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Nouvelles du jour (2è édition )

Chronique de l’occupation

Jeudi, 26 juin 2008

jeudi 26 juin 2008

nombre d’entrées : 8

Envoyé le 26/06/08

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57901

Les Palestiniens manifestent contre l’apartheid :

un bulldozer sioniste obligé d’évacuer Nilin et à Far’un, l’armée d’occupation tire sur un gamin

Hier 24 juin à Nilin, environ 200 manifestants ont défilé, accompagnés de militants internationaux et israéliens, vers le site de la construction du mur d’apartheid qui va voler encore d’autres terres du village, en plus de celles qui sont déjà occupées par la colonie voisine illégale. L’arrivée des manifestants a obligé un bulldozer à suspendre son travail et à évacuer le secteur.

L’armée coloniale a immédiatement attaqué, à coup de grenades assourdissantes et lacrymogènes. La manifestation a duré trois heures pendant lesquelles les soldats ont pourchassé les gens à travers les oliveraies, tirant des balles acier-caoutchouc. Les grenades lacrymogènes ont mis le feu au milieu des arbres. Les soldats ont empêché les militants de tenter de contrôler les flammes.

12 personnes ont été blessées, dont 3 sérieusement. Un des manifestants a été blessé à la tête, et un autre a été frappé par une grenade lacrymogène. Ils ont été tous les trois transportés à l’hôpital, à Ramallah.

L’armée sioniste est arrivée avec une jeep, tout en haut de la rue du village, équipée d’une machine qui tire de nombreuses grenades lacrymogènes à la fois. Les soldats ont tiré sur les manifestants et les villageois leur ont jeté des pierres et ont bloqué la route avec des roches pour empêcher le véhicule d’entrer dans le village.

Après que la plupart des manifestants soient revenus à Nilin, les soldats ont attaqué le village en s’approchant aux abords et ont tiré au hasard sur les gens. Ceux qui filmaient et photographiaient depuis les toits ont également été visés. Ils ont tiré des lacrymogènes contre les bâtiments et une grenade a atterri au milieu d’une famille qui s’était rassemblé sur le toit de sa maison.

Récemment, les soldats n’ont pas cessé d’envahir le village, quelquefois la nuit, mais en cette occasion, ils sont partis sans l’envahir complètement.

Des manifestations ont lieu depuis plus d’un mois à Nilin et d’autres actions seront organisées.

Un enfant blessé lors d’une manifestation anti-apartheid près de Tulkarem

Un enfant de 9 ans a été blessé pendant une manifestation à Far’un, près de Tulkarem, mardi 24 juin. Environ 100 militants de Tulkarem ont rejoint les habitants de Far’un lors de leur manifestation contre le mur d’apartheid et les démolitions de maisons ordonnées pour sa construction.

Les manifestants ont marché vers les deux maisons actuellement menacées, portant une banderole « C’est l’apartheid ! », ainsi que des drapeaux palestiniens et de partis, et chantant « Non ! Non ! au mur » et « Ce mur doit tomber ». Les membres du parti du Front de Lutte ont fait des discours, avant que les manifestants se dirigent vers les maisons qui ont déjà été démolies parce qu’elles étaient situées sur la « zone tampon de sécurité » de 200m arbitrairement appliquée – en dépit du fait que les maisons ont été construites longtemps avant le mur. Les enfants ont fixé des drapeaux à la barrière de fils de fer barbelés du mur, en signe de défi des pancartes israéliennes avertissant d’un danger mortel.

Environ 20 minutes après, une jeep sioniste est arrivée par la route militaire à côté du mur – une double clôture de barbelés à lames à cet endroit – et les soldats ont tiré à balles acier-caoutchouc sur les manifestants vers la maison démolie la plus proche du mur. La balle, tirée à seulement 20 mètres, visait la tête d’un homme âgé, qui s’est écarté à temps. La balle a alors ricoché et a frappé Mohammad Abdel Karim Salim Bdeir, 9 ans, à la jambe, provoquant une large éraflure à l’intérieur de la cuisse.

Il a été soigné dans l’école du village, après quoi les militants ont continué leur manifestation – soulignant le caractère d’apartheid du mur et des démolitions. De nombreuses jeeps sont arrivées, ainsi qu’un blindé transporteur de troupes (APC) alors que la manifestation était terminée. Les jeeps sont cependant entrées dans le village, bloquant la route à l’autocar qui ramenait les militants à Tulkarem ; les soldats l’ont encerclé, et n’ont pas bougé jusqu’à ce que les militants commencent à les photographier.

Les deux maisons menacées sont situées à 50m du mur d’apartheid, et en dépit du fait qu’elles ont été bâties en 1998, 6 ans avant que le mur soit construit sur le secteur de Tulkarem, elles ont été déclarées « structures illégales » par les autorités sionistes.

Leurs propriétaires ont reçu des ordres de démolition – leur ordonnant de démolir leurs propres maisons pour le 3 février 2008, sinon les bulldozers sionistes s’en chargeraient. Les ordres ne sont pas une menace en l’air – 8 autres maisons voisines ont été démolies, 2 en 2003 et 6 en 2007. Une autre maison proche a reçu deux lettres d’avertissement, ordonnant au propriétaire de démolir sa maison – la prochaine communication qu’il recevra sera l’avis de la destruction imminente de la part du régime sioniste. Est également sous menace l’école primaire pour garçons, dont la moitié se trouve dans la « zone tampon » de 200m.

Les propriétaires des maisons menacées ont porté plainte, ensemble, en février 2008, pour lutter contre les ordres de démolition, mais ils ont perdu. Des inquiétudes se sont fait jour au sein de la communauté sur l’opportunité de porter l’affaire devant la haute cour – prochaine possibilité dans une bataille juridique légale – de peur de créer un précédent s’ils perdent, comme ce fut le cas du village non reconnu d’Al Aqaba, près de Tubas. Avec un système juridique sioniste largement défavorable aux Palestiniens, beaucoup pensent que pour poursuivre une bataille légale, les propriétaires devraient présenter leur cas devant la Cour Internationale de Justice, un tribunal dont ils peuvent plus attendre une décision juste.

De toutes façons, les villageois ne resteront pas les bras croisés à attendre que les bulldozers entrent à nouveau dans leur village. Ils ont juré de se battre contre ce système d’apartheid qui les tient éloignés de leurs voisins du village palestinien de Taybeh, annexé par le mur, qui tire des balles sur des enfants, et qui menace de démolir leurs maisons.

Source : Palsolidarity  Traduction : MR pour ISM

[commentaires : il faut aller jusqu’au bout de la logique, sinon ce n’est pas la peine. Ce qu’il faut détruire, c’est l’établissement sioniste lui-même, construction illégitime qui représente la version moderne du colonialisme et de l’impérialisme, incapable de prendre place en Palestine autrement qu’en maintenant la population de cette terre sous le régime d’apartheid fasciste et raciste du joug colonial. Cette monstruosité qui est la négation même du respect des droits de l’homme, et qui menace la paix de la planète, doit être démantelée. Le plus tôt sera le mieux ]

ISM - Palestine – 25-06-2008

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=9303&type=temoignage≤sujet=R%E9sistances

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57902

Le Président Sarkozy a besoin de nouvelles lunettes

Comme le dit le vieux dicton, « avec des amis pareils, les Palestiniens n’ont pas besoin d’ennemis »

Le Président Sarkozy a débuté sa conférence de presse en disant que la seule façon pour le régime sioniste d’être en sécurité est de créer « un Etat palestinien viable, moderne et démocratique ».

Il a ajouté que les Palestiniens devaient renoncer à la violence, et en même temps, il a fustigé l’activité de colonisation en Cisjordanie et a dit qu’elle devait cesser, « y compris à Jérusalem Est ».

Il a conclu en disant que « la France voit Abbas comme un homme de paix ».

Il y a là un certain nombre de contradictions…

La première est sur la création d’un « Etat palestinien viable, moderne et démocratique ». Comment cela est-il possible lorsque le régime sioniste continue à nier toute reconnaissance à la direction DEMOCRATIQUEMENT élue par le peuple palestinien ?

Le deuxième point est valide et positif… mais où est la pression qui devrait être mise sur l’administration Bush, qui soutien l’expansion des colonies en question ?

Enfin, la troisième contradiction, « la France voit Abbas comme un homme de paix ». Penser cela est pure ignorance. Abbas a prouvé qu’il n’était rien d’autre que le représentant du régime sioniste en Cisjordanie occupée. Il fait peut-être semblant d’être un homme de paix, mais lorsqu’on regarde ce qui se passe dans les zones censées être sous son contrôle, on peut voir les choses autrement.

Rien qu’au cours des dernières 24 heures…

L’Armée d’occupation envahit un village près de Bethléem et kidnappe un civil

L’armée d’occupation envahit le village de Yatta, près d’hébron, et kidnappe un civil

Les forces sionistes tirent sur un gamin de 9 ans lors d’une manifestation pacifique contre le mur, près de Tulkarem

L’armée coloniale arrache des oliviers vieux de 500 ans à Beit Hanina, près de Jérusalem.

Et ce ne sont que quelques exemples de la brutalité sioniste dans les zones occupées… toutes entérinées par « l’homme de paix » auquel il ait fait référence plus haut.

Le régime sioniste a attendu près de 59 ans que cet homme apparaisse sur la scène… un homme qu’ils pourraient manipuler de l’intérieur, pour les aider à détruire la nation de Palestine.

A l’évidence, Sarkozy le regarde au travers de verres teintés qui l’empêchent de voir ses véritables couleurs… ou bien il est complètement aveugle à la réalité de la situation…, mais ceux d’entre nous qui vivent ici le voient, comme tous les gens de Palestine.

Il faut voir Abbas comme l’ennemi de la Palestine qu’il est… loin d’un homme de paix, mais exactement l’opposé.

Comme le dit le vieux dicton, « avec des amis pareils, les Palestiniens n’ont pas besoin d’ennemis ».

Source : Desert Peace  Traduction : MR pour ISM

ISM et Desert Peace - Palestine - 25-06-2008

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=9300&type=analyse≤sujet=Collabos

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57903

Le Hamas rejette les déclarations mensongères de Sarkozy

Le mouvement du Hamas a fait connaître son refus des déclarations du président français Nicolas Sarkozy qui a dit, le mardi 24/06/08, dans une conférence de presse commune avec le président de l’autorité palestinienne Mahmoud Abbas, que la résistance palestinienne représente le terrorisme.

Le porte-parole du mouvement du Hamas Fawzi Barhoum a déclaré, dans une déclaration de presse dont le Centre Palestinien d’Information a reçu une copie, que son mouvement rejette totalement les déclarations erronées de Sarkozy qui a qualifié la résistance du peuple palestinien de terrorisme, tout en négligeant les crimes quotidiens perpétrés par les forces de l’occupation sioniste contre le peuple palestinien innocent qui recourt à son droit de légitime défense pour répondre aux crimes sionistes.

Le mouvement a exprimé son étonnement et sa condamnation des déclarations de Sarkozy qui conteste le droit du peuple palestinien à la résistance, alors que le peuple français a pratiqué ce droit durant ses batailles pour la libération des territoires français de l’occupation.

Fawzi Barhoum a souligné que le soutien de Sarkozy donné à la sécurité des sionistes et à la « démocratie » sioniste, alors qu’il néglige le droit du peuple palestinien à la résistance qui est obligé de se défendre, va donner une justification et donner une couverture à l’occupation pour qu’elle poursuive ses crimes et massacres contre le peuple palestinien.

Source : Palestine Info   

[commentaires : il est évident que Le Hamas a totalement raison. Sur un point toutefois, il faut apporter une nuance. L’établissement sioniste a démontré depuis bien longtemps, avec une constance digne d’un meilleur emploi, qu’il ne tenait aucun compte de l’avis de qui que ce soit pour poursuivre ses menées criminelles, et qu’il n’avait nul besoin d’aide ou d’encouragements. Si les déclarations du père de Jean Sarkozy sont néfastes et dangereuses, c’est tout particulièrement pour notre malheureux pays, qui n’a pas conscience d’être entraîné, malgré lui, et de bien des façons, dans le camp nauséabond de l’impérialisme transnational.]

ISM et Palestine Info - Gaza - 25-06-2008

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=9297&type=communique≤sujet=Collabos

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57904

Nouvelles menaces de guerre contre l’Iran

Derrière l’hystérie montée de toutes pièces sur les programmes d’armement nucléaire se trouve la détermination de l’élite dirigeante américaine et leur État-satellite, l’établissement sioniste, à assurer leur domination sur le Moyen-Orient.

Le gouvernement iranien cherche à repousser le moment où il devra répondre aux dernières exigences qu’il suspende ses opérations d’enrichissement de l’uranium alors qu’il est sous la menace de nouvelles sanctions économiques de l’Union européenne et que des discussions sur des frappes unilatérales par les États-Unis ou le régime sioniste sont en cours.

Le samedi 14 juin, le haut représentant de l’Union européenne pour la politique extérieure, Javier Solana, a transmis à l’Iran une « offre » conjointe des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne, de la France, de l’Allemagne, de la Chine, de la Russie et de l’Union européenne (UE). La proposition demandait à l’Iran de « suspendre l’enrichissement et ses activités de traitement [de l’uranium] » et de se soumettre ses installations nucléaires à des inspections de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). En échange, les grandes puissances offriraient d’aider l’Iran à développer une industrie de l’énergie nucléaire, dont le combustible proviendrait de l’étranger, ainsi « que des étapes vers une normalisation des relations économiques et commerciales ».

L’Iran a toujours déclaré que son usine de Natanz n’avait pas d’autre objectif que de générer de l’uranium faiblement enrichi pour des centrales nucléaires produisant de l’électricité. Un rapport présenté par seize agences du renseignement américaines, le National Intelligence Estimate (NIE) et rendu public en décembre dernier stipulait que l’Iran n’a pas eu de programmes d’armement nucléaire depuis 2003 et, même s’il avait un, qu’il ne pourrait produire d’armes avant 2015. Le dernier rapport de l’AIEA en mai n’a pas présenté de preuves que l’Iran avait un programme de développement d’armes nucléaires depuis 2004.
L’offre du samedi 14 juin est basée sur l’accusation de l’administration Bush que le gouvernement iranien ment. Les grandes puissances ont déclaré qu’elles « reconnaissaient le droit de l’Iran à faire usage de l’énergie nucléaire exclusivement à des fins pacifiques en conformité avec ses obligations en vertu du traité de non-prolifération nucléaire (TNP) ». Cela ne les empêche pas de demander encore une fois que l’Iran mette fin au traitement du combustible nucléaire qui est essentiel au fonctionnement d’un réacteur nucléaire (ce qui est autorisé en vertu du TNP), jusqu’à ce que « la confiance internationale dans la nature exclusivement pacifique du programme nucléaire iranien soit rétablie ».
Les puissances européennes, la Russie et la Chine jouent ici un rôle semblable à celui qu’ils ont joué lorsque l’Irak niait les accusations américaines qu’il possédait des « armes de destruction massive ». Plutôt que ce soit les Etats-Unis qui soient forcés de prouver leurs accusations de programmes d’armement secrets, il revient à l’Iran de prouver son innocence. On a dit à Téhéran que la seule façon que l’Iran peut prouver ses intentions pacifiques est de cesser le développement de son industrie nucléaire et de se soumettre à un régime dans lequel il dépendra du bon vouloir des autres puissances pour obtenir le combustible nucléaire.

Que l’offre soit plutôt un ultimatum a été démontré par le président américain George Bush et le premier ministre britannique Gordon Brown le lundi suivant. Brown a déclaré que si l’Iran n’acceptait pas cette offre, alors les pays membres de l’UE se joindraient aux États-Unis pour imposer des sanctions économiques encore plus dures qui toucheraient directement les opérations de la principale banque d’État de l’Iran, la banque Melli, ainsi que son industrie pétrolière et gazière. Bush a réitéré que les « Iraniens doivent comprendre que toutes les options sont sur la table, toutefois », menaçant en réalité l’Iran de frappes militaires américaines.

De plus, il est ordonné à l’Iran d’accepter que les inspecteurs de l’AIEA et de l’ONU puissent se rendre partout au pays, prétendument pour inspecter des installations secrètes. Il a été bien établi que plusieurs des soi-disant « inspecteurs » que l’Irak a reconnus durant les années 1990 étaient en fait des agents de la CIA. Ces agents rassemblaient des informations qui furent utilisées lors des bombardements aériens de 1998 et de l’invasion 2003. Dans le contexte où l’administration Bush menace d’entreprendre des actions militaires contre l’Iran sur la base d’allégations non prouvées que Téhéran soutient les milices anti-américaines en Irak, les Iraniens ont raison de s’inquiéter des conséquences de se soumettre à un régime d’inspection.
Des responsables ont indiqué que Téhéran penchait vers le rejet de l’offre. Un porte-parole du gouvernement, Gholam Hossein Elham, a déclaré dans les heures suivant l’arrivée de Solana en Iran que « les demandes pour arrêter et suspendre nos activités ne sont pas recevables ». Le représentant du pays à l’AIEA, Ali Asghar Soltanieh, a déclaré dans un discours qu’il a donné mercredi que la demande que l’Iran mette fin à son programme d’énergie nucléaire était « illégitime et illégale » sous le TNP.

Toutefois, l’offre n’a pas été rejetée officiellement. Un haut dirigeant iranien, Ali Larijani, a plutôt déclaré que l’Iran « étudierait attentivement » la proposition. Le gouvernement a aussi nié un reportage d’un journal iranien qui avait affirmé que l’Iran avait retiré 75 milliards $ de banques européennes en anticipation des sanctions de l’UE. L’Union européenne n’a pas encore entrepris de mesures allant vers la saisie des actifs iraniens, contrairement à la déclaration prématurée de Gordon Brown lundi dernier selon qui l’UE annoncerait une telle mesure lors de la rencontre des ministres des Affaires étrangères de l’UE qui avait lieu le jour même.
Les manœuvres de l’Iran pour gagner du temps viennent de ce que Téhéran reconnaît qu’une réponse négative pourrait être utilisée pour justifier une attaque unilatérale par le régime sioniste sur l’usine d’enrichissement de Natanz et d’autres installations nucléaires. Cette attaque pourrait ensuite être suivie d’une réponse massive conjointe des Etats-Unis et d’Israël contre toutes représailles iraniennes, réelles ou imaginaires.

Plus tôt ce mois-ci, le vice-premier ministre sioniste, Shaul Mofaz a clairement énoncé la position largement adoptée au sein des cercles de l’élite dirigeante dans le régime sioniste. Il a déclaré que les sections étaient « inefficaces » et qu’« attaquer l’Iran dans le but de bloquer ses plans nucléaires est inévitable ». Cette déclaration de Mofaz a récemment été reprise par l’ancien ministre de la Défense sioniste, le travailliste Epharaim Sheh, qui a déclaré sur Radio « Israël » que « les Juifs sont, au final, seuls debout devant le mal » et que la guerre avec l’Iran aura lieu dans « les années qui viennent ».
Un reportage sur Spiegel Online paru le lundi 16 juin indiquait : « Il y a un consensus au sein du gouvernement sioniste qu’une attaque aérienne contre les installations nucléaires iraniennes est devenue inévitable. « La plupart des membres du conseil des ministres sioniste ne croient plus que les sanctions convaincront le président Mahmoud Ahmadinejad de prendre une autre route », a dit le ministre de l’Immigration Yaakov Edri. »

Bruce Riedel, un expert sur le Moyen-Orient, a dit au journal : « Il y a un risque que le régime sioniste croit qu’il n’a qu’un temps limité pour agir et qu’il a le feu vert des politiciens américains », avant tout à la Maison-Blanche de Bush.

Nouvelles accusations d’un programme d’armement iranien
Il est inquiétant que de nouvelles allégations ont fait surface pour alimenter la campagne anti-iranienne aux Etats-Unis et dans le régime sioniste qui remettaient en question l’évaluation du NIE que l’Iran était à des années d’acquérir l’arme nucléaire.

Jusqu’à maintenant, la seule « preuve » que l’Iran était sur le point d’obtenir l’arme nucléaire consistait en des plans pour une ogive nucléaire censément trouvés sur un ordinateur portatif volé transmis à la CIA par un informateur en Iran. Le gouvernement iranien a rejeté les plans comme étant une fabrication.

Le New York Times, le Washington Post et le Wall Street Journal, qui ont tout trois joué un rôle capital dans la dissémination des mensonges sur les « armes de destruction massive » en Irak, ont publié le 15 et 16 juin des déclarations de David Albright de l’Institut pour la science et la sécurité internationale selon qui des plans pakistanais d’armes nucléaires de conception très avancée pouvaient avoir été vendus à l’Iran par le spécialiste nucléaire Abdul Qadeer Khan.
Les plans ont prétendument été découverts sur les ordinateurs de trois citoyens suisses qui sont détenus à cause de leur association avec Khan. Les trois hommes, emprisonnés en Suisse, auraient accepté en 2003 de coopérer avec la CIA pour donner des informations sur les transactions entre Khan et la Libye. Albright affirme qu’ils n’ont pas informé les agences de renseignement américaines du fait qu’ils possédaient des plans pour un modèle plus perfectionné.
Dans le rapport d’Albright, publié le 16 juin, on pouvait lire ceci : « Parmi les plans suisses, on trouvait celui pour une ogive nucléaire plus petite, plus perfectionnée que ceux trouvés en Libye. Ce design aurait été idéal pour deux autres des principaux clients de Khan, l’Iran et la Corée du Nord. Les deux pays avaient le problème de développer une ogive nucléaire assez petite pour leurs missiles balistiques et cette conception aurait permis précisément cela. Ces plans auraient aussi simplifié la tâche de construire une arme nucléaire pour quiconque les obtiendrait. »
Des officiels suisses auraient eu des difficultés à décrypter les fichiers. Sans expliquer pourquoi, Albright déclare qu’ils n’ont demandé l’aide de l’AIEA qu’en 2006. Le gouvernement américain a demandé une copie des plans et les a obtenus. Le gouvernement suisse aurait ensuite procédé à la destruction des originaux.

Le principal objectif du reportage d’Albright semble être de fournir un prétexte pour demander que le gouvernement pakistanais nouvellement élu permette à Khan d’être interrogé sur la question de la vente d’informations à l’Iran. Le Wall Street Journal a commenté : « La possibilité que l’Iran possède les plans d’armement du réseau Khan inquiète particulièrement les experts en contre-prolifération des Etats-Unis et de l’Occident. »

Khan a répondu aux allégations d’Albright par la voie d’Agence France-Presse dans les jours qui ont suivi. Il a déclaré : « C’est un mensonge. Il n’y a aucune vérité là-dedans. Nous n’avons jamais préparé [de plans d’armement]. Nous ne sommes pas des concepteurs. Nous ne sommes pas de disséminateurs. »

Le scientifique a été pardonné par le président Pervez Musharraf en 2004, mais placé sous surveillance à domicile après avoir avoué qu’il avait vendu la technologie nucléaire. Il est revenu sur son admission après que les partisans de Musharraf furent défaits aux élections de février 2008, déclarant qu’il n’avait avoué que sous la contrainte de la force et de l’intimidation.

Une attaque sur l’Iran, peu importe comment elle sera justifiée, sera un crime de grande proportion. Derrière l’hystérie manufacturée sur les programmes d’armement nucléaire se trouve la détermination de l’élite dirigeante américaine et leur État-satellite, le régime sioniste, à assurer leur domination sur le Moyen-Orient et, ainsi, sur la principale source de pétrole au monde. Les efforts du régime iranien sur une période de plusieurs années pour cultiver des liens politiques et économiques avec l’UE, la Russie et la Chine sont considérés à Washington comme une menace directe à ses intérêts dans la région.

Il y a plus de deux ans, le journaliste Seymour Hersh a exposé dans le New Yorker un plan détaillé d’attaques aériennes massives contre l’Iran, avec l’utilisation possible d’armes nucléaires contre des bunkers souterrains fortifiés. Les sources de Hersh ont révélé que les cibles se comptaient par « centaines » et qu’elles ne se limitaient pas aux installations militaires et aux bâtiments gouvernementaux, mais comprenaient des centrales électriques, des ponts, des réseaux de distribution de l’électricité et d’autres infrastructures civiles.
Il n’y a aucun doute qu’il existe en Israël une couche d’éléments de droite dérangés favorables à l’utilisation de l’arsenal nucléaire pour assassiner des millions d’Iraniens et réduire tout le pays en ruines. En avril, le ministre israélien de l’Infrastructure nationale, Benjamin Ben-Eliezer, a dit qu’une guerre avec l’Iran résulterait en la « destruction de la nation iranienne ». Der Spiegel a cité les récentes remarques de l’historien Benny Morris qui a déclaré que « Si la question est de savoir qui de l’Iran ou du régime sioniste doit périr, alors ce sera l’Iran. »
(Article original anglais paru le 20 juin 2008)

Du même auteur :
 Les ramifications de la visite d’Ahmadinejad en Irak
 Avancée des forces turques au nord de l’Irak kurde
 Irak : menace de sévère malnutrition et de famine
 Les travailleurs du pétrole irakiens en grève à Bassorah

24 juin 2008 - World Socialist Web Site
Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.wsws.org/francais/News/2...

Info Palestine et James Cogan - WSWS - jeudi 26 juin 2008

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=4633

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57905

Iran : qui menace qui ?

Alors que l’Iran semble peu disposé à geler ses activités nucléaires en échange d’avantages technologiques et économiques, les pouvoirs occidentaux préparent une quatrième série de sanctions, écrit Rasah Saad.

Dans une première réponse à l’ensemble de propositions de l’Union européenne, l’Iran a indiqué mardi qu’il poursuivrait l’enrichissement d’uranium. La réaction iranienne défie les tentatives des puissances importantes de faire pression sur Téhéran pour l’obliger à cesser cette activité qui selon l’occident permettrait la construction d’une bombe nucléaire.

« Nous avons à plusieurs reprises dit que l’enrichissement est notre ligne rouge et nous devons bénéficier de cette technologie. Le travail sera poursuivi, » a déclaré mardi [17 juin] devant les journalistes, Sheikhattar d’Alireza, adjoint au ministre des affaires étrangères.
Le représentant de l’UE, Javier Solana, a présenté à Téhéran ce samedi un ensemble d’avantages économiques devant inciter l’Iran à limiter ses activités dans le nucléaire, et a dit également que l’enrichissement devrait cesser pendant les négociations sur cet ensemble de propositions.

Selon les rapports, l’offre consiste en discussions sur un ensemble d’incitations technologiques et économiques, à condition que Téhéran suspende ses activités d’enrichissement de l’uranium, l’occident craignant que la république islamique ne puissent l’employer pour réaliser une bombe atomique.

« Le droit de l’Iran de développer la recherche, la production et l’utilisation de l’énergie nucléaire à des fins pacifiques » serait reconnu et l’offre comprendrait une assistance à la construction de réacteurs à eau légère, la fourniture de carburant nucléaire et la normalisation des liens économiques avec l’ouest. Cet ensemble de propositions, endossé par les Etats-Unis, la Russie, la Chine, la Grande-Bretagne, la France et l’Allemagne le mois dernier et présenté par Solana est une version révisée d’une autre proposition déjà rejetée par l’Iran en 2006.
Les pouvoirs occidentaux ont déjà averti l’Iran qu’il fera face à de nouvelles sanctions s’il rejettait l’offre. L’Iran, cependant, n’a montré aucun signe qu’il changerait sa position, et a laissé entendre qu’il n’était pas pressé de répondre à l’offre en disant qu’il la passait en revue. « Nous donnerons notre réponse aussi vite que possible. Mais nous ne savons pas exactement quand, », a fait savoir Sheikhattar.
En fait, l’Iran conditionne sa réponse au paquet de propositions de l’UE à la façon dont l’ouest aura répondu aux propres propositions de Téhéran. Selon ces informations, Solana a obtenu cette réponse de la part de Téhéran au cours de ses réunions la semaine dernière avec le ministre iranien des affaires étrangères Manouchehr Mottaki et de délégué supérieur au nucléaire Saïd Jalili.

L’Iran a le mois dernier présenté un ensemble d’initiatives qu’il a décrit comme une tentative de résoudre les problèmes du monde, dont la crise autour du nucléaire. Il suggère la mise en place de consortiums pour enrichir l’uranium et dont ferait partie l’Iran.

Téhéran, en tant que signataire du Traité de non-prolifération, insiste sur son droit d’enrichir l’uranium pour fabriquer le carburant nécessaire à ses futures centrales et le Conseil de sécurité des Nations Unies a voté trois ensembles de sanctions contre Téhéran à cause de son attitude de défi.

Mais les pouvoirs occidentaux préparent encore un autre ensemble de sanctions contre l’Iran. Le premier ministre britannique Gordon Brown a indiqué lundi que l’Europe déciderait d’autres mesures de rétorsion à l’encontre de l’Iran.

Essayant d’atténuer les menaces occidentales, Solana a indiqué après une réunion des ministres des affaires étrangères de l’Union européenne au Luxembourg ce lundi [16 juin] que l’UE n’a pas encore décidé d’un nouveau lot de sanctions.

Les alliés européens de Washington ont été depuis longtemps plus prudents sur la question de faire pression sur l’Iran en raison de leurs liens importants dans le domaine des affaires et de l’énergie. Mais les sanctions prévues sur le pétrole et le gaz - et qui ne sont pas encore complètement décidées — frapperaient directement la base économique de l’Iran et ses projets d’augmenter ses exportations de pétrole vers l’Europe dans une période où les prix grimpent fortement.
Brown a prévenu que les pays européens mettront en oeuvre les sanctions concernant le pétrole et de gaz si l’Iran continue à refuser de stopper l’enrichissement d’uranium. « L’action [européenne] débutera aujourd’hui avec une nouvelle phase des sanctions sur le pétrole et gaz, » a-t-il dit.

Mais la portée des sanctions européennes attendues est encore peu claire. Les diplomates européens disent que quelques divisions subsistent parmi le bloc des 27 gouvernements sur la façon de s’attaquer au secteur de l’énergie en Iran. Un souci est celui d’un prix du pétrole encore plus élevé. Phil Flynn, analyste à Alaron Trading Corporation Chicago, a expliqué que les sanctions pourraient certainement pousser des prix à la hausse suite aux craintes que l’Iran puisse exercer des représailles en retirant du pétrole des marchés mondiaux mondiaux ou en essayant de bloquer le détroit d’Hormuz. « Les marché deviennent nerveux. Ils s’inquiètent de la façon dont l’Iran va répliquer, » indique-t-il.

Brown a aussi déclaré que la Grande-Bretagne gèlera les capitaux extérieurs de la plus grande banque iranienne, la banque Melli — une mesure à part contre la nation de Moyen-Orient et en grande partie symbolique. Il a ajouté que l’UE s’associerait au gel. Dans une mesure de précaution, l’Iran aurait retiré environ 75 milliards de dollars d’Europe pour empêcher que les capitaux ne soient bloqués après les menaces occidentales, a indiqué un hebdomadaire iranien. « Une partie des capitaux iraniens dans les banques européennes ont été converties en or et en actions et une autre partie a été transférées dans des banques asiatiques, » a déclaré Mohsen Talaie, ministre adjoint des Affaires Etrangères et responsable des affaires économiques.

Mais s’en prendre à la vaste industrie iranienne du pétrole et du gaz de l’Iran serait un coup beaucoup plus significatif que d’appliquer des sanctions contre le secteur bancaire. L’économie instable de l’Iran — affaiblie par une inflation et un chômage chroniques — a désespérément besoin de devises étrangères à travers ses exportations de pétrole, qui sont encore très orientées vers les marchés occidentaux en dépit des efforts réalisés pour répondre à une demande asiatique en augmentation.

En même temps, l’Iran s’appuie sur l’investissement et la technologie venant de l’extérieur pour exploiter ses gisements de pétrole et de gaz. Plus de 80% des revenus de l’Iran viennent des exportations de pétrole, et le pays dispose de la deuxième plus grande réserve de gaz au monde.

« Les sanctions vont représenter une forte pression et coût important en Iran, mais je ne suis pas sûr qu’à ce point ils abandonneront l’enrichissement de l’uranium, » a estimé Mehrzad Bouroujerdi, un expert des affaires iraniennes à l’université de Syracuse [New York].
Tandis que l’Europe s’oriente vers une réduction ses liens commerciaux avec l’Iran, Téhéran reste un partenaire commercial privilégié. Rien que l’Allemagne a réalisé l’année dernière un chiffre d’affaires d’environ 5 milliards de dollars [avec Téhéran] et plus de 1000 sociétés vendent leurs produits ou services à l’Iran, certaines en étant subventionnées par leur gouvernement.

De plus, la dépendance de l’Europe à l’égard des énergies venant de l’extérieur rend problématique toute tentative de frapper durement le secteur iranien de l’énergie. L’Europe est l’un des principaux marchés à l’exportation pour l’Iran pour le pétrole brut, par l’intermédiaire de sociétés telles que TotalFinaElf, ENI et Statoil qui sont en concurrence acquérir pour des droits d’exploitation des gisements pétroliers iraniens.
Il est ironique de constater aussi que les nations européennes souhaitent construire une canalisation [pipeline] de la région de la mer Caspienne jusqu’en Europe afin de réduire la dépendance européenne à l’égard du gaz naturel russe. Ils devront d’abord décider qu’est-ce qui représente selon eux la plus grande menace.

19 juin 2008 - Al Ahram Weekly - Vous pouvez consulter cet article à :
http://weekly.ahram.org.eg/2008/902...
Traduction de l’anglais : Nazim

Info Palestine et Rasah Saad - Al Ahram weekly - jeudi 26 juin 2008

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=4637

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57906

Saïd Ataba : un détenu palestinien candidat au Livre Guinness des records
Le ton ironique du titre de ce blog nn’est pau-être pas le meilleur choix pour rappeler le cas d’un accusé palestinien qui a passé plus de trente ans dans une prison sioniste : Saïd Ataba.

Cependant, alors qu’il y faisait référence (fuyant l’ironie amère), le directeur des statistiques du ministère des prisonniers palestiniens, Abdul Nasser Farawnah, rappelait en 2007 que cette année Ataba atteindrait les 30 ans de réclusion.

Lors d’une visite récente à Naplouse, dans la Cisjordanie occupée par les troupes sionistes, je suis allé à la maison familiale de Ataba où vivent sa soeur et sa mère.

Le cas d’Ataba n’a pas retenu le plus infime pourcentage de diffusion médiatique comme celle qu’a suscité la capture d’un soldat sioniste en 2006 et tout de suite après celle des deux militaires enlevés par le Hezbollah, bien que pour les palestiniens c’est un cas aussi emblématique que les trois soldats de Tel Aviv pour l’Etat sioniste. [désolé, je ne peux pas laisser passer : ce n’est pas du tout la même chose : si les soldats sionisets regrettent d’avoir été capturés, qu’ils s’en prennent à eux -mêmes : ils n’avaient qu’à pas envahir le pays d’autrui ! NdT]

La petite maison des Ataba, située sur une des collines des environs de Naplouse, est remplie de souvenirs à la mémoire du prisonnier. Le plus spectaculaire est sans doute la grande maquette de la mosquée Al Aqsa que Saïd a fabriquée lui-même en prison, ça lui a demandé deux ans de travail. Il y a même quelques photos en couleur du palestinien lorsqu’il avait encore des cheveux.

Sur l’une d’entre elles les deux femmes avaient dessiné le chiffre 28 pour commémorer cet anniversaire, sur lequel elles colleront ensuite un autocollant avec un 29 et plus tard un autre avec 30. Si rien ne bouge, le 29 juillet prochain elles ajouteront le 31.

Ataba a été arrêté en cette journée de 1977 pour son appartenance à un commando du Front de libération de la Palestine. Il avait 26 ans.
Sa mère, Wiad Attaba, sourit en évoquant les souvenirs de Siad enfant. « Tout petit, il était déjà très organisé, sa chambre était toujours propre et bien rangée. En grandissant, il prit goût à la lecture », se souvient-elle. Son oncle était le chef du parti communiste de Naplouse et c’est lui qui lui a fourni toutes sortes de littérature marxiste. Il lisait Lénine, Marx, je n’y comprenais rien », précise Zenab Attaba, sa soeur.

A seulement 15 ans, le jeune homme a commencé à s’impliquer dans l’activisme politique, d’abord en manifestant contre les troupes jordaniennes qui contrôlaient la Cisjordanie et plus tard contre les forces d’occupation. La mort d’une militante locale connue, Lina Nabulsi, en 1975, a renforcé sa détermination. « Les sionistes l’ont tuée et ça a été une secousse à Naplouse ; c’est Said qui a organisé les manifestations de protestation et a collecté les fleurs pour les funérailles », précise Zenab.

Au cours de cette même année, Said a dit à sa famille qu’il allait « partir en voyage en Syrie et en Irak ». « Il est parti pendant 6 mois ; quand il est revenu, il n’avait pas changé sa façon d’être, mais il était déjà membre du Front Démocratique », ajoute sa soeur.

C’est à cette période que le Front Démocratique de Libération de la Palestine (FDLP), créé en 1969 par le marxiste Nayef Hawathmeh, a lancé quelques attaques contre le régime sioniste. Les troupes sionistes ont lancé une vaste offensive dans leur direction et ont capturé lors d’un raid un des compagnons de commando de Said.

« Il aurait pu s’échapper, mais il savait qu’ils avaient arrêté son compagnon, et c’était le jour du mariage de sa soeur. Une semaine auparavant on lui avait proposé de se marier aussi avec une très belle jeune-fille. Quand ils l’ont arrêté, elle a promis qu’elle l’attendrait et a tenu 10 ans, mais bien sûr, 30 ans c’est toute une vie », affirme Wiad Attaba.

En suivant l’idéologie du FDLP, Sait défendait un Etat démocratique composé de citoyens et non pas pour des personnes qui se considèrent d’abord comme juifs ou musulmans palestiniens. Après Oslo, Said a changé d’attitude et s’est éloigné de la défense de la lutte armée : il s’est totalement opposé au recours aux attentats suicides », dit Zenab.
Pendant toutes ces années, le prisonnier a été transféré d’une prison à l’autre. La famille a tout fait pour continuer à lui rendre visite même quand il était dans la lointaine prison de Nafha, en plein désert du Negeb. C’est là qu’il a vu son père, Wajid Attaba, pour la dernière fois.
Il devait pressentir qu’il allait mourir et a dit à Said, « C’est la dernière fois que je viens te voir, mon fils ». Quand nous sommes revenus à Naplouse c’était le couvre-feu et Wajid a dû marcher pendant des heures. Deux jours plus tard, il a succombé d’une crise cardiaque. « Il avait 60 ans », déclare sa veuve. Depuis le début de la deuxième Intifada en 2000, les visites pour aller voir Said sont devenues quasiment impossibles, à cause des restrictions imposées par les forces sionistes. Wiad Attaba revit avec une émotion visible (les larmes lui troublent la vue) la dernière fois qu’elle a pu voir Said en 2007. Elle a passé des années sans le voir.

« Ils ont mis une chaise au milieu d’une grande salle. Quand ils l’ont laissé entrer je lui ai demandé : « Qu’est-ce que tu fais ici ? Depuis combien de temps es-tu ici ? 29 ans ! Et nous nous sommes embrassés en pleurant. C’était comme si je lui donnais la vie une seconde fois. Quand ils m’ont dit que le temps de visite était écoulé, ça a été comme s’ils m’arrachaient le coeur. Je n’arrêtais pas de crier, et quand ils ont fermé la porte j’ai pensé que je mourrais. Pourquoi ne puis-je pas voir mon fils ? Puisque l’assassin de Rabin (le premier ministre Yitzhak Rabin, qui a été assassiné par un extrémiste juif) a le droit de concevoir un fils pendant qu’il est en prison ! » indique Wiad.

Cela fait une heure et demie que la famille parle de ses souvenirs avec une tendresse évidente. Elles n’ont pas parlé de politique, mais des choses de la vie. Said a demandé des nouvelles aux voisins, de ses grands-parents (ils sont morts) et de ses frères, qui sont presque tous mariés. « Le monde a changé, l’Union soviétique n’existe plus, beaucoup de dirigeants ont disparu, et Said est toujours en prison. Quand j’entends parle de Gilat Shalit, ça me chauffe les sangs. Ils se préoccupent d’un détenu qui a passé un an en prison et nous, nous parlons de 12000 personnes et de gens comme Said, qui y sont depuis 30 ans », conclut la soeur du prisonnier.

Le pire c’est qu’Ataba n’est pas un cas unique. La Société des prisonniers palestiniens compte 46 détenus qui sont depuis plus de 20 ans en prison. Selon les médias palestiniens, beaucoup d’entre eux (Ataba le premier), figurent dans la liste des détenus dont les groupes armés de Gaza exigent la libération en échange de Shalit.

La famille de Ataba garde aussi les nombreuses lettres écrites par le captif. dans une d’elles écrite en 2007 on lit : « Mon nom est Said Al Ataba. Je suis né à Naplouse en 1951. Je vous salue depuis ma cellule d’Ashqelon. Je vous rappelle que je suis toujours ici prisonnier, luttant contre les barreaux et contre mes geôliers, en transformant les difficultés en une aube nouvelle, pour vous dire que nous naissons libres et que nous mourrons libres ».

Wiad Ataba montre les innombrables plaques et mémoriaux qui lui ont été envoyés de tous les territoires palestiniens en mémoire de la longue captivité d’Ataba. Mais l’ancienne conclut : « Je ne veux ni plaques ni mémoriaux. Je veux seulement voir mon fils libre avant de mourir ».

21 juin 2008 - El Mundo - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.elmundo.es/elmundo/2008/...
Traduction de l’espagnol : Charlotte

[commentaire : ils sont plus de 11 000]

Info Palestine et Javier Espinosa - El Mundo - jeudi 26 juin 2008

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=4634

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57907

Bertrand Delanoë, le terrorisme et le Proche-Orient

Je reviendrai le plus rapidement possible sur le discours de M. Nicolas Sarkozy devant le parlement sioniste. Cette intervention confirme le tournant de la politique française, une incroyable mansuétude à l’égard de la politique sioniste, une non prise en compte des souffrances palestiniennes. Il confirme aussi que la diplomatie française se contentera désormais de rappeler des positions de principe, sans aucune mesure prise pour forcer la puissance occupante (un terme que le président français n’utilise jamais) à remplir ses obligations internationales.

Dans son dernier livre de dialogue avec Laurent Joffrin, intitulé De l’audace ! (Robert Laffont), Bertrand Delanoë, revient sur le terrorisme dans un chapitre. Les réponses sont significatives, parfois autant que les questions.

« La menace terroriste pèse sur le monde entier, notamment sur les pays démocratiques qui portent les valeurs des droits de l’homme que les fanatiques veulent détruire. (...) La menace est réelle et actuelle pour la France. Les attentats se sont multipliés en Algérie, au Maroc et en Tunisie. Ce sont nos voisins. Al-Qaida a aussi frappé en Europe, plusieurs fois. La France n’est pas à l’abri. »

C’est le discours typique de l’administration américaine. « Ils nous attaquent parce qu’ils haïssent nos valeurs. Ils nous attaquent à cause de ce que nous sommes, pas à cause de ce que l’on fait en Palestine, en Irak ou dans le monde musulman ». A quoi Oussama Ben Laden répondait, non sans humour, que si c’était vraiment la démocratie que nous haïssions, nous attaquerions la Suède..
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Sur l’Afghanistan, il explique que l’opération était justifiée. A la question : Souhaitez-vous que « la France soutienne les Etats-Unis en Afghanistan ? » :

« Je souhaite que la France, en tant que membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, prenne sa part dans ce combat contre le terrorisme, dont l’Afghanistan est devenue l’une des bases arrière.(...) Sur le fond, je pense en effet, depuis le début, que la France à certaines conditions, doit assumer ses responsabilités. »

Suit, après un développement sur le Pakistan :

« Le président Musharraf est pour l’instant un facteur de stabilité en au Pakistan, il faut traiter avec lui. Faire pression, certes. Mais ne pas considérer que son reversement ferait forcément progresser la situation. Au contraire. (...) Le devoir de la communauté internationale, c’est d’abord d’empêcher les forces intégristes de prendre le pouvoir en Afghanistan et au Pakistan. Les autres objectifs sont majeurs mais seconds. » En d’autres termes, qu’importe les élections au Pakistan, qui ont vu une défaite totale de M. Musharraf, arrivé au pouvoir par un coup d’Etat, l’important est la lutte contre l’intégrisme.

Et il conclut cette partie :

« Il n’y a pas d’explication et encore moins d’excuse au terrorisme, enfin il n’y a pas d’explication qui donne des excuses. Le terrorisme n’est pas une théorie, c’est une passion : la passion de la mort. L’expliquer serait l’excuser. »

A aucun moment, Delanoë n’essaie de définir le terrorisme (pour une tentative de définition, lire mon envoi Terrorisme sur ce blog). Il le présente comme le Mal absolu, oubliant de dire que c’est une forme de lutte et pas une idéologie. Les groupes sionistes dans les années 1940 y ont eu largement recours ; l’ETA sous le régime de Franco (et après) aussi ; l’OLP dans les années 1970, etc. Peut-on mettre sous le même label tous ces groupes ? D’autre part, il n’évoque jamais le terrorisme d’Etat, celui des bombardements indiscriminés contre des populations civiles, celui que la France a utilisé durant la guerre d’Algérie ou qu’Israël utilise contre les Palestiniens.

Expliquer le terrorisme serait l’excuser... Curieuse argumentation pour quelqu’un qui se réclame d’une pensée rationnelle et qui devrait penser que la raison humaine est capable d’appréhender les phénomènes sociaux.

Dans le chapitre suivant intitulé « Socialiste dans le monde d’aujourd’hui », Delanoë revient sur différents problèmes internationaux.
Il cache ses sympathies pour le régime du président Ben Ali sous un discours d’une hypocrisie totale. Répondant à la question de savoir s’il est gênant de discuter avec le président Ben Ali, il répond :

« Oui et non. Je lui parle beaucoup des opposants. Je dis ce que je pense, et notamment du président de la Ligue tunisienne des droits de l’homme. En Tunisie, on peut être ami avec des gens qui se combattent. Il n’est pas rare de se retrouver à un dîner ou à une soirée d’amis où il y a les opposants les plus farouches, les légaux, les illégaux, les gens au pouvoir. » Pas plus que M. Bernard Kouchner, Delanoë ne semble lire les rapports des organisations humanitaires. Les opposants illégaux sont en prison... et les légaux aussi, parfois. Pour justifier son incroyable aveuglement, le maire de Paris poursuit sur cette note pseudo-culturaliste : « Nous, les Tunisiens, nous sommes un peu complexes. C’est un des charmes de la Tunisie. Elle est dirigée de manière autoritaire et je ne méconnais pas la réalité de ce pouvoir. Mais je suis le fils de la Tunisie. Ce qui ne m’empêche pas d’exprimer mes convictions de la même manière avec tous. »

Question de Laurent Joffrin qui mérite le détour : « Mais n’était-il pas maladroit d’aller aussi loin dans l’opposition, comme l’on fait Chirac et Villepin, en suscitant à l’ONU une coalition hostile aux Etats-Unis, puis en prononçant ce discours contre une nation alliée, même si elle se fourvoyait ? » Qu’on puisse poser une telle question, cinq ans après la guerre, ses dizaines de milliers de victimes et ses conséquences catastrophiques sur la région en dit long sur l’idéologie du patron de Libération.

La réponse est embarrassée :

« La position de la France, sur le fond, était juste. (...) Peut-être aurions-nous dû mieux comprendre les contradictions qui existaient au sein de l’Administration américaine. Ce n’est un secret pour personne que Colin Powell n’était pas favorable à la guerre. » En quoi les hésitations de Powell (qui n’était pas opposé à la guerre) pouvaient-elles peser sur une décision dont on sait qu’elle avait été prise dès le lendemain du 11-Septembre ?

Enfin, sur le conflit palestinien, le maire de Paris explique :

« Les Etats-Unis se sont abstenus pendant de longues années de toute action réelle dans le conflit. Et le sort des Palestiniens reste un argument décisif de la propagande islamiste. Là encore, on a totalement brouillé l’ordre des priorités. Le terrorisme, il ne suffit pas de le combattre par tous les moyens légitimes (ce qui est évidemment indispensable), il faut le priver d’argumentation politique. La question palestinienne est un aliment qui nourrit la contestation de l’Occident. Elle rejette vers les terroristes des citoyens arabes qui n’ont rien d’intégriste. » Notons la confusion entre terrorisme et intégrisme ; d’autre part, alors que Delanoë explique plus haut qu’il n’y a aucune cause au terrorisme, il affirme maintenant que l’injustice en Palestine nourrit le terrorisme.

Sur la solution du conflit, il propose :

« La partition de la Palestine en deux entités indépendantes sur un territoire qui, historiquement, appartient aux deux peuples »
Comment y parvenir ?

« Il ne faut jamais aborder cette question en disant aux Israéliens et aux Palestiniens “Voici ce que vous devez faire.” Il faut les accompagner dans leurs propres discussions. »

A aucun moment, M. Delanoë n’évoque les dizaines de résolutions des Nations unies qui disent, justement, ce que les protagonistes doivent faire. Le conflit palestino-sionist serait-il le seul pour lequel ne s’applique pas le droit international ?

Du même auteur :
 Qui gouverne la Turquie ?
 Joschka Fischer : « Israël pourrait attaquer l’Iran »
 « Le Sel de la mer »

25 juin 2008 - Les blogs du Diplo
Vous pouvez consulter cet article à :
http://blog.mondediplo.net/2008-06-...

[commentaire : « Oussama Ben Laden répondait, non sans humour, que si c’était vraiment la démocratie que nous haïssions, nous attaquerions la Suède... » . Ouf ! Alain Gresh pense avec son cerveau !]

Info Palestine et Alain Gresh - Le Monde Diplomatique - jeudi 26 juin 2008

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=4644

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57908

La double rhétorique de Nicolas Sarkozy

Plaidant le retour du processus de paix jusqu’à demander le gel de la colonisation, le président français en zone sioniste, a réitéré aussi, sous couvert d’antiterrorisme, ses menaces contre Téhéran.

Jérusalem, envoyé spécial

« Je suis venu renouveler solennellement », au nom du peuple français, « l’amitié entre nos deux pays ». C’est ainsi que Nicolas Sarkozy a entamé hier son discours devant les 120 députés de la Knesset. « Je serais un piètre ami de l’entité sioniste si je ne disais pas la vérité comme on la doit à des amis », a-t-il déclaré à propos de la question de Palestine. Si « le peuple sioniste a le droit de vivre en sécurité dans des frontières reconnues », a-t-il souligné, le peuple palestinien a également « le droit d’avoir un État et d’y exercer sa souveraineté ».

Créer le mouvement de décolonisation

Aussi le président français a-t-il appelé à « l’arrêt total et immédiat de la colonisation ». Et il a fait valoir qu’une proposition existait, « soutenue par de nombreux membres de votre Knesset, pour l’adoption d’une loi qui inciterait au départ les colons de Cisjordanie, moyennant compensation et relogement en zone sioniste ». « Oui, il faut créer le mouvement », a-t-il lancé. Il précisait qu’« il ne peut y avoir de paix si les Palestiniens sont empêchés de circuler, et tout simplement de vivre sur leur territoire (...), sans que soit résolu le problème des réfugiés palestiniens dans le respect de l’identité et de la vocation de l’établissement sioniste (...), sans la reconnaissance de Jérusalem comme capitale de deux États et la garantie de la liberté aux lieux saints pour toutes les religions (...), sans une frontière négociée sur la base de la ligne de 1967 et des échanges de territoire qui permettront de construire deux États viables ».

Cette partie du discours du chef de l’État français a été peu applaudie alors que tout le reste de son intervention avait été maintes fois interrompu par les réactions enthousiastes des élus sionistes. L’évocation de la tragédie et du martyr du peuple juif, notamment sous le nazisme, ou encore de l’idéal qui animait les fondateurs de l’établissement sioniste ainsi qu’à la contribution du judaïsme à la culture universelle, au progrès et à la justice, ont été par contre fortement ovationnés. Tout comme l’envolée du président de la République estimant qu’il n’existe « aucun autre État dans le monde dont l’existence même fut dès le départ à ce point liée à l’affirmation d’un idéal de justice et à une volonté de vivre en paix ».
Pour autant, faut-il croire ce marchand palestinien rencontré dans la vieille ville affirmant que « tous disent la même chose » quand ils sont reçus en zone sioniste et cela n’empêche pas le régime sioniste de poursuivre la colonisation des territoires ? Et de désigner d’un geste de la main à l’appui de ses dires les chantiers de construction de milliers de logements encerclant Jérusalem-Est et visant à couper la cité du reste de la Cisjordanie.

Certes, les propos en faveur de la paix du chef de l’État français apparaissent teintés de bon sens, avec une petite dose de fausse naïveté, quand il fait mine de réduire le conflit opposant Palestiniens et sionistes à peu de chose, et qu’il affirme qu’il suffirait en fin de compte de discuter, de faire montre de bonne volonté, moyennant quelques concessions de part et d’autre, pour parvenir à une vraie issue. Mais Nicolas Sarkozy s’est bien gardé par ailleurs de pointer le rôle de l’occupation en tant que tel et il n’a pas demandé que le régime sioniste procède à un retrait de ses forces de Cisjordanie. Rien non plus sur les violations au quotidien des droits de l’homme contre les Palestiniens.
Référence à Annapolis

Et s’il a fait référence à « la dynamique de paix » relancée à Annapolis, Nicolas Sarkozy n’a pas évoqué le plan arabe de paix adopté à Djedda, en Arabie saoudite, préconisant la restitution des territoires en contrepartie de la paix et d’une normalisation des relations avec le monde arabe. Quant au statut de « Jérusalem, capitale de deux États », la formule est pour le moins ambiguë et laisse ouverte la porte à toutes les interprétations... De manière générale, Nicolas Sarkozy est donc resté dans le politiquement correct !

« Il n’a pas de projet alternatif, et quand on regarde de plus près, il n’a rien proposé de révolutionnaire. Il reste dans le cadre du plan d’Annapolis qui préconise un certain nombre d’actes comme le gel de la colonisation pour relancer le processus de paix. Qui plus est, la France n’est pas en position de force dans une région où ce sont les États-Unis qui ont le dernier mot », observe Ephraïm Davidi, membre de la direction du Parti communiste sioniste.

En clair, la rhétorique pacifiste que Paris veut entonner pour mieux affirmer sa présence et celle de l’UE dans la région, ainsi que le soutient l’entourage du président de la République, risque de n’être qu’un feu de paille. En revanche, la partie du discours présidentiel consacrée à la sécurité, sous couvert de lutte contre le terrorisme, doit être prise beaucoup plus au sérieux. Et le président français de se faire une nouvelle fois très menaçant à l’égard de Téhéran : « Le programme nucléaire de l’Iran appelle, a-t-il lancé, une réaction d’une extrême fermeté (...), je le dis avec force : un Iran doté de l’arme nucléaire est inacceptable pour la France. »

24 juin 2008 - Le web de l’Humanité
Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.humanite.fr/2008-06-24_I...

Info Palestine et Hassane Zerrouky - L’Humanité - jeudi 26 juin 2008

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=4640