Accueil > Sociétés Civiles à Parlement Européen > Chronique de l’occupation

Nouvelles du jour

Chronique de l’occupation

Samedi, 29 février 2008

vendredi 29 février 2008

Numéro : 479

nombre d’entrées : 8

Envoyé le 29/02/08

********************

47901

Le bilan, à Gaza, s’élève à 31 morts au troisième jour des attaques

Les forces coloniales ont continué, vendredi 29/02/08, à mener des raids sur Gaza pour le troisième jour consécutif, ce qui a porté les nombre des morts à 31. Un technicien de la Compagnie d’Electricité de Gaza, Mohammad Shamiyya, 25 ans, a été tué vendredi matin lorsqu’une voiture a été prise pour cible dans le centre de Kahn Younès, au sud de la Bande de Gaza.

Mu’awiya Hassanain, directeur des urgences au ministère Palestinien de la santé, a déclaré que Shamiyya était mort à son arrivée à l’hôpital. Un autre Palestinien a été grièvement blessé au cours de l’attaque, a déclaré Hassanain.

Les avions de combat sionistes ont également visé le quartier général du Syndicat Palestinien des Travailleurs dans le quartier de Saftawi dans le nord de la Bande de Gaza, qu’ils ont complètement détruit.

Hassanain a déclaré que 19 Palestiniens, dont un nouveau né de 2 mois, ont été blessés. Le bébé a reçu un projectile à la tête.

Cinq Palestiniens ont également été blessés vendredi dans le quartier de Saftawi au nord de la ville de Gaza à la suite de frappes aériennes sionistes, a déclaré Hassanain, qui a ajouté que les blessés ont été évacués vers l’hôpital Ash Shifa à Gaza avec des blessures légères.

Plus tôt, les avions s’en étaient pris à un poste de police situé à Beït Laahiya, dans le nord de la Bande de Gaza peu après avoir bombardé une maison à Jabalia.

Des sources médicales Palestiniennes ont déclaré que la maison visée appartenait à la famille Dardona, derrière la mosquée As Salam [en arabe ’La Paix’...] et que 3 personnes avaient été blessées. La même zone avait été bombardée jeudi 28/02/08, dans une attaque où 4 enfants avaient été tués

Vendredi 29/02/08, le ministre adjoint de la défense du gouvernement colonial, Matan Vilnai, a menacé d’un « holocauste » dans la Bande de Gaza si les groupes de résistance intensifiaient leurs tirs de roquettes contre les villes sionistes.

« Plus les tirs de Qassam s’intensifient, plus la portée des roquettes s’allonge, plus lourd sera l’holocauste qu’ils attireront sur leurs têtes, parce que nous allons utiliser toute notre puissance pour nous défendre, » a-t-il déclaré à une radio de l’armée sioniste.

[commentaires : comment éviterais-je de me souvenir qu’il y a 65 ans, un autre régime a lui aussi « utilisé toute la puissance dont il disposait » contre une population civile ?

Ayant écrit cela, je sais bien que des voix vont s’élever pour dire qu’il est bien normal qu’un pays attaqué se défende, et que dirions-nous si Paris recevait une pluie de Qassam, et que voilà la façon dont ces gens nous remercient d’avoir fait un pas vers la paix en nous désengageant de Gaza en 2006, et donc qu’ils ne viennent pas pleurer maintenant. Vous avez bien sûr entendu cela ? Bon alors lisez ce qui suit.

D’abord, Paris n’est pas construit dans un pays qui n’est pas celui des Français. Il est vrai que nous avons construit des villes françaises dans des pays qui n’étaient pas la France : c’était l’époque coloniale, heureusement révolue.

Le désengagement dont les sionistes sont si fiers n’est pas un cadeau fait aux Palestiniens, ni un premier pas vers la paix. La liberté qu’il apportait aux Palestiniens ne concernait que leur liberté de mouvement à l’intérieur de la Bande de Gaza, qui n’était en rien devenu un territoire libéré. Le gouvernement Sharon avait diffusé un document précisant les points sur lesquels il n’était pas question que l’occupation renonce à son contrôle. Si vous ne le croyez pas, parlez-en aux marins-pêcheurs de la côte de Gaza. Ensuite, le vrai problème concerne non pas Gaza mais toute la Palestine, et tout le peuple Palestinien. Il est tout à fait naturel que les Palestiniens, et tout particulièrement les Gazaouis, exigent que l’ensemble de la question soit résolue, et ne se satisfassent pas d’une caricature de solution portant sur une partie seulement du problème. Je vous rappelle qu’une très forte proportion des gens qui vivent à Gaza sont en fait des personnes déplacées, expulsées de leur domicile par les différentes guerres coloniales sionistes. Au nom de quoi pourrait-on exiger qu’ils se résignent et se contentent des miettes de droits qui leur sont proposées ? Ils ont parfaitement le droit de faire le choix, dont ils savent qu’il est pour eux terrible, de la lutte contre un ennemi puissant et impitoyable : le colonialisme sioniste appuyé sur l’impérialisme étasunien.

Si les sionistes persistent à vouloir habiter une forteresse coloniale, ils seront un jour ou l’autre rejetés à la mer. Leur seul autre choix est qu’ils acceptent de devenir citoyens d’un état de la région. D’un état de Palestine]

Gaza – Ma’an – 29 / 02 / 2008 - 09:38

http://www.maannews.net/en/index.php?opr=ShowDetails&ID=28062

********************

47902

Une incursion sioniste de grande ampleur se préparerait contre Gaza

L’armée coloniale a terminé les préparatifs d’un incursion terrestre de grande ampleur dans la Bande de Gaza, ont déclaré des sources sionistes vendredi 29/02/08.

Les sources de sécurité sionistes ont déclaré que la ville sioniste de Sdérot, dans l’est du Négev, se trouve maintenant sous un barrage de projectiles Palestiniens, ce qui constitue une escalade importante dans ce type d’attaques. Ces sources ont ajouté que, parmi les projectiles qui avaient atteint Ashkelon se trouvaient des missiles Grad, c’est-à-dire des roquettes de type Katioucha, qui ne sont pas artisanales. On pense que ces missiles ont été introduites en contrebande dans la Bande de Gaza après le désengagement unilatéral de la bande côtière.

Le ministre de la « défense » Ehud Barak, jeudi 28/02/08, a consulté les chefs de la sécurité sioniste et discuté avec eux les répercussions de la récent escalade des tirs de projectiles depuis la Bande de Gaza. Jusqu’ici, on pensait qu’Ashkelon était hors de portée des projectiles artisanaux.

[commentaire : au fond, le problème est très simple : quelle technique permet de s’installer au Moyen Orient sans être au contact avec des arabes ? La réponse est encore plus simple : c’est l’eau sèche, il n’y en a pas.

Et donc les différentes possibilités sont (a) les exterminer tous, (b) ne pas y aller et, si on y est déjà, en partir, (c) vivre en paix avec eux.

Pas sûr qu’ils soient capables de choisir (c) ]

Bethlehem – Ma’an – 29 / 02 / 2008 - 11:47

http://www.maannews.net/en/index.php?opr=ShowDetails&ID=28071

********************

47903

Une fillette égyptienne tuée par des tirs sionistes près de la frontière de Gaza

Une fillette égyptienne de 13 ans a été tuée par les tirs sionistes près de la frontière entre l’Egypte et la Bande de Gaza, ont déclaré des habitants.

Des Egyptiens habitant près de la frontière avec la Bande de Gaza ont déclaré que la jeune Samah Abu Jarad a été atteint par un coup de fusil dans la tête alors qu’elle jouait devant la maison de sa famille, à 700 mètres environ du point de passage de « Keren Shalom ».

Reuters, citant des officiels égyptiens parlant sous condition d’anonymat, rapporte que des recherches sont en cours pour déterminer l’origine du coup de feu qui a tué la fillette.

Sheikh Darweesh Abu Jarad, un membre important de la famille de la jeune fille, a déclaré qu’il était vraisemblable que le coup de feu ait été tiré depuis une tour de guet sioniste qui est proche de la maison.

Des sources de l’armée sioniste ont également déclaré qu’une enquête était en cours.

[commentaires : oh, les super-enquêtes de l’armée sioniste, on les connaît. Un rapport sera remis dans pas mal de mois à un général en civil qui conclura que ce n’est pas leur faute...]

Bethlehem – Ma’an – 29 / 02 / 2008 - 10:11

http://www.maannews.net/en/index.php?opr=ShowDetails&ID=28065

********************

47904

Les groupes militaires Palestiniens répondent aux raids sionistes par un tir de barrage de projectiles artisanaux

Les groupes militaires Palestiniens ont lancé un barrage de tirs de projectiles artisanaux sur des villes sionistes proches de la Bande de Gaza, en réponse aux attaques actuelles contre la Bande de Gaza.

L’aile militaire du Hamas, les Brigades Al Qassam, ont revendiqué la responsabilité du tir de 6 projectiles artisanaux sur la ville sioniste de Sdérot et le kibboutz de « Kissoufim », de même que le tir de 4 projectiles sur « Yad Mordechai » et « Zilim », et 2 projectiles sur les postes militaires de « Soufa » et de « Miftaheim ».

L’aile militaire du FDLP, les Brigades de la Résistance Nationale, ont déclaré que leurs combattants ont lancé 6 projectiles artisanaux sur les postes militaires de « Sufa » et de « Kissoufim ».

L’aile militaire du FPLP, les Brigades Abou Ali Moustafa, et les Brigades Al Aqsa du Fatah ont revendiqué la responsabilité du lancement de deux projectiles artisanaux sur Sdérot.

Les brigades Al Moujahiddine du Fatah ont déclaré qu’elles ont tiré 3 projectiles artisanaux sur le kibboutz sioniste de « Netiv Ha’asara ».

Gaza – Ma’an - 29 / 02 / 2008 - 10:56

http://www.maannews.net/en/index.php?opr=ShowDetails&ID=28068

********************

47905

Où est la conscience du monde ?

Les sionistes disent que toutes les récentes frappes aériennes et les bombardements incessants des maisons dans la Bande de Gaza sont une réponse à la mort d’un occupant sioniste.

La résistance palestinienne n’a tué qu’un sioniste armé en 9 mois alors que l’armée israélienne a tué 30 d’entre nous dont 10 enfants et un bébé en seulement 48 heures.

Nous avons le droit de défendre nos droits, d’exister mais ils n’ont pas le droit de tuer des civils.

Ils n’ont pas le droit de tuer des enfants et cette terre nous appartient !

Notre ennemi dit qu’il s’agit de la première réaction et qu’il se prépare à perpétrer un énorme holocauste à Gaza

Vous lèverez-vous en solidarité avec les habitants de Gaza ou resterez-vous à côté à les regarder mourir ?

Traduction : MG pour ISM

ISM et Zeina - Gaza - 29-02-2008

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=8414&type=temoignage≤sujet=R%E9sistances

********************

47906

Massacres à Gaza : Combien de victimes palestiniennes faudra-t-il avant de considérer « Israël » comme un Etat terroriste ?

Combien d’enfants devront être sacrifiés avant d’imposer des sanctions à Israël ?

Que faut-il de plus à la communauté internationale pour boycotter Israël ?

Israël a emprisonné 1.5 millions de Palestiniens dans une immense prison à ciel ouvert, il les a affamés et il envoie ses avions de chasse fabriqués par son parrain, les Etats-Unis, tirer des missiles et massacrer des enfants.

Tout cela, dans l’indifférence totale du monde entier !

Pourquoi ?
Parce que c’est « Israël » ?
Parce que « Israël » est au-dessus des lois ?
Parce que « Israël » a le droit de massacrer des Arabes ?
Parce que « Israël » a le droit de commettre des crimes de guerre pour se venger de l’Europe ?

Nous devons élever nos voix et dire NON !

La semaine dernière, le parlement européen a voté à une large majorité la fin du blocus israélien mais depuis, les meurtres se sont accélérés.

A quoi sert le parlement européen ?

A quoi servent nos députés si leurs décisions ne sont pas respectées ?

On nous parle des tirs de roquettes palestiniennes sur Sderot, mais une population affamée, assiégée et empoisonnée doit-elle mourir en silence, sans se révolter ?

Les Palestiniens devraient peut-être remercier « Israël » pour leur génocide !

Alors, agissons !

Ne restons pas silencieux ! Ne rien dire, c’est participer au crime !

Faites circuler ce mail autour de vous, à vos amis, à votre famille, à vos collègues. Le monde doit cesser de fermer les yeux sur les massacres sionistes !

• Une action mondiale pour la Levée du Siège de Gaza est prévue le 15 mars prochain, alors organisez une manifestation dans votre ville !

• Montrez votre solidarité avec Gaza, organisez quotidiennement des veillées aux bougies pour les martyrs de Gaza !

• Faites pression sur vos Euro-députés en leur écrivant pour leur dire que nous, la société civile, ne comprenons pas l’immunité d’« Israel » face à toutes ses violations des droits de l’homme et à ses crimes de guerre !

• Ecrivez aux délégations des différents pays aux Nations Unies pour leur demander de s’écarter des positions étasuno-sionistes

Vous trouverez, ci-dessous, toutes les coordonnés dont vous avez besoin

ADRESSES MAIL

• coordonnées de vos euro députés

Euro Région Sud-Ouest

fcastex@wanadoo.fr, jean-marie.cavada@europarl.europa.eu, cdeveyrac@europarl.europa.eu, anne.laperrouze@europarl.europa.eu, gerard.onesta@europarl.europa.eu, robert.navarro@europarl.europa.eu, aquitaine@beatrice-patrie.org

Euro Région Ouest

marie-helene.aubert@europarl.europa.eu, philippe.morillon@europarl.europa.eu, elisabeth.morin@europarl.europa.eu, aguellec-deputeeuropeen@wanadoo.fr, stephane.lefoll@europarl.europa.eu, roselyne.lefrancois@europarl.europa.eu, bernard.poignant@europarl.europa.eu, yvaugrenard.europe@wanadoo.fr, bernadette.vergnaud@europarl.europa.eu

Euro Région Massif Central-Centre

jean-pierre.audy@europarl.europa.eu, b.bourzai@wanadoo.fr, bernadette.bourzai@europarl.europa.eu, mhd5@wanadoo.fr, marie-helene.descamps@europarl.europa.eu, janelly.fourtou@europarl.europa.eu, c.guyquint@wanadoo.fr, andre.laignel@europarl.europa.eu

Euro Région Est

jeanmarie.beaupuy@europarl.europa.eu, joseph.daul@europarl.europa.eu, nathalie.griesbeck@europarl.europa.eu, benoit.hamon@europarl.europa.eu, adeline.hazan@europarl.europa.eu, marieanne.islerbeguin@europarl.europa.eu, mathieuve@wanadoo.fr, pierre.moscovici@parti-socialiste.fr, pierre.pribetich@europarl.europa.eu, catherine.trautmann@europarl.europa.eu

Euro Région Sud-Est

jean-luc.benhamias@europarl.europa.eu, guy.bono@europarl.europa.eu, marie-arlette.carlotti@europarl.europa.eu, thierry.cornillet@europarl.europa.eu, claire.gibault@wanadoo.fr, francoise.grossetete@europarl.europa.eu, michel.rocard@europarl.europa.eu, martine.roure@europarl.europa.eu, ari.vatanen@europarl.europa.eu

Euro Région Ile-de-France

pervenche.beres@europarl.europa.eu, marielle.desarnez@europarl.europa.eu, harlem.desir@free.fr, ferreira.anne@wanadoo.fr, nicole.fontaine@europarl.europa.eu, bernard.lehideux@europarl.europa.eu, francis.wurtz@europarl.europa.eu, alain.lipietz@europarl.europa.eu, pierre.schapira@mairie-paris.fr, gille.savary@europarl.europa.eu, paulmarie.couteaux@europarl.europa.eu, jacques.toubon@europarl.europa.eu

Euro Région Nord-Ouest

jean-louis.cottigny@europarl.europa.eu, brigitte.douay@europarl.europa.eu, helene.flautre@europarl.europa.eu,j acky.henin@europarl.europa.eu, mn-lienemann@wanadoo.fr, vincent.peillon@europarl.europa.eu, tokia.saifi@europarl.europa.eu, henri.weber@europarl.europa.eu

Euro Région Outre-Mer

catherine.neris@europarl.europa.eu, margie.sudre@europarl.europa.eu,

Manuel Baroso, président de l’Union Européenne :
sg-web-president@ec.europa.eu

Adresses e-mails du comité des Affaires Etrangères de l’Union Européenne
Envoyez votre mail en plusieurs envois

mcarlotti@europarl.eu.int ; aquitaine@beatrice-patrie.org ; beatrice.patrie@europarl.europa.eu ; michel.rocard@europarl.europa.eu ; pschapira@europarl.europa.eu ; jacek.saryusz- wolski@europarl.europa.eu ; libor.roucek@europarl.europa.eu ; pesteve.sg@convergencia.org ; ifriedrich@europarl.eu.int ; mgahler@europarl.eu.int ; janusz.onyszkiewicz@europarl.europa.eu ; msatmareanu@yahoo.com ;

ioanmircea.pascu@europarl.europa.eu ; francis.wurtz@europarl.europa.eu ; vittorio.agnoletto@europarl.europa.eu ; robertaanastase@yahoo.com ; ratsmep@sir-robertatkins.org ; abeer@europarl.eu.int ; bastiaan.belder@europarl.europa.eu ; asistent.benova@strana-smer.sk ; adam.bielan@europarl.europa.eu ; info@vitobonsignore.eu ; andre.brie@europarl.europa.eu, brie.europabuero@t-online.de ; EB_inhalte@elmarbrok.de ; colmburke@colmburke.eu ; cristiansilviu.busoi@europarl.europa.eu ; marco.cappato@europarl.europa.eu ; marco.cappato@europarl.europa.eu ; paulmarie.couteaux@europarl.europa.eu ; veronique.dekeyser@europarl.europa.eu ;

giorgos.dimitrakopoulos@europarl.europa.eu ; hanna.foltyn-kubicka@europarl.europa.eu ; jas.gawronski@europarl.europa.eu ; georgios.georgiou@europarl.europa.eu ; biuro@geremek.pl ; maciejmarian.giertych@europarl.europa.eu ; anamaria.gomes@europarl.europa.eu ; info@cducsu.eu ; klaus.haensch@spd.de ; richard.howitt@geo2.poptel.org.uk ; richard.howitt@europarl.europa.eu ;

jana.hybaskova@europarl.europa.eu ; jana.hybaskova-assistant@europarl.europa.eu ; anna.ibrisagic@europarl.europa.eu ; jelko.kacin@europarl.europa.eu ; ioannis.kasoulides@europarl.europa.eu ; metinhusein.kazak@europarl.europa.eu ; bogdan.klich@europarl.europa.eu ; mariaeleni.koppa@europarl.europa.eu ; helmut.kuhne@europarl.europa.eu ; info@groenlinks.nl ; vytautas.landsbergis@europarl.europa.eu ; emilio.menendezdelvalle@europarl.europa.eu ; willy.meyerpleite@europarl.europa.eu ; fmillanmon@europarl.eu.int ; pmorillon@europarl.eu.int ;

pasqualina.napoletano@europarl.europa.eu ; comm-rep-par@ec.europa.eu ; epparis@europarl.europa.eu ; emma.nicholson@europarl.europa.eu ; robiols@psc.es ; vural.oeger@europarl.europa.eu ; cem.ozdemir@europarl.europa.eu ; ria.oomen-ruijten@europarl.europa.eu ; justasvincas.paleckis@europarl.europa.eu ; biuras@paleckis.lt ; alojz.peterle@europarl.europa.eu ; info@peterle.si ; tobias.pflueger@europarl.europa.eu ; jpinheiro-assistant@europarl.eu.int ; hubert.pirker@europarl.europa.eu ; lydie.polfer@europarl.europa.eu ; mail@bernd-posselt.de ;

poulnyrup.rasmussen@europarl.europa.eu ; raul.romeva@europarl.europa.eu ; katrin.saks@europarl.europa.eu ; joseignacio.salafranca@europarl.europa.eu ; gschopflin@clara.co.uk ; Gitte.Seeberg@ft.dk ; hannes.swoboda@spoe.at ; istvan.szent-ivanyi@europarl.europa.eu ; konrad.szymanski@europarl.europa.eu ; listy@konradszymanski.pl ; ema.gentili@libero.it ; antonio.tajani@europarl.europa.eu ; charles.tannock@europarl.europa.eu ; inese.vaidere@europarl.europa.eu ; elena.valenciano@europarl.europa.eu ; geoffrey.vanorden@europarl.europa.eu ; ari.vatanen@europarl.europa.eu ; kristian.vigenin@europarl.europa.eu ; janmarinus.wiersma@europarl.europa.eu ; jmwiersma@planet.nl ; info@zieleniec.cz ; vagnoletto@primapersone.org ;
and also UN Special Rapporteur

Mr. John Dugard : dtopali.hchr@unog.ch

Mr. Miloon Kothari, cmoller@ohchr.org

Mr. Jean Ziegler, dbhagwandin@ohchr.org

Représentations des différents pays aux Nations Unies

A : belgium@un.int, ghana@un.int, france@un.int, gabon@un.int, italy@un.int, panama@un.int, peru@un.int, qatar@un.int, slovakia@un.int, southafrica@un.int, uk@un.int, tzny@tanzania-un.org, argentina@un.int, china@un.int, newzealand@un.int, australia@un.int, chinamission_un@fmprc.gov.cn, germany@un.int, congo@un.int, nycmis@um.dk, brazil@un.int, india@un.int, registration@hagueacademy.nl, otp.informationdesk@icc-cpi.int,visits@icc-cpi.int, inquiries@un.org, doalos@un.org, icaohq@icao.int, iran@un.int, syria@un.int, ghana@un.int, greece@un.int, peru@un.int, qatar-e@qatarmission.org, qatar@un.int, mission@newyork.mfa.sk, brazil@un.int, slovakia@un.int, sudan@un.int, korea@un.int, mission@newyork.mfa.sk, slovakia@un.int, ukraine@un.int, spain@un.int, jordan@un.int, venezuela@un.int, norway@un.int, italy@un.int, egypt@un.int, malaysia@un.int, iraq@un.int, cuba@un.int, spain@un.int, kazakhstan@un.int, kyrgyzstan@un.int, uzbekistan@un.int, turkmenistan@un.int, uae@un.int, kenya@un.int, kuwait@un.int, kyrgyzstan@un.int, nigeria@un.int, philippines@un.int, pakistan@un.int, mexico@un.int, poland@un.int, romania@un.int, niger@un.int,somalia@un.int, tajikistan@un.int, thailand@un.int, hredatabase@ohchr.org, cbb@ohchr.org, au@ohchr.org, VBye@ohchr.org, tb-petitions@ohchr.org, 1503@ohchr.org, ngochr@ohchr.org, udhr@ohchr.org, personnel@ohchr.org, InfoDesk@ohchr.org, onowosad@ohchr.org, jbroussin@ohchr.org, vbirga@ohchr.org, mhaugaard@ohchr.org, info@ofid.org, recruit@ofid.org, iaee@iaee.org, geoffrey.pearce@utoronto.ca, elbuy@qp.com.qa, j_kelly@qp.com.qa, ifad@ifad.org, jodinfo@iefs.org.sa, oapec@qualitynet.net, sgo@unctad.org, info@unctad.org, gdsinfo@unctad.org, diteinfo@unctad.org, ldc@unctad.org, dman@unctad.org, tc@unctad.org, unctadpress@unctad.org, actualidad@gmail.com, argentina@un.int, algeria@un.int, australia@un.int, belarus@un.int, belgium@un.int, benin@un.int, chile@un.int, colombia@un.int, cuba@un.int, ecuador@un.int,egypt@un.int, ghana@un.int, greece@un.int, libya@un.int, portugal@un.int, singapore@un.int, slovenia@un.int, slovakia@un.int, southafrica@un.int, srilanka@un.int, sweden@un.int, syria@un.int, ireland@un.int, venezuela@un.int, yemen@un.int, pubboard@un.org, inquiries@un.org, newscentre@un.org, buchanane@un.org, info@unmovic.org, unmovic-admin@un.org, Webmaster@iaea.org, info@icrt.org, info@ctbto.org, liaison@ctbto.org, info@iaea.org, INIS@iaea.org, INIS.CBL@iaea.org, official.mail@iaea.org, dirinfo@cen-prd.org.mx, afghanistan@un.int, albania@un.int, andorra@un.int, angola@un.int, antigua@un.int, armenia@un.int, austria@un.int, azerbaijan@un.int, bahamas@un.int, bahrain@un.int, bangladesh@un.int, barbados@un.int, benin@un.int, bhutan@un.int, bosnia@un.int, botswana@un.int, brazil@un.int, brunei@un.int, bulgaria@un.int, burundi@un.int, caf@un.int, cambodia@un.int, cameroon@un.int, canada@un.int, capeverde@un.int, chile@un.int, comoros@un.int, croatia@un.int, cyprus@un.int, czechrepublic@un.int, denmark@un.int, djibouti@nyct.net, dominica@un.int, drcongo@un.int, eqguinea@un.int, eritrea@un.int, estonia@un.int, ethiopia@un.int, fiji@un.int, finland@un.int, georgia@un.int, guinea@un.int, guyana@un.int, hungary@un.int, ireland@un.int, jamaica@un.int, jordan@un.int, latvia@un.int, lebanon@un.int, lesotho@un.int, liberia@un.int, Lithuania@un.int, liechtenstein@un.int, luxembourg@un.int, macedonia@un.int, madagascar@un.int, maldives@un.int, mali@un.int, malta@un.int, mauritania@un.int, mauritius@un.int, micronesia@un.int, moldova@un.int, monaco@un.int, mongolia@un.int, morocco@un.int, mozambique@un.int, myanmar@un.int, namibia@un.int, nepal@un.int, netherlands@un.int, norway@un.int, oman@un.int, Portugal@un.int, png@un.int, rwanda@un.int, samoa@un.int, sanmarino@un.int, seychelles@un.int, sierraleone@un.int, spain@un.int, stlucia@un.int, stp@un.int, suriname@un.int, togo@un.int, tto@un.int, tunisia@un.int, turkey@un.int, ukraine@un.int, uruguay@un.int, vanuatu@un.int, yugoslavia@un.int, zambia@un.int, zimbabwe@un.int, nauru@un.int, Official.Mail@iaea.org, burkinafaso@un.int, belize@un.int, costarica@un.int, dominica@un.int,elsalvador@un.int, gambia@un.int, grenada@un.int, guatemala@un.int, haiti@un.int, honduras@un.int, malawi@un.int, marshallislands@un.int, nicaragua@un.int, panama@un.int, paraguay@un.int, solomonislands@un.int, senegal@un.int, stvg@un.int, swaziland@un.int, stkn@un.int, stvg@un.int

[un conseil : allez voir la vidéo sur le site ci-dessous !]

ISM – France - Gaza – 29-02-2008

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=8413&type=communique≤sujet=Actions

********************

47907

L’Union européenne envisage de renforcer la recherche en matière de « sécurité » avec le régime sioniste

L’Union européenne envisage de nouvelles démarches pour élargir sa coopération sur la recherche scientifique avec le régime sioniste, en dépit du fait qu’elle ait admis que des fonds précédemment affectés dans ce but sont allés à des entreprises opérant illégalement dans les territoires palestiniens.

D’ici à 2013, le gouvernement sioniste contribuera à hauteur de 440 millions d’euros par an pour participer au programme-cadre pour la recherche de l’Union Européenne.

Un document non publié, préparé par des diplomates de l’Union Européenne, révèle que parce l’essentiel de la recherche conjointe aura trait à des questions de sécurité, le gouvernement sioniste a demandé l’assurance formelle que toute information qu’il donnera à Bruxelles sera traité confidentiellement.

Le document, vu par IPS, dit que les autorités sionistes ont exigé un accord avec l’UE parce que « l’échange de matériel secret peut être nécessaire ». Daté du 15 février, le rapport indique que les gouvernements de l’UE ouvriront des négociations avec l’entité sioniste pour signer un accord sur la « sécurité de l’information ».

La demande des sionistes sur la confidentialité fait suite à la reconnaissance par l’UE que certaines entreprises basées dans les territoires palestiniens occupés ont reçu des fonds pour un programme de recherche précédent financé par les contribuables européens.

Dans une note de service de 2006, l’exécutif de l’UE, la Commission Européenne, a imputé à des « erreurs administratives » le fait que des entreprises implantées dans des colonies illégales en Cisjordanie et à Gaza aient bénéficié de tels financements. A l’époque, la Commission a promis d’être « très vigilante » dans le contrôle de l’utilisation future du budget de la recherche de l’UE, qui s’élèvera à 50 milliards d’euros pour les sept prochaines années.

Sandrine Grenier, du Réseau euro-méditerranéen pour les droits de l’homme, a déclaré que tout soutien à des compagnies implantées dans les territoires palestiniennes « violait les propres obligations de l’UE ».

Les relations entre l’UE et Israël sont basées sur un « accord d’association » qui est entré en vigueur en 2000. Il engage les deux parties à respecter les droits de l’homme et les principes démocratiques.

Pourtant, en dépit des massacres de masse des civils palestiniens par les forces sionistes au cours des dernières années, l’UE n’a imposé aucune sanction contre Israël. B’Tselem, l’association sioniste pour les droits de l’homme, a indiqué que sur les 810 palestiniens tués par les forces d’occupation à Gaza en 2006 et 2007, seuls 360 appartenaient à une organisation armée.

Eoin Murray, responsable du programme Moyen-Orient à Trocaire, l’association irlandaise de lutte contre la pauvreté, a dit que la clause sur les droits de l’homme « devait montrer les dents ».

« Sans mordant, elle ne sert à rien ; elle n’a strictement aucun impact », a-t-il ajouté. « L’Union Européenne doit cesser de coopérer avec l’entité sioniste sur certains dossiers parce qu’il ne remplit pas ses obligations légales. »

Ton Van Lierop, le porte-parole de la Commission pour l’entreprise et l’industrie, reconnaît que la recherche conjointe avec l’entité sioniste aura une dimension anti-terroriste.

Mais il a insisté sur le fait qu’elle sera centrée sur la « sécurité civile », comme des mesures pour améliorer les services ambulanciers et de lutte contre l’incendie. « Elle ne vise pas l’armée », a-t-il déclaré. « Nous faisons toujours un examen éthique de nos programmes. Les droits de l’homme sont toujours au premier rang et sont toujours importants pour la Commission Européenne ».

La sécurité a été classée comme une des priorités du programme-cadre de recherche de l’Union Européenne. Les projets d’ores et déjà approuvés pour financement concernent des questions comme l’accentuation des efforts pour détecter des explosifs dans les aéroports et la protection de l’eau potable contre d’éventuelles attaques par armes biologiques ou chimiques.

Le régime sioniste est le premier pays non européen à avoir été agréé pour des actions conjointes dans ce programme. L’importance de la défense dans l’économie sioniste a considérablement augmenté au cours de ces dernières années. Les exportations sionistes d’équipement défensif sont passées de 1,6 milliards de dollars en 1992 à 3,4 millions de dollars en 2006, mettant Tel Aviv au 4ème rang mondial des fournisseurs d’armes les plus importants de la planète.

Certains analystes ont indiqué que faire une distinction entre la sécurité civile et militaire chez les sionistes est chargé de risques. Le régime sioniste, par exemple, possède un niveau élevé d’expertise dans des technologies qui peuvent être utilisées à des fins à la fois civiles et militaires. Dans son ouvrage de 2007, The Shock Doctrine, Naomi Klein souligne que « le secteur de la technologie, étroitement lié à la sécurité, représente maintenant 60% de l’ensemble des exportations sionistes. »

Angela Godfrey-Goldstein, militante pour les droits de l’homme à l’ICAHD (Israeli Committee Against House Demolitions) à Jérusalem, a dit : « Je me pose souvent la question de ce qui lie aussi étroitement les relations entre l’Union Européenne et le régime sioniste, la Grande-Bretagne et le régime sioniste et l’Amérique et le régime sioniste. Une des raisons doit être le travail conjoint sur ce qu’on appelle l’anti-terrorisme »

Elle est persuadée pourtant que les actions prises par le régime sioniste dans le but officiel de lutter contre le terrorisme sont contre-productives. Le régime sioniste a invoqué des raisons de sécurité pour le blocus économique de Gaza et la rupture de la fourniture d’électricité et de produits de base aux 1,5 million d’habitants de Gaza.

« Le discours sur la lutte contre la terreur doit être pris avec des pincettes », dit-elle. « Il est très inquiétant que le gouvernement israélien affame les gens à Gaza, qu’il y crée des ghettos, et d’autres ghettos en Cisjordanie. Ca n’aide pas à établir la confiance. Il n’a pas cessé de construire des colonies et n’a pas démantelé les avant-postes illégaux. »

Source : Electronic Intifada  Traduction : MR pour ISM

[commentaires : néfaste à tous égards.

Tout d’abord, on sait très bien que, dans ce type de « contrat de recherche technologique et industrielle », où en apparence les partenaires industriels prennent autant de risques financiers que les partenaires industriels, ces derniers, en fait, n’investissent le plus souvent qu’un bon repas avec un décideur politique et le plus souvent font payer par le contribuable d’éventuelles actions de recherche. Tant qu’il s’agit d’entreprises « de chez nous », que le « chez nous » concerne notre pays ou même l’ensemble européen, cela peut encore être défendu. On peut encore accepter cela s’agissant d’appuyer des efforts de R et D dans des pays émergents. Mais venir au secours d’une industrie concurrente de la nôtre, c’est tout simplement de l’inconscience, ou pire encore.

Ensuite, il est raisonnable de craindre que, invoquant de réelles ou prétendues « contraintes de confidentialités », les sionistes ne finissent par se faire en réalité attribuer une maîtrise totale des décisions en matière de diffusion et d’orientation de ces travaux, et que les impératifs des partenaires européens soient délaissés au nom de cette contrainte.

Faut-il enfin insister sur ce qu’il y a de scandaleux, d’irresponsable aussi , à financer des travaux, surtout dans des secteurs aussi sensibles, avec un pays en rupture de ban avec la légalité internationale ?

Il est évident que ces conventions de coopération doivent être non pas suspendues, mais dénoncées. ]

ISM et David Cronin - Europe - 27-02-2008

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=8399&type=analyse≤sujet=Armement%20isra%E9lien

********************

47908

Envoyez-les plutôt à Gaza : Éducation et Poudre aux yeux

Le leader conservateur britannique David Cameron est à la peine, ces jours-ci. Après avoir qualifié de « poudre aux yeux » les subventions accordées par le gouvernement, aux visites scolaires dans le camp de concentration nazi d’Auschwitz, il est confronté à des exigences d’excuses.

Au cours d’un discours, vendredi dernier, Cameron a accusé le gouvernement du Premier ministre (travailliste) Gordon Brown d’être « obsédé par de la poudre aux yeux à court terme », avec, notamment, sa recommandation, adressée aux écoles, d’effectuer des « voyages d’étude en Pologne ».

Le gouvernement a en effet annoncé, dans le courant du mois, qu’il consacrerait 4,65 millions de Livres à la Fondation Educative de l’Holocauste [Holocaust Educational Trust] créée en 1988 afin de former les jeunes en matière d’Holocauste. Inutile d’être un génie pour deviner que les institutions politiques juives de Grande-Bretagne ont été très promptes à faire des confettis avec Cameron, après cette sortie.

Henry Grunwald, président du Board of Deputies of British Jews, l’équivalent britannique du Crif, a ainsi déclaré : « Le Board of Deputies ne s’immisce jamais dans la politique partisane, mais nous sommes surpris, et scandalisés, car nous n’imaginions pas que David Cameron s’abaisserait un jour à employer l’expression « poudre aux yeux » à propos de visites du camp de concentration d’Auschwitz… »

Karen Pollock, présidente de l’Holocauste Educational Trust, a dit, pour sa part : « Nous ne voulons pas être impliqués dans les querelles politiques. Mais il est inadmissible de se servir de la question des visites au camp d’Auschwitz simplement pour marquer des points, sur le plan politique. »

Apparemment, tant Pollock que Grunwald ne veulent pas être impliqués dans la « politique partisane ». Il est vrai qu’à cette fin, ils ont des agents très dévoués, tels que Lord Levy, David Abrahams, les Amis Conservateurs d’Israël [Tory Friends of Israel] et les Amis Travaillistes d’Israël [Labour Friends of Israel].

Le parti conservateur a été très prompt à saisir le message. Immédiatement, il a capitulé devant ces pressions « apolitiques ». Quelques heures après, le porte-parole travailliste déclara : « Les visites de scolaires à Auschwitz sont une idée brillante, très judicieuse ».

S’efforçant de calmer la tempête, le porte-parole conservateur a dit : « Cameron ne critiquait pas ces visites en tant que telles, mais bien plutôt le fait que le financement que leur consacre le gouvernement n’en couvre pas totalement le coût… »

Tout à fait à l’instar de Grunwald et Pollock, je me garderai bien d’interférer dans la politique britannique. Pourtant, je souhaite préciser que Cameron avait absolument raison : les visites à Auschwitz, de fait, ne sont rien d’autre que de la poudre aux yeux. Plus je les examine, et plus je constate que ces visites sont contre-productives, du point de vue éducatif.

Contrairement à Karen Pollock, de l’Holocaust Educational Trust, qui a déclaré que « les étudiants se servent de leur expérience (personnelle) afin d’élever le niveau de conscience dans le cadre des cours consacrés à la Shoah dans leurs écoles et dans leurs quartiers, défiant ainsi les préjugés et le racisme régnant de nos jours », je suis convaincu que les visites d’Auschwitz ne servent qu’à détourner l’attention de crimes perpétrés quotidiennement, sous nos yeux et en nos noms. Les visites à Auschwitz ont pour fonction d’étouffer la conscience morale, de couper court à toute possibilité de réflexion autonome.

Il est vraiment très expédient, pour le gouvernement britannique, de dépenser un peu de fric pour essayer d’enseigner à de jeunes étudiants à quel point les nazis étaient abominables, il y a, de cela, soixante-trois ans. En revanche, il serait bien plus difficile, pour le gouvernement et les institutions éducatives britanniques, d’examiner les abominations britanniques, passées, et actuelles.

Au lieu d’envoyer des jeunes visiter Auschwitz, je suggérerais de consacrer des fonds gouvernementaux à l’organisation de voyages d’étudiants dans le camp de concentration de Gaza. Cela aurait une valeur éducative incommensurablement plus grande, en ce qui concerne la lutte contre « le racisme et les préjugés ». Clairement, c’est à Gaza que des millions de Palestiniens sont en train d’être affamés par l’Etat juif, tandis que l’Occident regarde, et ne dit rien.

La Grande-Bretagne est comptable d’une part de responsabilité directe dans la tragédie palestinienne. Tout d’abord, le désastre palestinien a été causé par l’Empire britannique. Il a sans doute débuté avec la Déclaration Balfour, mais il a surtout abouti à une épuration ethnique dévastatrice, en 1948, soit trois ans, seulement, après la libération du camp d’Auschwitz. Ensuite, quelle que soit l’analyse que nous ayons du conflit israélo-palestinien, les Palestiniens sont les ultimes victimes d’Hitler et le génocide perpétré à Gaza est une Shoah en cours de déroulement.

Si Karen Pollock est sincèrement préoccupée par le « racisme et les préjugés », Gaza est vraiment l’endroit où envoyer les gamins britanniques, afin qu’ils demandent à leurs grands-parents, à leur retour chez eux : « Pépé, qu’est-ce que tu as fait, quand tout ça s’est produit, il y a soixante ans ? » Nous devons envoyer nos gamins à Gaza, pour qu’ils puissent rentrer chez eux et demander à leurs parents : « Maman, qu’est-ce qu’on peut faire, pour aider les Palestiniens ? »

Si Karen Pollock veut toujours augmenter le niveau de conscience éthique de nos gamins, mais qu’elle n’est toujours pas convaincue que c’est Gaza, l’endroit le plus indiqué pour ce faire, elle peut toujours envisager d’envoyer nos jeunes à Bassora, ou à Bagdad. Après tout, le génocide des Irakiens, qui a causé la mort d’un million et demi d’entre eux, à ce jour, est un crime de guerre perpétré, lui aussi, par le gouvernement britannique actuel…

Mais, tout bien réfléchi, inutile d’envoyer de jeunes étudiants britanniques à Bagdad ; ils risquent fort d’y aller, dès qu’ils auront fini leurs études. Ils pourront alors participer et contribuer à cet Holocauste on ne peut plus contemporain, perpétré par la Grande-Bretagne et l’Amérique au nom de la démocratie et de l’idéologie néoconservatrice ; il leur suffira, pour ce faire, de s’enrôler dans l’armée britannique…

Source : Peacepalestine
Traduction : Marcel Charbonnier

[commentaire : la voix du bon sens, du coeur, et de l’honneur]

ISM et Gilad Atzmon - Grande-Bretagne - 27-02-2008