Accueil > Sociétés Civiles à Parlement Européen > Chronique de l’occupation
Nouvelles du jour
Chronique de l’occupation
Jeudi, 28 février 2008
jeudi 28 février 2008
Numéro : 477
nombre d’entrées : 8
Envoyé le 27/02/08
********************
47701
Les autorités « judiciaires » de l’occupation : il n’y a pas lieu de mener une enquête sur le bombardement de Beït Hanoun au cours duquel 21 civils avaient été tués.
L’ « avocat général militaire » sioniste a décidé, mardi 26/02/08, que le bombardement de Beït Hanoun, dans le nord de la Bande de Gaza, par l’artillerie de l’occupation, qui avait causé la mort de 21 civils Palestiniens en novembre 2006 lorsque les obus avaient atteint leurs maisons, est la conséquence de ce qu’il a qualifié de mauvais fonctionnnement et aucune procédure ne sera engagée à l’encontre des soldats impliqués dans cette attaque.
L’« avocat général militaire » Avichai Mendelblit a déclaré qu’il n’y aurait pas d’enquête militaire à propos de cet « incident ».
A la suite du bombardement meurtrier d’un quartier d’habitations civiles de Beït Hanoun, Dan Hallutz, qui étiat alors chef d’état-major de l’armée coloniale, avait ordonné une enquête concernant ce bombardement afin « d’examiner les circonstances qui entourent l’incident », rapporte le site sioniste Ynetnews.
Ynetnews a ajouté que l’équipe d’enquêteurs était conduite par Meir Kalifi, qui était alors commandant en chef des forces terrestres, et que les résultats de l’enquête avaient été présentés à Mendelblit.
L’armée d’occupation a publié un commentaire sur cette décision, et déclaré que « cela prouve que l’incident n’était pas intentionnel et a été provoqué par un mauvais fonctionnement grave dans le mécanisme de contrôle de l’unité d’artillerie. »
Mendelblit a déclaré dans sa décision que puisque c’était un mauvais fonctionnement qui était à l’origine de l’incident, il n’y avait pas lieu de le lier à une éventuelle erreur humaine, et qu’il n’y avait aucune négligence dans la conduite des soldats impliqués dans l’incident.
Parmi les 21 morts, 13 étaient membres d’une même famille, et en outre 40 habitants avaient été blessés dans le bombardement. La plupart des victimes étaient des femmes et des enfants.
[commentaires : ça y est, vous avez retrouvé votre sang-froid ? Difficile, non ? Deux poids, deux mesures, que non ! Deux poids dix mesures, deux poids cent mesures, mille mesures !
Quel magnifique système. Des soldats font une saloperie meurtrière, qui suscite colère et émotion. On voit ça partout, mais nous, nous sommes une belle démocratie. On confie à une seconde autorité militaire le soin de faire un rapport. Et quand le rapport est fait, on le transmet à un troisième niveau, qui joue à merveille le pôle de l’austère, sévère et sérieux « avocat général militaire », et qui exécute la fonction pour laquelle il est là : la blanchisserie-laverie automatique, et voilà la saloperie recyclée.
Je connais un paquet d’insultes et de grossièretés, et dans pas mal de langues. Mais vous aussi sûrement. Allez-y, dites leur ce que vous pensez, ne vous gênez surtout pas ! Sinon, proposez-donc à votre candidat préféré aux municipales de donner le nom de Beït Hanoun à une rue ou à un square de la ville. Ou faites « adopter » un enfant Palestinien par des élèves de CM2...]
Saëd Bannoura - IMEMC & correspondants – Mercredi 27 février 2008 – 07 : 32
http://www.imemc.org/article/53082
********************
47702
L’armée coloniale tue sept Palestiniens en moins de 24 heures
Les sources médicales et les témoins oculaires concordent : 5 combattants de la résistance des Brigades Al Qassam ont été tués, et 3 autres blessés au cours de deux frappes aériennes sionistes aux premières heures de la matinée de mercredi 27/02/08.
Des infirmiers ont confirmé que 4 des tués venaient du camp de réfugiés de Jabalia, au nord de la Bande de Gaza, alors que le cinquième venait de la ville de Khan Younès, au sud. Trois autres personnes ont été blessées au cours de ce raid.
Les témoins oculaires ont vu une voiture civile rouler le long de la route agricole Mawasi, dans la ville de Khan Younès. Un hélicoptère sioniste Apache a tiré deux missiles directement sur le véhicule. On pense que les passagers à l’intérieur de la voiture ont été tués sur le coup.
Les Brigades Al Qassam, la milice du parti du Hamas qui contrôle Gaza a identifié les victimes comme lui étant liées, et déclaré que cette attaque était un assassinat ciblé des sionistes. Les Brigades ont déclaré que les tués étaient des « combattants de terrain » du groupe.
Quelques minutes après l’attaque de la route Masawi, une seconde voiture a été prise pour cible alors qu’elle roulait sur la route côtière à Khan Younès, ainsi que l’ont confirmé des témoins.
Tard dans la soirée de mardi 26/02/08, un combattant du Jihad Islamique a été rapporté tué par les tirs sionistes près de la ligne de démarcation dans le camp de réfugiés d’Al Bureij dans le centre de la Bande de Gaza.
Les infirmiers ont identifié le mort comme Zaki Abou Zaid, et déclaré qu’un autre homme avait été tué au cours de l’attaque. Les Brigades Al Quds, la branche armée du mouvement du Jihad Islamique, confirment qu’Abou Zaïd était un de leurs membres.
L’armée d’occupation a déclaré qu’elle avait détecté et abattu des militants Palestiniens qui soi diant tentaient d’installer des dispositifs explosifs le long de la ligne de démarcation.
Ces attaques font suite aux tirs essuyés mardi 26/02.08 par un fermier Palestinien, Hasan Abou Sabt, de Khan Younès dans le sud de la Bande de Gaza, qui a été tué par des tirs sionistes. Les Palestiniens possèdent des terres agricoles et des maisons le long de la ligne de démarcation.
L’armée sioniste a régulièrement intensifié ses opérations contre les groupes de résistance depuis que le Hamas a pris le contrôle de la Bande de Gaza en juin 2007.
Selon les sources Palestiniennes, au cours des trois derniers mois, au moins 200 Palestiniens, parmi lesquels des civils, ont été tués par l’armée ennemie
L’entité sioniste déclare que ses actions contre Gaza ont pour objectif de mettre un terme aux tirs Palestiniens d’obus artisanaux sur les villes sionistes voisines, qui ont coûté la vie à 2 sionistes en 007.
Rami Almeghari - IMEMC & correspondants – Mercredi 27 février 2008 – 11 : 06
http://www.imemc.org/article/53087
********************
47703
Une frappe aérienne tue trois enfants et porte à 12 le total des Palestiniens tués aujourd’hui
Une frappe aérienne sioniste a tué, mercredi soir 27/02/08, trois enfants Palestiniens dans le nord de la Bande de Gaza, et blessé 17 autres, ce qui porte le total des morts dûs aux attaques sionistes d’aujourd’hui à 12.
Des sources médicales Palestiniennes ont confirmé que les corps des trois enfants ont atteint l’hôpital totalement démembrés, et qu’au moins 17 autres personnes, dont 6 enfants, ont été blessées.
Le Dr M’awiya Hasanin, chef du service des ambulances et des urgences à l’hôpital Ash Shifa, a confirmé que l’un des tués avait été décapité en raison de la violence de la frappe.
Il a ajouté que 3 des enfants blessés avaient été admis en soins intensifs en raison de leur état critique.
Des témoins ont déclaré que le missile sioniste a frappé une zone de lancement, à quelques mètres à peine d’un terrain de jeux dans la zone d’Altwam dans le nord de la Bande de Gaza, où les enfants jouaient au football.
Cette dernière frappe aérienne a porté à 11 le nombre de Palestiniens, y compris les civils, qui ont été tués par l’armée d’occupation au cours des dernières 24 heures en différents points de la région côtière.
Deux fermiers Palestiniens avaient été tués, mercredi après midi, par des bombardement sionistes sur leurs terres près de la ville de Gaza.
Le Dr Mo’awiah Abou Hassanin a déclaré à des reporters que deux fermiers avaient été tués et un autre blessé lorsque des chars sionistes stationnés sur la ligne de démarcation près de la ville de Gaza ont tiré des obus sur les fermes voisines. Abou Hassanin a identifié l’un des tués comme Monawar Abu Mandeel, 27 ans.
Ghassan Bannoura et Rami Almeghari - IMEMC & correspondants – Mercredi 27 février 2008 – 17 : 21
http://www.imemc.org/article/53093
********************
47704
Un habitant de Sdérot tué par un missile Qassam
Selon des sources sionistes, un habitant de la zone sioniste a été tué mercredi 27/02/08 après-midi, lorsque des combattants Palestiniens ont tiré des missiles artisanaux sur la ville sioniste de Sdérot.
Des sources médicales de la zone sioniste ont déclaré que l’homme a été atteint dans la poitrine par plusieurs éclats de missile et est mort de ses blessures.
Des sources militaires on rapporté que les combattants de Gaza ont tiré, mercredi 27/02/08, plus de 20 roquettes artisanales sur l’ouest du Negev, et que plusieurs sionistes avaient été hospitalisés.
Ces sources ont ajouté qu’une roquette artisanale a atteint un élevage d’élevage de volailles dans une zone industrielle du Negegv. Plusieurs roquettes artisanales ont également été tirées sur Ashkelon.
Au même moment, Yossi Beilin, membre de la Knesset et président du parti Meretz, a déclaré que le gouvernement sioniste en devrait pas ignorer le Hamas dans la Bande de Gaza et devrait ouvrir des discussions avec lui, plutôt que « s’en remettre au hasard et espérer que les Qassam ne tueront pas, » a rapporté le site Ynetnews.
Douze Palestiniens ont été tués mercredi 27/02/08 au cours de plusieurs frappes aériennes et bombardement dans la Bande de Gaza. Trois des morts étaient des enfants. Dix-sept habitants ont été blessés.
Saëd Bannoura - IMEMC & correspondants – Jeudi 28 février 2008 – 00 : 25
http://www.imemc.org/article/53101
********************
47705
Le retrait des territoires occupés est la seule issue pour « Israël »
On dit du côté palestinien que les négociations ne connaissent aucun avancement. Les sionistes ne veulent pas entendre parler d’Al-Quds Ach-Charqia (Jérusalem Est). Notons que la ville sainte ne connaissait pas une telle division avant 1948. Elle a été déchirée en deux après la guerre de 1967. Par ailleurs, les négociations n’avancent pas du fait que l’entité sioniste continue l’installation de colonies sur les territoires palestiniens occupés. Ainsi, elle entrave toute avancée réelle de ces négociations, déjà si difficiles !
J’ai alors posé, à une personnalité palestinienne, une question sur l’intérêt de ces négociations. C’est seulement pour que l’Occident, l’Amérique en tête, ne nous accuse pas de refuser les efforts donnés pour la paix et pour l’installation d’un Etat palestinien, avec Al-Qods comme capitale !
Bien évidemment, cette réponse n’est pas convaincante, surtout pour moi. Je sais bien que l’équipe sioniste ne fait qu’en retirer plus de profit. Elle oublie que le retrait des territoires reste la condition principale et pour l’initiative arabe et pour la loi internationale...
Les indications de la région arabe entourant l’Entité sioniste montrent qu’il y a de grands mouvements. De la part de l’ennemi. De la part la résistance arabe libre refusant toute concession et toute fausse paix. Ces mouvements pourraient obliger d’autres pays arabes qui gardent des relations diplomatiques avec l’ennemi sioniste à réagir au moment d’un affrontement. Dans ces conditions, la solidarité arabe sera la seule solution...
L’Entité sioniste n’a pu digérer sa défaite dans sa guerre menée contre le Liban. Elle ne peut surtout oublier la solidité de la résistance qui l’avait défié, malgré ses avions et ses canons à longue portée fournis par l’administration américaine. Cette administration, en dépit de son alignement total avec le régime sioniste, ne cesse de brandir les slogans de la justice, de la démocratie et des droits de l’homme. Des slogans mensongers.
Si la guerre n’est pas pour demain, elle sera certainement pour après-demain. Elle devra venir, malheureusement. Cependant, à ce moment-là, les traîtres et les espions seront anéantis. Seront aussi anéantis les faibles d’esprit qui laissent tomber les droits légitimes pour assurer leurs propres intérêts. Ils collaborent avec l’ennemi afin d’imposer sur la région le projet américano-sioniste destiné à priver les peuples de leur identité, de leur dignité, de leur résistance, de leur endurance !
Il est clair désormais que le Mossad et la CIA sont responsables de tous ces assassinats et complots qui rongent la région. C’est leur style. Ce sont des organisations qui pratiquent le terrorisme, non seulement dans notre région arabe, mais partout où il y a des refus de la dominance étrangère et de la colonisation. Il est alors préférable de ne pas perdre de temps et de ne pas dépenser nos énergies en l’utilisant entre nous. Il y a un ennemi commun qui guette sa proie pour la dévorer, sans avis préalables !
Le régime sioniste, bien qu’il avance l’idée qu’il est le plus fort au Moyen-Orient, doit savoir qu’il n’aura pas la paix et qu’il ne pourra être tranquille, face à la résistance et aux peuples libres, que par une retraite totale de tous les territoires palestiniens et arabes occupés. Qu’il sache qu’en dépit de toutes ses forces et tous ses équipements sophistiqués, sa perte et son humiliation seront encore plus fortes que lors de sa dernière guerre contre le Liban.
La guerre froide que connaît le monde actuel n’est qu’une tentative d’éloigner une véritable guerre. Mais cette guerre ne peut être évitée que par l’application d’une vraie justice et qu’en rendant les droits à leurs propriétaires, les vrais. Le président défunt avait bien dit : ce qui avait été pris par la force ne revient que par la force. Ce propos est confirmé par l’attente de 60 ans qui n’a rien donné.
Disons enfin qu’il devient clair qu’on ne peut compter sur l’organisation des Nations Unies, ni sur la ligue arabe ; autant compter sur un mur déjà bien penché. Ce sont les grandes puissances qui les contrôlent et contrôlent leurs décisions... Toute participation à ces organisations n’est qu’un gaspillage de temps.
(Article paru dans le journal londonien Al-Quds Al-Arabi, traduit par le CPI)
[commentaires : on peut sûrement trouver le style maladroit, mais qui oserait soutenir que ce qui est dit là ne sont que des balivernes ?]
CPI et Nicolas Sayegh - 27/02/2008 - 22:48
********************
47706
Le Hamas déclare qu’Abbas continue à paralyser toute initiative pour briser le blocus et ouvrir Rafah
Le mouvement du Hamas a condamné, hier soir 26/2, les obstacles mis par le président Mahmoud Abbas devant toute initiative pour briser le blocus et ouvrir le passage de Rafah.
Le porte–parole du Hamas, Fawzi Barhoum, a déclaré dans son communiqué de presse, dont le Centre Palestinien d’Information a reçu copie, que le président Abbas insiste toujours pour paralyser tous les efforts qui se déploient pour lever le blocus et l’ouverture du passage de Rafah.
Il a affirmé qu’Abbas se maintient encore à l’accord sécuritaire des passages de 2005 qui donne la domination à l’occupation.
« Nous voyons dans les déclarations d’Abbas qu’il s’engage fortement au profit des agendas dangereux des occupants sionistes, en imposant un blocus sévère et criminel contre les palestiniens et en tentant d’annuler le droit légitime de la résistance contre l’occupation », a t-il ajouté.
Barhoum a souligné que les déclarations d’Abbas représentent un refus flagrant aux souffrances et sacrifices des palestiniens et s’opposent clairement aux tentatives, activités et appels arabes, musulmans et internationaux, y compris les décisions du parlement européen, des organisations juridiques, du rapporteur de l’ONU des droits de l’homme ainsi que les décisions de la ligue arabe qui a appelé à la nécessité de parvenir à une position immédiate et urgente pour lever le blocus raciste imposé injustement à Gaza et arrêter les crimes sionistes, notamment après avoir considéré Gaza comme une région sinistrée.
Le porte-parole du Hamas a condamné fermement les déclarations d’Abbas qui proposent aux autorités sionistes de perpétrer plus de crimes contre les palestiniens, tout en soulignant que les observateurs ont vu que la position d’Abbas qui s’oppose à la résistance palestinienne, ne fait que servir les projets criminels de l’occupation.
Gaza - CPI - 27/02/2008 - 13:35
********************
47707
Salon du Livre à Paris : de l’huile sur le feu
La célébration par le salon du livre de Paris du 60e anniversaire de la création d’« Israël » est ressentie comme un acte où se mêlent cynisme et calcul politicien. Cynisme parce que, par une telle posture, les organisateurs de ce salon prennent fait et cause pour un Etat qui opprime le peuple palestinien et nie ses droits à la liberté et à la vie. Calcul politicien car honorer, comme entend le faire le salon de Paris, l’Etat hébreu s’inscrit dans l’air du temps et se raccorde au souhait du président français d’entretenir la mémoire de la Shoah chez les enfants de onze ans. La mémoire se montre en fait, de part et d’autre, sélective, car enfin n’est-ce pas une dérive que cette consécration de la force brutale au détriment du réputé plus faible ?
Ce n’est pas une attitude moralement défendable que celle des organisateurs du salon du livre de Paris de faire comme si les Palestiniens n’existaient pas. C’est même le summum du manquement au devoir humanitaire qui prime ici sur le réglementaire devoir de réserve. Nul ne peut croire en effet qu’un Etat – quel qu’il soit – qui assassine des enfants de sang-froid soit respectable et encore moins honorable dans une manifestation dédiée au livre. Les intellectuels, écrivains et éditeurs algériens ont décidé de ne pas participer à ce salon du livre qui se fonde sur une aussi grave logique du déni. Ils ont fait ce choix non par attachement exacerbé à la chaise vide mais par affirmation d’une conscience révulsée par une aussi flagrante injustice faite d’abord aux Palestiniens mais aussi à tous les hommes et toutes les femmes qui croient que le livre rend meilleur.
Il convient alors de s’interroger sur un contentieux aussi artificiellement créé par le salon du livre de Paris, au moment où l’aspiration est à l’apaisement et à la recherche d’une solution au durable conflit « israélo »-palestinien. Il n’est pas raisonnable, ni sage, de mettre alors la notoriété du salon du livre de Paris au service d’un Etat aussi répressif que l’est « Israël ». Et ce n’est pas là une remise en cause des prérogatives des dirigeants du salon du livre d’inviter et d’honorer qui ils veulent, mais en choisissant Israël ils ne pouvait pas éviter le parti-pris le plus manifeste. Et qui l’aurait été moins, et peut-être même pas du tout, si la Palestine avait été conjointement invitée et honorée par le salon de Paris dont les organisateurs font preuve d’un excès de zèle pour le moins déplacé.
Tout autant d’ailleurs qu’a paru l’être, aux yeux de ses propres compatriotes, le désir du président français de faire l’impasse sur l’histoire de l’esclavage, du colonialisme et de privilégier celle de la Shoah au risque de provoquer en France même une guerre des mémoires. L’un dans l’autre, il y a des manières de jeter de l’huile sur le feu dont il est permis de se demander si elles sont aussi innocentes que cela.
Amine Lotfi http://www.elwatan.com/spip.php ?page=article&id_article=88050 Edition du 25 février 2008 > Dernière
CCIPPP et El Watan - mardi 26 février 2008.
http://www.protection-palestine.org/spip.php?article5902
********************
47708
L’OTAN en Cisjordanie ?
par Alain Gresh - 21 février 2008
Une information sans commentaires mais qui est intéressante à verser au débat sur l’avenir du Proche-Orient.
« Les Etats-Unis envisagent de déployer des troupes de l’OTAN en Cisjordanie » - Le Flash info du Jerusalem Post, édition française, 20 février 2008 : « Les Etats-Unis étudient la possibilité de déployer des troupes de l’OTAN en Cisjordanie de manière à rassurer Tsahal et à aider son retrait dans les prochaines années, a déclaré un officiel de la défense au Jerusalem Post. Le plan, mis au point par l’envoyé spécial des Etats-Unis au Moyen-Orient le général James Jones, est discuté parmi les pays européens dont la participation à la force multinationale pourrait être réclamée. » « Jones, un ancien commandant de l’OTAN, a été envoyé en zone sioniste en novembre pour aider les sionistes et les Palestiniens à élaborer les mécanismes nécessaires pour un futur accord de paix. Comme le Jerusalem Post l’avait révélé le mois dernier, le plan de Jones prévoit l’envoi d’une force intermédiaire en Cisjordanie pour sécuriser la région pendant la période qui suivra le retrait sioniste et en attendant que l’Autorité palestinienne soit en mesure de prendre le contrôle effectif du terrain. » « Le déploiement d’une telle force a été évoqué pendant les conversations et il est de notoriété publique que Jones travaille sur le sujet », a confié un officiel de la défense mardi 19 février. « Pour le moment, il s’agit seulement d’une idée, qui doit être acceptée ou adoptée par Israël. ». L’un des sujets centraux pour l’armée est de savoir si elle gardera sa liberté d’action en Cisjordanie avec la présence de la force d’interposition. « S’ils tirent une roquette Kassam contre Israël, pourrons-nous répliquer, ou devrons-nous nous en remettre aux forces étrangères stationnées sur le terrain ? », interroge un officiel de la Défense.
Cette information est reprise par Sophie Castalla, de Guysen International News (site sioniste - jpp), 20 février, sous le titre « L’OTAN en Judée-Samarie ? » :
« Ce projet a déjà été discuté à maintes reprises, » ont affirmé des représentants israéliens. « Pour l’instant, c’est seulement une idée. Elle doit encore être acceptée et adoptée pour Israël ». Un plan également soutenu par Robert Jones, ambassadeur américain en zone sioniste. Lors de la réunion annuelle des grandes associations américaines juives, Robert Jones a cependant prédit qu’il faudrait des années pour mettre en place un tel projet.
« Ce sera long et difficile », a-t-il affirmé. (...) « Si le ministre de la Défense, Ehoud Barak, s’est déjà entretenu avec James Jones, il n’a pas encore communiqué son opinion sur ce sujet. Mais un représentant proche d’Ehoud Barak a déclaré que le déploiement d’une force internationale en Judée-Samarie pourrait poser problème à Tsahal dans l’éventualité d’attaques terroristes palestiniennes après le retrait sioniste de cette région.
Ce qui préoccupe le régime sioniste, c’est bien de savoir si Tsahal aura toujours la possibilité d’opérer en Judée-Samarie malgré la présence de ces troupes de l’OTAN. » (...) « A noter que ce plan a également été communiqué à différents pays européens, lesquels pourraient être appelés à contribuer à cette nouvelle force internationale. Une proposition qui intervient à l’heure où des représentants sioniste de la Défense craignent un retrait des pays européens de la FINUL. »
http://blog.mondediplo.net/2008-02-21-L-OTAN-en-Cisjordanie
Alain Gresh
