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Source : Rianovosti -

Selon Rianovosti : « Les islamistes égyptiens préparaient un coup d’Etat aux Emirats arabes unis »

Vendredi, 5 avril 2013 - 15h52

vendredi 5 avril 2013

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"Les Frères musulmans commencent à poser de sérieux problèmes de politique étrangère au président égyptien Mohamed Morsi, pourtant porté au pouvoir sous les couleurs de ce mouvement. Les autorités des Emirats Arabes Unis comptent en effet traduire en justice 11 de ses membres accusés de complicité de complot visant à renverser le régime émirati et les monarchies voisines. Pour le président Morsi, c’est un numéro d’équilibriste : il devra soutenir ses partisans sans dégrader les relations de l’Egypte avec les pays du Golfe, écrit vendredi le quotidien Kommersant.

Ahmed al-Menhali, chargé d’affaires de l’ambassade des Emirats Arabes Unis au Caire, a été convoqué au ministère égyptien des affaires étrangères (MAE) pour expliquer aux autorités des Emirats arabes unis « dans quelle mesure le Caire était intéressé par une fermeture rapide de l’enquête ». 11 Egyptiens devraient être traduits en justice pour complicité avec un mouvement islamiste local préparant un coup d’Etat.

Les Frères musulmans égyptiens ont reconnu l’appartenance des personnes appréhendées à leur organisation mais ont réfuté les soupçons d’activité subversive. La délégation égyptienne, sous la direction du conseiller du président Essam al-Haddad et du chef du renseignement égyptien Mohamed Raafat Shehata, s’est rendue aux Emirats arabes unis mais n’a pas réussi à faire libérer ses compatriotes.
Les Frères musulmans ont alors fait escalader le conflit. Le porte-parole de l’organisation Mahmoud Gozlan a accusé les autorités émiraties de comploter contre l’Egypte et de soutenir le régime renversé de Hosni Moubarak. Pour soutenir son propos, il met en avant le fait que d’anciens collaborateurs de Moubarak ont trouvé refuge aux Emirats, comme le général Ahmed Chafik et le général Omar Souleimane.

Après le renversement de Hosni Moubarak en 2011, considéré comme l’allié des autorités émiraties, les relations se sont nettement dégradées entre Abou Dhabi et le Caire. Les Emirats arabes unis n’ont pas accordé à l’Egypte le crédit promis de 3 milliards de dollars. Ce n’est pas surprenant : les Frères musulmans dirigent actuellement l’Egypte tandis que cette organisation est interdite aux Emirats.

Cette fois, les relations entre ces deux pays arabes traversent une nouvelle épreuve. Un procès a commencé à Abou Dhabi, impliquant 94 membres de l’organisation islamiste Al-Islah (Rassemblement yéménite pour la réforme). Les forces de l’ordre émiraties accusent les Frères musulmans égyptiens de soutenir cette « organisation criminelle » qui avait pour but de prendre le pouvoir aux Emirats mais également d’établir le « règne islamiste dans tous les pays du Golfe ».

Parmi les six pays du Golfe, les Frères musulmans sont autorisés seulement au Koweït et au Qatar.

Les liens des islamistes égyptiens avec d’autres organisations extrémistes sur la péninsule arabique pourraient brouiller le Caire non seulement avec les Emirats arabes unis mais aussi avec l’acteur central de la région – l’Arabie saoudite. C’est à Riyad que Mohamed Morsi a consacré sa première visite après son élection. Et les Saoudiens sont le plus grand soutien économique de l’Egypte."