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Source : Al-Oufok

L’Egypte vers une ouverture permanente de la frontière avec Gaza

Lundi, 2 mai 2011 - 7h58 AM

lundi 2 mai 2011

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L’Egypte a l’intention d’ouvrir de manière permanente sa frontière avec la bande de Gaza afin d’alléger les souffrances des Palestiniens soumis à un blocus israélien, mais elle doit encore finaliser les modalités de cette mesure, a annoncé dimanche le ministère des Affaires étrangères.
Cette initiative traduit une nouvelle évolution par rapport à la politique de l’ancien président Hosni Moubarak, dont le gouvernement coopérait avec Israël pour imposer un blocus au territoire contrôlé par le mouvement islamiste Hamas.

L’Egypte n’ouvrait sa frontière que sporadiquement pour laisser passer des vivres, des médicaments ou des personnes, principalement des malades nécessitant des soins médicaux ou des étudiants inscrits dans des universités étrangères.

Ce système était dans l’ensemble resté en place depuis la démission de Moubarak, le 11 février.

Menha Bakhoum, porte-parole du ministère des Affaires étrangères, a déclaré à Reuters que la question était étudiée « à tous les niveaux », sans préciser quand l’ouverture permanente pourrait intervenir.
Israël, qui avait formulé l’espoir que les strictes dispositions en vigueur à la frontière entre l’Egypte et la bande de Gaza resteraient en place, s’est montrée très réservée à l’annonce des intentions du Caire.

« Les Egyptiens sont bien sûr libres de faire ce qu’ils veulent à leur frontière, mais nous voulons croire que, pour leur propre sécurité nationale, ils feront en sorte que des armes et des terroristes ne passent pas du Sinaï à Gaza », a déclaré un responsable israélien.

L’Egypte a servi d’intermédiaire dans la négociation d’un accord de réconciliation entre factions palestiniennes qui doit être signé cette semaine et le Caire a laissé entendre qu’il était prêt à un rapprochement avec l’Iran alors que les relations diplomatiques avec Téhéran sont rompues depuis une trentaine d’années.

Les observateurs estiment que les nouvelles autorités égyptiennes cherchent en partie, grâce à cette évolution de leur politique étrangère, à gagner en crédibilité auprès d’une population majoritairement pro-palestinienne.

Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Nabil Elaraby, a qualifié la semaine dernière de « honteux » le blocus de Gaza et il a déclaré à la chaîne de télévision Al Djazira que l’Egypte étudierait les moyens d’ouvrir la frontière en 10 jours.

Bakhoum, citée par le journal gouvernemental Al Ahram, a dit que les 10 jours dont parlait Elaraby faisaient référence au laps de temps dont l’Egypte aurait besoin pour étudier les mécanismes d’ouverture de la frontière.

Elle a ajouté que le réexamen de la politique après le renversement de Moubarak ne signifiait pas que le Caire cesserait d’honorer ses engagements internationaux - allusion au traité de paix signé en 1973 avec Israël.