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Université hébraïque

Certificat de moralité exigé pour les visiteurs « membres de la minorité »

Source A.I.C.

dimanche 3 décembre 2006

Publié le : dimanche 3 décembre 2006
L’université hébraïque de Jérusalem demande que les citoyens palestiniens d’Israël désirant visiter ses campus présentent un certificat de moralité émis par la police comme condition préalable pour y entrer. Un mail à cet effet a été reçu aujourd’hui par le « Alternative Information Center » (AIC) qui avait prévu de tenir un stand de publications dans l’université hébraïque la semaine prochaine pour l’ouverture de l’année universitaire 2006/2007.

« Nous avons envoyé une liste de membres de l’équipe de l’AIC qui allaient tenir le stand afin d’organiser leurs permis d’entrée dans le campus » a dit le directeur de l’AIC, Yasser Akawi. « Quand ils ont réalisé en voyant les noms que des citoyens palestiniens d’Israël étaient impliqués, ils ont répondu par email en déclarant que « chaque participant projetant de venir à l’université et qui est un membre de la minorité, doit amener avec lui un document officiel de certificat de moralité ». ‘Membre de la minorité’ est un terme raciste souvent utilisé en hébreu pour se référer aux Palestiniens.

Des conversations téléphoniques avec des membres du département de la sécurité de l’université hébraïque semblent confirmer cette directive malgré le fait que des demandes répétées afin de recevoir une copie écrite de cette règle discriminatoire ont été ignorées. Des contacts avec l’Union des Etudiants n’ont aussi donné aucun résultat. Représentant ostensiblement tous les étudiants de l’université hébraïque, dont environ 10% sont des citoyens palestiniens, un représentant de l’Union a exprimé sa surprise du fait que cette directive raciste et discriminatoire soit offensante pour l’AIC. « Mais vous n’avez pas besoin de référence » s’est exclamé le représentant à un des membres juif de l’AIC qui l’avait appelé pour une aide à ce sujet.

Une réponse initiale du département des relations avec les media de l’université hébraïque a noté que les certificats de moralité sont requis pour les résidents palestiniens de Jérusalem qui ne sont pas des citoyens israéliens, mais pas pour les citoyens palestiniens. Une réponse spécifique concernant le cas mentionné ci-dessus n’a pu être obtenue étant donné que le personnel du département était en train de partir pour le week-end.

Suite à l’intervention intensive du personnel de l’AIC, un avocat de l’organisation juridique palestinienne, Adalah, et à l’annulation éventuelle du stand de publications de l’AIC, l’expéditeur du email concernant « les membres de la minorité » a fait marche arrière en annonçant que les permis d’entrée seraient émis pour tous les membres de l’AIC.

Pour contrecarrer le mouvement palestinien et international visant à boycotter les universités israéliennes, l’université hébraïque a émis une déclaration commune avec l’université Al-Quds en mai 2005. Cette déclaration contre le boycott note que « notre position est basée sur notre conviction que ce n’est qu’à travers une coopération basée sur un respect mutuel plutôt qu’à travers des boycotts ou de la discrimination que notre but commun peut être atteint ». Destinée à assurer le flot stable des fonds de recherche internationaux, cette déclaration ne reflète pas nécessairement la réalité quotidienne dans l’université hébraïque.

(The Alternative Information center (AIC), 20 octobre 2006,
http://alternativenews.org/index.ph...
Traduction : Ana Cléja)