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Nouvelles du jour

Chronique de l’occupation

Mardi, 10 juin 2008

mardi 10 juin 2008

Numéro : 564

nombre d’entrées : 7

Envoyé le 10/06/08

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56401

Haniyeh : les élections anticipées ne peuvent être envisagées que dans le cadre d’un accord

 Le premier ministre palestinien au gouvernement de l’entente nationale, Ismaïl Haniyeh, a refusé que les élections anticipées soient une condition pour tout dialogue inter-palestinien, en appelant au renforcement de la conciliation palestinienne, sur une base d’entente nationale, où il n’y aura « ni vainqueur, ni vaincu », tout en soulignant que le dossier des élections anticipées pourrait être mis sur la table des pourparlers internes mais certainement pas comme condition préalable.

« Il faut traiter la crise actuelle en profondeur pour établir une atmosphères positive s’il existe une volonté réelle et sincère d’aboutir », a déclaré Haniyeh lors d’un dialogue publié, dimanche 08/06/08, par le journal libanais « Les informations ».

Au sujet du soldat Gilad Chalit, Haniyeh a répété que cette question concernait directement l’occupation et les résistants qui le détiennent.
Il a souligné que les résistants des factions palestiniennes exigent la libération des captifs palestiniens en échange de ce soldat et que les autorités sionistes devraient s’engager ou non à libérer leur soldat. Haniyeh a confié également que cette affaire n’est plus liée au dossier de l’accalmie, et que les objectifs des deux dossiers sont totalement différents.

Haniyeh a réaffirmé la capacité et la volonté du Hamas pour faire face à toute menace de l’occupation après que ses dirigeant aient menacé d’exécuter une opération d’envergure contre la Bande de Gaza.
Haniyeh croit que les crises qui frappent continuellement la scène de l’état de l’occupation sioniste, à partir du rapport « Vinograd », après l’échec de l’holocauste contre Gaza et les dossiers très compromettants qui accablent Ehoud Olmert sont des obstacles réels devant toute aventure contre la bande de Gaza.

Il a complètement démenti l’existence de tout groupe affilié à Al Qaïda dans la Bande de Gaza, en condamnant fortement ces rumeurs et mensonge qui cherchent en fait à provoquer une intervention internationale contre la Bande, en faisant allusion aux tentatives de certains côtés de l’autorité palestinienne à Ramallah qui veulent exploiter politiquement de ses mensonges.

Gaza - CPI - 09/06/2008 - 15:47

http://www.palestine-info.cc/fr/default.aspx?xyz=U6Qq7k%2bcOd87MDI46m9rUxJEpMO%2bi1s7T9h6pcGA%2bcMUpW1dyCyVJg%2fv6oqdSDNAF%2beU1HVFwZ6l16aP4ZK7U4si3ISS1HlKMNI2n4nRDdgqOprK1rM2V9N1DdlcByLG9oXXNyO1SQs%3d

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56402

Al-Qassam : L’ennemi va être surpris par une résistance qu’il ne connaissait pas
Les brigades d’Al-Qassam, la branche militaire du Hamas, ont déclaré, aujourd’hui lundi 09/06/08, que les menaces des dirigeants sionistes d’exécuter une opération militaire de grande envergure contre Gaza montrent leur mentalité criminelle, sanglante et terroriste.

Dans une déclaration sur le site internet d’Al-Qassam, le porte-parole d’Al-Qassam Abou O’beida a déclaré que les dirigeants ennemis sionistes sont prêts à exterminer les Palestiniens pour réaliser leurs buts électoraux internes.

« Les brigades Al-Qassam possèdent une grande volonté, une grande capacité, et savent bien comment donner des leçons à leurs ennemis, et aucune force sur terre ne pourra les abattre », a déclaré le porte-parole d’Al-Qassam, en avertissant l’occupation qu’elle commettra une grande erreur si elle décide réellement d’envahir de nouveau la bande de Gaza.

Les déclarations du porte-parole d’Al Qassam sont venues pour défier les forces d’occupation après que le ministre sioniste de la guerre a annoncé qu’une opération militaire de grande envergure contre Gaza est devenue très proche.

Pour sa part, le Hamas avait appelé hier toutes les factions palestiniennes à défier l’occupation sioniste et à ne former qu’un seul front devant les menaces des forces armées sionistes.

On note que le journal hébreu Yediot Ahronot a rapporté qu’Ehoud Barak avait menacé, lors de sa rencontre avec les chefs des colonies implantées illégalement aux alentours de Gaza, d’une opération de grande envergure très proche contre les citoyens innocents de la bande de Gaza.

Gaza - CPI - 09/06/2008 - 11:57

http://www.palestine-info.cc/fr/default.aspx?xyz=U6Qq7k%2bcOd87MDI46m9rUxJEpMO%2bi1s7k1dFpE2P3KbVgIqGuo3l28qV8b12rHGwW5aIkTpWAl4IiCncpBYu6f6HZW8ltqFN2m9TlzvzENyk13yjpP14qo5hddmNA0fPJiat9%2by3fcs%3d

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56403

Bahr : la stratégie du peuple palestinien a réussi à battre l’armée sioniste

Le Chef du conseil législatif palestinien par intérim, le Dr Ahmed Bahr, a affirmé, hier lundi 09/06/08, que la stratégie du peuple palestinien a réussi à battre l’armée sioniste, tout en soulignant que le slogan « l’armée sioniste est invincible » ne correspond plus à la réalité, car le peuple palestinien a pu battre les forces de l’occupation.

Bahr a souligné que durant la guerre de 1948, les armées arabes étaient très faibles, en affirmant que les choses ont changé complètement au niveau politique et militaire.

Il a ajouté que les conventions et accords établis dans l’histoire du peuple palestinien sont les causes des désaccords palestiniens.
Lors de son discours à l’occasion de la rencontre politique organisée par la ligue des mosquées de Touffah et de Darraj, au centre de la ville de Gaza, Bahr a salué fortement le rôle patriotique incroyable de la femme palestinienne qui continue à pousser et encourager ses fils vers le triomphe face aux occupants sionistes.

Dr. Bahr a rappelé également à la nécessité de reprendre l’entente nationale palestinienne, en saluant l’appel du président palestinien, Mahmoud Abbas, au dialogue inter-palestinien et la position du Hamas qui a affirmé son engagement immédiat pour la réalisation de cette entente nationale.

Gaza - CPI - 10/06/2008 - 11:55

http://www.palestine-info.cc/fr/default.aspx?xyz=U6Qq7k%2bcOd87MDI46m9rUxJEpMO%2bi1s7bjmFfHCEx6MP6PAD1tFH2sF%2bE1tOACRVLdM953eQ7ePtMbcY5kQFPvU8KedpS7D69gi%2bmyort2pB%2bGDgApCZCDdAm3rzsWhIR2QTzjLrl00%3d

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56404

Les visées sionistes sur la zone palestinienne Och Ghorab pour l’annexer à la « Grande Jérusalem »

La ville d’Al-Quds (Jérusalem) est l’objet d’une judaïsation systématique. Elle est étouffée par les colonies sionistes l’entourant. Et tous les vendredis, profitant de ce silence de mort arabe et islamique, des colons mènent des raids contre la zone palestinienne de Och Ghorab, à l’est de Bethléem. Ils tentent de poser la première pierre d’une nouvelle colonie. Ils veulent construire un point de liaison entre les colonies de la montagne d’Abou Ghnaïm (Har Homa) et celles de Bethléem. Tout cela pour réaliser le rêve de la « Grande Jérusalem », en dérobant davantage de terrains palestiniens.

Les députés palestiniens enfermés dans les prisons sionistes avaient perçu le danger qui guette la ville d’Al-Quds. Ils ont alors publié une déclaration exprimant leurs appréhensions de la perte de la ville dans les dédales des négociations. Ils ont aussi peur de la voir asphyxiée par la colonisation. Ils posent des questions sur ce qui se passe en vérité dans les coulisses.

Parlementaires sionistes

Ali Samih, citoyen palestinien de la ville de Bethléem, au sud de la Cisjordanie, dit que l’histoire de Och Ghorab est actuellement dans tous les livres, dans tous les villages et toutes les localités. En fait, une centaine de Sionistes dont des parlementaires, membres de la Knesset, membres des partis de Mafdal et Israël Beitna, ont pris l’habitude d’envahir le site une fois par semaine. Ils veulent y mettre la première pierre d’une nouvelle colonie.

Ce site d’une superficie de cent hectares était utilisé par l’armée ennemie comme caserne durant plusieurs décennies. Depuis, elle l’a quitté pour que la mairie sioniste, en collaboration avec certains établissements dont l’Agence américaine de développement, bâtisse quelques projets vitaux : pédiatrie, parc…
Point de liaison

Les habitants de la ville de Bethléem, sa mairie et ses institutions voient dans les agissements de ces colons une tentative sérieuse pour dérober Och Ghorab, surtout s’ils ne trouvent aucun obstacle à leurs envies.

Les Palestiniens vivant aux alentours du site Och Ghorab confirment que les forces d’occupation ont délibérément laissé les colons envahir cette surface de terre entourée par des groupes résidentiels palestiniens.
Les colons sionistes ont l’intention de mettre la main sur le site en vu d’en faire un point de liaison entre la colonie de Har Homa installée sur la montagne Abou Ghnaïm et les colonies de Ifrat, Maali Amous, Tikwaa et Nikodim, au sud et à l’est de Bethléem, dans l’intention de construire la "Grande Jérusalem".

Appels et rassemblements

Les habitants de Bethléem et de Beit Sahour, dans l’intention de stopper l’invasion coloniale, ont organisé un sit-in sur la terre du site Och Ghorab, vendredi 6 juin 2008. Des dizaines de représentants des forces, activités et établissements du département de Bethléem y ont participé pour protester contre les agissements de colons.
Les participants, dont Hani Al-Hayek, maire de Beit Sahour, ont affirmé leur refus de ces actions. Tous les citoyens font tout ce qu’il faut pour mettre en échec les projets des colons, aussi élevé en soit le prix. Quant à Salah At-Tameri, préfet de Bethléem, il dit que ces pratiques reflètent les intentions des sionistes.

Il ne faut pas rester sans rien faire. Ces machinations ne sont guère l’œuvre du hasard ; c’est une politique sioniste générale voulant consolider la colonisation dans les territoires palestiniens.

Beit Sahour – CPI - 09/06/2008 - 22:33

http://www.palestine-info.cc/fr/default.aspx?xyz=U6Qq7k%2bcOd87MDI46m9rUxJEpMO%2bi1s7CCQifDAFEFBBYNkr5M7sFCe96BIz2gI%2fHHyFqxYXh6TqgccBmJhzrF6Sj0p%2fu0%2bR%2fOuuCoC%2f9oWTuoG%2fL0pChKbTWho8Z28Mh5ypBrhlYVU%3d

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56405

Union pour la Méditerranée

Les enjeux de la relation de l’Europe aux peuples de la rive sud de la Méditerranée dépassent de loin ceux d’un simple « voisinage ». C’est peut-être l’avenir de la paix qui se joue dans cette zone de fracture par excellence. Les raisons en sautent aux yeux ! D’abord, le déséquilibre économique.

13 ans après le lancement du processus de Barcelone, non seulement la « prospérité partagée » promise n’est pas au rendez-vous, mais les écarts se sont accentués. De fait, l’obsession du libre-échange a prévalu sur l’objectif du développement. Pour réussir demain ce qui a échoué hier, un changement d’orientation s’impose. Je ne le vois pas. Deuxième problème : La population de ces nations est très jeune. Elle veut vivre et se voit sans avenir. Tout étant profondément attachés à leur terre, à leur culture, à l’histoire de leur civilisation, aux apports si prestigieux - n’en déplaise à M. Berlusconi - beaucoup tournent leurs regards vers l’Europe. Et ils voient leurs frères émigrés subir les affronts que l’on sait : de la chasse au faciès aux discriminations, des centres de rétention au refoulement. A cet égard aussi, le fossé s’est dramatiquement creusé. Parler de dialogue des cultures et de rapprochement des peuples sans rupture avec ces pratiques n’a tout simplement aucune crédibilité.

Enfin, Il y a l’inertie de l’Europe vis à vis du problème palestinien
On me rétorquera que l’Union et ses Etats-membres sont les premiers donateurs pour la Palestine. C’est vrai et c’est bien. Mais tout observateur confirmera - comme vient de le faire l’ensemble de la délégation de notre Parlement qui rentre tout juste du Proche Orient - que sans un engagement européen résolu sur le terrain politique, cette aide ne résoudra rien sur le fond. Dit autrement, ce qu’on attend de l’Europe, au sud de la Méditerranée à ce propos, c’est qu’elle surmonte enfin ce que l’ancien représentant du secrétaire général des Nations unies, M. de Soto appela fort justement « l’autocensure » à l’égard du régime sioniste concernant la violation permanente du droit international comme de ses propres engagements. L’entité sioniste doit comprendre - et c’est le devoir de l’Union d’y contribuer - que la normalisation de ses relations avec toute la région a un prix. Et ce prix, c’est ni plus ni moins que ce que rappellent l’initiative de paix de la Ligue arabe, la Roadmap du Quartet, la Déclaration d’Annapolis à savoir la fin de l’occupation et de la barbarie qu’elle entraine, et la reconnaissance de l’Etat palestinien dans les frontières de 1967.

L’attitude européenne sur cette question, voilà peut-être le critère décisif du succès ou de l’échec de toute tentative de relance du partenariat euro-méditerranéen. Ce serait donc bien que le Conseil d’association Union européenne - « Israël » du 16 juin prochain prenne ce fait crucial sérieusement en considération, lorsqu’il examinera la demande sioniste d’un rehaussement (« upgrading ») du statut de son partenariat avec l’Union !

GUE/NGL press officer - Gianfranco Battistini + 32 475 646628 - gianfranco.battistini@europarl.europa.eu
Bruxelles, 05/06/2008
GUE/NGL

Déclaration de Francis Wurtz, Président du groupe GUE/NGL

[commentaires : Et les réfugiés ? Et la souveraineté d’un état Palestinien ? Et Jérusalem Est ?] comment peut-on accepter de donner au régime de Tel Aviv une sorte de statut qui lui assure tous les avantages de l’appartenance à L’UE sans lui imposer aucune des obligations qui vont de soi, comme d’avoir des frontières universellement reconnue, d’avoir un régime démocratique, de ne pas envahir ou coloniser à gauche et à droite, de respecter les droits de l’homme élémentaires, et enfin d’être accepté par les autres peuples ! ]

CCIPPP et Francis Wurtz, Président du groupe GUE/NGL - mardi 10 juin 2008

http://www.protection-palestine.org/spip.php?article6299

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56406

Prisonniers palestiniens et arabes dans les prisons de l’occupation sioniste

SOLIDARITE
Bulletin d’informations n° 7 (06/08)
CIREPAL (Centre d’Information sur la Résistance en Palestine)
ÇáÇãÉ ÇáÊí ÊÊÑß ÃÓÑÇåÇ Ýí ÇáÓÌæä åí ÃãÉ ÈáÇ ÔÑÝ æÈáÇ ßÑÇãÉ
Ããíä ÚÇã ÍÒÈ Çááå ÓãÇÍÉ ÇáÓíÏ ÍÓä äÕÑ Çááå
"La nation qui abandonne ses prisonniers ne peut prétendre à la dignité ni à l’honneur"
Sayyid Hassan Nasrullah, secrétaire général du Hizbullah

Libération de Nassim Nisr : une victoire de la résistance islamique au Liban

Le prisonnier Nassim Nisr a été finalement libéré, le 1er juin, des prisons de l’occupation sioniste. Arrêté et condamné par l’occupation, Nassim Nisr avait purgé sa peine, mais les sionistes refusaient de le libérer, sauf s’il promettait de ne pas retourner au Liban et s’il désavouait le Hizbullah. Il a fallu que le Hizbullah fasse un échange (des corps déchiquetés de soldats sionistes morts au Liban) avec les autorités de l’occupation pour que ce combattant de la liberté puisse rentrer au pays, dans son pays et auprès de ses frères et sa famille.

Nassim Nisr, en héros de la résistance, a été reçu dans tous les honneurs dans son pays. Le président de la république nouvellement élu lui a même remis une médaille honorifique.

6200 enfants ont été détenus dans les prisons de l’occupation sioniste
Le centre palestinien de défense des prisonniers a dévoilé, dans son dernier rapport, que les autorités de l’occupation ont enfermé dans leurs prisons 6200 enfants, dès le début de l’Intifada al-Aqsa, et 350 enfants y sont toujours emprisonnés, dont 20 filles.

Il a de plus affirmé que les enfants palestiniens détenus subissent, comme leurs aînés, les mauvais traitements et les tortures et qu’ils sont enfermés dans des conditions aussi atroces.

190 enfants, âgés de 10 à 18 ans, de Cisjordanie, ont été emprisonnés depuis le début de l’année 2008. Les chiffres concernant la bande de Gaza n’ont pu être fournis à cause des difficultés.

Au cours de la troisième semaine du mois de mai, les autorités de l’occupation ont arrêté 30 Palestiniens, dont 11 enfants, en Cisjordanie. Dans la ville d’al-Quds, 25 enfants Palestiniens des quartiers Abu Tor et Issawiya ont été arrêtés et accusés de lancer des pierres sur les voitures sionistes.

372 Palestiniens arrêtés au mois de mai 2008

Le dernier rapport du centre de défense des prisonniers indique que 372 Palestiniens, des 12 provinces de Cisjordanie et de Gaza, ont été arrêtés au mois de mai, parmi lesquels 79 du nord de la bande de Gaza, lors des incursions de l’armée sioniste, 76 de la province d’al-Khalil, 37 de Khan Younes, 36 de Nablus, 30 de la province du centre, 29 de Jénine…

Tensions dans la prison du Naqab

Des informations en provenance de la prison désertique du Naqab font état de vives tensions suite à l’intervention musclée des gardiens et de l’unité répressive Tasada. Pour empêcher les prisonniers de jouir d’une certaine stabilité psychologique et corporelle, l’administration carcérale a repris les fouilles nocturnes des cellules des prisonniers, par le biais des gardiens et de l’unité répressive Tasada, armée jusqu’aux dents.
Détenue administrative : Wadha Abdel Hamid Mahmud al-Fuqahâ’
Le 22 juin 2006, Wadha a été arrêtée dans la maison paternelle, dans le camp Jalazon. Elle est emmenée aux centres d’interrogatoire et subit diverses tortures malgré son état de santé.

Wadha avait commencé son parcours de militante sociale, après avoir obtenu son diplôme à l’université de Birzeit. Elle se marie à Cheikh Yusuf al-Fuqahâ’, enseignant dans un collège au nord d’al-Quds. En 1990, son mari est arrêté à cause de son activité dans le mouvement du Jihad islamique. Il est alors condamné à trois ans de prison, après avoir subi les pires tortures. Mais sa détention est immédiatement renouvelée, pour quatre ans supplémentaires, au moment où il devait être libéré.
Après sa libération, il s’occupe d’un centre de recherches, à Ramallah, mais les autorités de l’occupation l’arrêtent de nouveau et le placent en détention administrative pendant 16 mois. Wadha prend alors la relève à la direction du centre de recherches. Mais son état de santé se détériore rapidement. Son mari est de nouveau arrêté au mois de juin 2005 alors qu’il avait été libéré en 2004.

Wadha est arrêtée en juin 2006, malgré son grave état de santé. Elle est placée dans le centre d’interrogatoires al-Moskobiya, où elle subit diverses tortures physiques et morales : sa sœur est arrêtée dans le but de faire pression sur elle et qu’elle fasse des aveux. Selon le rapport de Nadi al-Asir, Wadha a subi des tortures corporelles terribles, elle a été plusieurs fois emmenée à l’hôpital de la prison, évanouie. Elle est placée en isolement pendant 53 jours, et l’avocat de Nadi al-asir n’a pu la visiter que 46 jours après son arrestation.

Wadha a été transférée à la prison de Telmond. Elle n’a toujours pas été jugée, ni condamnée. Depuis son arrestation, elle est placée en détention administrative, renouvelable.

Libération de Muhammad Kana’îna, secrétaire général de Abnaa al-Balad
Il y a quatre ans et demi, en février 2004, les autorités d’occupation arrêtent Muhammad Kana’ina, secrétaire général du mouvement Abnaa al-Balad (en Palestine occupée en 48) et son frère Hussam, à leur retour de Jordanie. Ils sont accusés de « contacts avec l’ennemi », c’est-à-dire avec des Palestiniens appartenant aux mouvements de la résistance. Mais les accusations ne peuvent être prouvées et les dossiers de l’accusation restent vides. Malgré cela, Mohammad est détenu pendant 4 ans et demi et Hussam doit purger 10 ans.

A sa libération, il est accueilli par des centaines de Palestiniens de 48 et il déclare : « des milliers de prisonniers palestiniens et arabes attendent leur libération. Il est honteux que les prisonniers de 48 ne soient pas inclus dans les échanges de prisonniers. Tous les prisonniers accordent une grande importance à ces échanges. » De son côté, le mouvement Abnaa al-Balad a déclaré que leur détention fait partie des poursuites politiques subies par le mouvement national des Palestiniens de 48.
Nûra Hashlamon : menacée d’expulsion vers la Jordanie

La décision des autorités de l’occupation visant la famille Hashlamon montre encore une fois les buts de l’occupation sioniste : tuer, emprisonner ou éloigner le peuple qui résiste. Nûra Hashlamon, mère de six enfants, 36 ans, de la ville d’al-Khalil, détenue administrative dans les prisons de l’occupation, a mené à plusieurs reprises la grève de la faim pour réclamer sa libération. Pour empêcher que l’affaire Hashlamon ne prenne de l’ampleur, les autorités sionistes menacent actuellement Nûra et ses six enfants d’expulsion vers la Jordanie, alors son mari, Muhammad, est toujours en prison. Au cours de la dernière séance du tribunal, les sionistes ont proposé soit l’expulsion de la famille en Jordanie, soit le maintien de la détention administrative de Nûra.
Sa sœur, Najwa explique : Nous savons tous pourquoi Nûra et son mari sont poursuivis de cette manière, elle est la sœur de Nur Jâbir Hashlamon, dirigeant des Saraya al-Quds, coordinateur de l’opération de Wadi Nasara, pour laquelle il a été condamné à 17 perpétuités. Nous savons tous qu’il s’agit d’un acte de vengeance, uniquement ».

Non à la détention politique : le mouvement du Jihad islamique accuse l’Autorité palestinienne de poursuivre et d’arrêter ses membres
Suite à l’arrestation et la détention du frère, Abdel Fattah Khuzaymiya, représentant du Jihad islamique dans le comité des forces nationales et islamiques dans la province de Jénine, le mouvement du Jihad islamique affirme ce qui suit :

 le refus absolu de toute arrestation politique, sous quel prétexte que ce soit, considérant cela comme un crime national.

 le mouvement a tenu, dans toutes ses positions, à préserver l’unité et la cohésion de notre peuple, et ses dirigeants sont demeurés l’assurance de l’unité, ils ont même été mis en situation dangereuse à cause de leur attitude, comme ce qui est récemment arrivé, lorsque les forces de la sécurité de l’Autorité ont tiré des coups de feu sur une voiture transportant des membres du Jihad où l’un d’eux a été blessé.

La poursuite puis l’arrestation du frère Abdel Fattah Khuzaymiya indiquent les intentions de ces appareils de la sécurité de l’Autorité, lorsque toute la ville de Jénine sait qui sont ces frères, quelles sont leurs positions nationales, leur souci de l’unité et de la pureté des armes de la résistance.

 Le mouvement réclame de tous ceux qui sont impliqués et des responsables, d’assumer leur responsabilité nationale et de libérer immédiatement le frère combattant Abdel Fattah Khuzaymiya.

 Le mouvement réclame des forces nationales et islamiques et des directions du peuple palestinien à faire face à la poursuite des arrestations et poursuites politiques, considérant ces pratiques comme une menace contre les efforts menés en vue de l’entente nationale (25 mai 2008).

CIREPAL (Centre d’Information sur la Résistance en Palestine)

CCIPPP et CIREPAL (Centre d’Information sur la Résistance en Palestine) - dimanche 8 juin 2008.

http://www.protection-palestine.org/spip.php?article6296

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56407

Le plan secret pour maintenir l’Irak sous contrôle américain

Un accord secret en cours de négociation à Bagdad perpétuerait indéfiniment l’occupation militaire américaine de l’Irak, quelle que soit l’issue de l’élection présidentielle en novembre.

Les termes de cet accord imminent, dont les détails ont été divulgués à l’Independent, auront probablement un effet politique explosif en Irak. Les officiels irakiens craignent que cet accord, en vertu duquel les soldats américains occuperaient des bases permanentes, mèneraient des opérations militaires, arrêteraient des Irakiens et bénéficieraient de l’immunité vis-à-vis de la loi irakienne, déstabiliserait la position de l’Irak au Moyen-Orient et poserait les bases d’un conflit sans fin dans leur pays.

Mais cet accord menace aussi de provoquer une crise politique aux Etats-Unis. Le Président Bush veut le faire passer d’ici la fin juillet afin de pouvoir déclarer la victoire militaire et revendiquer le bien-fondé de son invasion de 2003. Mais, en perpétuant la présence étasunienne en Irak, ce règlement à long-terme saperait les promesses du candidat démocrate désigné pour la présidentielle, Barack Obama, de retirer les troupes s’il est élu président en novembre.

Le moment choisi pour cet accord donnerait un coup de fouet à la candidature du candidat républicain, John McCain, qui a soutenu que les Etats-Unis étaient sur le point de remporter la victoire en Irak - une victoire, dit-il, que M. Obama gâcherait avec un retrait militaire prématuré.

L’Amérique a actuellement 151.000 soldats en Irak et, même avec les retraits prévus le mois prochain, le nombre de soldats resterait à plus de 142 000 - soit 10 000 de plus que lorsque le « surge » [la montée en puissance] militaire a commencé en janvier 2007. Selon les termes de ce nouveau traité, les Américains maintiendraient en fonctionnement plus de 50 bases en Irak. Les négociateurs américains exigent aussi l’immunité vis-à-vis de la loi irakienne pour les soldats et les contractants étasuniens et carte blanche pour effectuer des arrestations et mener des activités militaires en Irak sans consulter le gouvernement de Bagdad.

La nature précise des exigences américaines a été gardée secrète jusqu’à maintenant. Il est certain que ces fuites généreront une réaction de colère violente en Irak. « C’est une terrible violation de notre souveraineté », a déclaré un politicien irakien, ajoutant que si cet accord de sécurité était signé, il délégitimerait le gouvernement à Bagdad qui serait considéré comme un pion américain.

Les Etats-Unis ont régulièrement nié vouloir des bases permanentes en Irak, mais une source irakienne a dit : « Ce n’est qu’un subterfuge politique ». Washington veut aussi le contrôle de l’espace aérien irakien jusqu’à 29 000 pieds (8 832 mètres) [NdT : l’altitude de croisière est à 30 000 pieds] et le droit de poursuivre sa « guerre contre la terreur » en Irak, attribuant aux Américains l’autorité d’arrêter tous ceux qu’ils désirent et de lancer des campagnes militaires sans consultation préalable.

M. Bush est déterminé à forcer le gouvernement irakien à signer telle quelle ce qu’il appelle une « alliance stratégique », d’ici la fin du mois prochain. Mais celle-ci est déjà condamnée par les Iraniens et beaucoup d’Arabes, comme une tentative américaine continue de dominer la région. Ali Akbar Hashemi Rafsandjani, le puissant dirigeant iranien habituellement modéré, a déclaré hier qu’un tel accord créerait « une occupation permanente ». Il a ajouté : « l’essence de cet accord est de transformer les Irakiens en esclaves des Américains ».

On pense que le Premier-ministre de l’Irak, Nouri al-Maliki, est personnellement opposé aux termes de ce nouveau pacte, mais il a le sentiment que son gouvernement de coalition ne peut rester au pouvoir sans le soutien des Etats-Unis.

Cet accord risque aussi d’exacerber la guerre par procuration qui est menée entre l’Iran et les Etats-Unis pour déterminer celui qui a le plus d’influence en Irak.

Bien que les ministres irakiens aient dit qu’ils rejetteraient tout accord limitant la souveraineté de l’Irak, les observateurs politiques à Bagdad soupçonnent qu’ils finiront par le signer et qu’ils veulent simplement établir leur crédibilité en tant que défenseurs de l’indépendance de l’Irak en montrant maintenant leur refus. Le seul Irakien qui dispose de l’autorité pour arrêter cet accord est le dirigeant spirituel de la majorité chiite, le Grand Ayatollah Ali al-Sistani. En 2003, il a forcé les Etats-Unis à accepter un référendum sur la nouvelle constitution irakienne et des élections législatives en 2005.

Les Etats-Unis sont catégoriquement opposés à ce que ce nouvel accord de sécurité soit soumis à référendum en Irak, suspectant que celui-ci serait rejeté. L’ecclésiastique chiite influent Muqtada al-Sadr a appelé ses fidèles à manifester tous les vendredis contre cet accord imminent au motif qu’il compromettrait l’indépendance de l’Irak.

Le gouvernement irakien veut retarder la signature de cet accord mais le bureau du Vice-Président Dick Cheney a essayé de faire passer en force. L’ambassadeur des Etats-Unis à Bagdad, Ryan Crocker, a passé des semaines à essayer d’obtenir que cet accord soit passé.

Il y a peu de chance que la signature d’un accord de sécurité, qui fournirait en parallèle une base légale pour maintenir des soldats américains en Irak, soit accepté par la plupart des Irakiens. Mais les Kurdes, qui constituent un cinquième de la population, seront probablement favorables à une présence américaine permanente, de même que les dirigeants politiques sunnites qui veulent que les forces étasuniennes diluent le pouvoir des Chiites. La communauté sunnite, qui a largement soutenu la guerre de guérilla contre l’occupation américaine sera probablement divisée.

article original : « Revealed : Secret plan to keep Iraq under US control »
traduction JFG-QuestionsCritiques

Patrick Cockburn,The Independent, jeudi 5 juin 2008

[communiqué : les étasuniens se soucient donc de fournir un habillage « légal » à leur politique impérialiste ? Dans quel but, puisqu’ils se permettent d’organiser l’invasion militaire d’un pays sans demander l’avis de personne, pas même de leur propre peuple ? Je sais bien que l’hypocrisie est l’hommage du vice à la vertu, et que telle chanteuse-mannequin se promène maintenant toute habillée...]

CCIPPP et Patrick Cockburn,The Independent - dimanche 8 juin 2008.

http://www.protection-palestine.org/spip.php?article6293