Accueil > Sociétés Civiles à Parlement Européen > De la mauvaise influence des « conseillers »

Ségolène Royal, Gaza et le Hamas

De la mauvaise influence des « conseillers »

dimanche 3 décembre 2006

Ce matin, par France-Inter, nous apprenions que les « conseillers » de Ségolène Royal avaient réussi à la persuader de ne pas, lors de son passage à Gaza, rencontrer de représentant(s) du Hamas. Si donc, ils ont réussi à la dissuader, c’est bien parcequ’elle avait l’intention de les ou le rencontrer. En somme elle ne souhaitait que rencontrer un(e) ou des représentant(s) d’un gouvernement démocratiquement et massivement élus et nous devons lui en donner acte.

Mais la raison invoquée est, elle, totalement abherrante et montre bien à quel point les dits « conseillers » n’ont pas encore compris que l’opinion publique française n’est plus dupe des mensonges que lui assènent les médias à longueur de journées et que cette opinion là est bien plus conséquente que le lobby qu’ils craignent tant et qu’il n’est plus besoin de nommer.

De quoi s’agit-il ? Ségolène Royal, hier, lors d’une séance de l’Assemblée nationale libanaise n’a pas réagi lorsqu’un député (lui aussi démocratiquement élu) a comparé le comportement de l’armée israélienne dans les Territoires palestiniens occupés à celui des nazis dans les territoires qu’ils occupaient au cours de la seconde guerre mondiale.Elle est restée calme et a sû écouter.

Les "conseillers" ont estimé qu’il fallait atténuer l’effet de cette attitude, selon eux maladroite, par une attitude diamétralement opposée lors de la visite de Ségolène à Gaza et, pour ce faire priver la candidate de tout contact avec le Hamas. Reflexion bien superficielle et bien offensante pour une opinion internationale, française comprise, qui ne relèvera que le manque de courage de l’équipe potentiellement gagnante.

Bien avant ce député libanais, ce sont des journalistes ou chroniqueurs israéliens eux-mêmes qui, dans le journal Haaretz notamment, ou dans des Communiqués ou (et) Tribunes libres, sans mâcher le moins du monde leurs mots, ont établi la même comparaison et bien souvent en termes des plus crûs. Uri Avnery appelle même le premier ministre israélien : "Von" Olmert et l’a comparé dans un récent communiqué au Général Ribbentrop !

Mesdames, Messieurs les « conseillers », il faut revoir vos cours d’histoire, vos sources, garder votre sang-froid, ne pas improviser et ne pas transformer la diplomatie en un galimatias de contradictions bien peu conformes à la réputation qu’avait la France en la matière. Vous avez rendu un bien mauvais service à Ségolène Royal.