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Parlement européen - Session de Strasbourg

PALESTINE : Cohn-Bendit apostrophe les dirigeants occidentaux

Samedi, 1er octobre 2011 - 7h16 AM

samedi 1er octobre 2011

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Le député européen Daniel Cohn-Bendit (Verts) a appelé hier à Strasbourg la communauté internationale à ne pas « sous-estimer le sentiment de frustration » des Palestiniens, qui ont demandé la semaine dernière leur adhésion à l’ONU.

« Il ne faut pas faire d’erreur », a prévenu le député. La demande des Palestiniens est « leur dernière carte, l’expression d’un sentiment de frustration extrême. (…)

Il ne faut pas sous-estimer ce sentiment de frustration », a déclaré M. Cohn-Bendit lors de la conférence de presse de son groupe au Parlement européen.

Le président américain Barack Obama, son homologue français Nicolas Sarkozy, et la chancelière allemande Angela Merkel « pour des raisons de politique intérieure, mettent en péril la paix dans le monde », a-t-il accusé.

Le député, qui revenait d’un voyage de cinq jours en Israël et en Palestine à l’invitation du Forum international pour la paix, a salué la contestation des « indignés » israéliens. « Des centaines de milliers de personnes ont demandé l’égalité sociale (…) Cela remet en cause les budgets alloués aux militaires et religieux. C’est intéressant car ce sont les fondements d’Israël qui sont questionnés par la question sociale », a-t-il estimé.

Les députés européens doivent adopter une résolution sur la Palestine, après avoir débattu hier après-midi sur le sujet avec la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton.

Les Verts européens soutiennent la démarche des Palestiniens auprès de l’ONU et souhaitent une reprise des négociations entre Palestiniens et Israéliens en même temps qu’un arrêt de la colonisation, a rappelé M. Cohn-Bendit.

Le Quartette pour le Proche-Orient (Etats-Unis, Russie, UE, ONU) a proposé vendredi aux Israéliens et aux Palestiniens de reprendre des négociations de paix avec l’objectif d’aboutir à un accord final fin 2012. Plus tôt dans la journée, le président palestinien Mahmoud Abbas avait présenté devant l’Assemblée générale de l’ONU ses arguments en faveur de l’adhésion d’un Etat palestinien à l’organisation.