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Etat hors-la-loi
Cinq ans de violations systématiques des droits des enfants palestiniens
vendredi 30 septembre 2005
A l’aube de la sixième année de l’Intifada al-Aqsa, les forces de l’occupation israélienne poursuivent leurs violations des droits des civils palestiniens, et notamment les enfants. Les forces de l’occupation israélienne ont poursuivi, au cours de la cinquième année de l’Intifada al-Aqsa, l’utilisation excessive et indistincte de la force, l’assassinat ciblé, l’imposition d’entraves à la liberté de circulation en menant la politique des fermetures et des couvre-feu, la destruction des propriétés civiles, y compris les infrastructures, les bâtiments éducatifs et médicaux, les arrestations collectives et indistinctes, l’utilisation de la torture et des mauvais traitements et cruels sur les prisonniers palestiniens, y compris les enfants. Tout comme les forces de l’occupation ont poursuivi la construction du mur de l’annexion, la confiscation des terres palestiniennes, ignorant le droit humain international, le droit relatif aux droits de l’homme et la décision du tribunal international consultatif de la justice en ce qui concerne le mur.
D’après les informations du Defence for Children International - section palestinienne, pas moins de 720 enfants palestiniens ont été assassinés par les forces de l’occupation israélienne et leurs colons dès le début de l’Intifada, auxquels s’ajoutent les centaines d’enfants qui ont été victimes d’handicaps permanents, ayant été les cibles des soldats de l’occupation.
Au cours des cinq dernières années, plus de 3000 enfants ont été arrêtés par les forces de l’occupation, et le nombre des enfants détenus est à présent de 300. La plupart ont été détenus dans les prisons et les centres de détention à l’intérieur de l’Etat d’Israël, ce qui est contradiction avec le droit international.
Dès le début de l’Intifada, l’enseignement, pour les enfants palestinien, est devenu une lutte quotidienne, au lieu d’être un droit fondamental. Les politiques israéliennes consistant à interdire la circulation, à fermer les zones palestinienne, à bombarder les bâtiments éducatifs ont fait perdre aux enfants palestiniens des centaines de jours scolaires.
Au cours de la cinquième année de l’Intifada, le plan de désengagement unilatéral de la bande de Gaza a eu lieu. Les forces de l’occupation israélienne ont fait évacuer toutes les colonies, et les forces militaires qui contrôlaient la bande de Gaza depuis 38 ans, se sont retirées de l’intérieur de la bande de Gaza. Malgré l’éxécution de ce plan unilatéral et malgré la couverture médiatique sans précédent à cette mesure, cela n’affranchit pas Israël de sa responsabilité envers la bande de Gaza, étant un Etat d’occupation, les forces de l’occupation sont encore maintenues et contrôle l’espace aérien palestinien, les eaux territoriales ainsi que les voies de passage frontalières, transformant la bande de Gaza en une grande prison.
Après l’exécution du plan de désengagement, les forces de l’occupation ont intensifié leurs agressions sur les bâtiments civils de la bande de Gaza. Au cours de la semaine passée, les forces de l’occupation ont mené des raids aériens visant les civils et leurs propriétés ainsi que des bâtiments civils. Ces agressions ont suscité un état de panique au sein de la population, et notamment des enfants. Ces derniers n’ont pu poursuivre leur tâche éducativ. Les forces de l’occupation israélienne ont, au cours de cette agression, visé l’école de Dar al-Arqam dans le quartier Tuffah, dans la ville de Gaza, qui dispense l’éducation à 2000 enfants. L’école a été partiellement détruite par les raids israéliens qui ont également visé l’institution culturelle et artistique al-Taghrid, à Beit Hanoun.
En tant que DCI- section palestinienne, nous considérons que l’intensification des violations des droits de l’homme et notamment des enfants palestiniens, par les forces de l’occupation israélienne, qui poursuivent les opérations d’assassinats, ciblant les enfants, qui poursuivent les arrestations collectives et indistinctes des enfants, qui utilisent toutes les formes de torture sur les enfants, qui continuent à imposer les fermetures et les sièges des terres palestiniennes occupées, qui suscitent la panique au sein des civils, qui pratiquent les punitions collectives, toutes ces pratiques de l’occupation sont des crimes de guerre qui, selon le droit international, et notamment la quatrième convention internationale relative à la protection des civils en temps de guerre, sont interdits.
C’est pourquoi nous demandons à la communauté internationale, et notamment aux parties contractantes de la convention de Genève, d’agir rapidement pour arrêter l’agression israélienne, pour assurer la protection internationale des populations civiles palestiniennes dans les terres palestiniennes occupées, tant que se poursuivent et s’intensifient les menaces, de la part de la direction de l’Etat occupant, de commettre encore plus de crimes de guerre envers les civils palestiniens.