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Nouvelle, publiée par le quotidien israélien Haaretz ce matin

Le bureau d’Olmert rejette toute possibilité d’accueil des réfugiés palestiniens

Le baiser était bien « de Judas » ! (ndlr)

samedi 16 août 2008

Le bureau du premier ministre sioniste dément que Olmert ait présenté à la partie palestinienne, lors de négociations sur le statut final, la possibilité de permettre aux réfugiés palestiniens de retourner en zone sioniste au titre du regroupement familial.

D’après la nouvelle, publiée par le quotidien israélien Haaretz ce matin, il aurait du s’agir de 20 000 palestiniens chaque année, pendant une durée de 10 ans.

Le bureau d’Olmert a ajouté qu’aucun réfugié palestinien ne pourra jamais revenir en zone sioniste, dans tout cadre d’accord futur.

Israël a fait clairement savoir au Président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, ainsi qu’aux Etats-Unis, que le futur État palestinien devra « absorber totalement » les réfugiés palestiniens. Un mécanisme international sera formé pour compenser économiquement les réfugiés qui seront incapables de retourner dans les territoires palestiniens.

La position américaine à propos de cette question, conforme à la position sioniste, a été exprimée dans une lettre du Président Bush à l’ancien Premier ministre Ariel Sharon en 2004.

Le ministre sioniste des Affaires Etrangères, Tzipi Livni, qui est en train de gérer les négociations avec Ahmed Qureia, s’oppose également à toute entrée de réfugiés palestiniens à l’intérieur de l’établissement sioniste. Il avait dit au président Bush, au cours de la visite de ce dernier en zone sioniste en janvier, que ceci constituerait un précédent « dangereux », qui serait interprété comme le début du « droit au retour ».

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[ commentaires : avant le début de la rencontre d’Annapolis, Khaled Amayreh avait publié un article, que nous avions reproduit sur ce site, intitulé « Quelle feuille de route ? » qui soulignait qu’il existait au moins trois versions de ce célèbre plan, qui différaient pas des détails plus proches du menhir que du gravillon.
En particulier, il soulignait que la fameuse « lettre de Bus à Sharon » où ce dernier donnait en effet son « accord » à l’annexion à la zone sioniste des grands blocs de colonies et au refus du retour des réfugiés palestiniens, n’avait jamais fait partie de la FDR à laquelle avaient souscrit les autres membres du Quatuor.
C’était donc au minimum un bouillon de culture pour confusions et conflits, et en fait une belle entourloupe.
Imaginez qu’au milieu du Don Giovanni, on vous glisse un air de Grétry (et encore, celui-là, n’est pas le pire), ou en plein Pélléas (le vrai, celui de Debussy), les chanteurs tombent sur quelques mesures grotesques de Richard l’as du kitsch : ils trouvent naturellement ce tas de déjections parfaitement attristant, et y soldent....
Eh bien là, après avoir chanté en choeur une partition qui fait explicitement référence aux résolutions de l’ONU, et qui se définit comme un moyen sûr et paisible de conduire à leur mise en oeuvre, voilà qu’un des chanteurs se met à entonner une petite chansonnette dont les paroles affirment tout autre chose...
S’il y en a un qui n’a à s’en prendre qu’à lui-même, c’est bien Mahmoud, qui a été, avant Annapolis, plus qu’amplement prévenu qu’il était parti pour se faire gruger, et qu’il ne fallait rien signer sans lire !
S’ily en a qui insistent : quelle est la valeur juridique d’une lettre de Bush à Sharon ? En quoi est-ce que ça engage qui que ce soit ou autorise quoi que ce soit ? ]

PNN – 14.08.08

http://french.pnn.ps/index.php?option=com_content&task=view&id=1950&Itemid=1