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Un petit pas de plus (ndlr)

Démission du chef de la diplomatie égyptienne

Dimanche, 17 juillet 2011 - 18h10

dimanche 17 juillet 2011

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Le Premier ministre égyptien Essam Charaf a accepté la démission de son ministre des Affaires étrangères Mohammed El Orabi, rapporte samedi la télévision d’Etat égyptienne.

El Orabi avait été nommé mi-juin ministre des Affaires étrangères en remplacement de Nabil Elarabi nommé secrétaire général de la Ligue arabe.

Essam Charaf a, par ailleurs, nommé un dirigeant du Wafd, l’un des plus anciens partis politiques du pays, et un économiste aux postes de vice-Premiers ministres, selon l’agence de presse officielle Mena.

Le Premier ministre a promis lundi de remanier son gouvernement dans la semaine après la reprise des manifestations d’Egyptiens dans le centre du Caire venus réclamer une accélération des réformes démocratiques et des procédures judiciaires contre les membres du régime de l’ex-président Hosni Moubarak.

Le remaniement du gouvernement devrait intervenir dimanche.
Hazem el Beblawi sera chargé de superviser l’économie au sein du gouvernement et Ali al Silmi sera chargé du développement politique et de la transformation démocratique, selon le porte-parole et conseiller en politique étrangère de Charaf, Mohamed Hegazy, cité par Mena.
Beblawi, 74 ans, est conseiller au Fonds monétaire arabe à Abou Dhabi.
Silmi, qui est âgé de 75 ans, était ministre d’Etat sous le président Anouar Sadat dans les années 1970. En 2010, il a été nommé Premier ministre du parti Wafd (opposition), selon la presse locale.

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L’armée promet aux manifestants de limiter le recours aux tribunaux militaires

L’armée égyptienne, en charge du pays depuis la chute en février du président Hosni Moubarak, a promis de limiter le recours aux tribunaux militaires pour juger les civils, accédant ainsi à l’une des principales revendications des manifestants. Dans un communiqué publié samedi soir sur sa page Facebook, le Conseil suprême des forces armées (CSFA), qui dirige le pays, s’est engagé à ne juger devant des tribunaux militaires que les affaires de viols, d’agressions de policiers et d’attaques armées.

La multiplication des procès de civils devant ces juridictions spéciales est l’une des raisons qui ont poussé des milliers d’Egyptiens à redescendre dans la rue pour réclamer de réelles réformes. Si elle compte respecter les manifestations pacifiques, l’armée à néanmoins prévenue qu’elle interviendrait en cas d’atteintes aux biens publics ou privés.

Pour tenter d’apaiser la contestation, le premier ministre Essam Charaf doit présenter lundi 18 juillet un nouveau gouvernement. Il s’est choisi comme adjoints un économiste expérimenté, Hazem Beblawi, et un membre influent d’un parti libéral, Ali Al-Silmi, une décision qui illustre sa volonté d’apaiser les manifestants mais aussi de redresser une économie mise à mal par l’instabilité.

Dans le même temps, le ministre des affaires étrangères, Mohammed Al-Orabi, a présenté sa démission ’pour épargner au premier ministre tout embarras pendant les négociations sur le remaniement’, selon l’agence officielle Mena. Selon les médias officiels, une quinzaine de ministres doivent être remplacés.

Vendredi, des milliers de manifestants étaient descendus dans les rues du pays pour réclamer un plan clair et transparent pour la transition au sommet de l’Etat. Depuis le 8 juillet, des manifestants campent aussi sur l’emblématique place Tahrir au Caire.

(Dimanche, 17 juillet 2011 - Avec les agences de presse)
Source Al Oufok