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Nouvelles du jour

Chronique de l’occupation

Vendredi, 5 octobre 2007

vendredi 5 octobre 2007

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Envoyé le 05/10/07

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37701

David et Goliath : une artiste palestinienne diffuse l’espoir

Lorsqu’on s’engage dans une vie de citoyen actif, à passer des heures et des années à lire et écrire sur les événements, empêcher le cynisme de vous rattraper, avec tous ces titres désespérants sur chaque journal ou magazine, devient une lutte quotidienne. Il est rare que l’on rencontre quelqu’un ou quelque chose qui ravive les sentiments de courage, de ténacité et d’obstination du jeune militant optimiste.

Dans mon bureau, accroché au dessus de la cheminée, bien en vue de n’importe quel endroit de la pièce, il y a la grande toile de Rana Ghassan, "David et Goliath". Je l’ai placée à un endroit stratégique, où la voir tous les jours est inévitable.

Je suis obligé d’étudier le danger latent représenté par les soldats rassemblés au loin, dans l’ombre.

Je me rends compte que le jeune homme sans visage sur le tableau se tient là, sans barricade pour le protéger, ni véhicule blindé anti-émeute, juste un pull de coton usé et une détermination qui ferait bouger les montagnes.

Il tient fermement une poignée de pierres, sa seule arme, ses veines gonflées et ses articulations pâles expriment une force peu commune qui contient si facilement et si complètement l’histoire de la lutte palestinienne.

Ce n’est pas un message de victimisation, de faiblesse ou de pitié. Oui, il parle d’adversité, d’injustice, mais aussi de prise de pouvoir et de volonté de ne pas se laisser abattre. S’il y a une idée que les Palestiniens veulent relayer, c’est bien celle-ci ; que leur lutte n’est pas née de la faiblesse et de la pitié, mais d’une détermination culottée et de cran. Ghassan est l’ambassadrice de son propre droit, et, à mon avis, elle transmet le message impeccablement.

"David et Goliath" reflète une symphonie d’émotions. Le tableau réunit magistralement les éléments d’un dessin précis, d’une couleur d’ambiance et d’une composition phénoménale, capturant les émotions subtiles cachées quelquefois à l’intérieur d’une scène vivante ou une photographie, et dépeint la lutte de la vie sous oppression dans une lumière inspirante de courage et de lutte.

Une des nombreuses forces est que Ghassan se centre sur les émotions positives d’une scène négative. Quelques artistes, qui choisissent de mettre l’accent sur les thèmes palestiniens, se concentrent sur les oppresseurs, ce qui donne des scènes morbides, sombres, et bien que très puissantes et remarquables, néanmoins ténébreuses.

Elle croit que l’histoire nous montre que ce sont nos heures les plus sombres qui nous fournissent, avec cet arrière-plan contrasté, la lumière la plus brillante de l’espoir et de l’inspiration. Cette idée est clairement capturée dans son travail.

Les mois récents ont aussi tristement montré un côté moins digne de la cause palestinienne. Avec des affrontements et des politiques internes qui ont créé tellement de divisions que l’essence réelle de la lutte s’est détériorée, le tableau de Ghassan nous rappelle, avec douleur et brutalité, qui sont les vrais héros de cette lutte. Ce sont les pauvres, les sans-droits, et surtout la jeunesse de Palestine, qui maintiennent en vie la lutte authentique et véritable.

Je crois que Ghassan, à travers son portrait intensément expressif, ne montre pas seulement l’ennemi extérieur, mais aussi l’échec de la direction palestinienne, car ce ne sont pas les politiciens, les ministres et consorts qui bravent l’armée d’occupation, mais un jeune garçon, au printemps de sa vie, qui se tient debout pour défendre son peuple.

Je suis tellement reconnaissant à Rana Ghassan qui, par son génie, son attachement et son engagement a su exprimer cette lutte d’une aussi belle manière. La fierté et l’espoir qui se dégagent de chaque toile nous forcent à renouveler notre implication d’une façon ou d’une autre, à reconsidérer notre place dans cette lutte inébranlable. Je suis certain que Ghassan sera honorée pendant des générations comme l’une des artistes palestiniennes les plus douées de son temps.

Source : Palestine Chronicle  Traduction : MR pour ISM

ISM et Ramzy Baroud - Palestine - 03-10-2007

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=7547&type=temoignage≤sujet=R%E9sistances

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37702

Un groupe des Droits de l’Homme demande une enquête impartiale sur l’assassinat de Muhammad al-Dura, en 2000

Le Bureau de Presse du gouvernement sioniste (Government Press Office - GPO), a déclaré hier que la vidéo du meurtre de Muhammad Jamal al-Dura, le 30 septembre 2000, avait été mise en scène par un cameraman (1) à Gaza. La scène du meurtre du garçon de 11 ans fut une des plus bouleversantes jamais diffusée pendant la deuxième Intifada, qui avait débuté trois jours avant.

La vidéo montre al-Dura et son père tentant de se mettre à l’abri derrière un bloc de béton, pendant que le père essaie de protéger son fils des tirs des forces d’occupation qui les visent directement. L’enfant a été tué et son père blessé. La vidéo montre le père et son fils dans une situation désespérée, alors que ni l’un ni l’autre ne représentent de danger pour les forces d’occupation. La vidéo avait été diffusée sur la chaîne France 2, et avait soulevé à l’époque une condamnation forte, aux niveaux officiel et public, partout dans le monde.

Sur la base d’allégations du GPO, l’entité sioniste nie toute crédibilité aux deux journalistes (2) qui ont diffusé les images. La décision a été approuvée et donc acceptée par le conseil légal du bureau du premier ministre sioniste. Le GPO déclare que les forces d’occupation n’ont aucune responsabilité dans le meurtre de l’enfant.

Néanmoins, des informations et des preuves collectées par Al Mezan sur le terrain réfutent les allégations du GPO. Al Mezan avait présenté ces preuves à une mission internationale d’enquête, en 2000. La mission comprenait l’expert indépendant des Nations Unies, le professeur John Dugard, et quinze experts. Al Mezan a invité des témoins oculaires et montré d’autres preuves à la mission, qui enquêtait sur la perpétration par les forces d’occupation de multiples crimes lors de cet événement. Les forces d’occupation ont aussi visé une ambulance qui tentait d’aider al-Dura et son père et ont tué le chauffeur, Fayiz Salim al-Bilbissy, 48 ans.

Al Mezan précise que le meurtre d’al-Dura est survenu le troisième jour de l’Intifada, période qui a vu le taux le plus élevé de meurtres d’enfants palestiniens par les forces d’occupation. Selon les informations recueillies, des enfants ont été tués alors qu’ils jetaient des pierres sur des soldats bien protégés à l’intérieur d’un poste militaire, à l’entrée de la route qui menait à l’ancienne colonie de Netsarim, au sud de Gaza ville. Cette période est caractérisée par une importante résistance passive sous la forme de manifestations et de jets de pierres.

Pour Al Mezan, les plaintes et mesures prises par le GPO contre les journalistes de France 2 sont une tentative de réparation de l’image d’Israël, même après les crimes commis par les forces d’occupation contre des civils, et d’intimidation des médias pour les empêcher de révéler la conduite illégale des forces d’occupation.

Le Centre dénonce les plaintes du GPO israélien et sa décision, qui contrevient aux obligations légales de l’entité sioniste vis-à-vis de sa responsabilité dans la conduite de ses propres forces dans les Territoires Palestiniens Occupés (TPO). Le gouvernement d’occupation a l’obligation d’enquêter sur les violations des droits humains des civils, de réprimer une telle conduite et de punir leurs auteurs.

Al Mezan affirme que le gouvernement sioniste a systématiquement usé d’une politique de couverture et d’impunité, chaque fois que la conduite criminelle de ses forces dans les TPO a été révélée.

Le Centre a documenté des centaines de cas de conduite criminelle. Les auteurs ont été protégés et les crimes sont demeurés impunis, que ce soit en Palestine ou à l’étranger. La politique est en elle-même une violation flagrante de la législation internationale sur les Droits de l’Homme et de la loi pénale internationale.

C’est pourquoi Al Mezan demande une enquête internationale sérieuse et impartiale sur le meurtre d’al-Dura, et que ceux qui seront reconnus comme responsables soient traduits en justice.

[ndt : ...ni de réussir pour persévérer]

Le Centre demande également la mise en application des mécanismes de responsabilité, comme stipulés par la législation internationale contre ceux qui contreviennent aux recommandations des lois internationales et violent les Droits de l’Homme. Ces mécanismes représentent un moyen crucial de protection des Droits de l’Homme dans notre monde.

Notes ISM :

(1) Talal Abou Rahmeh, caméraman palestinien
(2) Charles Enderlin, le correspondant de France 2 à Jérusalem à l’époque, avait fait le commentaire des images. Arlette Chabot, directrice déléguée à l’information de France 2, a porté plainte lorsque Charles Enderlin, et France 2, ont été accusés de "manipulation".

Plus d’informations sur cette "affaire".

Source : Electronic Intifada  Traduction : MR pour ISM

ISM et Al Mezan - Palestine – 05-10-2007

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=7556&type=analyse

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37703

Où est l’occupation ?

Les Territoires Occupés et les Palestiniens qui y vivent deviennent petit à petit des réalités virtuelles, loin des yeux et loin du coeur. Les ouvriers palestiniens ont disparu de nos rues.

Les « Israéliens » n’entrent plus dans les villes palestiniennes pour y faire du shopping.

De chaque côté, il y a une nouvelle génération qui ne connaît pas l’autre.

Même les colons ne rencontrent plus les Palestiniens en raison du système de routes différentes qui séparent les deux populations ; l’une est libre et mobile, l’autre est coincée derrière les barrages routiers.

Pendant que les politiciens discutent d’une séparation de la terre entre les deux peuples, le public est amorphe. Les gens estiment que la séparation a déjà eu lieu. Le désengagement de la Bande de Gaza, l’évacuation du Gouche Katif, la construction d’une barrière de séparation : à notre satisfaction, le problème est résolu.

Les colons mènent leur propre politique de colonisation, en s’emparant de nouveaux secteurs, en agrandissant les colonies, tout ce qui peut empêcher une solution permanente. Ils sont également satisfaits du statu quo qui repose sur les services de sécurité du Shin Bet et les Forces de « Défense »

Aujourd’hui, la séparation de fait ressemble plus à une politique d’Apartheid qu’à un régime d’occupation en raison de sa constance.

Une partie - déterminée par une association nationale et non géographique – englobe des gens qui ont le droit de choisir et la liberté de se déplacer, et une économie en expansion.

L’autre partie englobe des gens enfermés derrière les murs qui encerclent leur communauté, qui n’ont ni le droit de vote, ni le droit de se déplacer librement, et n’ont aucune chance d’envisager leur futur.

Le fossé économique devient de plus en plus large et les Palestiniens observent avec nostalgie pendant que le gouvernement sioniste fait venir des travailleurs de Chine et de Roumanie.

La crainte des attaques terroristes a transformé les travailleurs palestiniens en personnes indésirables.

Il y a récemment eu des déclarations sur une nouvelle « modernisation » de l’occupation.

Seize passages entre la Cisjordanie et le zone sioniste sont maintenant gérés par des civils au lieu des soldats.

A première vue, c’est un acte de normalisation, semblable à la situation au passage des frontières internationales. Mais dans ce cas-ci, il n’y a un pays que d’un seul côté.

En l’absence d’une frontière officielle, il n’y a qu’une ligne de démarcation établie unilatéralement par Israel. Les soldats frustrés et effrayés qui contrôlaient les Palestiniens ont été maintenant remplacés par des fournisseurs engagés par le Ministère de la Défense.

Leur travail est de vérifier les gens munis d’autorisations ; en d’autres termes, les gens que l’administration civile, sous les conseils du Shin Bet, laisse entrer en zone sioniste.

Les contrôles sont effectués via des moyens sophistiqués, presque sans contact humain, dans des structures renforcées et à l’épreuve des explosions.

La nouvelle méthode a enlevé un fardeau aux soldats des forces sionistes mais elle a créé une distance.

Le contact entre les soldats et les Palestiniens aux passages, précisément parce qu’il était tellement traumatisant, a mené les « Israéliens » et les Palestiniens à chercher une solution politique.

Les histoires rapportées par les soldats attisaient le débat public. Maintenant les soldats ne sont postés qu’aux barrages routiers de Cisjordanie, et il y a moins de frictions. Donc, le débat est également réduit au minimum.

Cette situation peut-elle continuer indéfiniment ? Moins les « Israéliens » verront l’occupation, plus il leur sera facile de l’ignorer.

En septembre, 33 Palestiniens et un soldat ont été tués dans des opérations contre le « terrorisme » et les roquettes Qassam.

Ce n’est que lors de la prochaine Intifada, ou lorsque des missiles seront tirés sur la zone sioniste depuis la Cisjordanie, nous nous souviendrons de l’occupation.

Source : http://www.haaretz.com/  Traduction : MG pour ISM

[ndt : et les « arabes israéliens » ?]

ISM et Haaretz - Israel – 04-10-2007

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=7554&type=analyse≤sujet=Checkpoints

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37704

Une Barrière Contre la Paix

Samar Assad est le directeur exécutif du Jerusalem Fund et de son programme éducatif, le Centre de Palestine. Le texte ci-dessous ne reflète pas nécessairement les opinions du Jerusalem Fund.

Alors que les Palestiniens et la communauté internationale se donnent du mal pour garantir la réussite de la rencontre de paix mi-novembre, le régime sioniste a concentré son attention sur un autre sujet.

Juste avant les discussions qui se feront au plus haut niveau, le régime sioniste a publié les cartes indiquant un changement dans le tracé de son Mur de Séparation qui annexera 46% de la Cisjordanie.

Les nouvelles cartes, publiées sur le site internet du ministère sioniste de la Défense, montrent qu’une augmentation significative de la longueur du mur permettait l’annexion de grands secteurs de terre palestinienne.

Selon un récent rapport du Département des Négociations de l’OLP, le nouveau tracé annexera 12% de plus de la Cisjordanie.

Le changement du tracé du Mur et l’expansion prévue des colonies placeront 46% de la Cisjordanie sous le contrôle des Israéliens.

Le nouveau tracé du Mur

Le régime sioniste affirme que le nouveau tracé annexera « seulement » 7 à 8% de plus de la Cisjordanie.

Cependant, une étude des cartes sionistes par le Département des Négociations de l’OLP, qui emploie des experts dans tous les domaines, a conclu qu’entre 9 et 12% de plus de la Cisjordanie seront annexés à la zone sioniste grâce à ce nouveau tracé.

Le mur fera une entorse de 5% de plus à l’est de la Ligne Verte dans le secteur du bloc de colonies de Modi’in Illit. La modification de son tracé obligera 20.000 Palestiniens, dans cinq villages, à vivre entre deux murs créant un autre ghetto palestinien.

Le Mur annexera de vastes régions de terres palestiniennes au sud de la Cisjordanie, en particulier dans la région de la Mer Morte.

Le nouveau tracé positionnera les sources d’Ein Gedi et la colonie de Mizpe Shalem du côté israélien du mur, annexant ainsi à la zone sioniste à peu près 2.6% de terre près de la Mer Morte.

En plus des 2.6% de terre dans le secteur de la Mer Morte, le nouveau tracé encerclera la Vallée de Latrun et Jérusalem-Est, ce qui représente 2% de la Cisjordanie ; le doigt d’Ariel et de Kedumim, qui représente 2.2% de la Cisjordanie ; et les colonies situées à l’est du mur, ce qui donnera à Israel 8% supplémentaires de la Cisjordanie.

La Vallée du Jourdain et la population des colons en Cisjordanie

La Vallée du Jourdain représente 26% de la Cisjordanie, que le régime sioniste cherche à annexer. Actuellement, les colonies juives dans la Vallée du Jourdain contrôlent presque totalement le secteur, ce qui limite les Palestiniens dans l’utilisation ou l’exploitation de la terre.

[ndt : plus grave encore, l’annexion de la vallée du Jourdain achève l’enclavement total de la zone Palestinienne, qui ne pourra entretenir de rapports avec ses voisins que sous supervisions sioniste !]

La modification du tracé permettra à 87% des colons, soit plus de 398.000 habitants, de demeurer dans leurs colonies qui feront partie de la zone sioniste.

En outre, le nouveau tracé permettra au régime sioniste d’agrandir les blocs de colonies illégales puisqu’ils seront en zone sioniste et non plus en Territoire Palestinien Occupé après leur annexion.

Pourcentage et Impact

Depuis longtemps, les négociateurs palestiniens se sont rendus compte que négocier en pourcentages ne garantissait pas les meilleurs résultats.

Comme dans toutes les transactions de biens immobiliers, c’est le site qui est important.

Bien que le doigt d’Ariel et de Kedumim ne représentent en surface que 2.2%, il contient les plus riches ressources en eau de Cisjordanie.

Et tandis que Jérusalem-Est ne représente que 1.3% de la Cisjordanie, c’est le centre économique, culturel et religieux de la vie palestinienne.

En outre, le nouveau tracé renforce l’isolement de Jérusalem-Est de la Cisjordanie. Le mur séparera 255.000 Jérusalémites palestiniens de la Cisjordanie et plus de 2 millions de Palestiniens qui vivent "du côté est", ou du côté palestinien du Mur, seront séparés de Jérusalem.

Le nouveau tracé renforce la création des ghettos palestiniens dans le nord, le centre et le sud de la Cisjordanie. Il renforce également l’inaccessibilité aux lieux saints de Jérusalem et de Bethlehem.

Surtout, le nouveau tracé révèle la course contre la montre d’Israel pour créer des faits sur le terrain pour compliquer encore plus les efforts vers la création d’un Etat palestinien viable.

Voir la nouvelle carte du tracé de la barrière

Source : http://www.thejerusalemfund.org/  Traduction : MG pour ISM

ISM et Samar Assad - Cisjordanie - 03-10-2007

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=7544&type=analyse≤sujet=Le%20Mur

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37705

Liste des invités à la Conférence de Paix sur le Moyen-Orient

Le Ministre palestinien de l’Information, Riyad Al-Maliki, a révélé une longue liste d’invités à la « Conférence internationale de Paix » initiée par les Etats-Unis prévue en novembre.

Selon Al-Maliki, le Président américain, George W. Bush, a l’intention d’inviter les membres du Quartet international, ceux du G-8, tous les membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU, les membres du Comité de Suivi de la Ligue Arabe, et trois autres grands pays musulmans.

Le Quartet est composé des Etats-Unis, de l’Union Européenne, de la Russie, et des Nations Unies. L’ajout des pays du G8 signifie que le Canada, la France, l’Allemagne, l’Italie, le Japon, et le Royaume-Uni seront invités.

En tant que membre du Conseil de sécurité, la Chine sera également invitée.

Le Comité de suivi de la Ligue Arabe, créé pour poursuivre l’application de l’Initiative de Paix Arabe, comprend l’Arabie Saoudite, la Jordanie, la Syrie, la Palestine, le Qatar, le Liban, l’Egypte, le Maroc, Oman, l’Algérie, Bahrain, le Yémen et le secrétaire général de la Ligue Arabe, Amr Moussa.

Enfin, la Turquie, l’Indonésie, et la Malaisie ont été ajoutées à la liste des invités.

Al-Maliki a déclaré que le Président Abbas et d’autres pays demanderaient aux organisateurs de la conférence d’inviter l’Inde, l’Afrique du Sud, le Brésil, la Grèce, et l’Espagne.

Le ministre a déclaré jeudi, lors d’une conférence de presse à Ramallah, que les négociations seront basées sur une déclaration commune que Abbas et premier ministre israélien Ehud Olmert devraient élaborer dans les prochaines semaines au cours des entretiens bilatéraux.

La déclaration, selon Al-Maliki, abordera [ndp : ça veut dire quoi, abordera ? mettront-ils des pare battages ?] les questions de statut final telles que les frontières d’un futur état palestinien, le statut de Jérusalem et le destin des réfugiés palestiniens.

Al-Maliki a indiqué que la déclaration sera soumise pour approbation aux Palestiniens dans un référendum. [ndp : et pas pour rejet s’ils la jugent inacceptable ?]

Le Président Abbas pense que les négociations ne devraient pas durer plus de six mois, parce que les négociations précédentes ont déjà achevé une partie considérable du travail.

Source : http://www.maannews.net  Traduction : MG pour ISM

ISM et Ma’an News - Palestine - 04-10-2007

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=7553&type=communique≤sujet=Initiatives%20de%20Paix

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37706

Conférence nationale pour une forte résistance aux programmes visant à brader la cause palestinienne

Dans la capitale syrienne Damas, les préparatifs s’accélèrent pour organiser une conférence nationale palestinienne, au début du mois de novembre à venir.

Des leaders et des représentants de mouvements, de forces, d’unions populaires et syndicales, de comités du droit au retour, des personnalités palestiniennes de l’intérieur et de l’extérieur de la Palestine, ainsi que des personnalités arabes et musulmanes y participent.

Abou Khaled Abou Nahid, représentant du mouvement de la résistance islamique Hamas dans le comité organisateur, déclare que la conférence est une confirmation de l’attachement du peuple palestinien, où qu’il se trouve, à ses droits nationaux indiscutables dont la mise à terme de l’occupation sioniste, la construction de son Etat indépendant avec Al-Quds comme capitale, le droit au retour, le refus total de tous ces projets destinés à brader la cause palestinienne.

Dans des déclarations faites au Centre Palestinien d’Information (CPI), Abou Khaled assure que cette action confirme le fait que personne ne possède de procuration pour parler au nom du peuple palestinien et encore moins pour faire des concessions concernant ses droits.

La question est actuellement dans une impasse très dangereuse, a averti Abou Khaled. Les droits du peuple Palestinien sont menacés de liquidation par toutes les conspirations étasunio-sionistes. Nous devons donc être très vigilants et réagir sur tous les niveaux pour y faire face.

Source : Palestine Info

ISM et Palestine Info - Damas - 05-10-2007

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=7557&type=communique≤sujet=R%E9sistances

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37707

Conférence de novembre : un échec annoncé

L’absence d’un agenda clair, les divergences de vues palestiniennes et israéliennes et la non participation du Hamas jettent le doute sur l’aboutissement de la conférence de paix prévue aux Etats-Unis en novembre prochain.

Le processus de paix à l’agonie depuis des années pourrait-il être ranimé par la prochaine conférence de paix censée se tenir aux Etats-Unis en novembre prochain ? Telle est la question que se posent beaucoup de politologues. Plus les jours passent, plus les rencontres entre les différents responsables se multiplient pour s’accorder sur l’ordre du jour de la conférence.

Le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, s’est entretenu en début de semaine avec le président égyptien Hosni Moubarak pour débattre de cette conférence.

La semaine dernière, le président étasunien, qui s’est entretenu avec le président de l’Autorité palestinienne, s’est déclaré convaincu que M. Abbas ainsi que le premier ministre Ehud Olmert entendaient sincèrement parvenir à la coexistence pacifique de deux Etats palestinien et « israélien ».

Outre cette rencontre, M. Bush a envoyé au Proche-Orient son secrétaire d’Etat Rice pour préparer le terrain à cette conférence avec les dirigeants sionistes et palestiniens. Il a aussi prévu d’envoyer son épouse Laura en octobre au Proche-Orient pour une mission de diplomatie publique visant à améliorer l’image des Etats-Unis dans la région.

Ces navettes suffisent-elles à garantir la réussite de la conférence ? Beaucoup en doutent et prévoient même que la conférence se termine sur un constat d’échec, si elle se termine. D’autres croient en une possibilité de report de la conférence. Primo, aucun ordre du jour n’a été arrêté et c’est la divergence des points de vue palestinien et israélien qui mène les observateurs à cette conclusion. Les préparations de la conférence sont en effet compliquées par les attentes différentes des sionistes et des Palestiniens.

« Nous souhaitons que cette réunion traite de la substance des principales questions pour que nous puissions négocier par la suite un traité de paix permanent avec Israël », avait dit M. Abbas, en allusion aux questions fondamentales des frontières d’un futur Etat palestinien, du statut de Jérusalem, du sort des Palestiniens qui ont quitté leurs terres. « Nous devons nous rendre là-bas avec un document clair et précis, qui permettra d’engager des négociations détaillées sur ce que nous appelons les questions du statut final », a-t-il dit. « Je crois qu’aller là-bas avec une déclaration générale ne sera pas profitable », a ajouté Abbas à l’issue de son entrevue dimanche au Caire avec le président égyptien Hosni Moubarak. Pour le moment, on ignore dans quelle mesure Olmert, affaibli politiquement, est prêt à suivre Abbas dans sa volonté d’aborder ces questions centrales.

Les attentes palestiniennes sont aussi celles des pays arabes. L’Egypte a ainsi insisté sur le fait que les résultats de la conférence doivent être clairs et influents de façon à mener à l’établissement d’un Etat palestinien dans les territoires palestiniens.

Un partenaire aussi important que l’Arabie saoudite attend que soient clarifiés l’ordre du jour et les objectifs, a indiqué un responsable saoudien. Les analystes estiment que les Saoudiens sont conscients que le principal objectif des Etats-Unis est de tenir une rencontre publique entre de hauts responsables du royaume et le premier ministre sioniste, Ehud Olmert, en contrepartie d’une déclaration d’intentions qui ne comporterait aucun engagement clair de la part de l’Etat hébreu ni un calendrier raisonnable pour le règlement du problème palestinien. Le chef de la diplomatie saoudienne, Saoud Al-Fayçal, avait ouvertement exprimé ces griefs et avait fait allusion à la nécessité de conclure une paix globale.

Les réserves des dirigeants arabes

La position égyptienne et saoudienne reflète la réserve des dirigeants arabes qui n’ont pas confirmé leur présence, et craignent que les sujets de fond ne soient pas abordés.

A cela s’ajoute la position syrienne. Après sept dures années, souligne le quotidien officiel Techrine, l’Administration étasunienne a finalement décidé d’utiliser le mot paix, et d’appeler à une réunion aux objectifs flous.

En effet, les craintes arabes ont leur raison d’être, puisque le régime sioniste a déclaré qu’il n’attend de la conférence qu’une déclaration de principes très générale. Allant dans la même direction, un haut responsable étasunien a tenté de contenir les attentes en disant que la conférence ne serait pas « une négociation sur le statut final » mais seulement un des « pas menant à terme à la négociation sur le statut final ».

[ndp : ou, pour être plus précis, une conférence ayant pour but de parvenir, dans les grandes lignes, à un accord sur le lieu et la date d’une conférence ultérieure dont l’objectif sera de parvenir à un document fixant les principes sur la base desquels il deviendra possible d’entreprendre le cas échéant...]

Ce qui assure l’opinion de certains observateurs qui voient que la raison essentielle derrière l’organisation de cette conférence est non pas la situation lamentable des Palestiniens mais plutôt la volonté américaine de détourner le regard de la communauté internationale de ce qui se passe en Iraq et de ce qui se passera éventuellement avec l’Iran.

Il ne faut pas oublier non plus le rival du Fatah de M. Abbass, le mouvement de la résistance islamique du Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, et qui a appelé certains pays arabes à ne pas participer à la réunion et à ne pas faire de concessions à Israël. A Gaza, les dirigeants du Hamas ont minimisé l’importance de la conférence. Le Hamas a aussi souligné que tout accord qui pourrait résulter de la conférence de paix conçue par les Etats-Unis cet automne ne sera pas contraignant pour les Palestiniens.

Bref, l’opacité de l’ordre du jour de ladite conférence et les tergiversations systématiques d’Israël envers ses engagements réduisent tout espoir de voir aboutir cette conférence. Cette conférence, si elle se tient, sera un énième leurre alimentant les illusions de progrès en Palestine.

Du même auteur :
 Sur la corde raide
 Piège infernal
 A couteaux tirés

2 octobre 2007 - Al Ahram Hebdo - Vous pouvez consulter cet article à :
http://hebdo.ahram.org.eg/arab/ahra...

Info-Palestine et Rania Adel - Al Ahram Hebdo – jeudi 04 octobre 2007

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=2829

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37708

Naïma, 9 ans, menace la majorité juive en Israël

Bien que l’année scolaire ait commencé le 2 septembre, Naïma, 9 ans, est toujours chez elle à la maison. Dans aucune école de la ville il n’y a de place pour elle. Des milliers d’élèves palestiniens de Jérusalem-Est sont dans son cas.

Dans une lettre adressée fin août à l’Association pour les Droits du Citoyen (ACRI), Souheila Abou Gosh, directrice adjointe de l’Administration de l’Enseignement de Jérusalem, qui dépend de la municipalité et du Ministère de l’Education, écrivait : « A notre grand regret, il n’y a pas de place pour absorber les 16 élèves figurant sur les listes que vous aviez jointes à vos lettres, depuis la classe de 2e jusqu’à la classe de 8e. » Sur papier officiel de la municipalité de Jérusalem et du Ministère de l’Education, la personne en charge de l’enseignement admet que pour des enfants de Jérusalem, en âge légal d’obligation scolaire, il n’y a pas de place dans les écoles.

Au cours de ces dernières semaines, l’Administration de l’Enseignement à Jérusalem a tenté de trouver de la place pour 16 élèves, par crainte que l’Association pour les Droits du Citoyen ne porte l’affaire devant la Cour Suprême. Comme chaque année depuis plusieurs années, la menace d’un recours auprès de la Cour Suprême pousse la municipalité à contraindre les directions d’école à fourrer encore un enfant dans une classe de toute façon déjà surpeuplée, afin de trouver une solution pour les requérants.

Au début de l’année scolaire passée, la Ministre de l’Education avait annoncé son intention de travailler à réduire le manque de quelque 1.300 classes à Jérusalem-Est, mais l’année dernière, une cinquantaine de nouvelles classes seulement ont été construites pour toute la partie Est de la ville. En dépit de l’engagement pris, dans les années 2001-2007, devant la Cour Suprême, par le Ministère de l’Education et la municipalité de Jérusalem - de construire au moins 645 classes à Jérusalem-Est (245 selon une décision de la Cour Suprême de 2001 et 400 dans le cadre d’un engagement donné cette année à la Cour Suprême) - dans les faits, moins de cent nouvelles classes ont été construites depuis 2001.

Les requêtes déposées par des parents qui ne trouvent pas de place pour leurs enfants dans les écoles de Jérusalem continuent d’avancer à la Haute Cour de Justice mais les débats juridiques, la focalisation sur les détails, nous dissimulent ce que chaque enfant voit : Jérusalem, qui se glorifie de sa réunification, mène une politique de séparation.

D’après le rapport de la Coalition pour l’Enseignement Arabe à Jérusalem-Est, seule la moitié, environ, des enfants palestiniens de Jérusalem-Est - 39.400 sur 79.000 élèves - fréquentent aujourd’hui le réseau d’enseignement municipal. Parmi les autres, nombreux sont ceux qui fréquentent des écoles privées, les écoles de l’ONU ou des écoles situées en dehors de la ville. Les deux tiers environ des écoles publiques à Jérusalem-Est sont installées dans des appartements loués. Et il reste encore des centaines d’enfants qui ne trouvent pas de place dans les écoles de Jérusalem.

En 40 ans d’occupation, Israël a établi des quartiers juifs sur des terres arabes à Jérusalem-Est - comme Gilo, la Colline française, Neveh Yaakov et d’autres - et voyez le miracle : on n’y voit aucun enfant qui ait besoin de s’adresser à la Cour Suprême pour pouvoir aller à l’école. On ne conçoit pas qu’il puisse ne pas y avoir de place pour des enfants juifs dans le réseau d’enseignement de Jérusalem.

Jérusalem, qui fête ces jours-ci dans l’allégresse les 40 ans de son unification, est une ville partagée. La discrimination dans l’enseignement de la ville fait partie d’une tentative réglée de réduire le nombre d’habitants palestiniens, afin de préserver une majorité juive. Ces efforts s’illustrent également dans les destructions de maisons, la confiscation de terres, le retrait de la carte d’identité pour tous ceux qui sont, par exemple, allés étudier ailleurs, la surpopulation des écoles : tout cela constitue la mise en œuvre d’une politique qui tient les Palestiniens pour des citoyens de second ordre.

C’est pour cela qu’il n’y a pas de place pour Naïma dans les écoles de Jérusalem. Naïma, comme des milliers d’autres enfants palestiniens à Jérusalem, menace la majorité juive. Le réseau d’enseignement israélien ne veut pas de Naïma. Il ne veut pas que Naïma lui rappelle que le maintien de la majorité juive n’est pas un objectif pédagogique.

La politique de l’enseignement à Jérusalem nous montre, grossie à la loupe, une image de l’ensemble de la réalité israélienne discriminatoire. Un Etat qui bâtit des écoles pour les enfants d’un groupe mais pas d’un autre est un Etat d’apartheid.

Daphna Golan enseigne à la faculté de Droit de l’Université Hébraïque de Jérusalem

Du même auteur :
 De quoi avons-nous peur ?

Daphna Golan - Ha’aretz, le 3 octobre 2007
Version anglaise : Naïma is threatening the Jewish majority
Traduit de l’hébreu par Michel Ghys

Info-Palestine et Daphna Golan - Ha’aretz – jeudi 04 octobre 2007

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=2834

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Témoignage : une situation dramatique à Gaza

C’est difficile pour un Palestinien de Gaza qui a l’habitude de dénoncer les crimes de l’occupation contre son peuple, de décrire la situation actuelle dans la Bande de Gaza qui est devenue dramatique sur tous les niveaux avec des conséquences très graves sur toute la population.
Gaza qui était toujours une ville résistante contre l’occupation et ses mesures est en train de vivre une division, une déchirure, et des affrontements entre frères et partis politiques palestiniens, mais surtout elle est en train de vivre un éloignement géographique et politique du reste de la Palestine et du reste du monde.
Pourquoi on est arrivé à cette situation à Gaza ? Qui est le responsable ? Le Fatah, le Hamas, l’occupation ou le peuple entier ? Notre Priorité était toujours notre combat et notre résistance contre l’occupation qui n’a pas réussi à changer, en nous les Palestiniens, la volonté de continuer à espérer et à rêver d’un état palestinien libre et indépendant
Mais quand on trouve que la priorité de beaucoup de Palestiniens de Gaza est de se venger leurs morts tombés lors des affrontements inter palestiniens et non lors des bombardements et attaques sionistes, on a le droit de s’inquiéter, et quand on voit que beaucoup de Palestiniens ont commencé à oublier les bombardements et les attaques de l’armée sioniste contre Gaza pour parler des affrontements entre les partisans du Hamas et des autres partis politiques on a le droit de s’interroger pourquoi tout cela ?.
Quand on arrive à voir des voitures piégées qui s’explosent dans la ville de Gaza et des attentats contres des policiers palestiniens par des Palestiniens ou même des attaques et des arrestations qui visent des résistants et des militants palestiniens connus non par des soldats sionistes mais par des Palestiniens, on a le droit de désespérer.
A Gaza, la situation est devenue de plus en plus difficile, mais la tristesse et la déception des Palestiniens reviennent que nos valeurs nationales sont en train de tomber.
A Gaza il y a un sentiment de haine et de mépris entre les partisans de Hamas d’un part et les partisans des autres partis politique et en particulier le Fatah.
A Gaza, on assiste à l’assassinat de notre projet national par des mains palestiniennes.
A Gaza il y a beaucoup d’événements qui montrent que la vie de plus d’un million et demi de la population est devenue très difficile sur tous les niveaux politique, économique et social :
- Des pratiques antidémocratiques de la part des dirigeants du Hamas contre les opposants et contre la presse et la liberté d’expression comme les arrestations, la fermeture des journaux et des chaînes de radio appartenant au Fatah et à la gauche palestinienne
- Les prix ont flambé à cause du manque de produits et de marchandises dans les marchés et tout cela est lié à la fermeture des frontières par l’armée sioniste. Cette augmentation de prix ont aggravé la pauvreté de beaucoup de Gens à Gaza.
- Le blocus est imposé sur tous les passages qui relient la Bande de Gaza au monde extérieur.
- Le taux de chômage dépasse le 75 % de la population active dans la Bande de Gaza
- Plus de 80% des Palestiniens reçoivent des aides alimentaires distribués par les organisations humanitaires de Nations Unies
- Les enterrements de martyrs, qui étaient souvent une occasion de regroupement de toutes les factions palestiniennes, ont fait place à des enterrements consacrés pour certains partis politiques et seulement les membres de ces partis sont autorisés à les assister.
- Les tensions sont vives entre le Hamas et les autres partis palestiniens y compris les partis de résistance
- La libération de prisonniers était toujours une fête nationale qui regroupe tous les Palestiniens, mais quand l’entité sioniste a libéré 30 prisonniers de Gaza, ils ont été accueillis par leurs familles et leurs partis politique seulement.
- Le Hamas dicte sa loi : fermeture des journaux et de radio de l’opposition comme le Fatah et la gauche, arrestation, assassinat, interdiction d’organiser des manifestations, représailles,
- Des attentats contre les soldats de Hamas par des opposants voir des inconnus.
Malgré tous les critiques de l’ancienne autorité de Gaza, les manifestations n’ont jamais été interdites et la liberté d’expression a été assurée. La corruption au sein de l’autorité palestinienne n’autorise pas le Hamas à pratiquer le meurtre pour défendre son pouvoir et à prendre le contrôle de la bande de Gaza, - quelles que soient la corruption et l’anarchie pratiquées par l’appareil du Fatah au passé - parce que la situation devient trop dangereuse pour être réglée d’une manière aussi insensée.
En général, les conditions de vie sont inhumaines à Gaza et le désespoir total règne à Gaza surtout chez les jeunes qui ont perdu la confiance en leur partis politiques et en l’avenir car ils pensent que ces partis politiques ont oublié la cause palestinienne pour réaliser leurs propres intérêts.
La seule perte à Gaza est la résistance, voir la solidarité sociale et l’espoir.
Une autre perte très importante, le recul de la cause palestinienne au niveau international, la solidarité internationale qui a participé à faire connaître notre cause partout dans le monde, les solidaires qui viennent pour manifester à Bilin, qui cueillent les olives dans les villages palestiniens nous sommes en train de les perdre à cause de l’égoïsme de nos responsables, on a besoin des décennies pour essayer de revenir cette solidarité presque perdue.
Les Palestiniens connus par leur détermination et leur force, sont devenus tellement déchirés, ils sont devenus les victimes de leurs divisions devant l’absence et la complicité de la communauté internationale Mais malgré toutes les difficultés, les mesures sionistes et la situation inter palestiniens, les Palestiniens n’abandonneront jamais leur lutte pour la Paix, car la Palestine est devant un grand projet pour la liberté et la paix.

* Ziad Medoukh est professeur de français à l’université de Gaza - Il peut être joint à : ziadmedoukh@hotmail.com

Du même auteur :
 17 avril : Journée du prisonnier palestinien
 Nous sommes désolés
 Le courage de nos femmes palestiniennes

4 octobre 2007 - Vous pouvez consulter cet article à :
http://nouvellesdegaza.over-blog.co...

Info-Palestine et Ziad Medoukh – vendredi 05 octobre 2007

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=2842

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