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Egypte : suivi de la situation conflictuelle

Les Frères musulmans participeront au dialogue avec l’armée

Mardi, 22 novembre 2011 - 14h51

mardi 22 novembre 2011

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Les Frères musulmans d’Égypte - la force politique la mieux organisée du pays - ont annoncé qu’ils allaient participer à une réunion de dialogue auquel a appelé le pouvoir militaire, après trois jours de violences entre manifestants et police.

« Le Conseil suprême des forces armées (CSFA) a convoqué une réunion (de dialogue) aujourd’hui (mardi) et nous allons y participer », a affirmé Saad al-Katatny, secrétaire général du Parti de la liberté et la justice issu de la confrérie.

Lundi soir, le CSFA avait appelé à un dialogue « urgent » après que le gouvernement qu’il a mis en place avait présenté sa démission sous la pression de la rue et des affrontements entre police et manifestants qui ont coûté la vie à 26 personnes.

Les Frères musulmans avaient auparavant annoncé qu’ils n’allaient pas participer à la manifestation massive organisée mardi après-midi par plusieurs formations politiques pour réclamer la fin du pouvoir militaire. « La situation a besoin de calme et de dialogue. Plus le nombre (de manifestants) grandit, plus il y aura des tensions », a indiqué Saad al-Katatny. « Nous sommes pour le droit de manifester, mais la situation actuelle est tendue et nous voulons la surmonter », a-t-il poursuivi.

Critiques eux aussi à l’égard du pouvoir militaire, les Frères musulmans sont hostiles à un report des premières législatives après la chute d’Hosni Moubarak en février, pour lesquelles ils estiment être en position de force. « Nos revendications sont l’organisation du scrutin à la date prévue (28 novembre) et la remise du pouvoir à une autorité civile à la mi-2012 », entre autres, a réitéré Saad al-Katatny.

Les militants rassemblés en nombre depuis vendredi sur l’emblématique place Tahrir au Caire revendiquent la remise immédiate du pouvoir à une autorité civile, conspuant le conseil militaire qu’ils accusent de rééditer la politique de répression en vigueur sous le régime de Moubarak.

Source : Al-Oufok et les agences de presse