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Israël dos au mur après avoir pris l’initiative de rompre (ndlr)

Kerry : « Israël pourrait devenir un Etat d’apartheid »

Lundi, 28 avril 2014 -10h26 AM

lundi 28 avril 2014

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Le secrétaire d’Etat américain fustige Israë l ; l’AP annonce la poursuite de ses demandes d’adhésion à l’ONU

Le Secrétaire d’Etat américain John Kerry a averti que si aucune solution à deux Etats n’était atteinte dans le conflit israélo-palestinien, Israël courait le risque de devenir « un Etat d’apartheid », a rapporté le site d’information américain Daily Beast lundi matin.

John Kerry a fait cette remarque vendredi dernier lors d’une réunion à huis clos de la Commission trilatérale (un groupe non partisan de discussion non gouvernementale fondée par David Rockefeller, ndlr), toujours selon le Daily Beast qui précise que « l’utilisation par Kerry du terme apartheid aurait bouleversé les dirigeants juifs en Amérique et pourrait aussi attirer l’attention en Israël ».

Mais le terme d’"apartheid" n’a pas été la seule remarque controversée sur le Moyen-Orient que Kerry a fait au cours de cette réunion, écrit encore le média américain.

Le site d’information rapporte en effet que Kerry a également réitéré sa mise en garde selon laquelle l’échec des pourparlers de paix au Moyen-Orient pourrait conduire à une reprise de la violence palestinienne contre des citoyens israéliens et a suggéré que seul un changement dans la direction israélienne ou palestinienne puisse parvenir à un accord de paix plus possible.

« C’est à prendre ou à laisser »

Kerry a également fustigé la poursuite des constructions israéliennes dans les implantations en Cisjordanie avant de déclarer que les dirigeants israéliens et palestiniens se partagent la faute de l’impasse actuelle dans les négociations.

En outre, le sécrétaire d’Etat a déclaré qu’il pouvait encore dévoiler son propre accord de paix et dire aux deux parties que c’est « à prendre ou à laisser », toujours selon la même source.

La porte-parole du département d’Etat américain, Jen Psaki, a déclaré au Daily Beast, en réponse, que Kerry avait tout simplement « réitéré son point de vue, partagé par d’autres, et que la solution à deux Etats est la seule façon pour Israël de rester un Etat juif en paix avec les Arabes palestiniens ».

« La seule façon de voir deux nations et des deux peuples vivant côte à côte dans la paix et la sécurité est à travers une solution à deux Etats (...) et sans une solution à deux Etats, le niveau mérité de prospérité et de sécurité des peuples israélien et palestinien n’est pas possible », a ajouté Psaki.

Poursuite des démarches d’adhésion palestiniennes

De son côté, le Conseil central palestinien a adopté dimanche un plan prévoyant la poursuite des démarches d’adhésion à une soixantaine d’instances de l’ONU et accords internationaux, a annoncé dimanche soir un participant à la réunion de cette instance dirigeante de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP).

Le Conseil, réuni autour du président de l’AP Mahmoud Abbas affirme la nécessité pour la direction palestinienne de continuer les adhésions aux agences des Nations unies et aux conventions internationales, selon le plan palestinien qui a été adopté, et selon le communiqué final lu par le secrétaire général du Parti du peuple (ex-communiste) Bassam Salhi.

Le Conseil fait également porter à Israël l’entière responsabilité de l’échec des efforts internationaux et américains pour parvenir à un règlement du conflit par les négociations, à deux jours de l’échéance des pourparlers sous l’égide américaine.

Mahmoud Abbas avait déjà signé début avril les demandes d’adhésion de la Palestine à 15 accords et traités internationaux, à commencer par les Conventions de Genève sur la protection des civils, bien qu’il avait consenti à suspendre ces initiatives jusqu’à la fin des pourparlers.

La direction de l’OLP a estimé que le refus d’Israël de libérer le 29 mars un quatrième et dernier contingent de prisonniers, en réclamant une prolongation des négociations de paix au-delà du 29 avril, la déliait de son engagement.

Le Conseil central palestinien exige quant à lui pour une reprise des négociations, toute une série de conditions : Israël doit s’engager sur la référence aux lignes de 1967 (les lignes d’armistices de 1949), arrêter complètement la constructions dans les Territoires revendiqués et libérer encore des prisonniers.

Il donne à Israël trois mois pour convenir d’un accord sur les lignes de 1967 préalablement à toute discussion sur quelque autre question que ce soit, y compris la sécurité, afin de parvenir à un accord de paix.

Enfin, le Conseil rejette la campagne d’Israël contre l’accord de réconciliation signé mercredi entre l’OLP et le mouvement islamiste et terroriste Hamas.

Cet accord a rendu furieux Israël qui a décidé de sanctionner l’Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas, l’accusant d’enfoncer le processus de paix parrainé par Washington dans la crise en s’alliant à un groupe terroriste qui ne reconnaît pas même l’existence d’Israël.

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