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Nouvelles du jour

Chronique de l’occupation

Mardi, 1 juillet 208

mardi 1er juillet 2008

Numéro : 584

nombre d’entrées : 8

Envoyé le 30/06/08

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58301

Quelques jours en Palestine

L’armée d’occupation continue ses attaques contre la Cisjordanie, de nombreux blessés aujourd’hui 30/06/08.

Les troupes coloniales ont blessé trois civils lors de différentes attaques distinctes près d’Hébron.

L’un des Palestiniens attaqués est un ouvrier d’Hébron qui allait à son travail en zone sioniste. Des sources locales ont déclaré qu’il avait été frappé par l’armée et laissé, perdant abondamment son sang.

Un des autres blessés, Mohamed Abu Jahsheh a été grièvement blessé à la tête après qu’un véhicule militaire ait écrasé sa voiture à l’est d’Hébron.

Le troisième blessé est Osama Gahanam, qui a été attaqué par les soldats ennemis qui tenaient un checkpoint près d’Hébron, ce matin.

Ce matin également, l’armée d’occupation a envahi Ramallah et kidnappé 2 civils pendant une campagne de fouilles qui a visé de nombreuses maisons dans la ville et dans le camp de réfugiés voisin de Qalandia.

Des attaques militaires ont également été rapportées près des villes de Jénine et Naplouse aujourd’hui.

Dimanche, les sources médicales palestiniennes ont rapporté qu’à Tubas, les soldats ont tué un jeune de 17 ans pendant une invasion de la ville.

La Société Internationale de Solidarité pour les Droits de l’Homme a publié aujourd’hui son rapport mensuel pour juin 2008. Pendant la période du 1er au 30 juin, l’organisation a établi que l’armée sioniste a tué 35 civils, 29 à Gaza et 6 en Cisjordanie. Au moins 320 personnes ont été kidnappées.

De plus, l’organisation a dit dans son rapport que l’armée d’occupation continue de pratiquer sa politique d’assassinats extra-judiciaires. Sur les 29 tués à Gaza, 22 l’ont été selon cette pratique, et 1 sur les 6 de Cisjordanie.

Sur les 320 personnes kidnappées par l’armée coloniale en juin, 40 étaient des enfants de moins de 19 ans. Ils ont tous été enfermés dans des camps de détention non précisés

Source : IMEMC  Traduction : MR pour ISM

ISM et IMEMC - Palestine - 30-06-2008

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=9341&type=communique

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58302

La cinquième colonne du Fatah

Alors que la grande majorité des Palestiniens s’est réjouie du cessez-le-feu, négocié par l’Egypte, entre le mouvement Hamas et Israël, la 5ème Colonne soutenue par les Américains, au sein du Fatah, voit le « tahdiaa », ou « accalmie » dans la Bande de Gaza comme une menace existentielle à sa survie même.

Depuis la conclusion du fragile cessez-le-feu, il y a près de dix jours, ces éléments se sont acharnés à essayer de faire échouer la trêve en tirant des projectiles rudimentaires par-dessus la frontière. Ils ont aussi accusé le Hamas de trahir la résistance et de saper les intérêts vitaux du peuple palestinien.

Il est clair que leur prétendue inquiétude pour la résistance est factice et peu sincère. C’est une distraction précaire et mesquine dont le but est de brouiller les desseins réels de ces voyous, c’est-à-dire de pousser le régime sioniste à dénoncer le cessez-le-feu et lancer une invasion totale de Gaza pour détruire le Hamas et livrer le territoire côtier aux agents de l’entité sioniste et des USA.

N’est-ce pas exactement cet objectif que ces « chefs du Fatah » ont laissé entendre aux agences de presse occidentales et aux correspondants israéliens, toujours « sous condition d’anonymat » ?

Nous savons tous, tout comme la majorité des Palestiniens, que ces mercenaires sont avant tout comptables au Général US Keith Dayton, qui agit en réalité comme Haut Commissaire américain à Ramallah, et qui est lui-même comptable à Elliot Abrams, qui est plus ou moins le représentant de l’AIPAC dans l’Administration Bush.

Abrams a toujours travaillé avec acharnement à souffler les braises d’une guerre civile entre les « modérés » soutenus par l’Occident, et les « éléments extrémistes » conduits par le Hamas. Il a fait plusieurs déclarations publiques dans ce sens, mais le régime égocentrique de Ramallah n’y a prêté aucune attention, préférant croire qu’Abrams ne faisait que plaisanter.

Le projet de l’Administration Bush, depuis le tout début, et probablement encore aujourd’hui, est de pousser la société palestinienne vers une sorte d’implosion violente et sanglante qui, pensent-ils, devrait permettre finalement au régime sioniste et aux néocons à Washington de liquider la cause palestinienne, une fois pour toutes.

C’est précisément ce qu’Abrams avait en tête, l’été dernier, lorsqu’il a agréé le transfert d’énormes sommes d’argent et des livraisons d’armes à destination de l’homme des USA à Gaza, Muhammed Dahlan.

Nous connaissons tous la suite de l’histoire, lorsque le Hamas a, rapidement et sans hésitation, anticipé les plans criminels d’Abrams en mettant fin au coup d’Etat en préparation de Dahlan et en chassant ses hommes et ses cohortes de Gaza.

Vaincus, amers et expulsés, ces gens n’ont jamais cessé de fomenter des complots pour semer les graines d’une guerre civile dans la Bande de Gaza.

Ils ont tenté toutes les conspirations imaginables pour battre le Hamas, pour le compte d’Israël, même lorsque l’armée d’occupation sioniste assassinait les civils palestiniens par dizaines.

A un moment, la 5ème Colonne du Fatah a semblé totalement incorporée au régime sioniste dans la bataille commune contre le Hamas. Leur collusion avec le régime sioniste et les USA pour maintenir le terrible blocus sur les 1,5 millions d’habitants de Gaza en dit long. Elle constitue un stigmate de honte sur les fronts des traîtres et de leurs partisans qui restera sur eux pour le restant de leurs jours.

Ayant échoué à déloger le Hamas, ces traîtres essaient maintenant de saboter le cessez-le-feu à Gaza, sous couvert de résistance.

Des dizaines de milliers de « forces » Fatah travaillent en coordination étroite avec l’armée d’occupation sioniste pour traquer et éliminer les véritables combattants de la paix, y compris les véritables militants du Fatah, en Cisjordanie. C’est fait à l’évidence pour le compte du régime sioniste et pour obtenir un certificat de bonne conduite de la part de Bush, Rice, Dayton, Abrams et consorts.

Je sais que le Fatha n’est pas un mouvement monolithique. Je suis également sûr qu’il y a au sein du mouvement de nombreux éléments respectables et patriotes qui rejettent la conduite honteuse de ceux, à l’intérieur du groupe, qui prétendent parler et agir au nom du Fatah alors qu’ils sont en fait au garde-à-vous devant le régime sioniste et la CIA.

Malheureusement, ces jaunes ont l’argent (le dollar américain) et les moyens non seulement pour miner le Fatah de l’intérieur, mais aussi pour déstabiliser le front intérieur palestinien, le tout au service du régime sioniste et de ses desseins diaboliques contre notre peuple et sa cause immortelle.

Il est donc impératif que les vrais patriotes au Fatah agissent rapidement et de façon décisive pour casser ces membres de la 5ème Colonne et les empêcher de transformer le mouvement politique le plus important de Palestine d’un mouvement de libération en une entité de collaboration.

Les dirigeants du Fatah, en particulier ceux qui ont passé de nombreuses années dans les geôles israéliennes, devraient comprendre que ses carriéristes perfides et grippe-sous ne cherchent pas seulement la mort du Hamas. Ils cherchent aussi la mort du Fatah, et aussi la liquidation de la cause nationale palestinienne, dont le droit au retour des réfugiés palestiniens.

Ils sont les ennemis de l’intérieur.

Si on ne les élimine pas, ils nous élimineront.

[commentaires : l’arabe dialectal, parlé dans les pays de la périphérie du monde arabe comme les pays du Maghreb, crée en permanence une foule de termes pittoresques ou savoureux. Ainsi on dit volontiers de tel ou tel qu’il est un véritable « boukercha » (mot à mot littéral « le père qui a un gros ventre ») pour désigner celui qui est prêt à tout sacrifier à un insatiable appétit de biens, de pouvoir, de toutes les petites douceurs de ce bas monde. Ce genre de personnage, parasitique toujours, venimeux parfois, se réveille en général au bruit de fourchettes qui se fait entendre lorsqu’un pays, ou une société suscite les convoitises de puissants « amis ». Gare aux boukerchas, qui sont sur les rangs dès qu’il s’agit de remplir des fonctions de contremaître ou de gouverneur pour ceux qui se proposent de coloniser. Hé bien figurez-vous qu’il n’est pas certain que leur engeance ignoble ne prospère qu’en Palestine. Ce sont ces gens-là dont un ancien Président de la République de chez nous disait « Si vous en croisez un, prenez soin de l’écraser du pied gauche : il paraît que ça porte bonheur »...]

ISM et Khaled Amayreh - Palestine - 30-06-2008

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=9344&type=analyse≤sujet=Collabos

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58303

Des jeunes Palestiniens lancent une campagne de poursuites contre le gouvernement britannique

Un groupe de jeunes Palestiniens ont lancé une campagne samedi afin d’engager des poursuites contre le gouvernement britannique et le tenir responsable pour son rôle essentiel dans la catastrophe palestinienne, la Nakba, par la Déclaration de Balfour et les événements qui ont suivi.

La Déclaration de Balfour date peut-être de 1917, mais le Mandat Britannique a perduré jusqu’à la création de l’établissement sioniste qui a détruit des centaines de villages palestiniens, déplacé des milliers de personnes et créé une population de millions de réfugiés.

Le jeune comité a tenu une conférence de presse aujourd’hui à l’Agence de presse Ramattan à Ramallah. Le directeur du Syndicat des Journalistes palestiniens, Naim Toubais était présent, ainsi qu’un membre du Conseil d’association Nihad Abou Ghosh.

La plainte a été déposée vendredi devant un tribunal britannique et à La Haye avec l’intention de recueillir un million de signatures de Palestiniens en Palestine et à l’étranger.

Le coordonnateur pour les médias de la campagne, Obeidat, a déclaré que l’action en justice est présentée par des jeunes palestiniens ici et dans la diaspora. L’objectif, a-t-il dit, est de faire connaître aux jeunes l’histoire de la situation palestinienne et de leur donner un rôle dans la communauté : pour l’essentiel, c’est de donner à la génération qui arrive maintenant les moyens d’agir par eux-mêmes.

Obeidat a souligné qu’il était temps que les jeunes revendiquent leurs droits et prennent un rôle actif de premier plan dans la défense de leur cause et pour obtenir leurs droits et la justice qui sont si longs à venir.

La campagne lancée par un groupe des jeunes musulmans et des institutions juridiques, donner aux jeunes Palestiniens une direction juridique pour recevoir une indemnisation du gouvernement britannique.

Il a également révélé que « Notre Nation » avait commencé les préparatifs pratiques en vue de cette campagne, grâce à des études juridiques en profondeur de toutes les lois et les résolutions internationales concernant la cause palestinienne, de la complaisance Britannique et de la non-application du droit international qui ont abouti à la journée du 60ème anniversaire de la Nakba en Mai.

Il a souligné que la Grande-Bretagne devrait « porter une responsabilité morale et politique pour ce qui est arrivé au peuple palestinien, et que le peuple britannique devrait être à l’avant-garde des peuples du monde qui défendent la cause palestinienne et soutenir les Palestiniens pour l’indépendance et l’auto-détermination. »

La campagne qui vise à recueillir un million de signatures a débuté aujourd’hui et se concentrera plus particulièrement sur les rassemblements de jeunes palestiniens, comme les universités et les centres communautaires en Cisjordanie, y compris à Jérusalem-Est, dans la bande de Gaza, dans les frontières israéliennes, parmi la diaspora et les camps de réfugiés. « Ce sera une référence claire à l’unité des Palestiniens, peu importe où qu’ils se trouvent. »

Obeidat a demandé que des personnalités politiques, des institutions officielles et organisations de la société civile soutiennent cette campagne en tant que droit individuel et collectif du peuple palestinien, pour obliger la Grande-Bretagne à assumer ses responsabilités envers le peuple palestinien.

Rami Masharagah, le chef du département juridique de l’institution a déclaré que la collecte de documentation et les études exhaustives de toutes les clauses pertinentes sont en place.

Il a fait remarquer qu’ils devaient recueillir des témoignages vivants de négligence au cours de la période du Mandat Britannique a contribué à l’émigration et au déplacement des Palestiniens au moment où les bandes sionistes ont perpétré des massacres et une campagne est en cours invitant des Juifs du monde entier en Palestine.

Les signataires signeront une pétition où l’on peut lire : « Nous demandons au gouvernement britannique d’assumer la responsabilité pour les droits à un Etat et les libertés qui nous ont été refusées et se trouvent sur notre chemin, représentant la catastrophe juridique et morale des Palestiniens, en particulier en n’appliquant pas les dispositions de la Charte de la Ligue des Nations, alors que le gouvernement britannique se doit de nous soutenir pour que nous obtenions nos droits nationaux. »

Masharaqah a demandé aux institutions juridiques palestiniennes et arabes aux niveaux local et international de soutenir cette campagne et de lui fournir le soutien juridique pour avancer. « Il s’agit d’une campagne de défense des droits du peuple palestinien, y compris celui à l’autodétermination. »

Pour sa part, Iyad Jabareen, du Conseil Juridique de la campagne, a déclaré qu’il existe des historiens et des intellectuels britanniques qui ont souligné la responsabilité historique de la Grande-Bretagne dans ce qui est arrivé : le sort et le déplacement du peuple palestinien.

« Il y a suffisamment de preuves de la complicité britannique. » Il a ajouté que le Royaume-Uni avait violé de nombreuses lois internationales, y compris l’article 22 de la Charte de la Ligue des Nations, qui stipule que le représentant de l’Etat ne doit qu’assumer une direction administrative.

Jabreen a fait observer que le processus de nettoyage ethnique du peuple palestinien s’est déroulé sur des décennies.

En 1837, il y avait environ 1 500 Juifs vivant en Palestine historique. Le nombre est passé à 22 000 dans les années 1880 au cours de la période de la naissance du mouvement sioniste de Théodore Herzl et de l’élaboration de la carte de l’Etat juif qui comprenait une grande partie du Moyen-Orient, et pas seulement la Palestine Historique.

En 1917, peu après la Déclaration Balfour, le nombre était passé à 53.000 et ensuite à 660 000.

Jabareen a continué à décrire le procès qui se base sur la documentation orale de la pénétration britannique, ainsi que sur des documents écrits en possession des institutions juridiques et des archives britanniques et israéliennes.

Source : http://english.pnn.ps

ISM et Palestine News Networks - Ramallah - 29-06-2008

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=9338&type=temoignage≤sujet=Poursuites%20judiciaires

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58304

La Loi sur la citoyenneté fait de l’établissement sioniste un État d’Apartheid

La décision prise la semaine dernière par le gouvernement sioniste de prolonger d’un an la validité de la Loi sur la Citoyenneté (provisoire) est la preuve que les obstacles juridiques empêchant les graves discriminations à l’égard des citoyens arabes et les préjudices causés à leurs droits civils ont été supprimés.

Cette prolongation est la huitième depuis que la loi a été adoptée pour la première fois en 2003 et cela montre à quel point le juge Edmond Levy était naïf quand il a refusé de se joindre à la décision prise en 2006 par cinq juges de la Haute Cour de Justice, qui déclarait que la loi était inconstitutionnelle, qu’elle contrevenait à la Loi Fondamentale sur la dignité humaine et la liberté, et qu’elle devait être retirée du Registre des lois.

Levy avait expliqué son refus en disant qu’il ne voyait pas la nécessité d’intervenir parce qu’il ne restait que deux mois avant l’expiration de la Loi. Toutefois, à la fin des deux mois, la loi a été prolongée d’un an, et maintenant ils veulent la prolonger pour encore un an.

Si Levy avait su que la limite de validité de la loi n’était rien d’autre qu’un subterfuge visant à préparer une loi discriminatoire et inconstitutionnelle, il se serait sans aucun doute joint à l’opinion majoritaire des cinq juges estimant que cette Loi était inconstitutionnelle et qu’elle devait être supprimée.

Il faut espérer que la Haute Cour de Justice, lorsqu’elle statuera sur le nouveau recours contre la loi déposé après sa prolongation en 2006, tiendra compte du fait que le terme « disposition temporaire », que prennent soin de souligner aussi bien le gouvernement que la Knesset, est un subterfuge. Nous parlons, en effet, d’une loi permanente.

La loi stipule que le Ministre de l’Intérieur n’a pas l’autorité pour approuver le droit de résidence en zone sioniste à un habitant de Cisjordanie (à moins, bien sûr, qu’il soit Juif - c’est-à-dire un colon). Il en est de même en ce qui concerne le regroupement familial, c’est-à-dire les mariages, quand il s’agit de conjoints palestiniens qui ont moins de 35 ans (pour les hommes) ou de 25 ans (pour les femmes).

En effet, la loi empêche les jeunes citoyens sionistes de se marier avec des conjoints de leur choix et de vivre avec ce conjoint en zone sioniste, si le conjoint est un Palestinien de Cisjordanie.

Il est évident que cela n’a guère d’impact sur le droit des jeunes Juifs sionistes à vivre dans leur pays avec le conjoint de leur choix, car il n’y a pratiquement pas de mariages entre Juifs sionistes et des Palestiniens de Cisjordanie.

D’autre part, ces Palestiniens, les « Arabes israéliens » constituent le réservoir naturel pour le choix d’un conjoint. Pour cette raison, la loi est gravement discriminatoire lorsque l’on compare les droits des jeunes citoyens juifs sionistes et les jeunes citoyens « arabes israéliens ».

Lorsque la loi a été votée pour la première fois en 2003, soi-disant comme mesure temporaire d’un an, elle était accompagnée d’un raisonnement sécuritaire - le risque d’implantation de terroristes en zone sioniste par le mariage. Le raisonnement était mauvais, même à ce moment-là : Chaque cas de Palestinien qui souhaite entrer en zone sioniste doit être étudié individuellement. C’est la mission des services de sécurité, le Shin Bet : la protection de la sécurité des citoyens israéliens de telle sorte que le pays reste démocratique, avec des droits égaux pour tous.

Toutefois, comme les années passent et il devient évident que l’argument de la sécurité et le terme de « mesure temporaire » ne sont qu’un subterfuge visant à "kasheriser" la législation discriminatoire pour des raisons démographiques.

L’affirmation selon laquelle il existe des indices d’un État d’apartheid en Israël est largement entendue dans le monde occidental. Le mot apartheid est accrocheur et compris dans de nombreuses régions du monde, il sert à envoyer un message que nous abhorrons et que nous prétendons n’avoir aucun lien avec la réalité en zone sioniste.

Toutefois, nous n’avons pas à identifier les caractéristiques de l’apartheid sud-africain dans la discrimination en matière de droits civiques en zone sioniste pour qualifier la zone sioniste d’État d’apartheid.

L’amendement à la loi sur la citoyenneté est exactement le genre de pratique qui conduit à l’utilisation d’un tel terme, et il est préférable de ne pas essayer de se soustraire à la vérité : son existence dans le Registre des Lois transforme l’établissement sioniste en un État d’Apartheid.

Le gouvernement a décidé d’ajouter la Bande de Gaza à la liste des pays pour lesquels le Ministre de l’Intérieur ne possède pas de prérogative pour approuver le droit de résidence en zone sioniste pour des raisons de regroupement familial, indépendamment de l’âge.
La liste et les nouveaux ajouts sont plus superflus et nuisibles.

Depuis la prise du contrôle du Hamas, de toute façon, personne n’entre ou ne sort de Gaza, et la nouvelle restriction nuit aux couples de l’époque où il existait un passage entre la zone sioniste et la Bande de Gaza. Cet affront n’était pas nécessaire.

Source : http://www.haaretz.com/

Traduction : MG pour ISM

ISM et Amos Schocken - Zone sioniste - 30-06-2008

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=9347&type=analyse≤sujet=Racisme

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53805

Les fous de guerre

Le gouvernement des Etats-Unis a reçu l’aval du Congrès américain pour financer une intensification des opérations secrètes contre l’Iran.

C’est le très sérieux Seymour Hersh qui le rapporte dans le New Yorker : le gouvernement des Etats-Unis a reçu l’aval du Congrès américain pour financer une intensification des opérations secrètes contre l’Iran. Le but étant de déstabiliser le régime iranien. Un budget de 400 millions de dollars aurait été affecté à cette fin.

L’objectif, indique une source citée par le journaliste, est de « saper les ambitions nucléaires de l’Iran et d’essayer de fragiliser le pouvoir par une évolution du régime ». Comme à la veille de l’agression de l’Irak, les éléments d’un puzzle guerrier sont en voie d’assemblage.

Il y a une semaine, l’Europe a décidé de geler les activités de la banque Melli, la principale institution financière iranienne. Officiellement, il s’agit de mener la politique de la carotte et du bâton contre Téhéran. Dans les faits, les pays occidentaux mènent une propagande très grossière pour banaliser l’idée d’une attaque contre l’Iran. Les citoyens américains et européens sont soumis à une intense campagne de décervelage en tout point semblable à celle qui a visé l’Irak, présenté, on s’en souvient, comme pouvant déployer des armes de destruction massive en moins de 45 minutes.
Le matraquage tend à prendre de l’intensité. La menace que représenterait l’Iran est décrite comme « allant de soi », comme l’était celle de l’Irak. La presse britannique, suivie par les autres médias occidentaux, sert de relais : c’est à présent un usage établi. Ces médias sont mis à contribution pour accréditer l’idée d’une attaque inévitable contre l’Iran.

Dans le journal londonien Telegraph, c’est un ancien agent du Mossad, Shabtao Shavit, conseiller à la Knesset, qui l’annonce : le régime sioniste n’a plus qu’un an pour détruire le programme nucléaire iranien. Le chef d’état-major interarmées américain, l’amiral Michael Mullen, doit se rendre en zone sioniste pour notamment évoquer le dossier iranien. Une « opportunité de routine », a indiqué le porte-parole du Pentagone. Le mot ne manque pas de piquant. Mais il est conforme à la démarche actuelle qui, puissamment, en utilisant des médias « embedded », cherche à faire de la guerre une option routinière, ordinaire et somme toute nécessaire.

Dans la logique de la « preemptive action » prônée par les néoconservateurs, on veut inventer la guerre de légitime défense par anticipation en menant des représailles préventives. La logique, on le voit, est proprement aberrante. Derrière des discours très civilisés, les pouvoirs en Occident font preuve d’un bellicisme insatiable. Pour préparer une guerre insensée, aux conséquences imprévisibles, c’est la manipulation des esprits des citoyens occidentaux qui est entreprise.

Approximations, mensonges, omissions, toute la panoplie du viol des consciences mise en oeuvre en 2003, est remise en ordre de bataille.
On parle beaucoup de paix et de sécurité pour masquer le culte de la guerre et justifier la politique renouvelée de la canonnière. Et, comble de l’indécence assumée, ce sont les mêmes qui donnent des leçons de droit de l’homme au monde entier..
30 juin 2008 - Le Quotidien d’Oran - Edito

Info Palestine et M. Saâdoune - Le Quotidien d’Oran - lundi 30 juin 2008

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=4666

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53806

Gaza : le calme avant la tempête ?

L’accord pour une trêve convenu entre le Hamas et le régime sioniste est sans précédent car c’est la première fois dans l’histoire du conflit palestinien que le régime sioniste accepte de négocier un cessez-le-feu avec la résistance palestinienne.

Vendredi dernier dans le camp de réfugiés d’Al-Maghazi dans la partie centrale de la bande de Gaza où ils habitent, Rihab, âgée de 39 ans, ne parvenait pas à convaincre son mari Saleh Abu Samha de 42 ans d’acheter des rideaux. Abu Samha a expliqué [à Al Ahram Weekly] que la raison qui faisait qu’il n’approuvait pas la demande de son épouse était que le prix des rideaux, comme toutes les autres marchandises, était incroyablement élevé en raison du blocus. Il expliquait qu’elle devrait attendre jusqu’à ce qu’une trêve réelle soit convenue de sorte que des marchandises puissent être importées d’une façon normale et à des prix inférieurs.

Beaucoup de personnes dans la bande de Gaza pensent et agissent de la même façon qu’Abu Samha. Jamal Hamid, 45 ans, est fonctionnaire, et il raconte que depuis le début du siège il n’a pas pu pas acheter de vêtements pour ses six enfants en raison des prix bien trop élevés. Il espère qu’il pourra acheter leur nouvel habillement dès que les passages-frontaliers commerciaux seront totalement réouverts et que les prix reviendront à des niveaux normaux.

Les chauffeurs de taxi n’achètent plus l’essence sans plomb au marché noir comme ils l’ont fait jusqu’à ce que la trêve soit annoncée, espérant à présent que des quantités normales seront importées une fois que le siège sera levé et que les prix auront baissé de manière significative. Un vendeur à la sauvette d’essence sans plomb n’arrivait pas à attirer l’attention d’un chauffeur de taxi qui se déplaçait lentement à l’entrée sud de la ville de Gaza jeudi dernier.

Le jeune homme qui se tenait derrière plusieurs bidons d’essence sans plomb avait pensé que les conducteurs se bousculeraient pour acheter ses produits après qu’il ait annoncé que les 20 litres étaient maintenant descendus à 250 shekels (70 dollars), tandis qu’ils avaient atteint 400 shekels (120 dollars) avant l’annonce de la trêve. Aucun des conducteurs n’a même essayé de négocier avec le jeune homme pour le convaincre de baisser son prix, parce qu’ils savaient la raison pour laquelle il avait fixé ce prix.

Un de ces conducteurs a indiqué à Al Ahram qu’à la suite de la trêve et de la réouverture des passages commerciaux, l’essence sans plomb entrerait dans la bande de Gaza en grande quantité et qu’il n’y aura plus besoin de l’acheter dans des bidons. L’essence sera vendue pour environ 80 shekels (27 dollars) les 20 litres, et les conducteurs n’auront plus besoin de recourir au marché noir plus longtemps car l’essence pourra être achetée dans les stations service, avec confiance et avec l’assurance de la qualité. Beaucoup de conducteurs soupçonnent que les commerçants mélangent l’essence sans plomb à de l’huile afin d’augmenter leurs bénéfices, et cette pratique a endommagé beaucoup de moteurs de voiture.

Bien que le régime sioniste ait violé l’accord fixant la trêve en ne permettant pas à 30% des besoins d’entrer dans Gaza, en dépit de trois jours qui se sont écoulés depuis le début de la trêve et comme stipulé par l’accord, les Palestiniens sont pleins d’espoir que la levée du blocus représente une nouvelle page dans leurs vies après de telles souffrances.

Majid Ibrahim, 41 ans et conférencier à l’université islamique de Gaza, ne peut pas cacher son optimisme au sujet de la trêve. Ibrahim a expliqué à Al Ahram que son optimisme venait du fait qu’il était persuadé que si la trêve se maintenait, les conditions dans la bande de Gaza « changeront du tout au tout ». Il a ajouté : « je pourrai certainement aller à l’université dans ma propre voiture et je ne devrai plus attendre une heure ou plus jusqu’à trouver un quelconque moyen de transport. Ceux qui ne vivent pas ici ne peuvent pas imaginer l’attente des personnes pour que le siège soit levé. Les atrocités que ce blocus a produites dépassent l’imagination. »

Ismail Balim, un fermier de Deir Al-Balah, partage les espoirs d’Ibrahim. La ferme de Balim a été détruite lors des invasions israéliennes et des affrontements le long des frontières orientales des zones résidentielles palestiniennes. Il espère que la trêve aura comme conséquence une levée complète du blocus de sorte qu’il puisse reconstruire sa ferme qui a été détruite, et obtenir l’équipement et les matériaux nécessaires pour ce faire. Balim a indiqué à Al Weekly que beaucoup de ceux dont les fermes ont été détruites au bulldozer ne peuvent pas travailler parce qu’ils n’ont pas de carburant pour leurs tracteurs. Mais en dépit de tout ce qu’il a perdu, le visage de Balim est plein d’espoir quand il parle du futur qui doit accompagner la trêve.

Suleiman Bin Awad, qui possède un atelier de mécanique pour voitures, soutient que la trêve changera sa vie et celle de ses collègues. Dans beaucoup de cas ils n’ont pas pu répondre aux demandes de leurs clients à cause du manque de pièces de rechange. Il a expliqué à Al Weekly que « n’importe quel changement positif aura un effet sur la vie des gens. En ce moment les gens vivent un enfer qui n’a rien à voir avec ce que vous pouvez attendre d’une vie normale. »

Ceux qui espèrent tant d’une trêve parlent facilement de leurs dures expériences sous le blocus. Ibrahim Emad, 54 ans, vit dans le camp de réfugiés d’Al-Maghazi au centre de la bande de Gaza et il explique à Al Ahram que les conditions de vie « deviennent insupportable, parce que tous les aspects de la vie se sont sévèrement dégradés et la capacité qu’ont les gens à s’adapter aux conditions s’est affaiblie. Pendant plus de 10 jours, ma famille et moi n’avons fait qu’un repas par jour parce qu’il n’y a pas assez de gaz pour faire cuire les aliments, et comme j’ai de l’asthme, nous ne pouvons pas employer du bois de chauffage pour faire la cuisson. »

Awad Selasil, 41 ans, a essayé toute la semaine dernière de trouver une paire de chaussures après que les siennes soient devenues inutilisables. Il est allé dans la plupart des magasins de chaussures dans les environs de la ville d’Al-Shajaieh dans Gaza mais il n’a pu trouver ce dont il avait besoin. Par conséquent, il n’a pas eu d’autre choix que d’aller dans un des magasins de cordonnerie dont les affaires ont prospéré à Gaza. Maintenant pourtant, il est plein d’espoir qu’Israël permette l’entrée dans Gaza des articles dont les gens ont besoin, y compris des chaussures.

Les observateurs de la scène palestinienne soutiennent que l’accord pour la trêve comporte des contraintes importantes pour les organisations de la résistance palestinienne. Nehad Al-Sheikh Khali, un chercheur palestinien, soutient que l’accord de trêve accepté par le Hamas et le régime sioniste par l’intermédiaire de l’Egypte est un précédent, car c’est la première fois dans l’histoire du conflit palestinien que le régime sioniste a accepté de négocier un cessez-le-feu avec la résistance palestinienne. [pas tout à fait, quand même. Et le Fatah d’Arafat ? NdT]

« L’accord entre le régime sioniste et les organisations de la résistance révèle son incapacité à les désarmer, et laisse supposer que sa capacité à garantir la sécurité à ses colons dépend de la volonté de la résistance palestinienne, » dit-il au Weekly. Cheik Khalil explique aussi que le régime sioniste a cédé sur deux de ses premières conditions à la trêve, qui étaient l’arrêt de la contrebande d’armes par la frontière avec l’Egypte, et que la trêve soit conditionnée par la libération par le Hamas du soldat sionistes Gilad Shalit.

Même l’acceptation par le Hamas de limiter la trêve à la bande de Gaza n’est pas vue comme un recul pour la résistance, selon l’opinion de Khalil. En revanche, cela signifie que les mouvements de résistance [en Cisjordanie]sont libres de réaliser des opérations contre l’armée et les colons. Les tirs réalisés par les résistant palestiniens jeudi dernier au nord de la Cisjordanie et qui ont blessé trois colons n’ont pas été traités par le régime sioniste comme une violation de la trêve, donne-t-il comme exemple. Pourtant Khalil croit toujours possible que le régime sioniste ait accepté la trêve pour se dégager [sur le front sud]avant de s’attaquer au programme nucléaire iranien. Il n’est pas dans l’intérêt du régime sioniste de poursuivre son siège contre Gaza en même qu’il attaquerait l’Iran, explique-t-il.

Quant au membre du bureau politique du Hamas, Jamal Abu Hashim, il ne se fait aucune illusion sur les raisons israéliennes d’accepter la trêve. Abu Hashim a indiqué au Weekly qu’il était persuadé qu’Israël avait pu être d’accord sur une trêve afin de créer les conditions qui permettraient par la suite la récupération de Shalit puis ensuite une campagne militaire majeure contre la bande de Gaza.

Pourtant Abu Hashim se sent également assuré que le régime sioniste n’y aura pas recours parce qu’il se rend bien compte qu’il ne réussira pas à détruire la résistance et permettra seulement aux mouvements de résistance de recruter plus de combattants. « Le régime sioniste sait que la résistance l’attend de pied ferme s’il devait entreprendre n’importe quelle entreprise comme envahir la bande de Gaza, » dit-il. « Le régime sioniste a été d’accord sur une trêve par crainte des résultats d’une telle entreprise. »

Du même auteur :
 Le goulag israélien
 Casser les règles du jeu
 Gaza condamnée à la mort lente
 Gaza : au-delà du désespoir

27 juin 2008 - Al Ahram Weekly - Vous pouvez consulter cet article à :
http://weekly.ahram.org.eg/2008/903...
Traduction de l’anglais : Claude Zurbach

Info Palestine et Saleh Al-Naami - Al Ahram Weekly - samedi 28 juin 2008

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=4657

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53807

Les sionistes refusent 75% des noms de prisonniers présentés par le Hamas

Une difficulté pour parvenir à un accord entre Palestiniens et sionistes vient du fait que ces derniers refusent 75% de la liste présentée par le Hamas. Ils refusent aussi de libérer le secrétaire général et élu du Fatah, Marwan Al Barghouti, et le secrétaire général du FPLP, Ahmed Sa’adat

Jérusalem - Selon des sources du Département des prisons sionistes, dimanche 29 juin, on serait, à l’intérieur des prisons, en train de préparer une liste des prisonniers à libérer. Parmi les 450 Palestiniens concernés par l’échange et proposés par le Hamas, certains noms sont connus, d’autres non et une certaine tension monte dans les prisons du fait qu’on n’attend aucune autre information. Le seul prisonnier que le Hamas détient est le soldat sioniste capturé lors de l’invasion de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, il y a deux ans.

On a appris que certains Palestiniens, condamnés à perpétuité, des femmes et des enfants, avaient été déplacés dans une autre prison. On ne leur a pas donné les raisons de leur mutation mais on pense que ceux qui ont été déplacés devraient faire partie des libérés.
Des sources israéliennes ont confirmé que leur gouvernement acceptait de libérer 71 prisonniers sur les 350 demandés par le Hamas et que les Israéliens considèrent avoir « du sang sur les mains ».

Tous les députés Hamas au Conseil législatif palestinien emprisonnés devraient être libérés.

Le directeur des Renseignements généraux (GSS) maintient que les Palestiniens qui vont être libérés et qu’il juge « dangereux » devront être exilés dans la bande de Gaza ou à l’extérieur du pays. Ils ne seront pas autorisés à rentrer en Cisjordanie ou dans leurs familles. Tel est le cas notamment de ceux qui furent expulsés de l’Eglise de la Nativité à Bethléhem en 2002 et qui sont encore en exil dans l’attente de leur retour.

Les sionistes insistent sur le fait que tous ceux qui ont été impliqués dans la résistance armée contre les sionistes et les colonies juives en Cisjordanie, dont Jérusalem-Est, devront être dans la liste des expulsés. Le Hamas a rejeté cette condition.

[Ainsi, il y a donc des gens qui sont en prison sans avoir lutté contre les sionistes et/ou les implantations ! Ils sont incarcérés pour quel motif, alors ? Un stationnement interdit ? NdT]

Le principal négociateur, côté sionistes, appartient au cabinet du Premier ministre. Il a rencontré le ministre égyptien des Renseignements, Omar Suleiman, qui est en train de négocier avec le Hamas. Le soldat sera libéré en échange de 450 prisonniers sur les 11 000 Palestiniens dans les prisons sionistes.

Les négociations proprement dites commenceront dans deux semaines, et jusqu’à présent toutes les discussions ont eu lieu dans des réunions séparées. En attendant, il est question d’un échange de prisonniers avec le Hezbollah, groupe de résistance libanais qui s’est opposé aux sionistes pendant la guerre qu’ils ont menée au sud du Liban.
Le désaccord entre Palestiniens et sionistes vient du fait que les sionistes refusent 75% de la liste présentée par le Hamas. Ils refusent aussi de libérer le secrétaire général et élu du Fatah, Marwan Al Barghouti, que beaucoup s’attendent à ce qu’il soit le prochain président palestinien. Il est en prison suite à 5 condamnations à perpétuité et il est connu pour avoir contesté toute légitimité aux tribunaux de l’occupation.

Les sionistes refusent également de libérer le secrétaire général du Front populaire pour la libération de la Palestine (FPLP), Ahmed Sa’adat, accusé par le régime sioniste d’avoir donné l’ordre d’assassiner l’ancien ministre sioniste du Tourisme, Rehavam Zeevi, un homme qui préconisait ouvertement le nettoyage ethnique des Palestiniens. Le dirigeant du parti de gauche, FPLP, était auparavant dans la prison palestinienne de Jéricho, sous la surveillance de gardes étasuniens et britanniques. Il était enfermé soi-disant pour sa propre sécurité jusqu’à ce que les forces sionistes lancent une opération d’envergure, envahissent la zone orientale de la Cisjordanie et enlèvent Sa’adat de sa prison.
Un certain nombre de femmes et d’enfants comptent sur leur libération. Les Egyptiens affirment que le problème réside dans l’intransigeance des sionistes, ceux-ci prétendant que le Hamas avait présenté des demandes impossibles.
29 juin 2008 - PNN - Traduction : JPP

[commentaire : c’est quoi, « impossible », dans ce contexte ? Qu’elle est rédigée sans formule de politesse à la fin ?]

Info Palestine et PNN - lundi 30 juin 2008

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=4661

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53808

Les Matins de Jénine ne chantent plus

Publication : ouvrage poignant de Susan Abulhawa

Il faut avoir une sacrée dose de courage, de masochisme ou tout simplement être un amoureux des lettres et de la Palestine pour lire le livre de Susan Abulhawa. C’est avec un cœur serré, étranglé qu’on le feuillette.

Comment un peuple peut-il vivre autant de drames, d’humiliations, sans que la communauté internationale, cette appellation d’origine incontrôlée, aussi fantomatique qu’irréelle, ne réagisse ? Comment peut-on comprendre le traitement médiatique du conflit de Palestine où le colon est toujours gentil et démocrate, et le colonisé terroriste et intégriste ? Il fallait absolument un livre-saga sur la Palestine, même accouché dans la douleur. Susan Abulhawa l’a fait avec beaucoup de talent et d’humanité. Elle était en Cisjordanie au printemps 2002, lors du massacre perpétré par l’armée d’occupation dans le camp de réfugiés palestinien de Jénine. Elle décide de témoigner, pas comme journaliste ou humanitaire. Auteure américaine d’origine palestinienne, née en 1967 dans un camp de réfugiés, alors que ses parents venaient d’être expulsés et dépossédés de leurs terres par le régime sioniste à la suite de la Guerre des Six jours, elle décide de se consacrer à la littérature et à la défense du peuple palestinien.

Elle a grandi dans divers pays (le Koweït, la Jordanie, Jérusalem-Est occupée...), avant d’aller vivre aux Etats-Unis où elle a suivi des études de sciences biomédicales à l’Université de Caroline du Sud et a effectué depuis, une brillante carrière de biologiste médicale. Révoltée par les traitements diplomatique et médiatique biaisés du conflit de Palestine, elle a décidé de se consacrer à l’écriture et à la défense du peuple palestinien. Les Matins de Jénine est plus qu’un témoignage, un document sur la souffrance des Palestiniens depuis la Naqba. En 1948, l’année de la naissance d’Israël, la famille de Hassan et de Dalia, Palestiniens soudés à la terre de leurs ancêtres dans le village de Ein Hod, vit au rythme des récoltes d’olives. Son destin bascule le jour où Ismaïl, le petit second, est enlevé par Moshe et Jolanta, un couple de sionistes en mal d’enfants. Rebaptisé David, Ismaïl est élevé dans l’ignorance de ses véritables origines et dans la haine des Arabes. Le reste de la famille se retrouve sous les tentes et les tôles ondulées. Jénine, mon amour. Spoliation, humiliation, injustice, révolte, exode, éclatement. A travers cette famille, on entre dans l’intimité d’un peuple déraciné. Trois générations pour dire une histoire, l’histoire. Susan Abulhawa signe un livre puissant.

Les Matins de Jénine, éditions Buchet-Chastel, 2008

Qui est Susan Abulhawa ?

Susan Abulhawa, auteure américaine d’origine palestinienne, est née en 1967 dans un camp de réfugiés palestiniens, alors que ses parents venaient d’être expulsés et dépossédés de leurs terres par le régime sioniste à la suite de la Guerre des Six jours. Elle a grandi dans divers pays (le Koweït, la Jordanie, Jérusalem-Est occupée,...) avant de venir vivre aux Etats-Unis, où elle a suivi des études de sciences biomédicales à l’Université de Caroline du Sud et a effectué depuis une brillante carrière de biologiste médicale.

Il y a une dizaine d’années, révoltée par les traitements diplomatique et médiatique biaisés du conflit de Palestine, elle a décidé de se consacrer à l’écriture et à la défense du peuple palestinien. Sur ce sujet, Susan Abulhawa a publié dans la presse américaine — notamment dans le Daily New de New York, le Chicago Tribune, le Christian Science Monitor ou encore le Philadelphia Inquirer — de nombreux articles et tribunes libres très remarqués. En 2001, elle a également pris l’initiative de fonder l’ONG Playgrounds For Palestine qui a pour mission d’offrir des terrains de jeux aux enfants palestiniens vivant dans les territoires occupés par l’armée israélienne. Plusieurs aires de jeux ont ainsi été créées à Bethléem, Naplouse, Rafah, Khan Younis et Hébron.

Au printemps 2002, lors du massacre perpétré par l’armée coloniale dans le camp de réfugiés palestinien de Jénine, Susan Abulhawa s’est rendu en Cisjordanie. Elle a tiré de son voyage un livre-document, Les Matins de Jénine (2003, éditions Buchet-Chastel 2008) qui, à travers l’histoire de trois générations d’une famille vivant dans un camp de réfugiés, témoigne de la tragédie qui a frappé les Palestiniens après 1948 (année de la création de l’Etat juif sur les territoires de la Palestine historique). Elle est également l’auteur d’un recueil d’essais, Shattered Illusions (2002, non traduit en français), consacré à la situation imposée par Israël au peuple palestinien : colonisation et occupation militaire des terres en toute illégalité, déportations et crimes inhumains contre les populations civiles (notamment contre les enfants), politique d’apartheid (racisme, asphixie économique et destruction de la culture),...

Enfin, son dernier livre publié, The Scar of David(La Cicatrice de David, 2006, non traduit en français), est un roman historique qui traite du douloureux conflit politique et identitaire entre les peuples israéliens et palestiniens.

Dans une lettre ouverte, Susan Abulhawa a dénoncé la décision des organisateurs du Salon du livre de Paris, c’est-à-dire le Ministère de la Culture et le Syndicat National de l’Édition (SNE), d’accueillir le régime sioniste comme « Invité d’honneur » en 2008. Comme la plupart des écrivains et éditeurs des pays arabo-musulmans qui ont décidé de boycotter la rencontre parisienne, elle dénonce l’instrumentalisation politique sous couvert littéraire de ce Salon du Livre qui entend célébrer en grande pompe tout à la fois le 60e anniversaire de la création de l’Etat hébreu, alors que le régime sioniste viole quotidiennement les Droits de l’Homme et est responsable de nombreux crimes de guerre et crimes contre l’humanité (au sens juridique du terme), et la littérature hébraïque « pure », puisque seuls les auteurs écrivant en hébreu sont mis à l’honneur alors que l’arabe est la deuxième langue officielle parlée et écrite à Jérusalem. « Les organisateurs du Salon du Livre veulent-ils, à l’instar du régime sioniste, faire comme si la Palestine et les Palestiniens n’existaient pas ? [...] À moins qu’ils soient simplement complices du régime sioniste pour débarrasser le monde de notre peuple, de notre mémoire, de notre culture et de notre histoire ? », s’interroge Susan Abulhawa.

La République des Lettres, mercredi 12 mars 2008

29 juin 2008 - El Watan

Info Palestine et Rémi Yacine - El Watan - dimanche 29 juin 2008

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=4659