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Ce n’est pas du pétrole qui s’est écoulé des cuves bombardées et dont le contenu était parfaitement connu des responsables militaires israéliens

Marée noire au Liban : risque cancérigène pour la population

Le génie du démoniaque !

mercredi 9 août 2006

2006-08-08

ROME (Source vérifiée)

La marée noire déclenchée à la suite d’un bombardement israélien sur la centrale électrique de Jiyé (sud de Beyrouth), expose les populations libanaise et syrienne à une hausse des risques de cancer, ont averti mardi des experts.

« La présence du carburant sur les côtes libanaises et syriennes expose la populations des zones frappées à une augmentation du risque cancérigène », a affirmé mardi Simonetta Lombardo, une porte-parole du Centre italien d’information de la Convention de Barcelone (Info-Rac), le texte signé en 1976 pour la protection de la Méditerranée sous l’égide du Programme des Nations unies pour l’Environnement (PNUE) et dont 22 pays sont aujourd’hui signataires.

La marée noire, qui s’est déplacée d’au moins 120 km vers le nord et a atteint les côtes syriennes, est « un cocktail toxique à haut risque composé de substances qui provoquent le cancer et des dommages au système endocrinien », a-t-elle aussi affirmé au cours d’une conférence de presse à Rome.

"Ce n’est pas du pétrole qui s’est écoulé mais du carburant pour centrales électriques. Celui-ci contient des substances comme le benzène, classé comme cancérogène de classe 1", a ajouté Mme Lombardo.

Selon des estimations libanaises citées par l’Info-Rac, 10.000 tonnes de carburant se sont déversées en mer immédiatement après les bombardements israéliens sur la centrale, le 14 juillet dernier, et 20.000 tonnes se sont écoulées au cours des trois dernières semaines.

En outre, des « composés chimiques très volatiles, surtout en présence de températures élevées, se sont dispersés (dans l’atmosphère) depuis la centrale de Jiyé » située à quelque 25 km de Beyrouth, ajoute un communiqué de l’Info-Rac.

« Les premiers exposés au risque dérivant de l’inhalation du +spray toxique+ (lui aussi composé de benzène) sont les habitants de Beyrouth : deux millions de personnes dans la région métropolitaine », avertit l’Info-Rac.

« Les côtes libanaises sont, depuis dimanche (5 août) touchées par une grande mortalité de poissons, attribuable à la pollution à cause du carburant », a enfin estimé le directeur de l’Info-Rac, Sergio Illuminato, qui craint également une contamination de la chaîne alimentaire.