aucun mouvement politique Palestinien. Ce qui est en cause, c’est l’acceptation de sa légitimité. L’acceptation qu’il existe un état sioniste souverain légitime, établi sur un territoire qui n’est pas complètement défini, mais enfin qui correspond à peu près à l’actuelle zone d’occupation sioniste, limité par la Ligne Verte, qui peut être contraint de satisfaire à telle ou telle limitation, comme celle de reconnaître d’autres souverainetés que la sienne dans les pays de la région, mais dont l’existence même est complètement légitime.

C’est ce que le jargon euphémique appelle l’adhésion aux accords passés, essentiellement Oslo. Ce que les occidentaux oublient c’est que, les engagements souscrits par la partie sionistes n’ayant été tenus que more sionica, c’est-à-dire en parfaite mauvaise foi, il est très légitime de considérer ces accords comme caducs, ou à tout le moins pas encore encore entrés en vigueur.

En gros, il est tout à fait raisonnable de considérer que les Palestiniens n’ont pas à donner leur accord juridique au vol de la plus grande partie de leur pays par une colonisation étrangère, et qu’ils ne le feront que lorsque des propositions acceptables leur auront été faites pour trouver une issue à la situation conflictuelle actuelle.

Indépendamment de toute analyse théorique, la question est de savoir si les ennemis atlantico-sionistes tolèreront une Autorité Palestinienne habitée par d’autres que l’équipe actuelle, constituée de leurs contremaîtres. Il n’est pas sûr qu’ils exultent devant une unité Palestinienne reconstituée qui remplace Abu Mazen par Mechal ou par Haniyeh.

Il faut bien entendu se mettre d’accord sur la politique qui sera suivie dans ce cas, car une réaction violente est à prévoir, du style occupation militaire généralisée, ou renforcement des implantations et des infrastructures militaires, etc.

En fait, ils se comportent avec une telle brutalité, un tel racisme ; une telle mauvaise foi, que je ne pense pas que ça puisse, finalement être considérablement pire.

Mais enfin, c’est aux Palestiniens à aborder ce problème de face.

Toute construction qui fait l’impasse sur le sujet est de la famille de l’eau sèche.]

Gaza – Ma’an – 19 / 08 / 2008 - 09:45

http://www.maannews.net/en/index.php?opr=ShowDetails&ID=31385

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63007

Le FPLP rejette la suggestion sioniste d’un état Palestinien démilitarisé

Le Front Populaire de Libération de la Palestine, qui est un mouvement de gauche, a fait part, mardi 19/0808, de son refus d’une proposition sioniste de création d’un état Palestinien démilitarisé, qui s’en remettrait à l’entité sioniste pour les fonctions de sécurité essentielles, y compris le franchissement des frontières.

Ce plan a été publié pendant le week-end par le quotidien sionistes Ma’ariv.

Jamil Mizher, membre du Comité Central du FPLP, a déclaré que le FPLP rejette « toutes les solutions de sécurité qui visent à liquider la cause Palestinienne et à empêcher la création d’un état Palestinien avec Jérusalem pour capitale et qui garantisse le droit au retour des réfugiés Palestiniens. »

Mizher a mis en garde, dans un communiqué, contre un abandon, par la direction de l’Autorité Palestinienne et par l’Organisation de Libération de la Palestine, des droits des Palestiniens comme l’autodétermination, un état Palestinien indépendant et le retour des réfugiés, en accord avec la résolution 194 des Nations Unies.

Il a exhorté l’AP à ne pas « parier sur le mirage » de négociations avec le régime sioniste soutenues par les Etats Unis. Il a déclaré que les Etats-Unis cherchent à établit un pseudo état Palestinien « dépourvu de nationalité ».

Mizher a encore déclaré que la première priorité était d’en finir avec la rivalité interne entre le Hamas et le Fatah.

Gaza – Ma’an – 19 / 08 / 2008 - 12:35

http://www.maannews.net/en/index.php?opr=ShowDetails&ID=31390

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63008

Les Palestiniens empêchent des colons de s’emparer d’une maison dans le sud de Jérusalem

Un groupe de Palestiniens s’est opposé avec succès à la tentative d’un groupe de colons sionistes qui ont essayé d’occuper la maison de Baha’ Addin Darwish, dans la ville de Beit Safafa, au sud de Jérusalem, dans la soirée de dimanche 17/08/08.

La semaine dernière, les colons ont essayé d’occuper la maison en y installant du mobilier et des livres religieux, mais les habitants Palestiniens les ont fait partir.

Hatim Abdul-Qadir, conseiller du premier ministre pour les affaires de Jérusalem, a visité la maison et qualifié l’action des colons de « brigandage et de vandalisme ». Il a mis en garde le police sioniste contre le fait de permettre aux colons d’envahir à nouveau la maison.

La maison en question est située près de l’implantation (illégale) de Gilo, et dans le périmètre de Jérusalem Est occupée. Les habitants de Beit Safafa ont reçu des autorités d’occupation des cartes d’identité spéciales, réservées aux les Palestiniens de Jérusalem.

Jerusalem – Ma’an – 18 / 08 / 2008 - Time : 09:46

http://www.maannews.net/en/index.php?opr=ShowDetails&ID=31363