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Nouvelles du jour

Chronique de l’occupation

Lundi, 1 octobre 2007

lundi 1er octobre 2007

nombre d’entrées : 9

Envoyé le 01/10/07

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37301

Les forces d’occupation s’emparent de 12 personnes en Cisjordanie

Les troupes de l’entité hostile ont appréhendé, lundi 01/10/07 au matin, 9 Palestiniens dans diverses zones de Cisjordanie. Ils ont été emmenés dans des centres d’interrogatoire.

Des sources des media sionistes déclarent que les personnes arrêtées étaient de Ramallah, de Qalqilyia et de Jénine.

Les forces coloniales ont également qppréhendé un étudiant dans le village de Dir Abu Da’if, à l’est de Jénine.

Des témoins oculaires onr déclaré que 7 véhicules militaires ennemis ont assailli le village à 3 heures du matin, ont cerné la maison de Mahmoud Mahamid et ont arrêté son fils Walid après avoir saccagé la maison.

Les troupes d’occupation ont aussi arrêté 3 Palestiniens dans le camp de réfugiés d’Ayda près de Bethlehem, ont déclaré à Ma’an des sources du camp de réfugiés. Deux des personnes arrêtées sont frères.

Bethlehem – Ma’an – 01 / 10 / 2007 - 11:22

http://www.maannews.net/en/index.php?opr=ShowDetails&ID=25633

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37302

Les Brigades frappent Sdérot

Les Brigades Al Aqsa, l’aile militaire du mouvement du Fatah, ont revendiqué dimanche la responsabilité du lancement de deux projectiles artisanaux sur la ville de Sdérot.

Les sionistes ont déclaré que deux projectiles Palestiniens sont tombés sur Sdérot sans faire de victimes.

Dans un incident distinct, les Brigades de la Résistance Nationale, le groupe armé du FDLP, et les Brigades Al Aqsa du Fatah ont revendiqué, dimanche, la responsabilité du lancement d’un projestile sur le kibboutz de « Nir’am ».

Bethlehem – Ma’an – 01 / 10 / 2007 - 11:19

http://www.maannews.net/en/index.php?opr=ShowDetails&ID=25631

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37303

Les colons de l’entité hostile installent des tentes pour établir une nouvelle implantation illégale

Des dizaines de colons sionistes ont dressé des tentes, dimanche 30/09/07, au sommet d’une colline de Al-Nabi Younis, à Halhul, au nord de Hébron, pour en faire une base d’installation d’une nouvelle implantation sioniste, relate un reporter de Ma’an.

Cette colline est située non loin d’une base militaire sioniste et à proximité d’une route de contournement, ce qui empêche les Palestiniens d’y accéder. Rien ne s’est donc opposé à l’activité des colons qui ont pu installer leur tentes et aller et venir en toute tranquillité.

Selon le mouvement pacifiste « La Paix Maintenant », plus d’une centaine d’implantations ont été établies illégalement en Cisjordanie.

Les autorités d’occupation se sont engagées [ndt : qu’est-ce que vaut un engagement sioniste ?] à plusieurs reprises à démanteler ces implantation, illégales dans le cadre du droit international, puisqu’elles ont été établies sur des terres occupées par la force.

[ndt : les colons font observer que toute la zone sioniste a elle aussi été « établie sur des terres occupées par la force » et donc devrait être libérée elle aussi. Ils n’ont pas tort]

Hebron – Ma’an – 01 / 10 / 2007 - 11:21

http://www.maannews.net/en/index.php?opr=ShowDetails&ID=25632

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37304

Les Brigades Al Qassam déclarent que 10 de leurs membres ont été tués à Gaza en septembre

Les Brigades Al Qassam du Hamas ont déclaré lundu 01/10/09 que 10 de leurs combattants sont morts dans la Bande de Gaza au cours du mois de septembre.

Les Brigades ont déclaré que ces combattants ont été tués ou bien dans des affrontements avec les forces d’invasio, ou dans des missions locales de maintien de l’ordre, ou sous les coups de « suspects criminels »

Les Brigades Al Qassam ont également déclaré dans leur communiqué que leurs combattants ont tiré 339 obus de mortier, 23 grenades à fusil et 4 engins explosifs artisanaux sur des cibles ennemies en plus d’affrontements avec les troupes d’occupation en quatre occasions.

Gaza – Ma’an – 01 / 10 / 2007 - 11:24

http://www.maannews.net/en/index.php?opr=ShowDetails&ID=25634

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37305

Deux combattants de la Résistance tués au cours d’affrontements avec des unités sionistes camouflées près de Gaza

Les forces d’occupation ont autorisé une équipe médicale Palestinienne à récupérer les cadavres de deux Palestiniens tués dimanche 30/09/07 dans le secteur est de la ville de Gaza, ont déclaré lundi 01/10/07 des sources médicales Palestiniennes.

Le Ministère Palestinien de la Santé a annoncé que les cadavres d’Ahmad Al-Ammouri, 23 ans , et de Bilal Abpu Shakyan, 20 ans, de Jabalia, avaient ét trouvés.

L’aile militaire du mouvement du Hamas, les Brigades Al Qassam, ont annoncé lamort de deux de leurs membres au cours de combats avec les forces ennemies à l’est de Jabali, dans le nord de la Bande de Gaza.

Depuis la nuit de samedi à dimanche, des unités ennemies camouflées se sont infiltréesdans Jabalia est et dans la ville de Gaza. Les hélicoptères de l’occupation ont constamment patrouillé la zone et des affrontements armés ont éclaté entre les troupes d’invasion et les combattants Palestiniens.

L’aile militaire des Comités de la Résistance Populaire, les Brigades An-Nasser Salah Addin, ont revendiqué des combats vioents avec les unités sionistes camouflées à 4 heures du matin lundi 01/10/01.

Les Brigades Al Qassam du Hamas ont aussi déclaré qu’elles s’étaient heurtées aux unités sionistes à l’est de Jabalia. Les Brigades ont déclaré qu’elles ont lancé des engins explosifs sur les unités ennemies.

Les Brigades Al Qassam ont déclaré qu’elles avaient vu des hélicoptères évacuer des soldats blessés.

Les autorités d’occupation ont admis lundi matin qu’un de leurs soldats avait été blessé.

Gaza – Ma’an – 01 / 10 / 2007 - 11:38

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37306

La réunion Abbas-Olmert est repoussée

La rencontre entre le président Palestinien Abbas et le premier ministre Olmert, qui devait se tenir mardi 02/10/07, a été reportée à mercredi, a déclaré lundi 01/10/09 la radio sioniste

La radio sioniste a cité des sources du cabinet du premier ministre déclarant que la réunion était retardée pour des raisons techniques et déclarant que la réunion se tiendrait mercredi au guartier général d’Olmert à Jérusalem [ndt : sic]

Bethlehem – Ma’an – 01 / 10 / 2007 - 11:16

http://www.maannews.net/en/index.php?opr=ShowDetails&ID=25629

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37307

La guerre pour la maison

C’est un immeuble dont personne n’a jamais entendu parler. Pas de style architectural international, pas de style du tout, juste un immeuble.

Cinq étages, 11 familles, nouveau carrelage dans l’une des salles de bains. Situé sur le flanc d’un coteau, l’immeuble surplombe la ville en-dessous.

Surplombe ? Surplombait.

Beaucoup d’autres bâtiments l’entourent. Construites en masse, les maisons se touchent presque les unes aux autres. Une ruelle étroite, de la largeur d’une personne, sépare les bâtiments. Tous les habitants de l’immeuble sont des membres de la même famille : les parents, les enfants et même des cousins. Ils ont construit un étage au-dessus de l’autre, et vivent à l’etroit. Vivent ? Vivaient

Jeudi dernier, le bulldozer est arrivé. Comment le bulldozer est-il arrivé jusqu’à une maison au bout de l’allée étroite ? Tout le long du chemin, comme ils disent, le bulldozer s’est frayé un chemin de destruction, endommageant toutes les maisons sur sa route.

Ici, il a démoli une barrière en pierre, là, il a fendu un mur. Quelle différence cela fait-il ?

Certaines des maisons sont maintenant devenues dangereuses pour y vivre, leurs murs fissurés menaçant de s’effondrer. Le bulldozer a finalement atteint sa destination et a commencé à raser le bâtiment.

Les cinq étages se sont effondrés comme un château de cartes, provoquant un nuage énorme de poussière, enterrant tout à l’intérieur de l’immeuble : ustensiles de cuisine, meubles, jouets, appareils électroniques et souvenirs. Rien n’est resté ; tout a été enterré.

La semaine dernière, j’ai vu deux enfants essayer de sauver quelque chose : des nouvelles bicyclettes achetées pendant l’année scolaire. Les murs démolis avec des tiges de fer qui dépassent ont recouvert les vélos rouges que les enfants cherchaient à extraire. Pour finir, ils les ont découverts : pliés, écrasés.

La peine se lisait sur les visages des enfants, une fillette et un garçon, de 9 ou 10 ans. Rien n’est resté de leur maison. Juste une rangée de vêtements d’enfants flottaient dans le vent, accrochés à un fil qui descendait des restes du toit.

Les restes d’un escalier étaient suspendus dans le ciel sur des tiges de fer, menant nulle part, menaçant à tout moment de s’écraser sur nos têtes et sur les têtes des enfants qui fouillaient.

C’est là que vit la famille Mabruk, malheureusement. Le père, Ali, ses fils et ses filles.

Il y a environ trois semaines, les Forces d’Occupation Israélienne ont tué son fils, Nasser ; son autre fils, Majid, est toujours recherché par Israel. Une famille de combattants, actifs au Front Populaire pour la Libération de la Palestine.

Un drapeau rouge géant du Front Populaire est maintenant planté au milieu des ruines de la maison, pour protester contre le monde qui n’a montré aucun intérêt pour eux.

Pas loin de là, au bout d’une rangée des maisons, le soldat Ben Zion Henman a été tué dans une fusillade qui a éclaté ici il y a environ 10 jours.

A l’intérieur du camp, Mohamed Khaled, 17 ans, et Adib Salim, 38 ans, ont été tués. Adib, vendeur de tirmis (lupins), était paralysé du côté droit. Il est tombé, en sang, sous une affiche en mémoire de son frère, Jamal, un activiste du Hamas qui a été liquidé ici par un missile en 2001.

Les FOI affirment que le paralysé Adib était armé. Dans leur réponse, les FOI soulignent comme preuve que son frère était un terroriste.

C’était une opération réussie : Les FOI ont empêché une horrible attaque-suicide. Certains des organisateurs de cette attaque étaient ici, dans les allées du camp d’Ein Beit Ilma, situé à la limite ouest de Naplouse.
Personne ne peuvent contester la nécessité d’effectuer une opération comme celle-ci, qui a empêché de tuer. Le fait que seulement deux Palestiniens ont été tués pendant les trois jours de l’opération sans nom - cette fois, les FOI n’ont pas suivi leur habitude d’affecter à l’opération l’un des noms enfantins qu’elles affectionnent – atteste des précautions prises par les soldats.

A la lumière de ces faits, on est encore plus en droit de se demander :

Pourquoi l’immeuble ?

Pourquoi était-il nécessaire de détruire les vies de 11 familles ?

Comment cela contribue-t’il à la sécurité d’Israel, même si les FOI qualifient le bâtiment de « poste de combat » ?

Quand serons-nous enfin sevrés de ces moyens inutiles et criminels de destruction de maisons de personnes innocentes ?
Est-ce que le fait que le commandant du Front Populaire du camp vive dans cette maison justifie la démolition d’un bâtiment entier de cinq étages ?

Quand est-ce que les FOI apprendront que les prochains terroristes surgiront de ces ruines ?

Le désir de vengeance ne s’est-il pas éveillé dans le coeur de l’enfant qui recherchait sa bicyclette parmi les ruines de sa maison, qui a vu son monde détruit ?

Toute personne qui souhaite se tenir au courant de la véritable « infrastructure du terrorisme » est invitée à venir à Naplouse, pour voir les ruines de la maison à l’entrée du camp d’Ein Beit El Ma’a.

A lire également le reportage : "4 jours dans le camp de réfugiés d’Al-Ayn à Naplouse pendant l’attaque de l’armée israélienne"

Source : http://www.haaretz.com/

ISM et Gideon Levy - Naplouse - 30-09-2007

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=7529&type=temoignage≤sujet=D%E9molitions%20de%20maisons

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37308

Ramper

A part ressasser toujours les mêmes vieilles platitudes sur l’engagement US pour un Etat palestinien vivant à côté de l’entité hostile (« Israël »), la secrétaire d’Etat US Rice n’a pas apporté grand-chose à la région lors de sa visite de la semaine dernière. D’une position d’observatrice distante plutôt que d’intermédiaire honnête et impliquée, Rice a parlé de ce qui « devrait » et « pourrait » et « serait » atteint lors de la conférence de paix régionale / internationale qui aura lieu en novembre à Washington.

La phraséologie utilisée, qui manque à l’évidence et de conviction et de certitude, suggère qu’elle ne sait même pas réellement si la conférence sera un succès ou un échec. Sa référence fréquente aux « deux parties » (le régime de Tel Aviv et l’Autorité Palestinienne) a donné l’impression que la clé de la réussite de la conférence ne reposait pas sur l’administration Bush, mais carrément sur le premier ministre Olmert.

Ce dernier a dit lundi que l’objectif de la conférence à venir n’était pas de faire la paix, mais plutôt de créer un environnement propice qui conduirait à la paix. Pour les Palestiniens, cette évidente tergiversation ne porte qu’un seul message, à savoir que les sionites ne sont pas intéressés par une véritable paix avec eux, en particulier une paix qui les obligerait à en terminer avec son occupation de 40 ans de la Cisjordanie, de Gaza et de Jérusalem Est.

A moins de 6 semaines de la conférence de novembre, il semble qu’aucun progrès notable n’ait été fait au cours des discussions bruyamment racoleuses entre Olmert et le président de l’Autorité Palestinienne Mahmoud Abbas.

Comme l’a exprimé un officiel palestinien mécontent à Ramallah, ces rencontres révèlent qu’Abbas et Olmert ne parlent pas de la même chose. "Ces discussions furent un échec total. Le président Abbas voulait un accord concret sur les questions fondamentales, à savoir la fin de l’occupation, mais Olmert ne faisait que tergiverser, chipotant et ergotant sur le Hamas, mettant l’accent sur les extrémistes et les gestes de bonne volonté sionistes."

La semaine dernière, les officiels de Ramallah ont déclaré que l’Autorité Palestinienne ne devait peut-être pas participer à la conférence s’il devenait clair que ce serait "une occasion de parler". Cependant, l’avertissement a été largement vu comme une tentative désespérée pour amener l’administration Bush à faire pression sur le camp sioniste pour qu’il aborde les questions du statut final, au moins pour renforcer la position publique d’Abbas parmi les Palestiniens, en particulier vis-à-vis du Hamas.

Il est intéressant de noter que les avertissements de Ramallah, venant d’une "autorité" dont la survie même dépend presque complètement du bon vouloir sioniste et étasunien, ont été instantanément rejetés cette semaine lorsque la secrétaire d’Etat américaine a très clairement montré qu’elle se lavait les mains de toute responsabilité, que la balle était dans le camp des deux parties, pas dans celui de l’administration Bush, de veiller à ce que la conférence ne devienne pas une simple occasion de discuter.

La dépendance quasi-totale de l’Autorité Palestinienne sur les étasuniens pour pousser le très parcimonieux Israël à faire un pas sur les questions centrales a d’ores et déjà obligé la direction palestinienne à « mendier »" plutôt qu’à « exiger » le bon vouloir de Tel Aviv, si tant est que « bon vouloir israélien » veuille dire quelque chose. Pour la plupart des Palestiniens et des Arabes, « Israël » et « bonne volonté » sont des termes incompatibles qui ne devraient pas être prononcés d’un même souffle.

De plus, avec une future année électorale bientôt aux Etats-Unis, l’administration Bush sera dans une position de faiblesse pour faire pression sur l’entité hostile, même en présumant de sa volonté et de son inclinaison, dont l’expérience montre qu’elle peut être considérée comme acquise.

Le 24 septembre, Abbas, dont l’atout principal pour négocier fut les mesures prises contre le Hamas en Cisjordanie, a eu une avant-première limpide de la position globale américaine, lors de sa rencontre avec le président George W. Bush à la Maison Blanche. Bush a répété la même vieille antienne sur son soutien à la création d’un Etat palestinien, laissant les détails aux discussions bilatérales entre les Palestiniens et leur occupant. « Je soutiens avec force la création d’un Etat palestinien. Je crois que c’est dans l’intérêt du peuple palestinien, je crois que c’est dans l’intérêt d’Israël d’avoir une démocratie vivant à côté de lui. Des démocraties vivant côte à côte en paix », a dit Bush.

Bush a loué Abbas pour son « combat contre les extrémistes », une allusion claire au Hamas, mais n’a pas prononcé un seul mot sur les droits et les souffrances palestiniens, comme si les Palestiniens avait déjà un Etat, et que tout ce dont ils avaient besoin, c’était de faire de l’Etat imaginaire une démocratie.

Bien sûr, cette démocratie devrait être façonnée et modelée selon le goût et l’humeur américains, parce qu’autrement, une démocratie palestinienne qui n’irait pas dans ce sens serait pourchassée, boycottée et étranglée, ce que la manière dont l’administration Bush a traité le gouvernement Hamas démocratiquement élu a amplement démontré.

Les perspectives peu encourageantes d’une conférence, dont presque tous prédisent l’échec, ont déjà poussé les dirigeants palestiniens à analyser quelle serait la posture à adopter par l’Autorité Palestinienne après cet échec programmé.

Le dirigeant Fatah Qaddura Fares a dit que la direction Fatah devrait reprendre des pourparlers de réconciliation avec le Hamas aussitôt après la conférence. « Je crois que le dialogue entre les deux mouvements (Fatah et Hamas) est une option évidente, mais je pense qu’il sera reporté après la conférence de l’automne », a dit Fares, membre du comité central du Fatah et confident du dirigeant Fatah emprisonné Marwan Barghouti, dont beaucoup prédisent qu’il succèdera à Abbas comme prochain président de l’Autorité Palestinienne.

Fares a averti que le Fatah devrait reconsidérer sa position hostile vis-à-vis du Hamas si la conférence échouait, pour parvenir à un résultat concret au sujet de l’état palestinien. Cependant, comme développé plus haut, il est peu vraisemblable que l’utilisation de la brouille actuelle entre le Fatah et le Hamas comme tactique de pression pour arracher quelques concessions au camp sioniste marchera, quand on connaît les antécédents du gouvernement de Tel Aviv.

D’autres factions de l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP) ont montré une frustration encore plus profonde. Jamil Majdalawi, député du Front Populaire de Libération de la Palestine (FPLP) a déclaré à Al-Ahram Weekly : « Que la conférence soit un échec est couru d’avance. Je pense que nous avons besoin d’une stratégie de salut qui nous délivrera de notre impuissance et de notre attente d’un changement d’idée et de cœur de la part des étasuniens qui n’arrivera jamais. »

En même temps qu’il reproche au Hamas sa « prise de pouvoir militaire » à Gaza, le chef du FPLP souligne que « ce serait une faute énorme d’aller à la conférence à Washington avec notre front interne profondément divisé. »

De même, le Hamas a appelé Abbas à ne pas nuire aux intérêts nationaux palestiniens en permettant aux Américains et à Israël de donner l’impression fausse d’un processus de paix en cours qui n’existe pas en réalité. « Ces réunions stériles avec les sionistes et les étasuniens nuisent à la cause palestinienne. Abbas devrait se rendre compte de la futilité de se fier aux Etats-Unis pour obliger l’entité sioniste à accepter les droits palestiniens », a dit Sami Abu Zuri, porte-parole du Hamas à Gaza.

La désillusion palestinienne grandissante envers Washington et, bien sûr, envers Tel Aviv, semble totalement justifiée. Ce dernier, c’est de plus en plus évident, voit Abbas comme un dirigeant fantoche.

Cette semaine, et dans son titre lui-même, le commentateur israélien Gideon Levy a écrit qu’Abbas ne devrait pas aller à Washington. « Même ses rencontres avec Ehud Olmert deviennent peu à peu un déshonneur et une humiliation pour son peuple. Le spectacle des visites joviales du chef palestinien à Jérusalem, embrassant sur les deux joues la femme de ce même premier ministre qui, pendant ce temps, menace de blocus un million et demi de personnes, les condamnant à l’obscurité et à la famine, est insupportable. »

Levy, écrivant pour le Haaretz, condamne plus loin Abbas pour sa servilité à Israël et aux USA et pour ne pas avoir le courage de se dresser devant l’arrogance et l’insolence du gouvernement Olmert. « Si Abu Mazen (nom de guerre d’Abbas) était un véritable dirigeant national au lieu d’être une marionnette, il refuserait de participer à tout sommet ou réunion tant que le blocus de Gaza n’est pas levé. S’il avait une réelle stature historique, il ajouterait qu’aucune conférence ne sera organisée sans Ismail Haniyeh, un autre représentant palestinien central, et si Israël voulait vraiment la paix, et non pas seulement un "accord de principe" avec un leader fantoche qui mènera nulle part, il serait obligé de respecter la demande d’Abbas. »

Source : Al-Ahram  Traduction : MR pour ISM

ISM et Khaled Amayreh - Palestine - 01-10-2007

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=7533&type=analyse≤sujet=Collabos

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37309

Abbas : Ne franchissez pas la ligne rouge !

Comme la plupart des Palestiniens, je ne compte pas beaucoup sur Mahmoud Abbas pour proposer une résistance significative aux tentatives persistantes du régime sioniste visant à obtenir des Palestiniens la reconnaissance officielle d’Israel en tant que « Etat de et pour les juifs ».

C’est pourquoi il est extrêmement important que les masses palestiniennes disent à cet homme qu’il est déjà allé trop loin dans le sacrifice des intérêts nationaux palestiniens essentiels afin d’apaiser le gouvernement absolument fasciste de l’entité sioniste.

Il y a quelques jours, le premier ministre Olmert a déclaré aux journalistes qu’il avait déjà reçu un engagement d’Abbas pour reconnaître « Israel » en tant que « Etat des juifs. »

Si c’est vrai, cela signifie qu’Abbas a commis une gaffe stratégique impardonnable qui affecte des millions de Palestiniens dans la Diaspora et en Palestine (palestine 48). Pour être honnête, c’est encore plus qu’une seule gaffe, il s’agit d’une grande trahison avec d’immenses dimensions historiques.

Abbas comprend-il ce que cela signifie de reconnaître « Israel » en tant qu’Etat juif ? Est-ce qu’il comprend les implications, les ramifications et les répercussions directes et indirectes d’un exploit ausssi irresponsable ?

Au cas où il ne le comprendrait pas, il doit lire ce qui suit : Reconnaître « Israel » en tant qu’ « Etat juif », pire encore « Etat de et pour les juifs », implique qu’environ 1.5 million de citoyens palestiniens de la zone sioniste ont seulement un droit « provisoire » ou « éphémère » mais pas « permanent » à vivre dans leurs maisons et leurs villes, et que tôt ou tard, ces « goyims » (ndt : non-juifs) devront émigrer, bon gré mal gré, ou qu’ils seront expulsés brutalement parce qu’ils ne sont pas juifs.

Un troisième « choix » pour les citoyens non-Juifs non désirés d’Israel serait d’accepter le statut « de bucherons » et de « porteurs d’eau » au service de la race des maîtres, les juifs. (Ce scandale est déjà préconisé par des centaines de rabbins fascistes mais influents en « Israel » et en Amérique du Nord.)

En effet, il est amplement clair d’après des études entreprises par des centres de recherches et groupes de réflexion Sionistes que la tâche de neutraliser la croissance démographique arabe et l’empêcher d’atteindre le seuil des 30%, est déjà l’une des principales préoccupations stratégiques dans la pensée collective d’Israel

Naturellement, les leaders sionistes par nature malhonnêtes chercheront toujours à enjoler les naifs responsables palestiniens, tels qu’Abbas, pour qu’ils croient qu’ « Israel » est un état « juif et démocratique » et qu’il ne nourrirait l’idée d’expulser ses citoyens non-Juifs.

Mais l’expérience nous enseigne que de telles assurances n’ont aucune crédibilité, et qu’elles doivent être considérées comme des foutaises et seulement des foutaises parce que le sionisme est basé sur le concept de la suprématie juive tout comme le nazisme était basé sur la suprématie aryenne.

Après tout, le Sionisme et le Nazisme viennent des mêmes traditions fascistes de l’Europe de l’Est qui insistent sur le bellicisme, la suprématie raciale, l’expansionisme, la mégalomanie, le militarisme et l’hégémonie.

Inutile de dire qu’une reconnaissance d’Israel en tant qu’ « Etat de et pour tous les juifs » de la part des Palestiniens impliquerait en réalité qu’Israel, à un moment donné dans l’avenir, aurait le droit d’expulser un grand nombre de ses citoyens palestiniens vers une éventuelle entité palestinienne en Cisjordanie sous le prétexte que « Cette terre appartient aux juifs et vous n’êtes pas juifs. »

Alors Israel publierait probablement un ultimatum aux Palestiniens : Soit vous vous convertissez au judaïsme et vous acceptez Shulhan Aruch comme Loi de la Terre (en d’autres termes, accepter un statut inférieur d’esclave), soit vous partez dans « l’Etat palestinien » ! !

Et en cas de protestations de la part des responsables palestiniens à ce moment-là, « Israel » leur montrera un document en or disant que le président de l’autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a réellement reconnu Israel en tant qu’Etat exclusivement juif.

Pire encore, dans la crise qui suivra, la communauté internationale ou une grande partie, se tiendra aux côtés d’ « Israel », en citant la reconnaissance d’Abbas ou probablement celle de Fayad « de la nature juive d’Israel. »

Puis, comme des enfants stupides et ignorants, les futurs responsables palestiniens chercheront à rappeler à « Israel » que « le traité de paix déclare également qu’Israel sera juif et démocratique. »

Mais « Israel » réfutera vite cette « interprétation délirante », en affirmant que « juif » vient toujours d’abord et qu’il l’emporte sur « démocratique » et qu’au cas où il y aurait une incompatibilité entre « juif » et « démocratique », il ne devrait y avoir aucune illusion qu’il vienne d’abord.

Ainsi, le grand Raïs comprend-il maintenant les graves implications d’une reconnaissance d’Israel en tant qu’"Etat juif" ?

Comprend-il maintenant qu’une « reconnaissance de l’identité juive d’Israel » équivaut à reconnaître qu’ « Israel » a le droit d’effectuer le nettoyage ethnique de ses citoyens palestiniens ?

Qu’il a le droit d’être raciste et discriminatoire envers les non-juifs en général et les Palestiniens qui sont des citoyens israéliens en particulier ?

En outre, la promesse signalée d’Abbas de reconnaître « Israel » en tant que « pays de et pour les juifs » (tous les juifs dans le monde) porte avec elle une autre implication sérieuse, à savoir qu’ « Israel », afin de maintenir son identité juive, a un droit inaliénable de refuser de façon permanente le rapatriement des millions de réfugiés palestiniens déracinés de leurs maisons suite aux vagues de nettoyage ethnique génocidaire en 1948-49.

En d’autres termes, la prétendue reconnaissance par Abbas d’Israel en tant qu’état juif signifie en réalité la décapitation et l’enterrement du droit au retour des Palestiniens exilés dans la Diaspora.

Ce droit, pour ceux qui ne le savent toujours pas, est le coeur de la question palestinienne et l’ignorer fragiliserait toute possible résolution du conflit Palestino-sioniste et lui enlèverait de la crédibilité et un caractère durable.

Ce droit (le droit au retour) est fondamental, authentique, et inaliénable et personne au monde, y compris Mahmoud Abbas et ses collaborateurs et parasites, l’a le droit de compromettre ou encore moins de déprécier le sacrifice sous prétexte d’arriver à la paix avec « Israel ».

Naturellement, « Israel » et ses nombreux porte-parole dans le monde entier accuseront les Palestiniens d’utiliser le « droit au retour » comme excuse au rejet de la paix.

Mais la vérité, c’est que le rejet par « Israel » du droit légitime de ces réfugiés tourmentés à revenir dans leurs maisons, saisies (en réalité volées) par les squatters juifs du monde entier, souligne le rejet d’ « Israel » de toute paix véritable avec les Palestiniens.

Nous savons tous, ou nous devrions tous savoir, que pour qu’une paix soit véritable, elle doit être basée sur la justice, les droits de l’homme et le droit international. Et une paix qui est imposée par la contrainte, le blocus, la famine et le terrorisme d’état ne durera pas longtemps. Ce sera au mieux une trêve fragile.

Par conséquent, pour obtenir une paix véritable dont nous, les Palestiniens, avons vraiment besoin et dont voulons autant que l’on puisse imaginer, cela doit être basé sur une véritable justice. Et une véritable justice ne peut pas être faite sans l’application du droit au retour de ces misérables réfugiés qui attendent depuis près de soixante années maintenant de rentrer chez eux.

Après tout, le droit surpasse la force. Autrement, le monde se transformerait en une jungle énorme.

Source : http://www.thepeoplesvoice.org/  Traduction : MG pour ISM

ISM et Khaled Amayreh - Palestine - 29-09-2007

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=7523&type=analyse≤sujet=Initiatives%20de%20Paix

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