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L’escalade sur fond d’exaspération dûment programmée (ndlr)

Attentat à la bombe à Jérusalem

Mercredi, 23 mars 2011 - 20h19

mercredi 23 mars 2011

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Une violente explosion a fait un mort et au moins trente blessés mercredi en milieu d’après-midi dans un quartier juif de Jérusalem, à proximité de la principale gare routière de la ville. Une femme est décédée de ses blessures à l’hôpital local de Hadassah. Le chef de la police de Jérusalem, Aaron Franco, a indiqué qu’il s’agissait d’un attentat à la bombe. « L’engin faisait un à deux kilos. (...) Il a explosé dans une petite valise sur le trottoir à côté de la gare routière », a précisé, sur la deuxième chaîne de télévision israélienne, le ministre de la Sécurité intérieure Yitzhak Aharonovitch.

L’attentat s’est produit au moment où deux bus se trouvaient à proximité dans une station près du Palais des nations, un important centre de conférences à l’entrée de Jérusalem. Une journaliste de l’Agence France-Presse (AFP) a vu des victimes allongées par terre et couvertes de sang. Un infirmier présent sur les lieux, Motti Bukchi, a raconté avoir vu deux femmes allongées sur le sol, inconscientes et couvertes de sang. « Je ne peux pas décrire leurs blessures, elles étaient complètement maculées de sang », a déclaré cet infirmier. Tous les blessés ont été hospitalisés. Un des bus touchés, dont toutes les vitres ont volé en éclats, se dirigeait vers la colonie juive de Maale Adoumim, en Cisjordanie, selon des témoins.

La police a établi un cordon autour de l’autobus et lancé des recherches avec des chiens pour retrouver des engins explosifs qui auraient pu être encore dissimulés dans le secteur.

L’attentat coïncide avec une nouvelle flambée de violences le long de la frontière entre Israël et la bande de Gaza.

Mercredi, des Palestiniens ont tiré des roquettes qui ont frappé profondément en territoire israélien, blessant une personne. Le Djihad islamique a revendiqué ces attaques contre les villes de Beersheba et Ashdod, situées respectivement à 35 et 40 km de la bande de Gaza.

Mardi, neuf Palestiniens - quatre civils, dont trois garçons jouant au football, et cinq activistes - ont été tués par l’armée israélienne à Gaza.

À l’annonce de l’attentat, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a reporté son départ pour Moscou, où il devait s’entretenir avec les dirigeants russes avant de regagner son pays jeudi. « Aucun pays ne serait prêt à tolérer des tirs de missiles sur ses villes et sur sa population civile, a-t-il déclaré à la Knesset. Et naturellement, l’État d’Israël n’est pas prêt à le faire. » Il a ajouté : « Cela pourrait impliquer un certain nombre de coups et prendre un certain temps, mais nous sommes tout à fait résolus à frapper les éléments terroristes et à les priver des moyens d’attaquer nos ressortissants. »

Il s’agit du premier attentat du genre dans la ville sainte depuis l’arrivée au pouvoir du Premier ministre Benyamin Netanyahou, en 2009. Le dernier attentat à Jérusalem remonte au 6 mars 2008, lorsqu’un Palestinien a attaqué un institut d’études talmudiques de Jérusalem-Ouest, faisant huit morts et neuf blessés. L’auteur de l’attentat a été tué.