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Nouvelles du « pays de la démocratie »

Le magnat israélo-russe va annoncer la création prochaine d’un nouveau parti

La fuite en avant

mercredi 21 février 2007

Le milliardaire Gaydamak veut" bouleverser" la scène politique en Israël

Se targuant d’une grande popularité, il doit annoncer la création prochaine d’un parti qui pourrait bouleverser la donne politique en Israël.

« Je pense créer d’ici à un mois un nouveau parti, après avoir examiné tous les aspects techniques et administratifs (...) L’État d’Israël traverse une crise profonde, car il est géré par des gens incompétents, et en tant que citoyen, je dois assumer mes responsabilités », a-t-il déclaré à l’AFP.

Il dispose des nationalités russe, française, angolaise et israélienne, et a précisé qu’il tiendrait cet après-midi une conférence de presse dans un grand hôtel de Tel-Aviv.

« J’ai une certaine expérience pour les affaires politiques, économiques et sociales, et je peux compter sur une base électorale qui m’assurerait de 25 à 30 % des suffrages », a-t-il ajouté. « Mon parti serait le mieux placé au niveau national (...)

Il peut s’appuyer sur la majeure partie de l’électorat d’origine russe, ainsi que sur les voix des druzes, des Arabes israéliens, des juifs orientaux et des sympathisants du Betar qui, à eux seuls, représentent 5 % des électeurs », a-t-il estimé en référence au club de football de Jérusalem qu’il possède. Il est aussi propriétaire de l’équipe de basket-ball de Hapoël Jérusalem, principale rivale du fameux Maccabi Tel-Aviv.

Je ne sais pas si j’ai qualité pour assumer des responsabilités gouvernementales pour les affaires de sécurité et de défense nationale (...) En revanche, je me verrais bien assumer un rôle qui permettrait de rétablir des relations réelles entre Israël et la diaspora (juive), qui sont primordiales », assure-t-il. Selon lui, « l’État d’Israël a été créé par les juifs et pour les juifs. Aujourd’hui, en Israël, les valeurs juives ne sont plus transmises, et c’est tout le problème. »

Durant la guerre qui a opposé l’été dernier Israël au Hezbollah, il s’est rendu populaire en organisant un immense camp de vacances au sud de Tel-Aviv pour accueillir des milliers d’habitants de Galilée visés par des bombardements de roquettes. Quelques mois plus tard, il a invité près de 2 000 habitants de la ville de Sdérot (Sud), régulièrement cible des tirs de roquettes palestiniennes, à une semaine de vacances dans la station balnéaire d’Eilat (mer Rouge).

M. Gaydamak a indiqué qu’il se considère comme « proche de (Benjamin) Netanyahu », le chef du parti d’opposition Likoud (droite). Tous deux sont en contact régulier et ont multiplié ces derniers mois les interviews dans les médias en langue russe, lus ou écoutés par un million d’Israéliens originaires de l’ex-Urss.

Des sondages récents prévoient la chute du parti centriste Kadima du Premier ministre Ehud Olmert (actuellement 29 sièges) et créditent en revanche le Likoud de 32 sièges (contre 12) et le parti russophone d’extrême droite Israël Beitenou d’Avigdor Liberman de 10 élus (contre 11) sur 120 à la Chambre.

Le magnat parle un hébreu très hésitant, mais ce handicap ne devrait pas l’empêcher de devenir faiseur de rois en Israël après une nouvelle consultation électorale.

Sérieuse ombre au tableau cependant : le milliardaire fait depuis décembre 2000 l’objet d’un mandat d’arrêt international de juges parisiens à propos d’un trafic d’armes vers l’Angola, qui a impliqué Jean-Christophe Mitterrand, fils du défunt président français.
Ancien conseiller du ministère des Affaires étrangères et du président angolais, M. Gaydamak dément avoir participé à tout trafic d’armes à destination de l’Angola, et a par ailleurs échappé jusqu’ici à des poursuites pour une affaire de blanchiment d’argent en Israël.


Un député du Likoud veut que le Mouvement islamique israélien soit considéré hors la loi

Le député du Likoud (droite), Israël Katz, a indiqué hier avoir déposé au Parlement une proposition de loi rendant « hors la loi » la branche radicale du Mouvement islamique israélien.

« J’ai proposé que la fraction nord du mouvement islamique dirigée par (cheikh) Raëd Salah soit considérée comme hors la loi, car il s’agit d’un mouvement raciste antijuif soutenu par l’Iran incitant à la haine d’Israël qu’il vise à détruire pour le remplacer par un État islamique », a déclaré M. Katz à la radio publique israélienne.

« Il s’agit d’une proposition raciste qui vise à mettre hors la loi une partie importante de la population israélienne », a réagi à la radio le député Taleb a-Sanaa, de la liste arabe Balad. Fondé dans les années 1970, le Mouvement islamique est représenté par deux députés à la Knesset (Parlement) et contrôle cinq conseils municipaux. Il est divisé en deux mouvances : une radicale dirigée par cheikh Salah, et une modérée que dirige le fondateur du mouvement, cheikh Abdallah Nimr Darwiche (bien Nimr Darwiche).

La communauté des Arabes israéliens compte 1,2 million de personnes, soit 19 % de la population totale d’Israël.

http://www.lorient-lejour.com.lb/page.aspx?page=category&c=5