Accueil > Sociétés Civiles à Parlement Européen > Espagne : Des milliers de manifestants contre la guerre au Proche-Orient

En Espagne, les politiques de gauche et le peuple ont le courage de condamner clairement ,et avec les mots qu’il faut, Israël et sa politique assassine

Espagne : Des milliers de manifestants contre la guerre au Proche-Orient

Premier ministre en tête

vendredi 21 juillet 2006

Pendant que l’ensemble de la classe politique française, à de trés rares exceptions près, se réfugie dans un silence complice, coupable ou dans un discours « copié/collé » sur celui de Georges Bush et consorts, il y a encore des pays, y compris en Europe, où la classe politique, gauche en tête, a le courage de dénoncer l’effroyable entreprise de mort mise en oeuvre par le gouvernement (militaire) israélien.

Au travers des petites manifestations dispersées sur le territoire français, les organisations sentent la colère monter dans les foules qu’elles rencontrent et avec qui elles discutent.

- Colère contre les médias, publics ou privés, qui nous abreuvent de désinformation et essayent de formater nos opinions à la jauge des intérêts particuliers de ceux qui les détiennent,

- Colère contre une classe politique qui s’enlise lâchement dans un bégaiement de poncifs qui nous vaudront peut-être un jour « l’immense honneur » d’être la xème étoile à rajouter sur la bannière étoilée du pays impérialiste qui tente de mener le monde,

- Colère contre une France dont les représentants n’arrivent plus à se tenir debouts, dignes, envers et contre tout, et cela tout simplement « au nom du Droit international » dont ils sont pourtant les garants et qu’ ils ont obligation, de par la signature qu’ils ont apposée au bas des traités, résolutions et conventions, de faire respecter « coûte que coûte ».

Staline disait « Vatican, combien de divisions ? »

Nous pourrions dire : qui entretient à coups de milliards de dollars les divisions hyper-armées d’Israël ?

Y-at’il encore des containers pour transporter l’aide médicale et humanitaire ou ceux-ci sont-ils tous réservés par les marchands de canons ?

La médiatisation à outrance de « l’accord de principe d’Israël » suite à la proposition de Jacques Chirac d’ouvrir des couloirs humanitaires est une insulte faite à l’opinion française. Depuis quand, des assassins, pris en flagrant délit, ont-ils les moyens d’autoriser ou non la police et le Samu à emprunter les routes pour soigner ou évacuer leurs victimes ? Depuis que le robinet à dollars, faute de plombiers qualifiés (ils existent) et courageux (ils n’existent pas) est resté grand ouvert et déverse sa manne meurtrière vers un pays de 6 millions d’habitants qui veut dicter au monde sa nouvelle loi de la jungle.

Viva Espana !

MADRID - Des milliers de personnes se sont rassemblées à Madrid jeudi pour manifester leur opposition à l’escalade de la violence au Proche-Orient, a rapporté un journaliste de l’AFP.

D’autres manifestations ont eu lieu en Catalogne, à Barcelone, Tarragone et Girone.

A Madrid, les manifestants qui brandissaient des drapeaux libanais et des banderoles dont la plupart faisaient porter à Israël la responsabilité de l’escalade, sont partis de la Puerta del Sol, dans le centre de la capitale.

« Solidarité avec le peuple palestinien, » lisait-on sur une banderole alors qu’une autre demandait de « Mettre un terme au génocide des Palestiniens » tandis qu’une troisième proclamait simplement « Non à la guerre ».

Plusieurs banderoles réclamaient « la fin de l’agression impérialiste israélienne contre le Liban » et la « Fin de l’occupation israélienne du Liban ».

Certains des manifestants, dont des hommes politiques de gauche et des syndicalistes, arboraient des keffiehs palestiniens et scandaient « Israéliens assassins ».

Certaines banderoles écrites en arabe qualifiaient Israël d’"Etat terroriste". D’autres appelaient à mettre un terme à l’"agression impérialiste" israélienne et proclamaient : « Pas de nouvel holocauste », assimilant la campagne militaire israélienne à une action à caractère « nazi ».

L’offensive israélienne au Liban a suscité une vive polémique entre la droite et la gauche espagnoles.

Le Premier ministre socialiste Jose Luis Rodriguez Zapatero a critiqué mercredi Israël qu’il a accusé de faire « un usage abusif de la force ».

Au contraire, l’opposition conservatrice a dénoncé la position du gouvernement dans le conflit qu’elle a qualifiée d’anti-israélienne.

M. Zapatero a provoqué mercredi la colère du principal parti d’opposition, le Parti populaire (PP), en se drapant dans un keffieh qui venait de lui être offert par un participant au cours d’un rassemblement des Jeunesses socialistes.

L’offensive israélienne au Liban, jugée « abusive » à Madrid, provoque une tension diplomatique entre Israël et l’Espagne et des éclats de voix entre la gauche au pouvoir et l’opposition.
• (AFP/AFP - jeudi 20 juillet

L’ambassadeur d’Israël en Espagne, Victor Harel, a affirmé jeudi que les critiques du gouvernement espagnol étaient « très dures » et que les relations entre les deux pays « n’étaient pas dans leur phase la plus favorable ».

Les socialistes au pouvoir soutenaient la manifestation qui s’est déroulée sur le thème : « Contre la guerre et les crimes perpétrés contre les populations civiles palestiniennes et libanaises ».

Selon les autorités locales, environ deux mille personnes ont manifesté à Barcelone à partir de la place Sant Jaume. Dans la métropole catalane, les manifestants ont également reçu le soutien de partis politiques et de syndicalistes.

Des manifestations moins importantes ont eu lieu dans d’autres villes catalanes comme Tarragone et Girone.

(©AFP / 20 juillet 2006 22h26)