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La Grande mosquée de Strasbourg annonce la fin du Ramadan et délivre un message politique
Lundi, 28 juillet 2014 - 15h36
lundi 28 juillet 2014
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La Grande Mosquée de Strasbourg (GMS) annonce, dans un communiqué, que le jour de l’Aid El Fitr 2014 marquant la fin du mois de Ramadan correspond au lundi 28 juillet.
La GMS invite les croyants à « poursuivre les efforts bien au-delà de ce mois sacré », marqué par « la générosité, le partage, le recueillement et l’élévation spirituelle ».
Toutefois, la Grande mosquée déplore que cette fête « reste entachée par les événements tragiques qui ont lieu en ce moment même à Gaza » : « Plus de 1 000 morts civils, dont un grand nombre de femmes et d’enfants, après plusieurs semaines de bombardements intenses et incessants. Des dizaines de milliers de maisons détruites et autant de familles obligées de fuir, sans réellement savoir où aller. Les Gazaouis sont sous le feu d’une armée puissante qui applique un plan de destruction méthodique et dévastateur », écrit la GMS. Elle exprime « sa vive émotion et son indignation face à la poursuite de ces massacres qu’aucune société moderne ne saurait accepter », appelant les instances internationales « à faire preuve de courage et de fermeté pour que cessent enfin ces bombardements ».
La Grande mosquée de Strasbourg adresse également une « mise en garde » contre les « dérives » et les tentatives de « récupération », sur « le territoire national », de ces événements tragiques. « Le droit à l’indignation face à la réalité des faits ne doit pas être prétexte aux amalgames et à la stigmatisation », écrivent les responsables de la grande mosquée. Manuel Valls est aussi critiqué et, plus largement, ceux qui sont favorables à l’interdiction de manifestations de soutien au peuple palestinien : « Le droit à manifester le refus d’une telle tragédie demeure un élément fondamental du socle républicain. Les autorités doivent garantir ce droit tout en veillant à ce qu’il ne soit pas l’objet d’instrumentalisations propagandistes de la part de groupuscules extrémistes ».
La GMS « condamne avec force toute forme de racisme, d’antisémitisme et d’islamophobie ou toute autre forme d’exclusion, comme celle dont sont victimes les chrétiens d’Irak. Nous leur exprimons un soutien total et fraternel et appelons les musulmans à faire bloc pour condamner ces agressions inacceptables et rejeter ces pratiques contraires à l’éthique de l’Islam ».
En conclusion, les responsables de la communauté musulmane appellent « au calme, au retour au dialogue et au respect mutuel, seuls moyens de garantir le vivre ensemble selon les règles du pacte républicain » : « Il ne doit y avoir qu’une seule communauté, la communauté nationale ».
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