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Selon l’Institut Mendela

Des Palestiniens dans les hôpitaux des prisons israéliennes ne reçoivent aucun traitement médical

La torture par défaut de soins

vendredi 29 décembre 2006

Institut Mandela :

Palestine News Network

Il y a 28 prisonniers politiques palestiniens à l’hôpital de la prison israélienne de Ramle. Mais ils ne reçoivent aucun traitement médical. Des milliers de Palestiniens vivent privés des besoins essentiels en matière de santé dans les prisons israéliennes, et on ignore généralement que ceux dans un état critique dans les hôpitaux ne reçoivent aucun soin.

Une avocate de l’Institut Mandela, Buthaina Dukmak, a rencontré plusieurs de ces prisonniers politiques. Elle indique que 13 d’entre eux sont à l’hôpital de Ramle, souffrant de paralysie ou de maladies assez graves pour ne pas pouvoir se déplacer sans l’aide de quelqu’un ou sans fauteuil roulant. Elle indique ce jeudi que l’opinion publique est gravement abusée. « L’administration de la prison met ces prisonniers dans l’hôpital de la prison pour tromper l’opinion par un acte de duplicité qui fait croire que les soins nécessaires ont été donnés. Ce qui est faux. Malgré leur mauvaise santé et les mauvaises conditions, l’administration hospitalière atermoie pour répondre même à leurs besoins de santé et de nutrition les plus élémentaires. Les forces israéliennes n’assouplissent pas non plus leurs fouilles provocatrices des prisonniers malades. »

Dukmak indique que l’administration pénitentiaire israélienne a fait porter 7 personnes à l’hôpital ces 10 derniers jours ; ils avaient été blessés par les forces israéliennes et avaient besoin sérieusement de soins. En plus du manque des traitements de base, les vêtements adéquats ne sont pas davantage fournis. Les personnes handicapées qui en souffrent le plus sont les handicapés.

Le rapport de l’Institut Mandela fait part du cas du prisonnier politique Mansour, arrêté le 2 juillet 2002. Les soldats israéliens l’ont touché au ventre avant de l’arrêter et de l’emmener à l’hôpital de la prison de Ramle où il est devenu un prisonnier permanent de l’hôpital. Cependant, il n’a toujours reçu aucun traitement.

L’avocate Dukmak évoque aussi Ahmed Al Tamimi qui s’est battu contre la douleur et la maladie pendant 6 ans. Mais l’hôpital de la prison ne l’a pas soigné parce l’administration israélienne était en conflit interne pour savoir qui paierait le coût des opérations.
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Le prisonnier politique Khalid Baraheh, à la prison israélienne de Nafha, se plaignait de douleur articulaire depuis le 8 juillet 2004. Les infections s’étaient étendues au point de devenir incurables quand il a été transféré à l’hôpital de la prison de Ramle le 25 janvier 2005.

Les forces israéliennes ont blessé et arrêté Khalid Jayhousi lors de son mariage. Il n’a reçu aucun soin bien qu’il ait été transporté à l’hôpital Hadassah après son arrestation. Le tribunal militaire israélien de Salem a prolongé sa condamnation alors qu’il était venu devant le tribunal dans la blouse blanche de l’hôpital et menotté à un autre homme. Après le tribunal, il a été emmené à l’hôpital de la prison de Ramle où il attend toujours un traitement.

L’Institut Mandela constate que les Palestiniens dans cet hôpital de prison sont rarement autorisés à contacter leurs familles. Quand les visites sont permises, elles sont souvent annulées. Les prisonniers malades ne reçoivent pas une nourriture suffisante, ils sont gardés à l’isolement et ne reçoivent pas le traitement convenable, quand ils en reçoivent.

Dukmak dit que les dégâts psychologiques sur les Palestiniens constituent un état constant.