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Nouvelles du jour

Chronique de l’occupation

Lundi, 23 juin 2008

lundi 23 juin 2008

Numéro : 575

nombre d’entrées : 8

Envoyé le 22/06/08

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57501

Manifestation contre la pauvreté à Naplouse

Jeudi 19 juin, environ 200 habitants de Naplouse sont descendus dans les rues pour demander à l’Autorité Palestinienne d’agir pour soulager la souffrance des gens pauvres de la ville. A l’appel des partis de gauche – PPP, FPLP et FDLP -, les habitants ont défilé à travers la ville, chantant : « Abbas et Fayyad, le peuple veut du pain et la paix ! ».

Les manifestants ont appelé l’Autorité Palestinienne (AP) à subventionner les produits alimentaires de base comme le pain et l’huile pour les pauvres de Naplouse, où, selon l’administration locale, il y a plus 70% de chômeurs, et 70% des familles vivent sous le seuil de pauvreté. Les manifestants ont aussi demandé que l’AP subventionne l’essence, dont le coût élevé, à 6 shekels le litre (1,15€), est inabordable pour beaucoup, ainsi que l’eau.

Alors que la manifestation était focalisée sur la responsabilité de l’Autorité Palestinienne vis-à-vis des besoins du peuple de Cisjordanie, il est clair que la première cause de la pauvreté galopante et du chômage à Naplouse est l’occupation elle-même.

Naplouse, qui fut, il y a longtemps, le centre commercial de Palestine, est en pleine récession économique. Encerclée par des checkpoints et des barrages routiers, les entreprises ont fuit la ville jadis prospère à cause des difficultés de commercer dans une cité assiégée. Les fermiers palestiniens se plaignent régulièrement de l’impossibilité d’amener leurs produits aux marchés de Naplouse à cause des checkpoints – au moment où leurs camionnettes sont autorisées à entrer, le produit est déjà invendable. Alors que les offres d’emploi sont extrêmement limitées dans la ville elle-même, le coût pour que les travailleurs aillent dans d’autres villes, comme Ramallah, à la recherche d’un emploi est aussi prohibitif, avec un trajet qui coûte au minimum 26 shekels (5 €) par jour, dû en grande partie au prix de l’essence – qui est maintenu artificiellement élévé à cause des taxes levées par le gouvernement sioniste.

Les habitants de Naplouse ne sont pas seuls à souffrir – on estime que dans toute la Cisjordanie et à Gaza, le revenu moyen par jour est de 0,2$ (0,13€).

Alors que le siège sur Gaza a mis en lumière le sort tragique auquel les Gazans sont confrontés, sans accès à l’eau potable, au fuel, aux nourritures de base, cette situation se retrouve également dans toute la Cisjordanie, même si c’est dans une moindre mesure.

Un nombre incalculable de villages ont un taux de chômage élevé ; le manque d’accès à l’eau – ou les prix de l’eau hyper-gonflés par les autorités sionistes ; les couvre-feux réguliers qui handicapent leurs économies puisque les entreprises sont obligées de fermer et les habitants de rester chez eux.

Dans le cas d’Hébron, la vieille cité entière, elle aussi jadis un centre de commerce dynamique dans la plus grande ville du sud, est devenue une ville fantôme à cause de la présence des colons sionistes belliqueux qui, par l’intimidation brutale et le soutien de l’armée d’occupation, ont obligé la grande majorité des commerces à fermer. Shuhada Street, qui était une rue commerçante de première importance, est maintenant une rangée de magasins fermés et vides.

Indépendamment des causes fondamentales, cependant, les habitants de Naplouse ont juré de continuer à protester, demandant le soutien de l’Autorité Palestinienne pour alléger leurs souffrances

Source : Palsolidarity  Traduction : MR pour ISM

ISM - Naplouse - 21-06-2008

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=9276&type=temoignage≤sujet=Famine

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57502

Les forces d’occupation rompent la trêve à Gaza et tirent sur un pêcheur palestinien

Au moins 3 violations sionistes de la toute nouvelle trêve, parrainée par l’Egypte, dans la Bande de Gaza ont été répertoriées quelques heures après le début du cessez-le-feu, jeudi ; les troupes d’occupation ont ouvert le feu, à la mitraillette, sur des pêcheurs palestiniens et des fermiers.
Selon les sources palestiniennes locales, les navires sionistes ont tiré sur des pêcheurs palestiniens qui essayaient de gagner leur vie ; il n’y a pas eu de blessés.

A l’est de Khan Younis, les chars et l’artillerie sionistes ont tiré sur des fermiers palestiniens à Khuza’a, qui, selon les sources, profitaient de la trêve pour récolter leurs cultures, en plus d’une autre attaque sur les maisons de villageois palestiniens, à l’est de Qarara ; ces attaques sionistes n’ont pas fait de blessés.

Les médias hébreux ont reconnu les violations de la trêve par leurs troupes, prétendant que les pêcheurs palestiniens étaient en train de pêcher dans une zone « interdite », obligeant, a ajouté la source hébreu, les navires sionistes à leur tirer dessus. Les sources n’ont cependant donné aucune explication aux tirs à Qarara.

Réussite du Hamas

Entre temps, les analystes politiques sionistes ont convenu que la trêve était une grande réussite du Mouvement Hamas « à tous les points de vue », remarquant que le Mouvement accroîtrait son pouvoir militaire pendant la durée de la trêve.

Alex Fishman, analyste militaire au quotidien hébreu Yedioth Ahronoth, a dit que l’accord de trêve s’améliorerait encore, en dépit des déclarations des dirigeants politiques et militaires sionistes selon lesquelles la trêve était fragile et temporaire.

Il a ajouté que le côté sioniste avait été obligé d’abandonner sa demande de lier le cas du caporal des FIO Gilad Shalit capturé, à l’accord de trêve ; pourtant, a-t-il ajouté, la seule chose qui peut être considérée comme une réussite pour le camp sioniste est la promesse égyptienne de lutter contre la contrebande d’armes entrant dans la Bande de Gaza par les tunnels, aux frontières Gaza-Egypte.

Pour sa part, l’analyste militaire du quotidien hébreu Maariv, Amir Rapaport, a affirmé que le Hamas avait réussi à imposer ses conditions au régime sioniste en maintenant le cas de Shalit en dehors de l’accord, ajoutant que les tactiques d’usure utilisées par le Hamas contre la zone sioniste avaient réussi à forcer le régime sioniste à lever le siège sur les points de passage de Gaza ce qui, a-t-il indiqué, renforcera la position du Hamas sur la scène internationale comme Mouvement fort sur le terrain.

Il a aussi appuyé les prévisions de Fishman sur le renforcement de la force militaire du Hamas par la fabrication de davantage d’armes et l’entraînement de ses combattants, ce qui, a-t-il précisé, coûtera cher aux troupes ennemies en cas de tentative d’envahir Gaza.

De plus, Rapaport a souligné que l’accord de trêve enverrait un message clair au monde arabe que le régime sioniste ne comprend que le langage de la force, décrivant l’accalmie comme un « coup sévère » au chef de l’Autorité Palestinienne Mahmoud Abbas qui, selon le journaliste sioniste, a négocié avec les sionistes pendant longtemps mais n’a retiré aucun fruit de ces négociations.

Source : Palestine Info  Traduction : MR pour ISM   

[commentaires : « le régime sioniste ne comprend que le langage de la force ». Sioniste, mais lucide, Rapaport ]

ISM et Palestine Info - Gaza – 20-06-2008

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=9272&type=communique≤sujet=Blocus

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57503

Légaliser l’occupation : la dernière combine de Bush en Irak

L’administration Bush veut maintenant s’assurer que le futur de l’Irak sera autant dominé qu’aujourd’hui par la violence, l’humiliation et la guerre, écrit Ramzy Baroud.

Quand les forces des Etats-Unis ont envahi Bagdad il y a cinq ans, elles semblaient ne pas pouvoir être stoppées. L’arrogance militaire avait atteint des sommets, et cela ne semblait qu’une question de temps avant que la même frénésie ne touche Téhéran, Damas et ailleurs.
Alors que tout cela se déroulait, les festivités ont commencé à diminuer à peine après qu’elles étaient lancées. On pourrait dire que le jour même où la statue de Saddam était renversée au sol, l’armée étasunienne faisait face à sa vraie bataille en Irak, laquelle continue de gêner toute planification stratégique sur le long terme si ce n’est tous les projets étasuniens pour le Moyen-Orient.

Cinq ans de massacres et de bains de sang continuels ont peut-être déçu les attentes de Bush. Le croisé solitaire qui s’était par le passé voué à combattre la tyrannie à n’importe quel coût essaye maintenant de mettre au point un traité qui assoirait indéfiniment les intérêts des Etats-Unis en Irak. Son administration peut tout au plus espérer réaliser ce qu’il considère comme le moins mauvais résultat possible dans la pire des situations possibles.

La cooptation des Nations Unies a aidé à fournir une légitimité provisoire à l’occupation. L’organisation internationale, après avoir été laissée de côté, est devenue un point de passage important pour la diplomatie étasunienne qui cherche à légitimer son occupation dans un pays qui refuse de céder. Même des dirigeants irakiens bien disposés [à l’égard de l’occupant], des élections et des meurtres à grande échelle n’ont apporté ni la stabilité ni la légitimité voulues.

Naturellement, la Maison Blanche, le département d’état et les porte-parole militaires étasuniens se répandent en discours sans fin sur la démocratie, la liberté, et de la sécurité afin de faire la cour à un public étasunien de plus en plus inquiet. Mais l’action des Etats-Unis sur le terrain est le reflet d’une autre réalité : une quête impériale, avec un monopole sur la violence et un mépris du droit international, de la souveraineté nationale de l’Irak, et un mépris presque total des droits de l’homme à l’égard des citoyens irakiens.

A présent l’administration Bush est prête à couronner sa parodie en Irak avec une stratégie à long terme qui permettrait à l’occupation de durer. Les Etats-Unis sont « en pourparlers » avec le gouvernement irakien au sujet d’un traité qui remplacerait le mandat des Nations Unies et légaliserait l’occupation étasunienne de l’Irak d’une façon permanente.
Le temps joue en effet contre Bush. Si aucun traité n’est signé avant la fin de l’année, son administration pourrait se trouver obligée de plaider au Conseil de sécurité pour une autre prolongation du mandat. Ce serait un scénario embarrassant et dangereux pour la diplomatie étasunienne parce qu’il permettrait à la Russie et à la Chine de réapparaître en tant que joueurs importants pouvant utiliser leur pouvoir de veto qui est tant à craindre.

En signant un traité à long terme, l’administration Bush limiterait n’importe quelle possibilité d’action pour un futur président irakien désigné démocratiquement.

Lorsque le Conseil de Sécurité des Nations Unies a voté à l’unanimité en novembre 2005 la prolongation de la présence en Irak des forces multinationales dirigées par les Etats-Unis, ces derniers ont présenté la décision comme le signe d’un appui international à la transition politique en Irak.

John Bolton, alors ambassadeur des Etats-Unis aux Nations Unies, avait à plusieurs reprises fustigé ces mêmes Nations Unies pour ensuite considérer que « l’adoption unanime de cette résolution est une vivante démonstration du large soutien international pour un Irak fédéral, démocratique, pluraliste et unifié. » Dans la foulée le Pentagone avait fait savoir que « les Etats-Unis prévoient de diminuer l’année prochaine le nombre de troupes. » Depuis lors, c’est tout l’opposé qui s’est produit. Les troupes irakiennes n’ont pas réussi leur premier examen sérieux — en échouant à vaincre l’armée d’Al Mahdi — et les forces américaines ont au contraire augmenté en nombre.

Pour que les Etats-Unis signent un traité stratégique à long terme avec le gouvernement irakien, il faut un certain niveau de stabilité. Les militaires étasuniens devraient pouvoir contrôler l’Irak à grande échelle tandis que les troupes se replieraient sur leurs bases permanentes — 50 selon un article de Patrick Cockburn paru dans « The Independent » — tandis que leurs alliés irakiens donneraient une illusion de souveraineté en faisant face aux problèmes au jour le jour en Irak. Le problème des Etats-Unis est que cette stabilité souhaitée est nulle part en vue.

Depuis 2007, les officiels américains, les Nations Unies et l’Irak ont affirmé n’avoir aucune intention de rechercher un nouveau mandat onusien. Le traité américano-irakien serait ainsi la seule option qui légaliserait l’occupation américaine. L’idée du traité est de donner l’impression que le rapport entre les deux n’est pas celui d’un occupé avec son occupant, mais celui de deux partenaires indépendants avec des intérêts communs et des droits identiques.

Sans surprise, les Irakiens sont furieux à propos de ce que les Etats-Unis attendent du traité. Selon Cockburn, « les responsables irakiens craignent que l’accord, sous le régime duquel les troupes américaines occuperont des bases permanentes, conduiront des opérations militaires, arrêteront des Irakiens et bénéficieront de l’immunité par rapport à la loi irakienne, déstabilisera la position de l’Irak dans le Moyen-Orient et sera la base d’un conflit sans fin à l’intérieur de leur pays. »

Ali Al Dabbagh, porte-parole du cabinet irakien, a été cité par la télévision irakienne comme déclarant que le gouvernement ne compromettra pas la souveraineté de l’Irak, et qu’il s’est engagé à « sauvegarder la pleine souveraineté de l’Irak en conformité avec les résolutions internationales. »

Bien qu’il soit difficile de croire à un engagement à la « pleine souveraineté » venant du premier ministre Al Maliki, on ne peut pas sous-estimer la pression qu’il subit au parlement — des alliances sous conditions, des nationalistes de divers milieux, un front chiite instable, une direction sunnite sceptique. Aljazira a rendu compte de la façon dont deux de ces députés ont témoigné devant le sous-comité des Affaires Etrangères à la chambre des députés : « les troupes des Etats-Unis devraient quitter l’Irak avant que des discussions sur un pacte de sécurité à long terme puissent être engagées. »

Khalaf Al-Ulayyan, le fondateur du Conseil National pour le Dialogue veut que les entretiens soient repoussés « jusqu’à ce qu’il y ait une nouvelle administration aux Etats-Unis, » le scénario exact que l’administration de Bush espère éviter. Les Etats-Unis veulent un accord en juillet, qu’il serait difficile d’annuler même pour un président du parti démocrate.
Pour éviter les ennuis, « il est tout à fait possible que l’administration Bush, par exemple cet été, force le faible régime du premier ministre Maliki à se soumettre à un diktat sur un accord étasuno-irakien. » (Robert Dreyfuss, « The Nation »). « Si Maliki signe l’accord et ignore l’opposition du parlement, il perdra immédiatement le peu de crédibilité qu’il lui reste en tant que dirigeant irakien, » ce qui mènera à plus de violence en Irak à la veille des élections étasuniennes. « Ce n’est pas un scénario réjouissant, » affirme Dreyfuss.

On pourrait imaginer que du fait d’une présence militaire étasunienne, aucun scénario déplaisant n’est possible en Irak à aucun moment. Les trésors du passé de l’Irak ont été dispersés juste après sa « libération » par les forces des Etats-Unis, et son présent est dominé par le carnage et l’incertitude. L’administration Bush veut maintenant s’assurer que le futur de l’Irak sera également dominé par la violence, l’humiliation et la guerre.

(*) Ramzy Baroud est l’auteur de « The Second palestinian Intifada : A Chronicle of a People’s Struggle » et rédacteur en chef de « PalestineChronicle.com »
Site Internet :
www.ramzybaroud.net

Sur le même thème :
 Les Etats-Unis prévoient plus de 50 bases militaires permanentes en Irak
 Irak : une prolongation contestée de l’occupation américaine
 Guerre contre l’Irak : cinq ans de meurtres et de pillage
Du même auteur :
 La fin du « chaos créatif » ?
 60 ans de négation
 La coexistence, pas l’Apartheid !
 Le paradis est sans checkpoints

17 juin 2008 - Transmis par l’auteur - Vous pouvez consulter cet article à :
http://ramzybaroud.net/articles.php...
Traduction de l’anglais : Claude Zurbach

Info Palestine et Ramzy Baroud - dimanche 22 juin 2008

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=4607

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57504

Le goulag sioniste

Déjà contraints de vivre entassés les uns sur les autres, les habitants de Gaza sous blocus sont réellement des détenus dans un camp de concentration, écrit Saleh Al-Naami

Après une année complète de blocus, le régime sioniste — sous les yeux de la planète — continue à priver de nourriture et à punir collectivement la population civile de Gaza, ostensiblement pour se venger du peuple de Gaza qui s’était démocratiquement exprimé et qui continue à faire le choix de la résistance à l’occupation plutôt que celui de l’humiliation, de la trahison et de la servitude.

Zahir Abu Shaaban a vécu dans l’incertitude ces sept derniers mois. Il a peur que le rêve de sa vie — achever ses études universitaires supérieures de génie informatique aux Etats-Unis — ne se transforme pas en réalité. Il avait pensé que son rêve était à portée de la main quand il s’est vu attribuer une bourse d’études par le programme Fulbright, que le département d’état des États-Unis attribue tous les ans à un certain nombre d’étudiants palestiniens. Abu Shaaban et six autres Palestiniens ont été selectionnés parmi des centaines de candidats, et Abu Shaaban avait imaginé que le département d’état garantirait son voyage et celui de ses collègues. Il a été douloureusement déçu lorsque le régime sioniste a bloqué son voyage. Les services sionistes de renseignements ont même essayé d’exercer un chantage à son égard, stipulant que pour pouvoir voyager il devrait se transformer en informateur et fournir des informations sur les mouvements de résistance.

Mardi dernier, Abu Shaaban s’est présenté au bureau du Shin Bet à la frontière d’Erez pour obtenir la permission de voyager à Jérusalem afin d’obtenir un visa d’entrée aux Etats-Unis auprès du consulat américain. Il a déclaré à « Al-Ahram Weekly » qu’il s’était étonné que l’officier du Shin Bet ait essayé de lui faire du chantage. L’officier a en effet demandé à Abu Shaaban de l’informer au sujet de tous les employés de l’université islamique affiliés au Hamas, juste parce qu’il y travaille en tant que maître-assistant.

Abu Shaaban a essayé de convaincre l’officier qu’il était indépendant et n’appartenait à aucune organisation, mais l’interrogateur était obstiné et cassant : soit Abu Shaaban acceptait de coopérer avec les services sionistesi, soit il devrait abandonner l’espoir de poursuivre ses études aux Etats-Unis. Après qu’Abu Shaaban ait repoussé les menaces et le chantage de l’officier, lequel a essayé durant deux heures de le convaincre, il a été jeté hors du bureau et obligé d’attendre deux heures jusqu’à ce que les soldats lui rendent sa carte d’identité et lui ordonnent de retourner à Gaza.

Il y a actuellement 4000 Palestiniens qui étudient à l’étranger mais se languissent de Gaza en raison du siège et du refus des autorités sionistes de leur permettre de réintégrer leurs universités. John King, directeur de l’UNRWA [United Nations Relief and Works Agency for Palestine Refugees] était le premier à faire le rapprochement entre la vie dans la bande de Gaza sous blocus et la réalité d’une prison. Il avait estimé que du point de vue des services fournis, les conditions de vie des détenus en prison sont encore meilleures que celles des Palestiniens qui vivent dans la bande de Gaza.

Quiconque prend honnêtement en compte les conditions de vie dans Gaza trouvera frappant la ressemblance avec la vie en prison. Ce sont 178 Palestiniens qui sont morts jusqu’à maintenant parce qu’ils ont été empêchés de quitter la bande pour suivre un traitement médical à l’étranger. Rami abdu, porte-parole du Comité Populaire pour la Résistance au Siège, a indiqué au « Weekly » que 30% des patients que le régime sioniste a empêchés de se déplacer à l’étranger étaient des enfants de moins de 15 ans. Abdu a indiqué également que ce pourcentage n’incluait pas les centaines de malades et de blessés qui ne tentent même pas de quitter Gaza parce qu’ils sont certains que les occupants sionistes rejetteront leurs demandes.

Farah Said Al-Sawaf, âgée de deux ans, souffre d’une tumeur à son rein droit. Ses parents veulent organiser un voyage à l’extérieur pour qu’elle suive un traitement mais les occupants n’a toujours pas accepté leur demande. La semaine dernière, la mère de Farah a participé à une conférence de presse organisée par les familles des enfants malades qui ont été empêchés de quitter le territoire. En pleurant, elle a demandé, « qui peut supporter tant de douleur ? Qu’est-ce que je peux faire alors que mon enfant meurt dans mes bras ? Seulement quelques heures nous séparent de son destin. »

Le cas de Mohamed Bulbul, lui aussi âgé de deux ans, n’est pas moins tragique. Il a une tumeur à l’estomac et son père explique qu’il doit suivre un traitement de radiologie dans les 10 jours, sinon il mourra.
Pour poursuivre l’analogie, des détenus en prison ne sont en général pas privés de lumière le soir, mais les Palestiniens qui vivent sous le siège dans la bande de Gaza se sont accoutumés à la vie dans l’obscurité quand l’électricité est interrompue pendant des heures. Le régime sioniste limite la quantité du combustible entrant dans le territoire pour faire fonctionner l’unique station de production d’électricité. Par conséquent toutes les familles palestiniennes passent leurs soirées à la lueur de chandelles ou dans une profonde obscurité.
Dans cette prison, les gens se sont également accoutumés à faire de longues distances à pied à cause de la forte diminution du nombre de taxis qui roulent suite au manque drastique de carburant. N’importe qui se tenant près de la route de Salaheddin, qui relie la bande de Gaza du nord au sud, verra des centaines de personnes marchant à pied comme si elles suivaient un entraînement.

De plus, en raison des marchandises en nombre limités autorisées à entrer, beaucoup de magasins ont fermé leurs portes. Et les magasins qui ont une partie de ce dont les gens auraient besoin en ont réduits à fermer leurs portes tôt à cause du manque de clients — un effet de la détérioration des conditions économiques et de l’incapacité des voitures de rouler par manque de carburant.

Les conditions environnementales dans cette vaste prison se sont sérieusement détériorées en raison de la pollution provoquée par l’utilisation d’huile de cuisine comme carburant pour les voitures suite à la pénurie d’essence. Suleiman Al-Awawdeh, un mécanicien, a indiqué au « Weekly » que la pollution provient de l’incapacité des voitures de consumer entièrement l’huile de cuisine, qui se répand dans l’air en étant pollué avec du gaz oxydé. Les milieux médicaux dans la bande de Gaza ont confirmé que ceci contribuait au développement de maladies cancéreuses. Par conséquent, n’importe qui se déplaçant dans les rues de Gaza notera que beaucoup de personnes portent des masques afin de limiter la quantité de gaz oxydé qu’elles inhalent.

La vie dans cette prison a diminué les espoirs et les ambitions de chacun au point que l’on commence à considérer le minimum pour vivre comme un luxe dont on peut se passer. Osama Abu Sharaf, âgé de 44 ans, vit dans la ville de Deir Al-Balah. La semaine dernière, à l’insistance de ses quatre enfants, il a essayé de trouver un genre de melon qui est connu pour sa douceur. Il a dit au « Weekly » avoir vérifié tous les stands de fruits exposés le long de la section de la route Salaheddin qui relie Deir Al-Balah au camp de réfugiés d’Al-Nuseirat au centre de la bande de Gaza, mais qu’il n’a pas trouvé ce qu’il cherchait. Chaque année à cette saison ces stands sont remplis de ce genre de melons, mais les fournisseurs ont dit à Abu Sharaf qu’il n’en trouverait pas cette année. Ce melon est cultivé dans des serres chaudes dans les zones agricoles le long de la frontière à l’est de la bande de Gaza, près d’Israël. Les bulldozers ennemis ont détruit les serres chaudes, les mettant à terre.

Parmi les implications les plus sérieuses du siège se trouve la détérioration générale des conditions économiques. Maher Al-Taba, directeur des relations publiques à la chambre de commerce palestinienne, indique que les pertes subies par l’économie palestinienne dépassent le milliard de dollars. Un rapport qu’il avait préparé un an auparavant au moment où le siège a été imposé relève que les pertes directes dues à la seule fermeture des postes-frontières commerciaux représentaient environ 360 millions de dollars. Al-Taba indique que le siège a détérioré les secteurs de la production, de l’investissement, du commerce extérieur, de l’agriculture, de l’industrie et d’une façon générale du travail. Cette détérioration a produit des problèmes sérieux sur les plans sociaux et psychologiques, ainsi que sur le plan de la santé et de l’éducation. La décision d’Israël d’annuler les procédures douanières concernant la bande de Gaza a fait s’arrêter les importations directes dans Gaza, privant l’autorité palestinienne de recettes douanières substantielles.

Al-Taba ajoute que la décision sioniste de rouvrir le poste-frontière de Sufa au sud de la bande de Gaza pour l’entrée de l’aide humanitaire, de produits alimentaires, de fruits et de fournitures médicales n’est pas suffisante pour répondre aux besoins du territoire. Le poste frontalier n’est pas équipé pour recevoir des marchandises et dans le passé il a seulement été employé pour le passage de matériaux de construction, alors que le poste frontalier de Karam Abu Salem, à l’est de Rafah, était employé pour les marchandises et les fournitures de base. Al-Taba indique que les postes de Sufa et de Karam Abu Salem peuvent gérer 70 à 100 camions par jour, alors que les besoins quotidiens de la bande de Gaza nécessitent de 150 à 200 camions de marchandises pour simplement répondre aux nécessités de base.

Le siège a également un impact négatif sur les institutions d’enseignement par manque de fournitures scolaires. D’ailleurs, beaucoup de familles palestiniennes sont incapables de payer des frais d’inscription à l’université à leurs enfants ou d’acheter les sacs et uniformes pour l’école. Al-Taba s’attend à ce que cette réalité conduise les enfants et la jeunesse de Gaza « à un profond sentiment d’abandon » et au chômage dans le futur. Selon le Bureau central palestinien de statistiques, approximativement 20% de la jeunesse palestinienne veut émigrer à l’étranger et des milliers l’ont fait en 2006.
La bande de Gaza est considérée comme ayant la densité de population la plus élevée dans le monde. Un million et demi de personnes vivent sur une surface de 365 kilomètres carrés. Même sans blocus ce territoire peut être considéré comme une prison, mais le siège impose sa réalité à tous.

Plus qu’une prison, la bande de Gaza est le propre camp de concentration de l’entité sioniste.

Du même auteur :
 Casser les règles du jeu
 Gaza condamnée à la mort lente
 Gaza : au-delà du désespoir
 Une aube nouvelle ?

13 juin 2008 - Al-Ahram Weekly - Vous pouvez consulter cet article à :
http://weekly.ahram.org.eg/2008/901...
Traduction de l’anglais : Claude Zurbach

Info Palestine et Saleh Al-Naami - Al Ahram - jeudi 19 juin 2008

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=4583

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57505

Les plages de la mer Morte interdites aux Palestiniens pour « apaiser les colons sionistes »

« Si les vacanciers juifs et palestiniens allaient sur les plages côte à côte, cela nuirait aux affaires des yishuvim (communautés juives) des environs. »

Les Palestiniens sont régulièrement et illégalement empêchés de se rendre sur les plages de la mer Morte en Cisjordanie occupée, selon une requête déposée devant la Cour suprême par une organisation israélienne importante militant pour les droits civils.

L’Association pour les Droits civils (ACRI) en Israël soutient que l’armée interdit fréquemment aux Palestiniens qui le souhaitent d’aller nager ou de se détendre sur les plages dans le nord de la mer Morte. La mer Morte, saturée de sel, est le seul plan d’eau accessible aux Palestiniens de Cisjordanie, celle-ci n’ayant autre débouché sur la mer.

Selon la requête, l’armée d’occupation utilise le check-point de Beit Ha’arava sur la route 90 - la seule voie d’accès de la Cisjordanie occupée pour aller sur la mer Morte - pour renvoyer les Palestiniens, principalement mais pas exclusivement, les fins de semaines et pendant les congés juifs.

Pour l’ACRI, le but de cette interdiction est de rassurer les colons qui exploitent des concessions le long de la rive nord de la mer Morte. Ils craignent de perdre des clients juifs s’il y a beaucoup d’Arabes sur les plages dans ce territoire saisi par le régime sioniste durant la guerre des Six Jours en 1967.

Un conducteur d’autocar, Mohammed Ahmed Nuaga’a, raconte comment il a été contraint par l’armée de faire demi tour avec tout un groupe d’enfants de 6 à 12 ans lors d’un voyage scolaire, venant du district d’Hébron et allant sur la mer Morte, le mois dernier. La sortie avait été officiellement coordonnée avec le ministère de l’Education de l’Autorité palestinienne et se faisait avec 10 enseignants et 15 parents. Il était revenu quelques heures plus tard dans l’espoir que les soldats se seraient calmés mais pas du tout. « J’ai essayé de leur expliquer qu’il s’agissait de jeunes élèves qui venaient de très loin pour réaliser un grand rêve : voir la mer » dit Mohammed.

« Mais les soldats étaient très agressifs et se sont mis à nous crier dessus, que le passage était interdit aux Palestiniens, qu’ils soient adultes ou enfants. Les élèves ont supplié les soldats de les laisser passer, ne serait-ce que 10 minutes, juste pour voir la mer et repartir, mais rien à faire. »

Dans sa requête, l’avocat de l’ACRI, Limor Yehuda, soutient : « Nous avons affaire ici à des interdictions de voyager et à des refus de laisser l’accès à des lieux publics en territoire occupé, interdictions et refus entachés de discrimination et caractéristiques des régimes coloniaux. Nous sommes face à des interdictions qui empêchent une population protégée du territoire occupé de faire usage de ses propres ressources, alors que ces mêmes ressources sont mises à la disposition et à la jouissance des citoyens de la puissance occupante. »

L’interdiction a été révélée grâce aux témoignages de deux réservistes de l’armée sioniste qui disent qu’au début de leur période militaire, en mai, on leur avait dit que le but du check-point était « d’empêcher les Palestiniens de venir de la vallée du Jourdain sur les plages de la mer Morte ».

L’un des réservistes, Doron Karbel, atteste que par une « note technique », le commandant de la brigade de la vallée du Jourdain, le colonel Yigal Slovik, avait indiqué la raison d’être du check-point, « si les vacanciers juifs et palestiniens allaient sur les plages côte à côte, cela nuirait aux affaires des yishuvim (communautés juives) des environs. »
Doron Karbel ajoute : « Lors d’une conversation que j’ai eue par la suite avec le commandant de la brigade, celui-ci m’a dit qu’il pouvait trouver une justification sécuritaire en cas de besoin. »

Plus au sud, depuis Ein Gedi, les plages sur la rive ouest de la mer Morte se trouvent en territoire sous souveraineté israélienne. Mais les plages populaires de la côte nord de la mer Morte sont seulement sous contrôle sioniste et les touristes peuvent facilement - mais à tort - imaginer qu’ils sont aussi zone sioniste et non dans un territoire occupé. En avril de cette année, le Bureau de vérification de la publicité (ASA) britannique a exigé du ministère sioniste du Tourisme la modification d’un texte sur un panneau publicitaire qui laissait entendre que Qumran, près de la rive nord, et le site de la découverte des Manuscrits de la mer Morte se trouvaient en zone sioniste.

Dans la requête de l’ACRI, Me Yehuda indique : « L’illégalité des actes et des ordres de l’armée est absolument indiscutable. Il s’agit clairement d’un cas d’utilisation abusive des conditions de sécurité pour camoufler la réalisation d’objectifs qui n’ont rien à voir avec les questions de sécurité et qui sont inacceptables. »

Le régime sioniste a aussi été blâmé pour sa ségrégation avec les routes réservées aux automobilistes sionistes en Cisjordanie pour de prétendues raisons de sécurité. Les officiels sionistes refusent d’admettre qu’il s’agit de discrimination raciale, en partie parce que les Arabes qui ont la « citoyenneté israélienne » sont autorisés à utiliser ces routes. Ils vont aussi souvent sur les plages de la mer Morte.
L’armée sioniste refuse de faire des commentaires plus détaillés alors que les procédures judiciaires sont toujours en cours, mais elle indique dans une déclaration que « le réseau de passages de sécurité en Cisjordanie a été installé en réponse à l’extrême menace terroriste et à la violence durant la Seconde Intifada. » Etant donné que la violence s’est « atténuée », les passages sont « en cours d’examen ».

Du même auteur :
 Notre règne de terreur raconté par l’armée israélienne
 L’échec scolaire est le prix payé par les enfants de Gaza pour le blocus international
 La feuille de route de Blair vers la rédemption ?
 Un triomphe pour le Hamas... mais une tragédie pour les Palestiniens ?

Jérusalem, le 14 juin 2008 - The Independent - Traduction : JPP - Publié également sur Palestine Monitor

[commentaire : il y a un élément devant lequel The Independent baisse pudiquement les yeux. Alors, comme il faut bien que quelqu’un mette les pieds dans le plat... Ce que redoutent plus que tout les sionistes c’est de se baigner dans la même eau où les Zarabes font trempette. Vous faut-il des détails ?]

Info Palestine et D.Macintyre - The Independent - dimanche 22 juin 2008

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=4613

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57506

Sondage sur l’attitude des sionistes face au blocus de Gaza

Après une année de bouclage presque total de Gaza, la population sioniste estiment que la situation sécuritaire a empiré pour le régime sioniste et que le Hamas a consolidé son pouvoir.

Sondage d’opinion publique

Attitudes concernant le bouclage de la Bande de Gaza Juin 2008
Commandité par : Gisha-Legal Center for Freedom of Movement et Physicians for Human Rights-Israel
Sondage développé et analyse par Dahlia Scheindlin, “Research and Strategy International”
Données collectées par Ma’agar Mohot, du 1er au 11 juin 2008
N=600 (échantillon d’Israéliens juifs parlant hébreu, marge d’erreur :: +/- 4.5%

Résumé :

 un consensus écrasant (83%) dit que le Hamas est devenu plus fort, une majorité absolue de 62% considèrent que le Hamas est devenu beaucoup plus fort cette année.

 Il y a un consensus autour du fait que la sécurité du régime sioniste a décliné durant l’année. Plus des deux tiers (68%) dit que la sécurité s’est détériorée (plus du double des 23% qui disent qu’elle s’est améliorée) ; 85% disent que la situation sécuritaire de Sderot et des villes du sud a empiré ; seuls 7% disent qu’elle s’est améliorée.

La politique de bouclage est un échec politique ; elle a un effet négatif sur le peuple palestinien et les pousse vers un radicalisme ; elle fait du tort à la réputation du régime sioniste à l’étranger.

 63% du public dit que le bouclage est imposé dans un but politique (seuls 32% parlent d’un but sécuritaire). Pourtant après une année, 78% du public estime que cette politique amènera la population de Gaza à renverser le régime du Hamas.

 79% (un consensus) pensent que l’effet principal du bouclage a été de rendre la vie de la population civile difficile au lieu de celle du Hamas. 60% pensent que la colère qui en résulte poussera les gens ordinaires vers un extrémisme islamique.

 Finalement, les sionistes pensent que la politique de bouclage a détérioré la réputation d’Israël à l’étranger. Plus des deux tiers (67%) disent que sa réputation a empirée (un quart dit que c’est encore bien pire)

Les sionistes soutiennent les droits humains pour les Palestiniens ; pour une claire majorité de sionistes, les défenseurs pour les droits humains des Palestiniens ne sont pas considérés comme anti-sionistes.

 Plus des trois quarts (76%) disent que les habitants de Gaza méritent le respect des droits humains.

 57% ne sont pas d’avis que le fait de soutenir les droits humains pour les Palestiniens ordinaires soit anti-sioniste mais 39% sont d’une opinion opposée.

Mais les sionistes sont terrifiés. Acharnés à utiliser toutes les tentatives afin d’améliorer la sécurité, leur propre sécurité foule aux pieds leur souci pour les droits des Palestiniens.

 La sécurité de la zone sioniste prend la priorité sur leur souci des droits des Palestiniens : quand on leur explique la situation désespérée à Gaza y compris le fait d’empêcher des traitements médicaux pour les personnes gravement malades, 63% des sionistes disent que cela est justifié si le résultat est une plus grande sécurité pour les sionistes ; un tiers (32%) n’est pas d’accord.

 Quand on leur demande s’il est légitime ou non d’exercer une pression sur la population civile de Gaza, y compris le fait d’empêcher des soins médicaux pour les personnes gravement malades, si cela affaiblit le Hamas, les sionistes sont partagés. 48% sont d’accord qu’une telle politique est justifiée mais 49% ne le sont pas. Ce soutien de 48% est bien inférieur au 63% qui justifie les épreuves des Palestiniens en échange de la sécurité pour la zone sioniste (probablement à cause du consensus qui pense que le bouclage a complètement échoué à réaliser son objectif d’affaiblir le Hamas.

 De plus les sionistes ne voient aucune alternative au bouclage. Même quand on leur dit que le bouclage pourrait conduire à une augmentation de la violence contre le régime sioniste, 63% ne son pas d’avis que le bouclage devrait être allégé alors que 34% pensent le contraire.

’Liste de questions et de réponses

Question 1. Depuis que le Hamas a pris le contrôle de la Bande de Gaza en juin 2007, un blocage total de la Bande de Gaza a pris effet empêchant l’entrée et la sortie de fournitures telles que la nourriture, les vêtements, les combustibles, les matières premières et les médicaments et empêchant les habitants de sortir ou d’entrer dans Gaza. A votre avis, quel est le but du bouclage ?

(Réponses suggérées)
 Empêcher les déplacements de biens et de personnes qui pourraient mettre en danger la sécurité des sionistes : 32%

 Mettre une pression directe sur le Hamas pour qu’il change sa politique : 27%

 Amener les habitants de Gaza à renverser le régime du Hamas : 26%

 Punir les habitants de Gaza pour les tirs de roquettes Qassam : 10% (N’ont pas lu : ne savent pas/ aucune de ces raisons : 10%)

Question 2. Suite à la pression du régime sioniste sur Gaza, quelles sont les chances pour que les habitants palestiniens renversent le régime et le fassent tomber ?

Très importantes : 8%
Importantes : 12%
Peu de chance : 56%
Pas de chance du tout : 22%

Question 3. Selon vous, la déclaration suivante était-elle vraie ou pas : « Le bouclage de la Bande de Gaza affecte en premier la population civile (les habitants de Gaza) et créé des difficultés dans leurs vies de tous les jours ».

Vrai : 79%
Faux : 18%

Question 4. Etes-vous d’accord ou pas d’accord avec la déclaration suivante : « Les difficultés des habitants de Gaza provoquées par le bouclage risquent de les amener à l’extrémisme islamique ».

Tout à fait d’accord : 28%
Plus ou moins d’accord : 32%
Plutôt en désaccord : 18%
Pas du tout d’accord : 19%

Question 5. Selon vous, la politique de bouclage du régime sioniste a-t-elle un effet positif ou négatif sur la réputation du régime sioniste dans le monde ?

Beaucoup plus positive : 8%
Plutôt plus positif : 13%
Plutôt plus négatif : 43%
Beau coup plus négatif : 24%

Question 6. Etes-vous d’accord ou pas d’accord avec la déclaration suivante : « La pression sur la population civile de Gaza y compris le fait d’empêcher les traitements médicaux pour les personnes gravement malades qui nécessitent de sortir de Gaza pour être soignés, est justifié si cela affaiblit le Hamas ».

Tout à fait d’accord : 27%
Plutôt d’accord : 21%
Plutôt pas d’accord : 25%
Pas du tout d’accord : 24%

Question 7. Au cours de cette année pensez-vous que le Hamas s’est renforcé ou s’est affaibli ?

Plus renforcé : 62%
Plutôt plus renforcé : 21%
Plutôt affaibli : 9%
Très affaibli : 10%

Question 8. Pensez-vous que les habitants de la Bande de Gaza méritent les droits humains ?

Oui : 76%
Non : 23%

Question 9. Etes-vous d’accord ou pas d’accord avec la déclaration suivante : « Ceux qui soutiennent des droits humains pour les habitants palestiniens y compris pour les personnes qui ne sont pas des combattants, sont contre le régime sioniste ».

Tout à fait d’accord : 24%
Plutôt d’accord : 14%
Plutôt en désaccord : 24%
Totalement en désaccord : 33%

Question 10. Etes-vous d’accord ou en désaccord avec la déclaration suivante : « A cause du bouclage de Gaza, le prix du pain et autres articles de base ont drastiquement augmenté, 95% de l’industrie de Gaza est paralysée, la classe moyenne s’est effondrée et les malades ne peuvent pas quitter la Bande pour recevoir un traitement médical. Ces effets négatifs sont justifiés à condition que la sécurité des citoyens sionistes s’améliore ».

Tout à fait d’accord : 39%
Plutôt d’accord : 24%
Plutôt en désaccord : 17%
Totalement en désaccord : 15%

Question 11. Etes-vous d’accord ou pas d’accord avec la déclaration suivante : « Le bouclage provoque une souffrance pour les habitants et les conduit au désespoir qui risque d’amener une violence accrue contre le régime sioniste. Le régime sioniste devrait donc alléger le bouclage de Gaza ».

Tout à fait d’accord : 16%
Plutôt d’accord : 18%
Plutôt en désaccord : 22%
Totalement en désaccord : 41%

Question 12. Pensez-vous que la sécurité de l’état au cours de l’année dernière s’est améliorée ou a empiré ?

Bien meilleure : 5%
Plutôt meilleure : 18%
Plutôt pire : 32%
Bien pire : 36%

Question 13. Pensez-vous que la sécurité de Sderot et des villes sionistes autour de Gaza s’est améliorée ou a empiré ?

Très améliorée : 2%
Plutôt améliorée : 5%
Plutôt pire : 17%
Bien pire : 68%

Juin 2008 - Gisha Legal Centre for Freedom of Movement - Vous pouvez consulter ce sondage à :
http://www.gisha.org/index.php?intL...
Traduction de l’anglais : Ana Cléja

[commentaires : la conclusion me paraît évidente. La démocratie sioniste -qui est bien réelle quand elle s’applique aux immigrants juifs – est incapable de susciter une direction politique assez forte et courageuse pour conduire les modification radicales indispensable pour aller vers autre chose que la destruction totale du "machin". Les responsables politiques de tous pays qui se proclament, pour des raisons aussi évidentes que le nez au milieu de la figure, des partisans solides et indéfectibles du « miracle du 20ième siècle » sont en vérité les pires ennemis non seulement de l’établissement sioniste, qu’ils encouragent à aller dans le mur, mais de leur compatriotes juifs, qu’ils incitent à accentuer le particularisme et le communautarisme qui parfois les anime. N’est-ce pas, Mr le sénateur de l’Illinois, n’est-ce pas, Mr le futur membre du Conseil Constitutionnel ? Continuez comme ça, bonnes gens, détruisez systématiquement chaque brin de sympathie que le passé auquel vous vous référez sans cesse avait pu vous gagner, et le monde en aura bientôt fini avec vous.]

Info Palestine et Gisha LCFM - samedi 21 juin 2008

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=4608

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57507

Tout un village Palestinien menacé d’expulsion

Les forces d’occupation ont informé les habitants du village d’Arab ar-Ramadin qu’ils allaient tous être expulsés de leurs maisons au cours des prochaines semaines, dans le cadre des projets d’expansion sionistes sur les terres Palestiniennes en Cisjordanie.

Depuis que le gouvernement sioniste a commencé la construction du Mur d’Annexion sur les terres du village en 2004, les habitants d’ Arab ar-Ramadin ont réussi à maintenir un contrôle de plus en plus chancelant sur leurs terres ancestrales, qui se trouvent désormais, en raison de la construction du Mur d’Annexion, dans la parti contigüe à la zone sioniste.

Il y a eu une sorte de « guerre de siège larvée » dans le village depuis 2004, où les habitants sont contraints de montrer une carte d’identité, qui bien entendu ne leur a pas été donnée, sont harassés aux checkpoints et se voient refuser l’entrée de leurs maisons sous la menace de l’armée sioniste.

Le 05 juin dernier, un officier sioniste, accompagné par un détachement de 20 soldats, est arrivé dans la partie nord d’ Arab ar-Ramadin. L’officier a informé le chef de la communauté du village que le village devait déménager de l’autre côté du Mur. Lorsque les villageois ont refusé de participer à une telle opération, les forces d’occupation les ont menacés, et leur ont déclaré qu’ils les feraient partir par la force.

Si cette expulsion a lieu, 207 personnes seront chassées de chez elles.

Trente maisons et étables ou bergeries seront démolies et environ 1 500 moutons, qui constituent la principale source de revenus des gens, en seront affectés d’une manière ou d’une autre. Depuis 2004, des ordres de démolition ont été exécutés dans le village. La dernière démolition a eu lieu en mars dernier, et les structures d’habitation abritant 10 personnes ont été passée au bulldozer.

Depuis la construction du Mur, la vie quotidienne à Arab ar-Ramadin est devenue un combat permanent. Le village, qui se trouve dans la même poche que Ras Tireh, Wadi Rasha, et Daba, est isolé, par le Mur et l’implantation de « Alfe Menashe » [une trouvaille, ce nom ! NdT] du reste de la Cisjordanie. Les gens sont harassés sans cesse, ou encore on leur berre complètement le passage devant des portes qui les séparent du reste du monde. En outre, ils ne peuvent apporter du fourrage pour leurs montons car l’occupation interdit le passage aux véhicules ou aux personnes non pourvues d’une autorisation.

Arab ar-Ramadin ne possède pas d’école dans le village. Depuis 2003, 46 élèves se rendent quotidiennement à, Habla et 6 élèves du secondaire et 2 étudiants d’université étudiaient dans la ville de Qalqilyia. Avant la construction du mur, Habla était à une distance de 2,5 km à pied, alors qu’aujourd’hui les écoliers doivent marcher 5 km et attendre l’ouverture des portes du Mur.

Plus de 2 339 dunums (240 ha) des terres du village ont été confisquées dans les environs sud du Mur. Certaines de ces terres sont utilisées pour les céréales (839 dunums) et le reste (1 500 dunums) sont des pâturages pour les animaux de parcours.

Selon le Comité Populaire Contre le Mur, le dossier d’Arab ar-Ramadin est exemplaire de la politique de l’occupation de nettoyage ethnique. Les projets des sionistes vont de pair avec les extensions rampantes du Mur, des implantations, des routes « colons seulement », des checkpoints, et de tout un fatras d’ordres militaires et de restrictions qui créent une pression permanente sur les centres de population Palestiniens. Des villages comme Arab ar-Ramadin, complètement entourés par le Mur et les implantations, vivent en permanence sous la menace d’être supprimés d’un jour à l’autre.

Actuellement, il y a 14 villages, avec une population totale de 6 314 personnes, qui sont confrontées à la destructions imminente de leurs maisons et à l’expulsion de leurs terres.

[commentaires : mais enfin, qu’est-ce qu’ils ont à la place d’un cerveau, les super malins intellos de Brooklyn et Tel Aviv ? Ils ne supportent pas de vivre au contact des arabes, c’est ça, la vérité toute nue (et pas plus belle que CBT !). Alors ils les poussent un peu plus loin, et ils avancent de quelques kilomètres. Et alors, de l’autre côté du mur, qui va-t-il y avoir ? Oui, vous avez gagné, encore des zarabes ! Alors, on va encore pousser un coup vers l’est, Parce qu’il va falloir pousser longtemps, mais alors longtemps...! ]

Saëd Bannoura - IMEMC & correspondants – Dimanche 22 juin 2008 – 00 : 48

http://www.imemc.org/article/55595

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57508

Trois sionistes blessés par des tirs au nord de Ramallah

Des sources militaires de l’occupation ont rapporté, vendredi 20/06/08, que trois sionistes avaient été blessés, dont l’un grièvement, par des tirs, vendredi 20/06/08 après midi dans la vallée Al Zarqa près de la ville de Ramallah. Les brigades pour le Combat et le Retour, une des branches du mouvement du Fatah, ont revendiqué la responsabilité de cette attaque.

Les sources sionistes ont déclaré que les tireurs ont ouvert le feu sur un groupe de promeneurs sionistes qui se trouvaient dans la zone, et ont blessé trois d’entre eux. L’armée ennemie est intervenu aussitôt et a évacué les promeneurs.

Les infirmiers de l’organisation de premiers secours « Magen David Adom » a déclaré que l’un des sionistes avait été blessé dans le dos, et un autre à l’estomac. L’un des promeneur est actuellement dans un état grave, alors que les deux autres souffrent de blessures légères.

Des sources de l’armée d’occupation ont déclaré que les promeneurs auraient du coordonner leur sortie avec les autorités sionistes comme la loi l’exige, lorsque des sionistes vont en Cisjordanie occupée.
Pendant ce temps, les Brigades pour le Combat et le retour, une des branches armées des brigades AL Adsa du Fatah, ont publié un communiqué où elles revendiquent la responsabilité de cette attaque.
Le groupe a déclaré que cette attaque avait été menée en représailles aux attaques continuelles des sionistes et à l’assassinat d’Imad Mughaniyya.
Le groupe a également déclaré qu’il n’accepterait pas de trêve avec l’occupation et qu’il « ne craignait pas les menaces sionistes et qu’il continuerait le combat. »

[commentaires : eh oui, ça se calme d’un côté, ça repart de l’autre ! Que voulez-vous, avec la colonisation, c’est toujours comme ça. Et ceux qui ne le comprennent pas feront leur éducation avec des leçons de choses.

Saëd Bannoura - IMEMC & correspondants – Vendredi 20 juin 2008 – 23 : 13

http://www.imemc.org/article/55581