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A défaut d’Hariri, l’enlèvement du soldat israélien servira-t’il de prétexte ?

La criminelle obstination à vouloir asservir et faire souffrir un peuple de plus

Personne n’est dupe, même pas les médias qui pourtant contemplent le bout de leurs souliers

mardi 27 juin 2006

Enlèvement d’un soldat israélien : « le problème est à Damas » (ambassadeur US)
AFP 27.06.06 | 14h37

’ambassadeur des Etats-Unis en Israël Richard Jones a affirmé mardi que la solution au problème de l’enlèvement dimanche d’un soldat israélien se trouvait à Damas, où est basé le chef du bureau politique du Hamas, Khaled Mechaal.

« Le problème se trouve à Damas, et je pense que c’est là que doit se concentrer l’attention du monde », a affirmé l’ambassadeur Jones à des journalistes à Tel-Aviv en réponse à des questions sur les réactions américaines à l’enlèvement du soldat israélien.

Auparavant, le ministre israélien des Infrastructures Binyamin Ben Eliezer avait lancé des menaces à peine voilées à l’adresse de Khaled Mechaal.

« Tous ceux qui sont impliqués dans le terrorisme, notamment Mechaal, ne peuvent bénéficier de la moindre impunité d’autant qu’il mène la ligne la plus extrémiste », a dit le ministre.

Le quotidien israélien Haaretz, citant des responsables, affirme que ce responsable du Hamas a empêché la libération du soldat enlevé lors d’une attaque de groupes armés palestiniens menée contre un poste militaire israélien à Kerem Shalom, à la lisière de la bande de Gaza. Deux autres soldats israéliens et deux militants palestiniens ont été tués dans l’attaque.

Lundi, le Premier ministre israélien Ehud Olmert avait prévenu qu’Israël agirait « contre tout terroriste (..) Ils savent que nous sommes capables de parvenir jusqu’à eux, même dans des endroits éloignés où ils se cachent en pensant qu’ils sont protégés. Nous saurons comment les frapper ».

La branche militaire du Hamas, les Brigades Ezzedine al-Qassam, ainsi que deux autres groupes armés palestiniens ont exigé la libération par Israël de prisonnières et détenus mineurs palestiniens en échange d’informations sur le soldat enlevé, laissant entendre ainsi qu’ils le détenaient.

Chef du bureau politique du Hamas depuis 1996, M. Mechaal a déjà survécu en septembre 1997 à une tentative d’assassinat à Amman d’agents du Mossad, les services de renseignements israéliens.

Le président de la commission des Affaires étrangères et de la Défense de la Knesset, Tzahi Hanegbi, a de son côté accusé mardi Khaled Mechaal d’avoir planifié l’enlèvement du soldat israélien et de menacer de le tuer.

« Mechaal est le commandant suprême, et a imprimé une ligne (politique) dure et fondamentaliste », a-t-il déclaré en menaçant qu’il serait personnellement visé s’il arrivait quoi que ce soit au militaire enlevé.

« Il (Mechaal) a échappé une fois (à une tentative d’assassinat par Israël), mais il doit savoir qu’il rejoindra Yassine, Rantissi et tous les autres meurtriers si on touche à un seul cheveu du soldat » enlevé, a-t-il déclaré à la radio publique israélienne.

Le chef spirituel et fondateur du Hamas, Ahmed Yassine, puis son chef pour la bande de Gaza, Abdel Aziz Rantissi, ont tous deux péri dans des raids aériens lancés par Israël en 2004.

Le vice-Premier ministre israélien Shimon Peres a pour sa part également averti Mechaal qu’"il devra payer pour l’attaque à Kerem Shalom" et l’a averti qu’il serait tenu pour responsable du sort du caporal Gilad Shalit, 20 ans.

« La Syrie protège un homme qui empêche la libération » du soldat, a-t-il ajouté.