Accueil > Sociétés Civiles à Parlement Européen > Chronique de l’occupation

Nouvelles du jour

Chronique de l’occupation

Samedi, 10 novembre 2007

samedi 10 novembre 2007

La déclaration de Barak, prévenant, dores et déjà, que les invasions de Gaza et de Naplouse n’auront lieu qu’après la « conférence » d’Annapolis constitue probablement un fait dont l’outrecuidance n’a pas ou peu d’égale dans l’Histoire (avec un grand H). En effet, c’est une véritable insulte lancée au visage de tous les participants à ladite conférence que Barak prévient du cas niveau zéro qui sera fait de tout ce qu’ils pourront y décider , négocier, comploter etc...etc...

Rarement, la communauté internationale, y compris l’oncle Sam, aura été traitée avec un tel mépris basé sur la certitude officiellement annoncée d’une impunité totale quoiqu’il arrive.

Une fois de plus, nos élus (eh oui, car sans nous ils ne seraient pas en poste !), si prompts à sillonner le monde pour marquer leur territoire à grands renforts de tambours et de trompettes, contemplent, hébétés, le bout de leurs souliers dès lors qu’il s’agit de faire preuve du courage politique de dénoncer le pire même et surtout lorsqu’il est annoncé !.

Les autruches ont au moins l’excuse de la recherche souterraine de la vérité, ne laissant émerger que les parties les moins nobles de leur superbe corps emplumé.

M.F.


nombre d’entrées : 8

Envoyé le 09/11/07

********************

40801

A mains nues, mais tenaces et déterminées

Les militants rouvrent un barrage vieux de dix ans

Le barrage entre Surif et Al-Jab’a est là depuis au moins 10 ans, bien avant que la Deuxième Intifada éclate en 2000. Il empêche le millier d’habitants d’Al-Jab’a d’aller à Surif pour les démarches essentielles, comme le collège, les magasins et les soins médicaux.

Il oblige aussi les plus de 30 000 Palestiniens de la région de Beit Ommar et de Surif de passer par l’entrée de Beit Ommar, qui est contrôlée par les forces d’occupation, avec une énorme tour de guet et une grille, pour aller dans les villes d’Hébron ou Bethléem, où sont situés les seuls hôpitaux de la région, les universités et les principaux marchés.

Samedi, les militants internationaux et israéliens de la solidarité de Palestine Solidarity Project se sont joint aux Palestiniens de Beit Ommar, Surif, Al-Jab’a et Hébron alors qu’ils déplaçaient les énormes blocs de ciment emboîtés et les blocs de roche, ouvrant le passage aux véhicules palestiniens. PSP a organisé plusieurs actions sur ce barrage au cours de l’année dernière, pour défier les tentatives des troupes coloniales de contrôler la liberté de circulation des Palestiniens.

Lorsque les militants sont arrivés au barrage, ils ont pu constater son impact négatif évident sur la vie des fermiers. Ceux de Al-Jab’a passaient les olives qu’ils venaient de récolter par-dessus les blocs de ciment, depuis un camion, d’un côté aux membres de la famille qui empilaient les sacs de l’autre côté, pendant que le chauffeur partait faire les 45 minutes de tour à travers les colonies de Gush Etzion, autour de Beit Ommar, et de retour à Surif de l’autre côté du barrage pour aller chercher les sacs et les emmener aux marchés de Hébron, et au-delà. Après avoir aidé les fermiers à bouger les sacs d’olives, les militants ont commencé à travailler sur le barrage.

Les ennemis l’ont récemment renforcé en ajoutant un mur bas de blocs de ciment emboîtés devant le barrage déjà massif de roches et de gravas. D’abord, avec des cordes et en poussant et tirant de toutes nos forces, nous avons séparé les blocs de ciment et nous avons transporté 4 d’entre eux sur la route utilisée par les colons pour aller de Gush Etzion à Beit Shemesh, de l’autre côté de la ligne verte.

Après l’ouverture de cette première barrière, les Palestiniens, les Internationaux et les Israéliens ont commencé à enlever tous les blocs de pierre et les gravats qui formaient un deuxième barrage.

C’est à ce moment que la première jeep militaire sioniste s’est montrée. Trois soldats se sont approchés des militants et leur ont demandé ce qu’ils faisaient. Un Israélien leur a répondu : "Vous restez là-bas, de votre côté et on ne s’occupe pas de vous, et nous continuons de notre côté, et vous ne vous occupez pas de nous."

Cet arrangement a semblé convenir aux soldats qui ont reculé pour rester à regarder les militants continuer à défaire le barrage.

Après un quart d’heures, ils ont réussi à ouvrir un espace assez large pour le passage d’un tracteur. Comme deux véhicules des forces d’occupation arrivaient, les militants sont repartis à leurs voitures, satisfaits du travail réalisé.

Ce type de dégagement de barrage est relativement symbolique. Les militants savaient très bien qu’il ne resterait ouvert que pendant quelques heures. Le contrôle total sur les mouvements des Palestiniens est essentiel à la « Matrice de contrôle » de l’occupation sur le peuple palestinien.

Le but de ces actions est clair : les Palestiniens refusent de se laisser enfermer. Ils feront tout pour manifester que ce système d’apartheid et d’oppression est immoral et inacceptable, et qu’il rencontrera de la résistance.

Source : Palestine Solidarity Project  Traduction : MR pour ISM

[ndp : ceux qui croient que l’avenir appartient à l’artillerie lourde devraient réfléchir]

ISM et Palestine Solidarity Project - Beit Ommar - 08-11-2007

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=7774&type=temoignage≤sujet=R%E9sistances

********************

40802

Les feux de signalisation au service du racisme

Récemment, alors que j’étais en Palestine (je viens de rentrer de la région de Jérusalem il y a quelques jours), j’ai été encore une fois étonné par l’importance du racisme israélien, un racisme qui imprègne l’ensemble de la société sioniste, et où des feux de signalisation « à l’air innocent » sont mis au service de l’État juif.

Circulant sur la principale route qui va du Nord au Sud de la Cisjordanie et relie Jérusalem à Ramallah et au reste de la Cisjordanie mais qui est bloquée par un certain nombre de barrages routiers, checkpoints et le tristement célèbre Mur d’Apartheid israéliens, le bus dans lequel j’étais s’est retrouvé dans les embouteillages du sud de la ville, en direction de la Vieille Ville de Jérusalem.

Le bus a avancé au ralenti pendant 15 minutes avant d’arriver enfin au principal carrefour où le trafic sioniste provenant ou se dirigeant vers les colonies juives de Psgat Zeev et Neve Yacov (construites toutes les deux sur des terres volées à mon village de Beit Hanina) croise le trafic palestinien provenant ou se dirigeant vers Jérusalem.

En attendant le feu de signalisation, je n’ai pas tardé à comprendre pourquoi les véhicules palestiniens avançaient au ralenti et pourquoi les véhicules juifs avançaient aussi vite.

Le feu de signalisation réglementant la circulation des colons juifs reste trois fois PLUS longtemps au "Vert" que le feu de signalisation réglementant la circulation Arabe palestinienne à cette intersection, ce qui signifie que les conducteurs palestiniens arabes attendent trois fois plus longtemps au feu rouge que les conducteurs juifs ...

Le chauffeur et d’autres m’ont dit que c’était comme cela à TOUTES les intersections où les véhicules palestiniens et juifs se croisent...

Une autre « avantage » pour faciliter la vie du « peuple élu de Dieu », au détriment des autochtones !

Bien que cela ne soit qu’un détail « mineur », ce n’est qu’un autre mécanisme qui n’est pas « facilement remarqué » par des gens extérieurs à la discrimination imposée aux autochtones de la Terre Sainte ...

Comme je l’ai dit, il semble qu’à chaque fois que je reviens chez moi en Palestine, j’apprends une autre leçon de cruauté et de racisme que le monde extérieur a choisi d’ignorer ...

[ndp : une autre leçon de cruauté et de racisme que le monde extérieur a choisi d’ignorer ... ]

ISM et Mike Odetalla > hanini@comcast.net - Jérusalem – 07-11-2007

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=7769&type=temoignage≤sujet=Apartheid

********************

40803

Il faut accompagner le menteur jusqu’à la porte de sa maison (proverbe Arabe)

Al-Haq : Lettre Ouverte aux membres du Quartet : Les récentes confiscations de terre par l’occupation sioniste à l’Est de Jérusalem Occupée

Chers membres du Quartet,

En tant qu’organisation non gouvernementale palestinienne qui se consacre à la protection et la promotion des droits de l’homme et du droit humanitaire dans les Territoires Palestiniens Occupés (TPO), Al-Haq est gravement préoccupée par les confiscations de terres prévues dans la région de Jérusalem-Est, et demande que le Quartet s’affirme en tant qu’acteur dans la défense des droits fondamentaux du peuple palestinien.

Le 24 septembre 2007, le commandant de l’armée d’occupation en Cisjordanie a signé un ordre d’expropriation de terres visant des terres palestiniennes occupées à l’est de Jérusalem, en Cisjordanie.

L’objectif immédiat de ces expropriations est de commencer la construction d’une route à l’usage des Palestiniens reliant les régions sud, est et nord de la Cisjordanie au détriment des droits à la propriété, d’une contiguïté territoriale et en fin de compte de l’autodétermination des Palestiniens.

Conformément à la carte jointe à l’ordre d’expropriation de l’armée, la nouvelle route contournera la colonie israélienne de Ma’ale Adumim et d’autres colonies adjacentes, et passera près des limites sud et est du tracé prévu pour le Mur d’Annexion autour de ces colonies.

Les récentes confiscations de terres ne peuvent donc pas être vues de façon isolée, mais comme faisant partie intégrante à la fois de l’infrastructure liée au Mur et des ambitions territoriales de l’entité sioniste autour de Jérusalem-Est Occupée.

Quand il sera construit, le mur autour du « bloc d’Adoumim » enfermera environ 61 kilomètres carrés de la Cisjordanie occupée, et s’enfoncera sur à peu près 45% de la largeur de la Cisjordanie à son point le plus étroit.

Dans le cadre d’un vieux plan de développement sioniste, la terre entre « Ma’ale Adumim » et Jérusalem-Est occupée, une zone appelée « E-1 » par les autorités sionistes, sera utilisée pour la construction de quelques 3.500 logements sionistes, menant ainsi à la création d’un ensemble contigu de colonies illégales et de leurs infrastructures dans le centre de la Cisjordanie.

Les principaux axes routiers utilisés par les Palestiniens pour se rendre à Jérusalem-Est et se déplacer entre le nord, le sud et l’est de la Cisjordanie passent actuellement à proximité immédiate de la zone « E-1 ».

La récente confiscation de terres et la route prévue représentent une claire intention de limiter et d’empêcher l’accès des Palestiniens à cette région, en renforçant ainsi le contrôle du régime d’occupation sur Jérusalem-Est et ses environs immédiats et en divisant en deux la Cisjordanie.

Confiscation de terres

L’entité sioniste, en tant que puissance occupante de la Cisjordanie, y compris Jérusalem-Est, et de la Bande de Gaza, a l’interdiction, aux termes du droit international humanitaire, de détruire des biens privés ou publics, sauf si ces destructions sont « rendues absolument nécessaires par des opérations militaires. »

En outre, « la destruction et l’appropriation de biens non justifiées par des nécessités militaires et exécutées sur une grande échelle de façon illicite et arbitraire » équivaut à une « grave violation » de la Quatrième Convention de Genève relative à la protection des personnes civiles en temps de guerre (Quatrième Convention de Genève), entraînant une responsabilité pénale individuelle à ceux qui commettent, ordonnent ou permettent sciemment qu’une telle violation soit commise.

L’exigence de « nécessité militaire » accorde à une puissance occupante une importante liberté d’appréciation pour déterminer une ligne d’action. Toutefois, cette discrétion n’est pas illimitée.

Premièrement, l’action doit servir un but militaire. Deuxièmement, la nécessité militaire ne peut justifier la violation des autres règles du droit international humanitaire, et troisièmement, le bénéfice militaire escompté découlant de l’action ne doit pas être disproportionné par rapport au préjudice causé à la population civile

Comme nous l’avons déjà noté, la route prévue fournira aux Palestiniens une alternative à l’utilisation du réseau routier dans « E-1 ».

En combinaison avec les restrictions d’accès imposées par le tracé du mur et ses infrastructures, les déplacements des Palestiniens en Cisjordanie devront se faire autour du bloc de colonies de « Ma’ale Adumim » afin de faciliter la construction de nouvelles colonies de peuplement dans E-1, dont 3.500 nouveaux logements. Ces futurs développements et les colonies déjà présentes sont en violation flagrante du Droit humanitaire.

L’article 49 (6) de la Quatrième Convention de Genève stipule que la puissance occupante « ne pourra procéder à la déportation ou au transfert d’une partie de sa propre population civile dans le territoire occupé par elle. »

En outre, la fragmentation de la Cisjordanie inhérente aux ambitions territoriales de l’entité sioniste qui se manifestent clairement par la construction de colonies de peuplement et la confiscation de terres à Jérusalem-Est et dans ses environs, rendent impossible l’exercice du droit inaliénable des Palestiniens à l’autodétermination.

Comme l’a noté le Rapporteur Spécial de l’ONU sur la Situation des Droits de l’Homme dans les Territoires Palestiniens Occupés en 1967,

Le droit à l’autodétermination est étroitement lié à la notion de souveraineté territoriale. Un peuple ne peut exercer son droit à l’autodétermination qu’à l’intérieur d’un territoire.

L’amputation des territoires palestiniens par le Mur interfère gravement le droit à l’autodétermination du peuple palestinien puisqu’elle réduit substantiellement la taille de l’élément de l’autodétermination (déjà petit) sur lequel ce droit peut être exercé.

L’entité sioniste a déclaré à plusieurs reprises son intention de garder le contrôle sur les colonies les plus peuplées dans toute future solution négociée. Cela reviendrait non seulement à une violation du droit à l’autodétermination tel que décrit ci-dessus, mais cela constituerait également l’annexion du territoire par la force, une pratique absolument interdite en vertu du droit international contemporain.

D’après ce qui précède, il est clair que l’entité sioniste ne peut pas se prévaloir de la « nécessité militaire » comme une justification à sa récente confiscation de terres et aux destructions prévues. La confiscation et la destruction de la terre ne poursuivent pas un objectif militaire, mais plutôt font partie intégrante de la politique sioniste d’implantation de colonies illégales et de la construction du Mur d’Annexion.

Le déni du droit à l’autodétermination du peuple palestinien et l’annexion de facto des territoires par la force causent des préjudices massifs et disproportionnés à la population civile occupée.

À ce titre, la confiscation des terres et la route prévue constituent non seulement une violation du droit international humanitaire, mais sert aussi à dissimuler d’autres graves violations du droit international.

Obligations juridiques internationales

En vertu de l’article 1 de la Quatrième Convention de Genève, « les Hautes Parties contractantes s’engagent à respecter et à faire respecter la présente Convention en toutes circonstances. »

Cela exige que les Etats doivent non seulement éviter de prendre des mesures de nature à contribuer ou à reconnaître les situations résultant de la Violation de la Quatrième Convention de Genève, mais qu’ils doivent aussi s’employer activement à mettre fin aux violations commises par d’autres Etats.

En outre, selon les termes de la résolution 2625 (XXV) de l’Assemblée Générale, « Chaque État a le devoir de promouvoir, par une action conjointe et individuelle, la réalisation du principe de l’égalité des droits et de l’autodétermination des peuples, conformément aux dispositions de la Charte, et de fournir une assistance à l’Organisation des Nations Unies dans l’acquittement des responsabilités qui lui ont été confiées par la Charte »

Bien que cela ne soit pas l’objet spécifique des ses obligations juridiques internationales, le Quartet, s’il ne sert pas un tout autre but que de fournir un consentement tacite aux violations du droit international par l’entité sioniste, doit affirmer explicitement les normes juridiques internationales de base, y compris le droit à l’autodétermination, l’interdiction d’annexion de territoires par la force et l’illégalité de la politique de colonisation sioniste.

En tant que première étape immédiate dans ce sens, le Quartet doit exiger l’annulation immédiate du plus récent ordre de confiscation, l’arrêt de la construction de toutes les colonies et du mur d’annexion dans les Territoires Palestiniens Occupés, et le démantèlement de ces structures.

Comme cela a déjà été reconnu par le Quartet, les colonies et le Mur d’Annexion mur sont de sérieux obstacles à l’instauration d’une paix juste et durable.

En outre, une participation au Quartet ne relève pas ses membres de leurs obligations juridiques internationales.

Al-Haq demande donc :

• Que l’Union Européenne mette en oeuvre ses propres directives pour favoriser sa mise en conformité avec le droit international humanitaire (2005 / C 327/04), y compris l’imposition de sanctions et de mesures restrictives ;

• Que l’Organisation des Nations Unies, et en particulier le Secrétaire général Ban Ki-moon, demandent explicitement à l’entité sioniste de respecter les principes fondamentaux des Nations Unies, en en particulier l’autodétermination, et l’interdiction d’annexion de territoires par la force.

• Que les États-Unis et la Fédération de Russie respectent les obligations qui leur incombent en vertu de l’article 1 de la Quatrième Convention de Genève, et adoptent immédiatement des mesures diplomatiques et autres visant à garantir le respect par l’entité sioniste des dispositions de la Quatrième Convention de Genève

Sincèrement,

Shawan Jabarin
Directeur Général

* Pour une carte de la route prévue, des colonies et du tracé du mur d’annexion mentionnée dans le document ci-dessus, cliquez ici

Source : http://www.alhaq.org/etemplate.php?id=337  Traduction : MG pour ISM

[ndp : c’est sûr que les membres du Quatuor vont se hâter de faire parvenir des réponses complètes, précises, et étayées !]

ISM et Al Haq (Le Droit) - Jérusalem – 04-11-2007

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=7755&type=analyse≤sujet=Colonies

********************

40804

Une cause à défendre : la dignité du Monde Arabe

Les problèmes socio-économiques et politiques constants qui compliquent les progrès possibles au Moyen-Orient peuvent en grande partie être attribués à la politique étrangère mal inspirée des Etats-Unis.

Des situations tout à fait désespérées sont apparues là où les clients des Etats-Unis règnent avec une main de fer, ramenant les perspectives pour une réelle démocratie à leur niveau le plus bas. Ce serait cependant s’aveugler que de mettre uniquement sur le compte de l’agressivité militaire et politique étasuno-sioniste tous les maux sociaux, économiques et politiques ; il y a un besoin d’introspection et de sens des responsabilités pour que soient rendues possibles toutes les étapes pratiques vers le progrès et la justice.

L’ « Arab Human Development Report » a établi la liste des régressions sur les plans politiques et économiques, de la corruption rampante, des graves inégalités, de l’oppression exercée sur les femmes et également sur les hommes, du manque de cohésion, de planification et de circulation des idées, comme étant les problèmes les plus significatifs dans les pays Arabes. Le rapport de l’année 2005 s’est escrimé à trouver un aspect positif à des situations négatives, choisissant de se focaliser sur l’augmentation du pouvoir des femmes arabes, qui dans certaines sociétés se voient refuser l’accès aux écoles, à l’indépendance économique et à la représentation politique.

Le boom pétrolier des années 70 et la vague de néo-libéralisme des années 90 a transformé la plupart des pays arabes en sociétés divisées en classes, créant de nouvelles disparités ou approfondissant celles qui existaient déjà. Mais il est difficile aujourd’hui de parler de « conflit » de classes ; les pauvres, dans beaucoup de cas, en sont littéralement réduits à lutter pour assurer leur survie quotidienne alors que les riches ont dépassé en arrogance et en accumulation les élites centro-américaines. Leur accès au pouvoir politique, à la richesse économique et leur contrôle total sur les médias ont de façon significative creusé le fossé. Beaucoup de Marocains pauvres bravent les flots tumultueux de la Méditerranée pour arriver en Europe afin de trouver de maigres emplois avec de maigres salaires, et une quantité innombrable d’Egyptiens sont en recherche permanente d’opportunités pour aller n’importe où. La situation partout empire, ouvrant la voie à encore plus de corruption et de népotisme.

Il ne faut pas compter sur les médias pour représenter la réalité sur le terrain. Al Jazira et Al-Arabiya restent des exceptions mais ces deux chaînes sont également sensibles aux pressions politiques et économiques. Et même sans ces dernières, il faudrait plus qu’une paire de stations de télévision pour répondre aux besoins locaux et nationaux de centaines de millions de personnes dont les cultures, les réalités immédiates et les défis économiques et politiques sont trop variés pour être décrits dans quelques bulletins d’informations, d’erratiques débats et quelques slogans.

Le plus triste est que les masses arabes manquent de la capacité même d’exprimer leurs frustrations, ayant vécu sous une poigne de fer pendant des décennies et ayant été impitoyablement écrasées toutes les fois qu’elles ont osé se soulever pour leurs droits.

Tandis que les élites régnantes dépensent largement pour se placer à part de ceux qui restent en arrière, ces derniers sont forcés d’apprendre le langage du pouvoir, de satisfaire à chaque caprice venant des élites. Il n’est pas surprenant que beaucoup se tournent vers les solutions les plus immédiates pour échapper à une telle réalité. L’Internet prospère dans les principales villes arabes, pas tant comme outil d’une communication significative, mais la plupart du temps pour la causerie [chatting] et la pornographie. Les deux créent des réalités alternatives. La causerie peut également représenter le début de nouvelles opportunités, celle de « l’amour » prémédité, ou peut-être seulement celle d’une carte verte ou de son équivalent dans un pays européen.

La situation est particulièrement désespérante pour les Palestiniens piégés entre une brutale occupation israélienne et leurs propres élites corrompues. Tandis que beaucoup d’entre eux vivent sous divers régimes avec un statut juridique presque impossible en tant que personnes apatrides, les Palestiniens riches dans le Golfe (et ailleurs) semblent avec bonheur éloignés de tout cela ; l’immense richesse palestinienne à l’étranger doit bénéficier aux 1,4 million de Palestinien dans la bande de Gaza, 80% d’entre eux étant dépendants de l’aide internationale pour leur survie.

Les USA et les divers pays européens contribuent au chaos, ajoutant le néolibéralisme au néo-impérialisme, contrôlant les anciens avant-postes coloniaux par l’intermédiaire de la dépendance économique sous forme d’aide, des actions politique et militaires et des ONG [Organisations Non-Gouvernementales]. La Dotation Nationale pour la Démocratie (NED) et l’USAID sont deux exemples flagrants. La NED, approvisionné la plupart du temps par un vote annuel du Congrès, a été fondé en 1983 pour appuyer la politique étrangère des Etats-Unis. Elle prétend « être guidée par l’idée que la liberté est une aspiration humaine universelle qui peut être achevée par le développement d’institutions, de procédures et de valeurs démocratiques. » Si on prend en compte le rôle de la NED dans la tentative de coup d’état contre la démocratie vénézuélienne en avril 2002 et d’autres exemples d’interventions insidieuses, on ne peut que contester les principes démocratiques de cette organisation.

Les peuples arabes sont dans une situation qui suscite peu d’envie. Dans les pays tels que l’Irak, un fonctionnement socio-économique et une structure politique — en dépit de leurs imperfections — ont été simplement rayés de la carte en mai 2003 avec la signature de Paul Bremer, premier consul des Etats-Unis pour l’Irak. La démobilisation de l’armée a été suivie de la « de-baathification » du pays (affaiblissant la position des Sunnites pour simplement avoir été le groupe le plus favorisé sous Saddam), montrant une indifférence complète au bien-être des Irakiens.

Le scénario irakien a créé un redoutable précédent. Ceux qui n’étaient pas satisfaits de leurs dirigeants ont été forcés de repenser leurs priorités après avoir constaté le chaos produit en Irak par l’action américaine. Ceux qui ont voulu sans discernement créer une opportunité pour la démocratie ont été impitoyablement écrasés. Des Palestiniens ont été forcés à la soumission et la démocratie refusée à ses propriétaires légitimes, c’est-à-dire la majorité du peuple, puis remise aux mains des quelques corrompus. En Egypte, l’oppression et la corruption lors des élections sont parvenues à maintenir le statu quo.

Il n’y a aucune réponse facile ici, aucune recommandation ou solution éprouvée. La tâche est vraiment écrasante. Mais il est clair que les véritables intérêts des peuples arabes ne peuvent être servis que par les Arabes eux-mêmes. Il est vrai que des réformes ne peuvent pas être imposées, mais elles sont impossible à réaliser dans le contexte des rapports de force actuels — dirigeants se considérant eux-même comme incontestablement supérieurs à leurs peuples, chaînes de télévision favorisant un consumérisme effréné et fournissant des distractions sans fin, et des multitudes innombrables voulant s’affranchir ou s’échapper et devenant souvent la proie de l’extrémisme.

Pour que les pays arabes aient un certain espoir d’un futur qui ait du sens (et aussi un présent), le travail sur le terrain doit remplacer le détachement intellectuel, la richesse doit être investie pour que les sociétés se suffisent à elles-mêmes, et encore plus important, il faut que la dignité des femmes et des hommes Arabes soit avant toute chose préservée.

(*) Ramzy Baroud est l’auteur de « The Second palestinian Intifada : A Chronicle of a People’s Struggle » et rédacteur en chef de « PalestineChronicle.com »
Site Internet :
www.ramzybaroud.net

Du même auteur :
 Défendre la vérité : le débat sur la Palestine et Israël
 Pourquoi la Birmanie n’est pas l’Irak
 Liban - Syrie : la politique d’assassinats
 Mourir sans avoir été vaincu

6 novembre 2007 - Communiqué par l’auteur - Traduction : Claude Zurbach

[ndp : ce tableau est sombre, mais il est difficile de ne pas l’approuver. Un espoir cependant : le fin du règne sans frein du pétrole n’est peut-être plus très lointaine]

Info-Palestine et Ramzy Baroud – vendredi 09 novembre 2007

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=3107

********************

40805

Y a-t-il encore un droit international qui veuille dire quelque chose ? Comment ne place-t-on pas immédiatement sous embargo et sous surveillance militaire permanente un pays qui se permet de déclarer sobrement « Nous n’écartons aucune possibilité, et il nous faut nous pencher sur les aspects opérationnels » ?)

Une frappe sioniste contre l’Iran est à l’ordre du jour

Après les déclarations de Téhéran affirmant qu’il possédait 3 000 centrifugeuses opérationnelles pour l’enrichissement de l’uranium, Yediot Aharonot souligne qu’une frappe sioniste sur des sites nucléaires iraniens est de plus en plus probable.

Le mercredi 7 novembre, le président Mahmoud Ahmadinejad a annoncé que l’Iran disposait de 3 000 centrifugeuses opérationnelles pour l’enrichissement de l’uranium. D’après The Times de Londres, des sources militaires américaines auraient alors assuré que cela pourrait déclencher une frappe aérienne israélienne sur les installations nucléaires iraniennes. Selon ces sources, citées jeudi 8 novembre par le quotidien britannique, le chiffre de 3 000 centrifugeuses constitue un « seuil » qui pousserait l’entité sioniste à agir.

En dépit des sévères avertissements émis par Washington ces dernières semaines, l’article du Times souligne que le Pentagone hésite pour l’instant à attaquer l’Iran, mais que pour l’entité sioniste c’est « une autre histoire ». D’ailleurs, ajoute The Times, avant même la déclaration d’Ahmadinejad, un responsable américain aurait dit : « le régime de Tel Aviv pourrait faire quelque chose quand les Iraniens atteindront le chiffre de 3 000 centrifugeuses opérationnelles. Le Pentagone est plutôt d’avis d’attendre un peu plus longtemps. » 

Mercredi soir, le ministre sioniste de la Défense [ndp : désolé, mais dans un cas pareil, ça ,ne s’appelle plus un ministre de la « Défense », mais de l’Agression !] Ehoud Barak a précisé : « Nous n’écartons aucune possibilité, et il nous faut nous pencher sur les aspects opérationnels. » Le ministre de la « Défense » a également appelé à de nouvelles sanctions économiques et diplomatiques. Le président iranien venait de faire cette annonce devant une foule de plusieurs milliers d’Iraniens à Birjand, dans l’est de l’Iran. Il s’agissait d’une démonstration de force face aux exigences de la communauté internationale, qui réclame l’arrêt du programme nucléaire iranien, soupçonné de dissimuler les efforts du pays pour se doter de l’arme atomique.

Par le passé, Ahmadinejad a déjà prétendu que l’Iran avait réussi à installer les 3 000 centrifugeuses dans son site d’enrichissement de l’uranium à Natanz. Le 7 novembre, il a pour la première fois annoncé officiellement qu’elles étaient désormais tout à fait opérationnelles. Elles servent à enrichir l’uranium, processus qui peut produire soit du combustible pour un réacteur nucléaire, soit la matière première pour confectionner une bombe. Plus tôt dans la semaine, Yossi Baidatz, directeur du renseignement militaire sioniste, a expliqué que le régime iranien actuel n’était pas menacé d’effondrement et qu’il pourrait être nucléarisé d’ici fin 2009.

Yediot Aharonot
Courrier international

[ndt : première question (pour vous faire prendre conscience du mépris qui entoure le droit international) : comment selon vous la « communauté internationale » réagirait-elle si de telles menaces étaient formulées, contre le régime sioniste, par le gouvernement iranien ? Deuxième question (pour vous faire prendre de conscience du niveau auquel nous ont conduit nos dirigeants actuels ) : comment pensez-vous que la France aurait réagi à ces tranquilles déclarations de guerre au temps du Général ? La conclusion crève les yeux : il faut tout faire pour débarrasser la planète de ce régime gangster, ou en tous cas le mettre hors d’état de nuire]

Info-Palestine et Yediot Aharonot/Courrier international – vendredi 09 novembre 2007

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=3115

********************

40806

Gidéon Lévy, lucide, courageux, montre ce que ça aurait pu être

Le mémorial Rabin propose pop stars et clichés

Un an après le discours de Grossman (1), rien n’a changé

Le groupe de chanteuses « HaBanot Nechama » n’en était pas, l’an dernier. La découverte de l’année, maintenant récompensée d’un disque d’or, a rejoint hier soir Aharon Barnéa, Shimon Peres, Aviv Gefen, Achinoam Nini et Sarit Haddad - la bande attitrée de ces rassemblements du souvenir. L’an passé, l’écrivain David Grossman, qui venait de perdre son fils [lors de la guerre au Liban - ndt] était venu à la tribune et avait tonné contre nos dirigeants creux et, un court instant, les cœurs avaient été en émoi ; hier soir, place Rabin, il n’y a pas eu le moindre orateur, pas d’écrivain ni d’intellectuel, pour dire quelque chose de significatif dans le vide de ce rassemblement à la mémoire d’Yitzhak Rabin qui ressemblait par dessus tout à un concert-rassemblement du groupe « Kaveret » à la fin de l’été à Césarée.

Le public ? Toujours le même : ashkenaze, laïc, de gauche et pour la paix - tel qu’il se voit lui-même. Qu’il est doux et agréable d’être là une fois par an, sur la place Rabin, et de sentir que l’on fait partie de cette famille chaleureuse, avec dans le fond d’excellentes chansons en hébreu et un casting mis à jour par l’adjonction de l’un des humoristes de « HaGashash HaHiver », Shaike Lévy, tout juste orphelin [par le décès d’un des trois humoristes quelques jours plus tôt - ndt], et venu chanter « L’amitié ».

Tous se sont réveillés hier soir, revenant un instant à la vie après un an de léthargie : la Paix Maintenant, le parti Travailliste, le Meretz, « Hashomer Hatzaïr » et « HaNoar Haoved vehaLomed » (la jeunesse laborieuse et studieuse - ndt) dont les chemises bleues ont reparu un moment, hier soir. Aharon Barnea a de nouveau revêtu l’habit du prophète de la colère qu’il endosse une fois l’an, début novembre : « Nous n’oublierons pas et nous ne pardonnerons pas », a-t-il tonné en notre nom à tous, en un slogan qui accompagnait autrefois les rassemblements de commémoration du génocide. « Soyez tranquilles, il y aura la paix », a promis le présentateur de la principale édition du journal télévisé, et s’il le promet, c’est sûr qu’il y aura la paix. Hier soir, les clichés ont inondé la place Rabin : « l’espoir », « l’héritage », « la victoire » et « la paix », nul ne sait ce que ces mots signifient au juste.

La place était couverte aussi de ballons blancs. Le blanc, c’est la paix. De temps en temps, un ballon éclatait ; de temps en temps, un ballon s’échappait et s’élevait dans le ciel noir de Tel Aviv. Un hélicoptère aussi et un ballon de surveillance survolaient les lieux, exactement comme ils le font en permanence dans le ciel de Gaza, qui n’avait jamais été aussi éloigné qu’hier soir de ces rassemblements pour la paix. Lorsqu’Ehoud Barak a dit que « l’héritage d’Yitzhak Rabin vit et s’agite en nous », songeait-il au black-out de Gaza et à l’affamement qu’il a lui-même orchestrés ? Personne n’a parlé de cela, hier. Personne n’ont plus n’a fait mention du nom ineffable - Yigal Amir - Satan parmi le peuple, en dépit du fait que son esprit, et surtout sa progéniture [l’épouse d’Yigal Amir vient de donner naissance à un fils - ndt], flottaient en permanence dans l’air. Les seuls applaudissements soutenus ont été gagnés par le Ministre de la Défense [Ehoud Barak] lorsqu’il a promis, on ne sait trop par quelle autorité, que « sa peine ne sera pas raccourcie, il ne sera pas amnistié et les portes de la prison resteront fermées sur lui jusqu’à son dernier jour ».
Le fils de Rabin, Youval, revenu d’un long séjour aux Etats-Unis, a lui aussi parlé abondamment de l’assassin sans pour autant (le ciel nous préserve !) l’appeler par son nom : il nous a invités à être un Etat de droit, tout en faisant une sortie contre la décision légale d’un tribunal israélien d’autoriser la tenue en prison de la cérémonie de la circoncision [du fils d’Yigal Amir - ndt]. Comme il est facile de s’unir contre Yigal Amir, le plus petit dénominateur commun du camp de la Gauche.
« Nous te le promettons : ta voie sera victorieuse », a dit Barak, sorti hier soir de l’armoire : pour la première fois, il a clairement prononcé le mot Annapolis, le disant même porteur d’une « promesse » et non d’une « menace », espérant que ce sera « une réussite », contrairement aux mauvaises rumeurs : cela aussi, c’est quelque chose, dans un rassemblement pour le souvenir et pour la paix !
Un an a passé depuis le discours de Grossman sur les dirigeants creux, et rien n’a changé. Les dirigeants sont les mêmes, aussi creux qu’ils l’étaient et que l’est tout ce battage, ce verbiage sur « l’héritage de Rabin » et sur la paix. La jeunesse aux bougies qui était venue gémir amèrement sur cette même place [il y a 12 ans - ndt], est devenue adulte et a disparu, emportée par le vent et la haute technologie. A sa place, sont apparus de nouveaux jeunes gens en chemises bleues, qui n’étaient que de petits enfants le soir de l’assassinat. Shimon Peres leur a raconté qu’Yitzhak avait pensé à eux, seulement à eux, et eux aussi bien sûr pensent maintenant que la seule chose terrible qui soit jamais arrivée ici, c’est cet assassinat odieux.
Salut l’ami, salut la paix, à l’année prochaine, avec le même laïus creux, le même Gaza emprisonné et affamé, et les mêmes chanteurs, avec en outre ceux qui auront décroché eux aussi, l’an prochain, des disques d’or et qui se joindront à la chorale.

(1) le Dilemme de Grossman

Sur le même thème :
 12e anniversaire de l’assassinat d’Yitzhak Rabin
 Que reste-t-il de la génération Yitzhak Rabin ?
Du même auteur :
 On a besoin de journalistes israéliens à Gaza
 Mahmoud Abbas : Un dirigeant fantoche
 Voilà de quoi ont l’air les modérés en Israël
Gideon Lévy - Ha’aretz, le 4 novembre 2007
Version anglaise : Rabin memorial offers pop stars and empty cliches
Traduit de l’hébreu par Michel Ghys

[ndp : poignant, bien sûr , mais il va falloir se réveiller : on ne peut pas vivre dans la nostalgie perpétuelle, et pas davantage s’asseoir sur un barbelé. Il va falloir choisir : respecter le droit des gens, de tous les gens, ou déguerpir]

Info-Palestine et Gideon Lévy - Ha’aretz – vendredi 09 novembre 2007

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=3112

********************

40807

Barak : les invasions de Gaza et de Naplouse seront repoussées après la réunion d’Annapolis

Le ministre sioniste des Agressions, Barak, a annoncé mardi 06/11/07 en fin de journée qu’il avait suspendu le déclenchement d’une invasion prévue dans le camp de réfugiés de Balata, près de la ville de Naplouse, selon les media sionistes. Cette annonce suit de quelques heures une annonce similaire concernant le report d’une attaque sur la Bande de Gaza.

Les troupes d’occupation ont pénétré dans le camp de réfugiés de Balata et dans la ville de Naplouse chaque soir depuis 2002, soi disant pour emmener de prétendus Palestiniens recherchés.

De temps à autre, les troupes d’occupation ont entrepris des invasions à plus grande échelle du camp et des zones environnantes, provoquant de nombreuses victimes chez les combattants de la Résistance Palestinienne et chez les civils.

Mais la dernière invasion planifiée pour la zone de Naplouse a semble-t-il été reporté, selon les dires de Barak, parce que les forces de sécurité de l’Autorité Palestinienne, sous le commandement du président Palestinien Mahmoud Abbas, ont pris le contrôle de la ville, et y font le travail des troupes sionistes [ndt : c’est en effet la perception qu’on en avait...]
Barak espère que sa décision va renforcer la crédibilité de l’entité sioniste, car la réunion de « paix » d’Annapolis, prévue pour le 26 novembre approche rapidement. Cette décision, selon certains analystes, constitue peut-être une tentative pour détourner l’attention du refus de l’entité sioniste de remplir aucun de ses engagements pris dans les accords signés avec les Palestiniens.
[ndt : une modeste proposition pour Javier et al : et si on demandait à la direction sioniste la même chose qu’on exige des gens du Hamas : reconnaître l’existence de l’autre partié et respecter les accords de paix signés antérieurement ?]

Saed Bannoura - IMEMC & correspondants – Mardi 06 novembre 2007 – 06 : 50

http://www.imemc.org/article/51318

********************

40808

Ils en sont si fiers, de leur réunion,, qu’ils lancent les invitation en catimini...

Un officiel Palestinien déclare que les Etats Unis ont adressé des invitations aux participants à la réunion d’Annapolis

Le gouvernement étasunien a semble-t-il décidé, mardi 06/11/07, d’envoyer des invitations aux participants possibles à la réunion d’Annapolis, a déclaré un officiel Palestinien anonyme. Cet officiel a admis que le sommet aurait sans doute lieu le 26 novembre 2007.

Parlant au correspondant de l’Agence France Presse, l’officiel a déclaré que « la secrétaire d’état étasunienne Rice a informé le président Palestinien Mahmoud Abbas, au cours de leur rencontre de lundi 05/11/07, que Washington est décidé à envoyer les invitations pour le sommet. »

Il a déclaré que Rice reviendra dans la région vers mi-novembre pour compléter les préparatifs de la réunion, pour l’essentiel la mise au point d’un document conjoint palestino-sioniste sur les problèmes centraux au coeur du conflit de Palestine.

Le premier ministre sioniste Olmert a annoncé mardi 06/11/07 qu’il rencontrerait le président Palestinien une semaine avant la date prévue pour la réunion.

Olmert a suggéré que la participation de la Syrie serait la bien venue, déclarant que ce serait « une bonne chose ».
Pour sa part, le président Palestinien Mahmoud Abbas a déclaré au cours d’un point de presse commun avec Rice lundi 05/11/07 à Ramallah qu’il y avait eu quelque progrès pour ce qui est de la préparation de la réunion. Il a ajouté que la réunion marquerait le début d’un processus de paix authentique.

Rice, de son côté, a fait un commentaire semblable, disant que « la réunion d’Annapolis sera l’aire de lancement des négociations Palestino sionistes, conduisant finalement à l’établissement d’un état Palestinien vivant en paix à côté d’Israël »

Il reste aux Palestiniens et aux sionistes à se mettre d’accord sur les problèmes essentiels comme le droit au retour des réfugiés Palestiniens, les frontières de l’état sioniste et le statut de Jérusalem.
Le régime de Tel Aviv trouve qu’un tel accord est inutile, alors que les Palestiniens insistent sur un calendrier de 6 mois à l’issue du sommet pour parvenir à un règelment final.

[ndt : toujours le même refus, que nous avons maintes fois souligné, d’appeler un chat un chat et de regarder les choses en face. Si, comme il est explicitement mentionné dans la Feuille de Route, l’arrangement prend pour base le droit international et plus particulièrement les résolutions de l’ONU, alors il n’y a presque plus rien à négocier, si ce n’est les détails de mise en oeuvre. Si la partie sioniste, appuyée par la détermination étasunienne et le couillemollisme complice européen, insiste pour bafouer le droit, il n’y a non plus presque rien à négocier...]

Rami Almeghari - IMEMC & correspondants – Mardi 06 novembre 2007 – 19 : 34

http://www.imemc.org/article/51332

********************