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Déclaration d’une Commissaire européenne visitant la Palestine occupée :

« protection des civils, conformément aux principes humanitaires internationaux et à la loi »

Lundi, 16 mai 2011 - 22h12

lundi 16 mai 2011

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La commissaire européenne, Kristalina Georgieva, appelle les autorités à mettre fin aux expulsions et aux démolitions de maison à Jérusalem-Est

La commissaire européenne, Kristalina Georgieva, demande à ce que l’on mette un terme aux expulsions et aux démolitions de maison à Jérusalem-Est. C’est ce qu’elle a déclaré hier à la suite de sa visite dans la région et de sa rencontre avec des familles palestiniennes victimes de ces expulsions. Mme Georgieva s’est exprimée lors de sa visite de quatre jours en Territoire palestinien occupé et en Israël qu’elle a effectuée avec la secrétaire générale adjointe des Nations unies, Valerie Amos.

La commissaire en charge de la coopération internationale, de l’aide humanitaire et de la réponse aux crises, s’est entretenue hier avec le Président palestinien Mahmoud Abbas ainsi qu’avec le Premier ministre Salam Fayyad. Ils se sont rendus ensemble en Cisjordanie dans la zone C où la commissaire et la secrétaire générale adjointe des Nations Unies y ont rencontré les victimes des expulsions à Jérusalem-Est.

Mme Georgieva a réitéré la détermination des Nations unies de continuer d’apporter une aide humanitaire aux populations palestiniennes les plus vulnérables. Après avoir visité l’école de Al Jahalin située dans la zone C et le quartier voisin de Sheikh Jarrah situé à Jérusalem-Est, la commissaire a déclaré : « Je suis particulièrement émue du triste sort réservé aux familles palestiniennes ordinaires que j’ai pu rencontrer dans la zone C de la Cisjordanie et à Jérusalem-Est. Les femmes et les enfants, notamment, vivent sous la menace constante de harcèlement, de l’expulsion et de la perturbation de leur vie. Il y a, là, un problème de protection. Toute action qui conduit au déplacement forcé doit cesser. »

Et d’ajouter : « Ce problème combiné avec de sérieuses restrictions sur l’accès et la circulation imposées par la puissance occupante signifie que la plupart des personnes se voient refuser la possibilité de développement économique et social. Les populations se voient refuser le droit de vivre une vie dans la dignité. »

Selon un communiqué de presse de la Commission européenne, l’école de Jahalin illustre parfaitement les défis qui touchent les populations de Cisjordanie et notamment celles situées en zone C. Le risque de démolition des maisons et des services, les déplacements qu’elles engendrent, le rétrécissement des surfaces disponibles, le manque d’accès aux services de base, la pénurie d’eau et la violence des colons à l’égard des communautés sont autant d’éléments qui caractérisent la zone C.
Environ 60 000 Palestiniens (sur 225 000) à Jérusalem-Est doivent faire face à des risques d’expulsion.

L’UE finance des projets humanitaires visant à fournir un soutien juridique aux populations menacées d’expulsion ainsi que des liquidités pour les aider à payer le loyer de leur nouvelle habitation et à acheter des biens de première nécessité. Ces projets prévoient également un volet psychologique.

S’exprimant la semaine dernière avant son départ, la commissaire Georgieva avait déclaré : « Au moment où tous les yeux sont tournés vers les énormes changements sur la scène politique du fait du printemps arabe et de la réconciliation inter-palestinienne, nous ne devons pas oublier la situation humanitaire dans les territoires palestiniens occupés… Pendant notre visite dans la région, Valerie Amos et moi-même, nous nous entretiendrons avec les parties concernées pour assurer non seulement la fourniture continue des secours mais aussi l’accès à l’aide humanitaire et la protection des civils, conformément aux principes humanitaires internationaux et à la loi. (ENPI Info Centre)