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PALESTINE OCCUPEE

Chronique quotidienne de l’occupation

Vendredi, 22 janvier 2010 - 16h41

vendredi 22 janvier 2010

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Numéro : 181

nombre d’entrées : 6

001

A Rafah, une femme de 35 ans s’immole par le feu

Le corps d’une femme de Gaza âgée de 35 ans est arrivé vendredi 22/01/10 à l’hôpital Abu Yousif An-Najjar à Rafah, couvert à 95% de brûlures.

Cette femme ; habitant le quartier Ash-Shabura, a mis elle même le feu à son corps dans le but de mettre fin à ses jours, a déclaré la police.

Les sources médicales ont déclaré qu’une autopsie serait pratiquée, et la police poursuit son enquête.

Gaza – Ma’an – 22/01/2010 15:23

http://www.maannews.net/eng/ViewDetails.aspx?ID=255976

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002

Les forces coloniales notifient des ordres de démolition

Jeudi 21/01/10, les forces d’occupation ont remis à trois familles des ordres leur enjoignant de démolir leurs maisons dans la région de Karazlafeh, près d’Aqraba, un village au sud de Naplouse.

Le responsable Palestinien Ghassan Doughlas, chargé du dossier des implantations pour la Cisjordanie, a déclaré à ma’an que les forces coloniales avaient officiellement remis ces notifications sans en préciser le prétexte à Atiyeh Fahmy Bani Maniya, Zahi Bani Maniya, et son frère Zuheir Bani Maniya.

Doughlas a déclaré que la politique de destruction de maisons se rattachait à l’effort sioniste global visant à chasser les Palestiniens hors du pays, et a souligné ironiquement que ces nouvelles notifications ont été remises le jour même où l’envoyé spécial George Mitchell arrivait en Palestine.

Naplouse – Ma’an – 21/01/2010 22:36

http://www.maannews.net/eng/ViewDetails.aspx?ID=255861

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003

Pas de présence du régime sioniste à l’intérieur du futur Etat Palestinien (Roudeina)

L’’Autorité palestinienne du président Mahmoud Abbas a catégoriquement rejeté jeudi toute idée de présence sioniste à l’intérieur du futur Etat palestinien, comme l’a réclamé le premier ministre sioniste Benjamin Netanyahu.

« La direction palestinienne n’acceptera pas la présence d’un seul soldat sioniste dans les Territoires palestiniens après la fin de l’occupation », a déclaré à l’AFP le porte-parole du président Abbas, Nabil Abou Roudeina.

M. Netanyahu a souhaité mercredi 20/01/10 que l’établissement sioniste maintienne une « présence » le long de la frontière orientale d’un futur Etat palestinien, dans la région limitrophe avec la Jordanie, afin d’empêcher toute infiltration d’armes. « Dans le cadre d’un futur règlement avec les Palestiniens, il faudra une présence sioniste sur la frontière orientale de l’Etat palestinien », c’est-à-dire dans la vallée du Jourdain, a expliqué M. Netanyahu, sans donner de précision sur la nature de cette « présence ». « Nous n’accepterons rien de moins qu’un Etat palestinien complètement souverain sur l’ensemble des Territoires, avec ses propres frontières, ses propres ressources et son propre espace aérien », a répondu M. Roudeina. « Nous n’accepterons aucune présence sioniste sur notre terre, qu’elle soit militaire ou civile, et nous n’accepterons pas que notre Etat soit sous protection sioniste », a-t-il insisté.

La déclaration de M. Netanyahu complique la tâche de l’émissaire américain au Proche-Orient George Mitchell, qui vient de commencer une nouvelle tournée en zone sioniste et dans les Territoires, estiment les observateurs. En effet, les Etats-Unis tentent de mettre sur pied une nouvelle initiative, assortie d’un plan de négociation en deux ans et de garanties offertes par Washington, pour sortir de l’impasse dans laquelle se trouve le processus de paix depuis un an.

Le dossier très sensible des frontières Palestiniennes fait partie des négociations de paix, M. Netanyahu réclamant la création d’un Etat Palestinien démilitarisé.

Les Palestiniens, eux, demandent que leur futur Etat soit basé sur les frontières d’avant la guerre de juin 1967, avec comme capitale Jérusalem-Est, à majorité arabe et annexée par Israël

Source : Le Monde

[ commentaires : un état complètement souverain, et bien entendu tout aussi démilitarisé – en droit – que l’établissement sioniste.

Ou rien du tout : c’est évidemment la moindre des choses]

ISM et AFP - Palestine - 22-01-2010

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=13301&type=communique≤sujet=Politique%20int%E9rieure

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004

Les occupants sionistes enterrent leurs déchets toxiques en Cisjordanie

La guerre menée par les occupants sionistes touche tous les domaines de la vie des Palestiniens. C’est une guerre ouverte qui n’épargne rien.

Azmi Al-Choukhi, président de l’Association Palestinienne de la protection du consommateur, en Cisjordanie occupée, a dit qu’un certain nombre de routiers et d’ouvriers véhiculent des déchets produits par des usines sionistes de l’intérieur des territoires palestiniens occupés en 1948 pour les enterrer partout en Cisjordanie.

Dans un communiqué dont le Centre Palestinien d’Information (CPI) a reçu une copie, hier jeudi 21 janvier 2010, Azmi Al-Choukhi ajoute que les occupants sionistes utilisent les terrains de la Cisjordanie comme un cimetière pour leurs déchets toxiques.

Il a appelé les responsables de l’autorité Palestinienne à s’intéresser à ce sujet très dangereux, à travailler pour mettre fin à ce phénomène ; c’est une agression contre la terre Palestinienne et un mépris de la souveraineté Palestinienne.

Source : Palestine Info

[ commentaires : ce n’est malheureusement pas hier que cette violation a commencé... ]

ISM et Palestine Info - Palestine - 22-01-2010

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=13305&type=communique≤sujet=Nettoyage%20ethnique

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005

Le régime sioniste refuse de délivrer des permis de travail aux employés des ONG

Le ministère de l’intérieur sioniste a cessé d’octroyer des permis de travail aux ressortissants étrangers travaillant dans la plupart des organisations non gouvernementales internationales opérant dans les Territoires Palestiniens, y compris à Jérusalem Est, a appris Ha’aretz. Dans une apparente refonte de la réglementation en place depuis 1967, le ministère n’octroie plus aux employés des ONG que des visas de touristes, ce qui les empêche de travailler.

Les organisations touchées par le changement apparent de politique comprennent Oxfam, Save the Children (UNICEF), Médecins sans Frontières, Terre des Hommes, Handicap International et la Société religieuse des Amis (une organisation quaker).

Jusque récemment, les travailleurs devaient s’inscrire auprès du service des relations internationales du ministère des Affaires Sociales, qui recommandait au ministère de l’Intérieur de leur fournir un permis de travail B1. Bien que les ressortissants étrangers soient toujours tenus de se mettre en contact avec le ministère des Affaires Sociales pour recevoir les recommandations qui leur permettront d’obtenir un visa de tourisme, le ministère de l’Intérieur a l’intention de remettre la responsabilité de ces ONG internationales au ministère de la Défense, et également de leur demander de s’enregistrer auprès du coordinateur des activités gouvernementales dans les territoires (coordinator of government activities in the territories - COGAT), qui est subordonné au ministère de la Défense.

Les ressortissants étrangers travaillant pour des ONG avaient compris qu’ils recevraient un tampon ou une note manuscrite en même temps que leur visa de tourisme leur permettant de travailler « dans l’Autorité Palestinienne ». Le régime sioniste refuse les permis de travail à la plupart des étrangers qui disent vouloir travailler dans les Territoires palestiniens, comme les enseignants étrangers dans les universités Palestiniennes ou les hommes d’affaires.

Le régime sioniste ne reconnaît pas le gouvernement de l’Autorité Palestinienne à Jérusalem Est ou dans la Zone C, qui comprend quelque 60% de la Cisjordanie. Les employés des ONG disent qu’ils en sont arrivés à penser que la nouvelle politique a pour but de les obliger à fermer leurs bureaux à Jérusalem et à les délocaliser dans les villes de Cisjordanie. Ce changement les empêcherait de travailler parmi la population Palestinienne de Jérusalem Est, définie par la communauté internationale comme territoire occupé.

Les organisations craignent que la nouvelle politique n’entrave leur capacité à travailler dans la Zone C, soit parce que le régime sioniste ne la considère pas comme relevant de l’Autorité Palestinienne, soit parce qu’ils seront finalement soumis aux restrictions de circulation imposées aux Palestiniens. Ces restrictions comprennent l’interdiction d’entrer à Jérusalem Est et à Gaza par le territoire de la zone sioniste, sauf avec des permis spécifiques et rarement obtenus, ainsi que l’interdiction d’entrer dans les secteurs à l’ouest de la barrière de séparation (mur d’apartheid, ndt), sauf pour les habitants des villages qui ont des permis spéciaux, et les citoyens israéliens.

Un employé d’ONG a dit à Haaretz que la politique n’était pas sans lui rappeler les restrictions de circulation imposées par les autorités birmanes aux organisations humanitaires, mais présentées de manière plus subtile.

Des employés d’ONG ont dit à Haaretz qu’un responsable du COGAT les avaient informés qu’un changement de politique allait avoir lieu, dès juillet 2009. Lorsqu’un certain nombre d’entre eux se sont mis en contact avec le ministère de l’Intérieur en août pour faire renouveler leurs visas, ils ont découvert que leurs demandes avaient été soumises à un « comité spécial. » On ne leur a pas dit comment était constitué ce comité, et ils ont dû se contenter d’un « reçu » confirmant qu’ils avaient fait une demande de visa. Les employés ont dit que les visas touristiques qu’ils ont reçus différaient les uns des autres en durée et en limitations de voyage, et ils avaient supposé que la politique n’était pas entièrement arrêtée.

La dernière d’une série de mesures

Plusieurs employés d’ONG qui ont discuté avec Haaretz ont fait part de leurs profondes appréhensions d’avoir à se soumettre à l’autorité du ministère de la Défense. Les groupes relèvent du code éthique de la Croix Rouge et ils voient le fait de se soumettre au ministère directement en charge de l’occupation comme problématique et contradictoire avec l’essence même de leur travail.

Entre 140 et 150 ONG travaillent parmi la population Palestinienne. Haaretz n’a pas pu obtenir le nombre exact du nombre de ressortissants étrangers qu’elles emploient.

Les nouvelles limitations ne s’appliquent pas aux 12 organisations qui sont actives en Cisjordanie depuis avant 1967. Ces groupes, qui comprennent la Croix Rouge et plusieurs organisations chrétiennes, ont été enregistrés par les autorités jordaniennes.

La dernière décision du ministère de l’Intérieur est la dernière d’une série de démarches prises ces dernières années pour limiter la circulation des étrangers en Cisjordanie et à Gaza, dont les Palestiniens avec leur famille et leurs biens dans les territoires occupés. La plupart de ceux qui ont été touchés sont des ressortissants de pays avec lesquels le régime sioniste a des relations diplomatiques, en particulier des Etats européens. Le régime sioniste n’applique pas de contraintes similaires sur les citoyens des mêmes pays lorsqu’ils voyagent à l’intérieur de la zone sioniste ou dans les colonies en Cisjordanie.

Le Ministère de l’Intérieur a indiqué dans un communiqué que la seule autorité compétente pour approuver le séjour des citoyens étrangers dans l’Autorité Palestinienne est le coordinateur des activités gouvernementales dans les territoires. « Le Ministère de l’Intérieur est chargé de l’octroi des visas et des permis de travail dans la zone sioniste. Ceux qui séjournent à l’intérieur tant des frontières de la zone sioniste que de l’Autorité Palestinienne sont tenus d’obtenir leurs visas en conséquence, » a dit le ministère.

« Récemment, la question a été soulevée sur le problème des visas octroyés à ceux qui séjournent dans l’Autorité Palestinienne et en zone sioniste, puisqu’il est apparu qu’ils passaient le plus clair de leur temps dans l’AP, bien qu’ils aient été munis des permis de travail sionistes, » poursuit la déclaration. « La question fait l’objet d’intenses discussions, avec la participation active des autorités militaires compétentes, en vue de trouver la solution juste et appropriée aussi vite que possible. »

Source : Haaretz Traduction : MR pour ISM

ISM et Amira Hass (Ha’aretz) - Palestine - 21-01-2010

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=13295&type=analyse

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006

Les forces d’occupation démarrent leur projet de raser une banlieue de Jérusalem occupée

La police sioniste et les gardes frontières ont distribué mercredi des ordres de démolition à cinq familles d’Al-Bustan, à Jérusalem occupée. La police de l’occupation a barré l’accès au quartier par des barrières métalliques, et les habitants ont jeté des pierres aux policiers pour les empêcher de distribuer les notifications.

Pour sa part, Fakhri Abu Diab, membre du Comité de Défense des terres d’al-Silwan et d’al-Bustan, a mis en garde dans un communiqué de presse contre la gravité de telles opérations policières.

Il a déclaré que les fonctionnaires de la municipalité avaient clairement informé les habitants que l’application du plan de démolition du quartier al-Bustan était maintenant lancée.

Abu Diab a déclaré que les habitants redoutaient que la municipalité rase la totalité du quartier al-Bustan, composé de 88 maisons, et qui abritent
1 500 personnes.

Source : Palestine Info

Traduction : MR pour ISM

ISM et Palestine Info - Jérusalem - 21-01-2010

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=13298&type=temoignage≤sujet=D%E9molitions%20de%20maisons