Olmert demande aux Palestiniens de laisser tomber le droit au retour

Le Premier ministre israélien, Ehud Olmert, a déclaré lundi qu’Israël fixerait unilatéralement ses frontières, rejetant totalement le droit au retour des réfugiés palestiniens et qu’Israël appliquerait le projet de la Feuille de route mais dans le cadre de la « lettre de garanties » reçue du président américain, le 14 avril 2004.

La lettre de garanties, adressée par Bush au Premier ministre israélien d’alors, Ariel Sharon, apporte des modifications au projet de la Feuille de route de façon à ne pas obliger Israël à se retirer de Jérusalem et à l’assurer qu’il pourra garder les grands blocs de colonies et rejeter le droit au retour. Olmert a exigé des Palestiniens qu’ils forment un gouvernement qui respecte les conditions du Quarter : « renoncer à la violence, reconnaître Israël et les accords de paix antérieurs ».

Olmert a fait ces déclarations lors de la réunion du gouvernement au kibboutz Sde Boker pour commémorer le fondateur d’Israël, le ministre David Ben-Gourion, mort il y a 33 ans. Pendant la cérémonie, Olmert a prétendu qu’Israël projette de réduire le nombre de check-points dans les Territoires occupés et de faciliter la circulation des marchandises et des résidents. Il a dit encore qu’Israël évacuera quelques colonies en Cisjordanie occupée « en échange d’une paix réelle. » Cette évacuation ne concerne pas les grands blocs de colonies ni les colonies importantes mais seulement les avant-postes illégaux.

Il prétend que ce qu’il propose va permettre la création d’un Etat palestinien avec une contiguïté géographique, sans dire pourtant qu’Israël évacuera tous les Territoires occupés.

Au sujet de l’initiative de l’Arabie saoudite, Olmert fait observer que des points de l’initiative sont bons et qu’Israël doit chercher à améliorer ses relations avec les pays arabes tels que l’Arabie saoudite. Omert ajoute qu’Israël est prêt à prendre une série de mesures en Cisjordanie occupée afin de soulager la détresse du peuple palestinien. Il demande la libération, sain et sauf, du caporal israélien capturé, Gilad Shalit, et en échange, le gouvernement israélien « sera disposé à libérer de nombreux détenus, dont ceux condamnés à une longue peine. »

Le Premier ministre israélien ne spécifie pas combien de détenus seront libérés et il ne dit rien qui garantisse la libération de ces détenus, ni la levée des restrictions imposées aux Palestiniens.