Accueil > Sociétés Civiles à Parlement Européen > Les Palestiniens approuvent le « plan des prisonniers » qui admet (...)

Sans vouloir jouer au « rabat-joie », merci de lire attentivement le dernier paragraphe du communiqué

Les Palestiniens approuvent le « plan des prisonniers » qui admet l’existence d’Israël

La raison l’a emporté mais ce n’était probablement pas ce que souhaitait le gouvernement Olmert

mardi 27 juin 2006

LEMONDE.FR | 27.06.06 | 15h17 • Mis à jour le 27.06.06 | 15h17

L’ensemble des mouvements palestiniens, à l’exception du Djihad islamique, ont conclu un accord mardi 27 juin sur un document d’"entente nationale" reconnaissant implicitement l’existence d’Israël, ont affirmé des responsables du Hamas et du Fatah.

« Nous nous sommes mis d’accord sur tous les points de l’initiative des prisonniers », a affirmé le porte-parole du Hamas, Sami Abou Zouhri, en référence au texte élaboré par Marouane Barghouthi, le chef du Fatah en Cisjordanie, Abdelkhaleq Al-Natché, un haut responsable du Hamas, Abdelrahim Mallouh, numéro deux du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), Bassam Al-Saadi, un dirigeant du Djihad islamique, et Moustapha Badarneh, du Front démocratique de libération de la Palestine (FDLP). Tous sont actuellement emprisonnés en Israël.

A l’issue de négociations qui ont duré pendant plusieurs semaines, les deux parties sont convenues du principe d’un Etat palestinien avec pour territoires la Cisjordanie et la bande de Gaza. Cette solution suggère « en creux » l’existence de l’Etat d’Israël, jusqu’à présent refusée par le Hamas, mais acceptée par le Fatah de Mahmoud Abbas.

ÉVOLUTION NOTABLE

La formulation choisie souligne toutefois que les différentes initiatives prises pour parvenir à un Etat palestinien, y compris la recherche par le monde arabe d’une paix avec Israël, doivent servir la cause du peuple palestinien et ses intérêts. Cela pourrait permettre au Hamas de rejeter, sur ces critères, tout arrangement avec Israël ou toute reconnaissance de l’Etat hébreu qui lui semblerait contraire à sa position.

Cet accord représente néanmoins une évolution notable dans la position du mouvement islamiste à la tête du gouvernement - depuis sa victoire aux législatives de janvier -, qui a toujours refusé depuis sa création, lors de la première Intifada en 1986, le droit à l’existence d’Israël.

Mahmoud Abbas entendait soumettre ce texte à référendum le 26 juillet si ce document n’était pas accepté par les mouvements palestiniens.

Israël et les Palestiniens se retrouvant dans une phase de confrontation avec une possible offensive israélienne dans la bande de Gaza à la suite de l’enlèvement d’un militaire israélien, il semble y avoir néanmoins peu de chance que cet accord interpalestinien puisse ouvrir la voie rapidement à des avancées vers la paix.

Avec AFP et Reuters