Olmert menace .

Ehud Barak a mis en garde lundi contre le risque d’une escalade militaire dans la bande de Gaza si les tirs de roquettes se poursuivaient, lors d’un entretien avec le président égyptien, Hosni Moubarak.

Selon son bureau, le Barak a considéré que « les tirs de roquettes contre les cibles civiles et l’activité terroriste à partir de la bande de Gaza pouvaient accélérer une escalade vers un conflit militaire ».

Il a indiqué au président Moubarak, lors d’une rencontre à Charm el-Cheikh en marge d’un forum économique sur le Moyen-Orient, qu’un « calme ne serait possible qu’après la cessation totale des attaques ».

Barak et des chefs du Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, se sont livrés lundi à un chassé-croisé en Egypte pour discuter avec les responsables égyptiens, qui jouent le rôle de médiateurs, sur une trêve des violences.

Barak a aussi souligné que le renforcement militaire du Hamas devait être bloqué « en contrecarrant la contrebande d’armes », les transferts d’argent et d’activistes vers la bande de Gaza.

L’autorité d’occupation demande régulièrement à l’Egypte de lutter plus efficacement contre la contrebande d’armes via des tunnels creusés sous sa frontière avec la bande de Gaza. Le Caire estime non fondé le reproche israélien.

Enfin, Barak a « répété » la demande d’Israël « d’accéler et de faire avancer les discussions » pour la libération d’un soldat capturé il y a près de deux ans par un commando palestinien, « comme un élément pour tenter une normalisation de la situation sur le terrain ».

Arrivé en milieu d’après-midi, à Charm el-Cheikh, Barak avait immédiatement rencontré le président Moubarak, ainsi que le chef des services secrets égyptiens, Omar Souleimane, l’homme clef de la médiation égyptienne.

En contrepartie à un arrêt des tirs de roquettes, le Hamas exige la fin des attaques israéliennes, la levée du blocus imposé à la bande de Gaza et la réouverture des points de passage, notamment celui de Rafah à la frontière avec l’Egypte.

Les discussions devraient aussi porter sur un échange de centaines de prisonniers palestiniens - 450 selon le Hamas - contre le soldat israélien.

Une délégation du Hamas a gagné le Caire en soirée afin d’obtenir de la part des Egyptiens la réponse d’Israël à une proposition de trêve des violences. Les principaux groupes armés palestiniens, y compris le Hamas, ont déjà donné leur accord fin avril.

Cette délégation, qui doit rencontrer mardi le général Souleimane, est présidée par le numéro deux de son bureau politique, Moussa Abou Marzouk, basé à Damas, et comprend trois de ses dirigeants à Gaza : Mahmoud Zahar, Khalil Al-Hayya et Jamal Abou Hachem.

« Les Israéliens doivent à présent donner leur réponse quant à la trêve, soit c’est oui soit c’est non. Chaque cas de figure aura ses conséquences et nous ne pouvons pas décider à la place d’Israël », a déclaré à la presse M. Zahar en arrivant en Egypte.

Ehud Olmert avait affirmé dimanche qu’une décision d’Israël concernant la bande de Gaza et les tirs de roquettes en provenance de ce territoire palestinien était « très proche ».