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Nouvelles du jour

Chronique de l’occupation

Mecredi, 16 juillet 2008

mercredi 16 juillet 2008

Numéro : 599

nombre d’entrées : 8

Envoyé le 15/07/08

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59901

L’occupation contraint les femmes proches des prisonniers à la fouille à nu sur les barrages

Trois femmes appartenant à des familles de prisonniers palestiniens détenus les prisons sionistes ont subi, dimanche 13/07/08, les pressions des soldates sionistes sur le barrage de Jalama pour les fouiller à nu, lors de leur visite à leurs proches captifs.
La sœur du prisonnier Saïd Mohammed Salah, de Jénine, a déclaré qu’elle s’est présentée, dimanche matin 13/07/08, au barrage de Jalama pour visiter son frère à Ashkelon, mais les soldats sionistes ont demandé aux visiteuses d’entrer dans une chambre de fouille, où une soldate sioniste les oblige par la force de se déshabiller de leurs vêtements pour effectuer des fouilles.

La sœur du captif Saïd a appelé toutes les organisations juridiques et les organisations des droits de l’homme à presser sur l’entité sioniste pour qu’elle renonce à ces mesures de fouille à nu qui constituent une offense et une atteinte à la dignité à l’encontre des familles des captifs.

Jénine – CPI - 14/07/2008 - 17:53

http://www.palestine-info.cc/fr/default.aspx?xyz=U6Qq7k%2bcOd87MDI46m9rUxJEpMO%2bi1s7sKi8uf1bD6utI7JRNND5TACrUBftgYvlBgvGoIxpIPgh5HsYteUGDQdUMdGq3EWxpRs7J1XqNHXlgP2RaZjQt5%2b3%2fMHIS%2fb1OFc5MVXW8s0%3d

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59902

L’occupation enlève cinq Palestiniens à Naplouse

Les forces d’occupation ont enlevé, lundi 14/07/08 à l’aube, cinq jeunes palestiniens lors d’une incursion dans la région d’Askar, à l’est de la ville de Naplouse, au nord de la Cisjordanie.

Des sources locales ont déclaré que des dizaines de blindés militaires de l’occupation ont envahi la ville et que les soldats ont fait irruption ont pénétré dans plusieurs maisons des citoyens, en arrêtant cinq jeunes Palestiniens.

Les forces occupantes ont envahi également le marché de Naplouse pour la deuxième fois, en renouvelant leur menace de fermer ses boutiques.

Naplouse – CPI - 14/07/2008 - 17:50

http://www.palestine-info.cc/fr/default.aspx?xyz=U6Qq7k%2bcOd87MDI46m9rUxJEpMO%2bi1s7CZ9P3sj8QwAdLra8FyPn%2fm0Ny%2bvtl%2fivqMCAYC5YXXeENZVfDgnXqjMM38Mwyv05Iso2aYqwUI%2b0IPCYGARRQ9GjGi9OBI4nAEqhgLE7ALc%3d

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59903

Les troupes de l’occupation kidnappent 7 Palestiniens, dont 2 femmes, à Naplouse

Mardi 15/07/08 à l’aube, les troupes d’occupation ont kidnappé 7 Palestiniens, parmi lesquels 2 femmes, dont l’une est membre du conseil municipal et l’autre une travailleuses sociale, on déclaré des sources locales.

Elles ont déclaré que les soldats ont enlevé le Cheikh Abdul Rahim Al-Hanbali, le président de la Zakat de Naplouse (organisation charitable religieuse traditionnelle en pays d’Islam) dans sa propre maison avant de kidnapper le Cheikh Hussamuddin Al-Katloni, qui est membre du Conseil Municipal de Naplouse, et son fils Musa’ab, qui est journaliste, et de confisquer l’ordinateur de ce dernier.

D’autres groupes de gangsters ont interpellé un jeune homme nommé Moiuddin Al-Salos après avoir saccagé la maison de sa famille puis fait irruption dans la maison de Mousa Al-Tanbur, qui avait été arrêté il y a quelques jours, et détenu avec son épouse pendant plus de 2 heures.

Les soldats ont également kidnappé Khulud Al-Masri, une femme qui est membre de la municipalité de Naplouse ainsi que maire adjointe, en même temps que son mari Ammar Al-Masri , avant d’enlever ensuite Hanin Darwaza, une travailleuse sociale.

Les troupes d’occupation détiennent toujours 6 membres de la municipalité de Naplouse derrière les barreaux.

La municipalité de Naplouse a dénoncé cette nouvelle vague d’arrestations qui place un nombre encore plus élevé de ses membres entre les mains des troupes coloniales, et décrit ces enlèvements comme une « manifestation de la sauvagerie et de l’arrogance de l’occupation ».

Elle a déploré l’enlèvement de Khulud Al-Masri, la maire adjointe de Naplouse, comme de Katloni, après que le maire lui-même ait été enlevé plus tôt par les forces d’occupation.

La municipalité a déclaré qu’elle continuerait à être au service des intérêts du peuple Palestinien, sans tenir compte des exactions sionistes.

[commentaires : et les forces de sécurité Palestiniennes ont déclaré qu’elles étaient désolées de n’être parvenu sur les lieux qu’après le départ des soldats sionistes. Ben c’est-à-dire qu’ils étaient encore endormis à l’heure où l’invasion a eu lieu, et puis personne ne les a prévenu, alors...]

Naplouse – CPI - 15/07/2008 - 10:17

http://www.palestine-info.co.uk/En/default.aspx?xyz=U6Qq7k%2bcOd87MDI46m9rUxJEpMO%2bi1s7SU0mzklvu03%2b4FQ8glObWsBYbKzLor4FBvDZeKkLQRO9oe1GQ7RH58gTCEon6vSCVjZdJlzHnvdEN5EZGIp99kL64BKw7T3jAuKOzh9b3JA%3d

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59904

Interview avec Rabbi Meyer Hirsch et sa femme, membres des Netourei Karta de Jérusalem

Jerusalem, 9 juillet 2008

Les Netourei Karta sont des juifs haredim (ultra-orthodoxes) qui veulent vivre selon les préceptes du Talmud. Ils sont disséminés tout autour du monde mais la plus grosse communauté se trouve à Jérusalem. Ils ont la particularité d’être fortement engagés contre le sionisme. Nous avons eu la chance de rencontrer l’un d’entre eux : Rabbi Meyer Hirsch.
Qui sont les Netourei Karta ?

Question : Pouvez- vous vous présenter : Qui êtes-vous et quand êtes vous arrivés ici ?

Rabbi Meyer Hirsch : Je m’appelle rabbi Meyer Hirsch, je suis le fils de Rabbi Moshe Hirsch et je suis venu en Palestine il y a environ 50 ans lorsque j’étais encore un enfant.

Q : Que signifie « Netourei karta » ?

RMH : Le mot vient de l’araméen et signifie « les gardiens de la cité ». Aujourd’hui, nous protégeons la cité des sionistes.

Q : Depuis quand les Netourei Karta existent ?

RMH : Les Netourei Karta existent depuis 1945. En 1918, la Palestine était sous mandat britannique. C’est à cette époque que la déclaration Balfour annonçait au monde la création d’un foyer national juif. A ce moment, les 50 000 juifs qui vivaient ici- en Palestine- et, notamment, à Jérusalem étaient contre l’idée de la création d’un Etat juif. C’était contre notre religion.

Il y avait un diplomate hollandais du nom de Yaacob Ysrael Dehan, qui était un très bon ami de la communauté ultra-orthodoxe juive de Jérusalem, qui a tenté de faire annuler la déclaration. Craignant qu’il mette fin au plan sioniste, il fut assassiné en 1924 à Jérusalem. Après sa mort, les ultra-orthodoxes de Jérusalem, constatant que le sionisme se propageait, ont décidé de s’organiser. C’est pourquoi, en 1945, cette organisation antisioniste, les Netourei Karta, a été fondée en Palestine.

Q : Dans quels pays vivent les Netourei Karta ?

RMH : Dans de nombreux pays : à New-York, en Angleterre et en Palestine mais il y a beaucoup de gens dans le monde qui sont d’accord avec ces idées.

Q : Combien de membres comptez-vous dans le monde et dans ce pays ?

RMH : Nous sommes plusieurs centaines de milliers à être organisés contre le sionisme. Dans ce pays, nous sommes environ 50 000.

Q : Avez-vous un guide spirituel ou un représentant ?

RMH : Nous avions un guide, Rabbi Amram Blau mais il est mort. Aujourd’hui notre leader est rabbi Moshe Bek et notre porte parole est Rabbi Israël David Weiss qui vivent à New-York. Ce dernier qui parle anglais a collaboré avec le journal The New York Times et a récemment rencontré le président iranien Mahmoud Ahmadinejad. Il essaie de rencontrer des dirigeants arabes à travers le monde pour montrer que tous les juifs ne sont pas sionistes. Les Netourei Karta essaient de faire comprendre au monde et, notamment aux non- juifs, qu’il faut distinguer les juifs des sionistes.

Pourquoi sont-ils antisionistes ?

Q : Comment appelez-vous ce pays ?

RMH : La Palestine.

Q : Pourquoi refusez-vous de reconnaître l’Etat d’Israël ?

RMH : Selon nos croyances, l’existence d’un Etat israélien n’est pas permise. Le Talmud dit qu’on ne doit pas créer notre propre Etat ou un quelconque régime politique. Depuis la diaspora, les juifs doivent vivre selon les lois des pays qui les accueillent. Nous n’avons pas le droit de créer notre propre Etat ou de prendre la terre d’un autre peuple. Les juifs c’est la paix et c’est la coexistence pacifique avec les autres peuples. Or, les sionistes, lorsqu’ils ont créé leur Etat, en prétendant qu’ils étaient de vrais juifs, ont commis de véritables atrocités envers le peuple palestinien. Ils l’ont opprimé et l’ont laissé sans terre. Nous disons au monde « Non ! », nous sommes contre cela, nous n’y participons pas. Ce ne sont pas des juifs, même s’ils s’appellent comme ça. Ce n’est pas comme ça qu’un juif doit se comporter, c’est contre le Talmud et contre la Thora.

Q : Est-ce que vous parlez hébreu ?

RMH : En réalité, nous faisons une distinction. La langue du Talmud est ce que l’on appelle « La Sainte Langue » que tous les juifs orthodoxes utilisent pour l’étude des textes mais entre nous, nous parlons le Yiddish. Lorsque les sionistes ont créé leur Etat, ils ont modernisé l’hébreu en l’appelant « ivrit » et c’est cette langue que nous dénonçons parce que nous ne voulons pas parler la langue des sionistes. La langue de nos prières est en langue sainte et, non pas, dans la langue « ivrit » des sionistes.

Q : Qu’est- ce qui, dans la politique israélienne, vous dérange dans votre vie quotidienne ?

RMH : C’est l’existence même d’un Etat sioniste qui nous dérange et pas seulement une politique. Je dénonce l’oppression qui est faite contre les palestiniens de la part des sionistes. C’est une chose terrible.

Q : Mais, vous devez avoir des contacts avec les israéliens et le gouvernement. Quels types de relations entretenez-vous ?

RMH : Nous n’avons aucun contact avec eux. Nous ne recevons aucune aide de leur part. Nous ne prenons aucune terre donnée par le gouvernement. Nous essayons de travailler indépendamment, comme nous le pouvons. Certains sont scribes : ils recopient le Talmud dans des parchemins, d’autres travaillent dans des institutions d’éducation du quartier, d’autres travaillent dans des magasins du quartier…Tout cela pour n’avoir aucun contact avec le gouvernement.

Q : Est ce que vous avez une représentation politique à la Knesset ?
RMH : Non.

Quelles sont les activités militantes des Netourei Karta ?

Quels types d’activités menez-vous pour montrer votre opposition à l’Etat israélien et votre solidarité envers les palestiniens ?

RMH : Nous avons de nombreuses activités, nous écrivons une fois par semaine des pamphlets et une fois par mois des articles adressés aux « gens qui vivent en Palestine » (ndlr : les israéliens). Il y a d’autres activités pour manifester notre solidarité envers les palestiniens : nous participons à la reconstruction des maisons détruites, nous écrivons aux familles qui ont perdu un de leur membre à Gaza. Nous écrivons aussi des lettres à l’Union Européenne et aux Nations Unies et notamment à Ban Ki Moon. Nous essayons de dénoncer à travers le monde le sionisme et de promouvoir la paix au Moyen- Orient. Notre porte-parole était dernièrement en Malaisie où il expliquait que les Netourei Karta n’avaient aucun rapport avec les sionistes et il a donné des conférences universitaires aux E.U.. Il a aussi visité des pays arabes et a rencontré le président iranien.

Q : Mais les propos de M. Ahmadinejad sur l’Holocauste ne vous ont-ils pas choqué ?

RMH : Ce sont les médias qui donnent une image antisémite du président iranien mais cela est faux. Il y a une communauté juive en Iran et ils sont même représentés au Parlement.
Quelles sont leurs perspectives d’avenir ?

Q : Quel type d’Etat préconisez-vous ?

RMH : Nous voudrions que ce territoire revienne aux palestiniens et qu’eux seuls décident de leur gouvernement.

Q : Est-ce que vous tentez de convaincre les autres juifs ?

RMH : Nous essayons de les influencer et de leur montrer notre point de vue mais ce n’est pas très facile. Beaucoup de juifs ignorent le contenu des textes religieux.

Q : Est- ce que vous avez un message a adresser aux palestiniens et aux israéliens ?

RMH : Pour les palestiniens, je voudrais les réconforter en leur disant que le sionisme va cesser et que nous allons surmonter nos difficultés.
Et pour les juifs, je voudrais dire : « Secouez-vous, réveillez-vous ! Vous n’avez aucune idée de ce qu’est le sionisme. Le sionisme n’apporte que difficultés et souffrances aux juifs dans le monde entier et nous devons réagir avant qu’il ne soit trop tard. » .
Aima Kimamila et Malika Diaze
Le site de Netourei Karta : http://www.nkusa.org/

[commentaires : nous avions déjà parlé des Neturei Karta il y a quelques jours. Pas grave. Quand on croise des hommes de coeur, de courage, et dont les vues sont sans doute moins naïves qu’il n’y paraît, ce n’est pas gênant de les citer plusieurs fois.]

CCIPPP et correspondantes à Jérusalem - lundi 14 juillet 2008.

http://www.protection-palestine.org/spip.php?article6421

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59905

Territoires palestiniens : L’asphyxie

COMMUNIQUE DU 11 JUILLET 2007

Une délégation du groupe d’amitié France - Territoires Palestiniens, conduite par sa présidente Mme Monique Cerisier-ben Guiga (SOC - Français de l’étranger), et composée de Mme Bernadette Dupont (app. UMP -Yvelines), Mme Josette Durrieu (SOC - Hautes-Pyrénées), M. Bernard Fournier (UMP - Loire) et M. Charles Gautier (SOC - Loire-Atlantique) s’est rendue en zone sioniste et dans les Territoires Palestiniens, du 5 au 10 juillet 2008, afin d’évaluer la situation sur le terrain au regard de l’objectif de parvenir à un accord de paix avant la fin de l’année 2008. Cette visite a été marquée par de nombreux entretiens politiques et des visites de terrain, y compris dans la bande de Gaza.

Les membres de la délégation ont été frappés par la très nette dégradation des conditions de vie, en matière de circulation, d’activité économique, et de situation sociale et sanitaire des populations vivant dans les Territoires palestiniens. En particulier, dans la bande de Gaza, l’asphyxie de l’activité économique due au blocus sioniste précipite la population dans la pénurie alimentaire et la dégradation sanitaire.
Le contraste est saisissant entre les négociations en cours et la situation sur le terrain. Le morcellement des Territoires palestiniens résultant de l’augmentation des entraves à la libre circulation des personnes et des marchandises, de l’amplification de la construction des colonies, notamment autour de Jérusalem-Est, ainsi que les incursions répétées de l’armée sioniste dans les zones sous contrôle de l’Autorité palestinienne, délégitiment celle-ci aux yeux de la population.

Face à cette situation, les membres de la délégation appellent l’Union européenne et, en particulier, la présidence française de l’Union européenne et à la veille du Sommet de l’Union pour la Méditerranée , à faire respecter les engagements d’Annapolis. La délégation appelle aussi les pays arabes à relancer le plan de paix proposé à Beyrouth en 2002. Elle leur demande de participer au financement de l’UNWRA, dont dépend aujourd’hui la simple survie du peuple palestinien et de sa civilisation.

Sans réelle amélioration des conditions de vie des Palestiniens vivant dans leur territoire sous occupation militaire sioniste, tout espoir de parvenir à un accord de paix durable entre les deux parties est vain.
Contact presse : Ali Si Mohamed 01 42 34 25 11 a.si-mohamed@senat.fr

Délégation de sénateurs en Palestine

CCIPPP et Délégation de sénateurs en Palestine - lundi 14 juillet 2008

http://www.protection-palestine.org/spip.php?article6423

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59906

Plus qu’une bataille sémantique

Entre Palestiniens et sioniste il y a toujours un mais, ou encore le mot en moins, mais les derniers sont passés maîtres dans les coups médiatiques. Ainsi, il en est de leur premier ministre qui déclarait dimanche dernier à Paris, que Palestiniens et sionistes n’ont jamais été aussi proches d’un accord. Un concept bien vaste, finit-on par se rendre compte, depuis que l’accord d’Oslo a été signé puis tué quelques années plus tard par le régime sioniste. Le ministre français des Affaires étrangères, qui est intervenu, hier, sur la substance même de la déclaration de Paris sur l’UPM (union pour la Méditerranée), s’est laissé aller à quelques explications pour dire que tout tenait à un mot.

Comme dans les discours de ceux qui viennent de découvrir le droit des Palestiniens en lui accolant toutefois, le qualificatif de politique. Une bien grosse différence, et les Palestiniens ont vite perçu le piège en revendiquant des droits nationaux. En ce qui le concerne, Bernard Kouchner a fait état, hier, d’un « blocage » de dernière minute entre sionsiets et Palestiniens lors du sommet de l’UPM qui s’est conclu par l’adoption d’une déclaration finale d’une dizaine de pages, mais « un dernier moment de blocage entre les Israéliens et Palestiniens a fait que le texte doit être encore un peu corrigé », a-t-il déclaré. « Au dernier moment, nous avons échoué, peut-être à une demi-heure près sur un mot », a poursuivi le ministre. Ce mot, a-t-il expliqué, concerne « l’Etat nation, l’Etat national et démocratique ». « National, ça sous-entend toute une difficulté de retour des réfugiés et d’Etat juif ou pas juif, Etat palestinien. Bref, ça n’a pas eu lieu ».

La délégation palestinienne a confirmé ce différend. « Les sionistes ont insisté pour inclure la mention ’Etat pour le peuple juif’, ce à quoi nous nous sommes catégoriquement opposés », a déclaré le ministre palestinien des Affaires étrangères Riyad Al Maliki. « Il était hors de question pour nous de l’accepter », a-t-il ajouté. « Nous aurions souhaité que la déclaration finale sur ce point soit plus claire », a renchéri un responsable palestinien parlant sous couvert de l’anonymat. Dans la déclaration publiée à l’issue de la conférence euro-méditerranéenne de Lisbonne, les 5 et 6 novembre derniers, il est écrit que « les discussions bilatérales entre le régime sioniste et l’Autorité palestinienne doivent préparer le terrain (...) pour deux Etats nationaux ». Le 27 novembre dernier, à Annapolis, en revanche, il n’est fait mention que de « l’objectif de parvenir à deux Etats, l’actuel établissement sioniste et la Palestine ».

Ce n’est pas une simple bataille sémantique. Ses enjeux sont énormes. Ils renvoient à la notion d’Etat avec sa continuité géographique et politique, ses frontières telles que reconnues par les instances internationales et en aucun cas comme celles que le régime sioniste entend définir de manière unilatérale. C’est la souveraineté palestinienne sur l’ensemble de son territoire ainsi que ses ressources, dont l’eau devenue un motif de guerre, le droit de disposer d’une force militaire, et surtout dans ce lot d’interrogations et de revendications, le droit des réfugiés palestiniens au retour. Plus clairement, il est d’une application stricte et intégrale des résolutions internationales comme la 194 qui n’a jamais été appliquée. Cela tient peut-être à quelques mots, il est vrai, mais leur signification est déterminante pour le futur Etat palestinien.

15 juillet 2008 – El Watan - Internationale

CCIPPP et T. Hocine (El Watan) - mardi 15 juillet 2008

http://www.protection-palestine.org/spip.php?article6432

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59907

LE COMITÉ DE l’ONU POUR LES DROITS DU PEUPLE PALESTINIEN : L’OBSERVATEUR DE LA PALESTINE MOINS OPTIMISTE QUE LE PREMIER MINISTRE SIONISTE

14/07/2008 ONU Assemblée générale AG/PAL/1096 Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York
Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien

Réunion extraordinaire

310e séance – après-midi

L’Observateur permanent de la Palestine auprès des Nations Unies a déclaré, cet après-midi, devant le Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, que l’intensification des activités sionistes de colonisation et de peuplement représentait une « menace pour le processus de paix », et risquait même de le « faire dérailler ».

« L’atmosphère qui règne sept mois et demi après Annapolis n’est guère positive », a déclaré Riyad Mansour, commentant les derniers développements diplomatiques sur le terrain. « Nous ne sommes pas près d’une avancée majeure », a-t-il ajouté, nuançant très fortement l’optimisme affiché par le Premier Ministre Ehud Olmert, hier à Paris, à l’issue d’une rencontre au palais de l’Elysée avec le Président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, en présence du Chef de l’État français, Nicolas Sarkozy. « La situation sur le terrain prouve tout le contraire », a assuré l’Observateur de la Palestine, selon qui, « il y a péril en la demeure ».

L’annonce faite par le régime sioniste de la construction prochaine de plus de 3 000 appartements à Jérusalem-Est et aux alentours constitue une « violation flagrante des termes de la Feuille de route et du processus de paix », a souligné M. Mansour. De même, « la situation aux points de contrôle en Cisjordanie reste difficile ». Ces postes doivent être supprimés, pour que l’aide économique, promise notamment à Paris et à Berlin, « puisse voir le jour », a-t-il dit. L’Observateur a, enfin, déploré l’absence de progrès sur la question des détenus palestiniens dans les prisons sionistes qui sont au nombre de 11 000.

Lors de cette même séance du Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, son Président, Paul Badji du Sénégal, a présenté un exposé des différents événements survenus depuis la dernière réunion, le 23 avril.

M. Badji a également dressé un compte rendu de la Conférence internationale des Nations Unies sur les réfugiés palestiniens, les 29 et 30 avril dernier au Siège de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), à Paris, et de la Réunion internationale des Nations Unies sur la question de la Palestine, les 3 et 4 juin, à Qawra, à Malte.

À Paris, les participants à la Conférence sur les réfugiés « ont noté avec une grave préoccupation le fait que, 60 ans après le déplacement initial des Palestiniens à la suite du conflit arabo-sioniste de 1948, la situation des réfugiés est plus précaire que jamais », a-t-il rappelé. Ils « ont tenu Israël pleinement responsable du bien-être et de la protection des réfugiés dans le territoire palestinien qu’il continue d’occuper, y compris la bande de Gaza » et « ont insisté sur le fait qu’une solution durable du problème des réfugiés de Palestine ne peut être trouvée que dans le respect du droit inaliénable des réfugiés de regagner leurs foyers et de récupérer leurs biens », a-t-il poursuivi.

À Qawra, à Malte, les participants à la Réunion internationale des Nations Unies sur la question de la Palestine ont, eux, convenu dans un document final, de la nécessité d’« entretenir l’élan politique imprimé par la Conférence d’Annapolis » et d’« appuyer toutes les initiatives visant à la conclusion d’un accord sur le statut définitif d’ici à la fin de 2008 ». Ils se sont également dits « très préoccupés par la poursuite par Israël des activités de peuplement en violation du droit international et des obligations découlant de la Feuille de route ». Ils ont aussi insisté sur le fait que la communauté internationale devait « agir plus fermement pour contester l’édification du mur sur le Territoire palestinien occupé ».

Le Président du Comité a signalé, enfin, que le Gouvernement chilien avait offert d’accueillir la Réunion d’Amérique latine et des Caraïbes à l’appui de la paix palestino-sioniste qui doit se tenir sur deux jours à la mi-décembre à Santiago du Chili. Elle devrait être suivie, également à Santiago, d’une réunion d’une journée de la société civile.
Les représentants de la Malaisie, de Cuba, du Maroc, de l’Indonésie, de la Guinée et de la Tunisie ont pris la parole.

Les droits inaliénables du peuple palestinien, tels que réaffirmés par l’Assemblée générale dans sa résolution du 22 novembre 1974, sont le droit à l’autodétermination sans ingérence extérieure, le droit à l’indépendance et à la souveraineté nationale et le droit des Palestiniens de retourner dans leurs foyers et vers leurs biens, d’où ils avaient été déplacés et déracinés.

CCIPPP et Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien - 14 juillet 2008

http://www.protection-palestine.org/spip.php?article6432

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59908


« Good morning, Palestine ! » - Nul n’est autorisé à entrer ou à sortir d’une ville du sud de Bethlehem, y compris les habitants et les journalistes : 20 arrestations

Les forces d’occupation ont donné l’assaut, mardi 15/07/08 au matin, à la ville de Beït Fijar. Cet après midi (toujours du 15/07) ils ont arrêét au moins 20 personnes. Les sources de sécurité Palestiniennes ont déclaré à PNN que « une force militaire sioniste substantielle avait pris la ville d’assaut aux premières heures de la journée. La ville en vedette aujourd’hui est Beït Fijar, en Cisjordanie , un peu au sud de Bethlehem »

Les mêmes sources ont déclaré à PNN que les forces coloniales avaient transformé un bâtiment de 4 étages en caserne militaire après avoir expulsé ses habitants.

Les gens ont été chassés de leur demeure et personne ne sait trop quel était la motif de l’opération sioniste.

Les mêmes sources de sécurité Palestiniennes ont déclaré que les sionistes ont imposé le couvre-feu à la ville dont il ont fermé les issues, empêchant les habitants d’entrer ou de sortir.

Les journalistes se sont rassemblés dans une tente en dehors de la ville pour essayer de couvrir l’attaque, mais personne n’est autorisé à entrer.

[commentaires : au sud de Bethlehem ? Qu’est-ce qu’ils viennent faire ? Voir s’il n’y a pas un enfant qui vient de naître dans une étable ? (je rappelle que la date du 25 décembre est largement arbitraire...). Et l’impayable Nanar qui s’esclaffait hier : on est à quelques centimètres de la paix ! Un mot, juste un mot, c’est tout ce qui coince...]

PNN - Beit Fijar - 15.07.08