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Second printemps arabe en vue avec, comme déjà vu, mise à feu en Tunisie ? (ndlr)

La situation s’embrase en Tunisie

Jeudi, 7 février 2013 - 6h58 AM

jeudi 7 février 2013

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(TUNISIE. Quelques heures après l’assassinat d’un des leader de l’opposition laïque tunisienne, Chokri Belaïd, le premier ministre Hamadi Jebali a annoncé la dissolution du gouvernement : « J’ai décidé de former un gouvernement de compétences nationales sans appartenance politique qui aura un mandat limité à la gestion des affaires du pays jusqu’à la tenue d’élections dans les plus brefs délais ». Ce nouveau gouvernement dont Hamadi Jebali gardera la tête devra être confirmé par l’Assemblée nationale constituante.

Ce coup de théâtre intervient après une journée de manifestations violentes à Tunis, Sidi-Bouzid, Gafsa et Mezzouna organisées en protestation contre l’assassinat de Chokri Belaïd, homme politique de gauche (Front populaire) et figure de l’opposition laïque tunisienne. Aux jets de pierre, de tables de café et de poubelles, et aux barricades, les forces de l’ordre répondent par des tirs de lacrymogènes. Au moins un mort, un policier, serait à déplorer.

La famille du défunt accuse le parti au pouvoir Ennahda d’avoir fomenté cet assassinat.

De son côté, le président tunisien Moncef Marzouki, s’exprimant mercredi 6 février 2013 au Parlement européen à Strasbourg, condamnait l’assassinat d’"un ami de longue date." Pour le président de la République tunisienne, cet "odieux attentat" est une "menace, une lettre qui nous a été envoyée, mais qui ne sera pas reçue... Nous sommes absolument déterminés à continuer notre stratégie d’absorption de la fraction modérée de l’islamisme." Moncef Marzouki assure que "la nouvelle constitution sera finalisée dans deux ou trois mois."

Pendant ce temps, à Tunis, quatre partis d’opposition (le Front populaire, le Parti républicain, Al Massar et Nidaa Tounes) appellent à une grève générale jeudi 7 février 2013 en Tunisie. Ces quatre partis décident également de suspendre leur participation à l’Assemblée nationale constituante (ANC)

Frédéric Dubessy
Source Econostrum