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La nausée (ndlr en préambule) + texte en anglais en 2è partie de l’article

Israël durcit les conditions d’entrée des étrangers qui ont des liens avec la Cisjordanie

Source : Ha’aretz et Amira Hass - Vendredi, 14 août 2009 - 7h46 AM

vendredi 14 août 2009

Préambule

La nausée, c’est ce qu’on éprouve devant le flot ininterrompu de mesures de tous ordres qui visent à serrer toujours plus étroitement l’étau colonial sur ce que l’occupant n’a pas encore annexé de la Palestine, mais toujours avec un emballage « stérilisé ».

C’est ainsi qu’il y a bien longtemps qu’ils ne parlent plus de Territoires Palestiniens Occupés, mais de « territoires », faisant semblant de croire qu’il ne s’agit que d’utiliser un style abrégé alors qu’en réalité il s’agit de mettre en doute la propriété incontestablement Palestinienne de ces terres.

Maintenant, émerge une nouvelle dénomination : l’« Autorité Palestinienne », qui regroupe les confettis de Cisjordanie, représentant environ 40% de la Cisjordanie (les zones A et B), sur lesquelles l’Autorité Palestinienne a, selon Oslo, l’autorité civile. Ce n’est même pas un morceau de Cisjordanie, mais une collection d’enclaves réparties sur la Zone C, sur laquelle le régime sioniste exerce un contrôle total.

On voit très bien le but visé, et le faux nez sioniste ne trompe personne : il s’agit là, bien évidemment, de ce que ces sinistres personnages s’apprêtent à proposer, sans rire et sans honte, comme « Etat Palestinien ».

Vous pourrez lire dans l’article qui suit le détail des mesures bureaucratiques grotesques que les sionistes ont prévu, et commencent d’ailleurs à employer, pour encore restreindre les contacts entre les Palestiniens et le monde extérieur. L’objectif final étant bien entendu de poursuivre le nettoyage ethnique en écoeurant les Palestiniens

Et tout cela sous couleur de simples mesures de gestion administrative courantes, comme on en trouve dans tous les pays.

Eh bien justement non, pas dans tous les pays !

Tous les pays ne sont pas des pseudo démocraties, voire des dictatures militaires, qui imposent un joug raciste à des population qui ne leur avaient rien demandé.

Tous les pays, en tous cas tous les pays civilisés, ont un minimum de respect pour les droits de l’homme.

Va-t-il enfin se trouver parmi nos mandataires des hommes assez dignes d’être appelés ainsi pour avoir le courage de se lever et de dire au régime sioniste qu’il n’a rien de civilisé, qu’il n’est pas un pays occidental, qu’entre ces gens et nous de longues pincettes s’imposent, et que nous n’avons que faire en sa compagnie.

Ce n’est pas en Afghanistan qu’il faut déployer des troupes.

Le Comité de rédaction

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Israël a récemment placé davantage d’obstacles encore pour les personnes de nationalité étrangère qui veulent venir dans le pays s’ils ont de la famille, ou des liens de travail, d’affaires, ou universitaires en Cisjordanie.

Il restreint maintenant leurs déplacements à « l’Autorité Palestinienne seulement ». Les personnes concernées sont des citoyens de pays qui ont des relations diplomatiques avec Israël, principalement des pays occidentaux.

En imposant de telles restrictions, Israël viole tout simplement les Accords d’Oslo.

Depuis trois mois environ, les officiels du contrôle des frontières au Pont Allenby tamponnent les passeports des visiteurs avec un visa comportant les mots additionnels « Palestinian Authority only ». Des responsables du bureau du COSGAT [ Coordinator of Government Activities in the Territories - Coordinateur des Activités du Gouvernement dans les Territoires - évidemment le mot « occupés » est pudiquement omis ], qui sont également présents au pont Allenby, ont, dans certains cas, dit aux visiteurs qu’ils doivent faire un demande auprès de l’Administration Civile [ de l’armée coloniale, malgré son nom... ] pour obtenir un permis de quitter la Cisjordanie et entrer en Israël.

Selon le porte parole du ministère de l’intérieur, Sabine Haddad, la même procédure existe également à l’aéroport international Ben Gourion, bien que Ha’aretz n’ait pas rencontré de telles situations. Cependant, on sait que les responsables du ministère de l’intérieur à l’aéroport demandent aux personnes de nationalité étrangère de signer un engagement selon lequel ils n’entreront pas dans le territoire de l’Autorité Palestinienne sans l’autorisation du COGAT.

Les responsables ont également mis en garde les touristes qui veulent visiter la Cisjordanie que la prochaine fois, ils doivent entrer en passant par le Pont Allenby. Haddad a confirmé que toute personne « qui entre dans le territoire de l’Autorité Palestinienne doit passer par le Pont Allenby. »

Mais la pratique de restreindre les visiteurs à « l’Autorité Palestinienne » n’a pas encore été appliquée à tous les visiteurs qui entrent dans le pays en passant par le Pont Allenby. Haddad n’a pas répondu à la question posée par Ha’aretz sur le point de savoir pourquoi cette règle est appliquée de manière sélective et qui décide de son application

Les personnes à qui des restrictions de voyage ont été imposées, et à qui Ha’aretz a parlé, comportent des hommes d’affaires et des investisseurs étrangers, des personnes ayant des parents en Cisjordanie, des universitaires, et des travailleurs du développement et des affaires sociales. Tous citoyens de pays occidentaux.

Le « territoire de l’Autorité Palestinienne » représente 40% de la Cisjordanie (les zones A et B) sur lesquelles l’AP a une autorité civile. Ces zones sont des enclaves dispersées à travers la zone C, qui est sou plein contrôle israélien. Théoriquement tout au moins, par conséquent, ces touristes ne peuvent aller d’une de ces enclaves à un autre, aller dans la Vallée du Jourdain, ou passer de l’autre côté du Mur D’Annexion.

Lorsqu’on lui a demandé si la limitation à « L’Autorité Palestinienne seulement » se référait vraiment aux zones A et B, Haddad a déclaré « Etant donné que cette question implique une autorisation de l’armée, cette question doit être posée à l’armée. » Le porte parole de forces de « défense » israéliennes a déclaré que cette question et d’autres doivent être dirigées vers le COGAT, alors que le porte parole du COGAT a déclaré que « la plupart des questions » devraient être dirigées vers le ministère de l’intérieur. Dans la soirée de lundi 10/08/09, on a dit à Ha’aretz que la réponse du COGAY serait incluse dans la réponse du ministère de la « défense ». Cependant, aucune réponse à ce sujet ne nous est parvenue au moment de mettre sous presse.

Une autre question restée ainsi sans réponse est celle-ci : les experts juridiques des ministères de l’intérieur et de la « défense » sont-ils conscient du fait que les restrictions de déplacements qu’impose Israël sont une violation grossière de l’Accord Intérimaire de 1995, connu sous le nom Oslo-2. Cet accord déclare que les citoyens de pays qui ont des relations diplomatiques avec Israël peuvent entrer en Cisjordanie et dans la Bande de Gaza sur base de leur visa israélien et d’un passeport en cours de validité.

Selon le porte parole du ministère de l’intérieur Hadda, la nouvelle procédure est basée sur « une décision de 2006 du ministre de l’intérieur et du ministre de la « défense » [ Roni Bar-On etAmir Peretz, respectivement] que tout citoyen étranger qui veut entrer dans le territoire contrôlé par l’Autorité Palestinienne doit être en possession d’un autorisation de l’armée, et que l’entrée n’est permise que sur le territoire de l’Autorité Palestinienne. » Mais Haada a rejeté la demande de Ha’aretz pour une copie du texte de cette décision ; et une demande semblable auprès du porte parole du ministère de la « défense » Shlomo Dror n’a reçu aucune réponse.

Au début de 2006, Israël a annulé une règle qui était en vigueur depuis des dizaines d’années, selon laquelle les citoyens étrangers – d’origine Palestinienne ou non- avaient le droit de visiter, de vivre, et de travailler dans les territoires [ occupés ! ] sur base de visas de tourisme, qui devaient être renouvelés tous les trois mois. Par la suite, Israël a commencé à empêcher l’entrer de milliers de gens, y compris des hommes d’affaires, des investisseurs, des étudiants, des professeurs d’université et des épouses de Palestiniens.

Plusieurs de ces personnes ont lancé une campagne internationale contre ces restrictions. Les ambassades étrangères ont protesté, et le secrétaire d’état des Etats Unis de l’époque, Condoleezza Rice, avait également exprimé ses critiques.

A la suite de ces pressions, les ministères de l’intérieur et de la « défense » avaient annulé ces restrictions en décembre 2006, et le COGAT avait reçu l’ordre de réviser ses procédures. Cependant, aussi bien le texte des procédures qui avait été envoyé à l’AP le 28 décembre 2006 qu’une lettre envoyée par le ministère des affaires étrangères aux ambassades et consulats étrangers le 5 mars 2007 ont révélé qu’Israël avait crée une nouvelle restriction : l’entrée en Cisjordanie était désormais soumise à « l’accord du commandement militaire.... le citoyen étranger devra conserve le formulaire d’accord avec son passeport. »

En contraste avec la réponse de Hadda, cependant, le texte déclare que laa zone dont il est question est « la Cisjordanie » et non « le territoire de l’Autorité Palestinienne ». Et aucun de ces documents ne déclare que l’entrée en Israël est interdite ou nécessite d’autres démarches bureaucratiques.

Les nouvelles procédures ont pour effet de placer beaucoup de touristes et de visiteurs en situation d’enfermement et discrimine à leur encontre par rapport à leurs compatriotes qui n’ont pas de relations avec la communauté Palestinienne et dont la destination principale n’est pas la Cisjordanie. (Israël a gardé à un niveau aussi bas que possible le nombre de citoyens étrangers qu’il laisse netrer à gaza depuis le désengagement de 2005).

La fermeture est l’état des choses permanent dans les territoires occupés depuis janvier 1991, lorsqu’Israël a interdit aux Palestiniens d’entrer sur « son » territoire sans un permis de l’Administration Civile (c’est-à-dire de l’armée d’occupation)

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et voici le texte en anglais :

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Last update - 08:37 13/08/2009

Israel toughens entry for foreigners wit h West Bank ties.

Israel has recently been putting up more obstacles for foreign nationals who enter the country if they have family, work, business or academic ties in the West Bank. It now restricts their movements to "the Palestinian Authority only." The people concerned are citizens of countries that have diplomatic ties with Israel, mainly Western countries.

In imposing such restrictions, Israel is in breach of the Oslo Accords.

For about the last three months, border control officials at the Allenby Bridge have been stamping visitors’ passports with a visa and the additional words "Palestinian Authority only." Officials from the Coordinator of Government Activities in the Territories (COGAT), who are also present at the Allenby crossing, have in some cases told visitors that they must apply to the Civil Administration for a permit to leave the West Bank and enter Israel.

According to Interior Ministry spokeswoman Sabine Haddad, the same procedure also exists at Ben-Gurion International Airport, though Haaretz has not encountered any such cases. However, Interior Ministry officials at the airport have been known to require foreign nationals to sign a pledge that they will not enter the PA without permission from COGAT.

Officials have also warned tourists who want to visit the West Bank that the next time, they should enter via the Allenby Bridge. Haddad confirmed that anyone "entering Palestinian Authority territory should go via the Allenby Bridge."

But the practice of restricting visitors to the PA only has not yet been applied to all visitors entering the country via the Allenby Bridge. Haddad declined to answer Haaretz’s question as to why this rule was being applied selectively and who decides on its application.

The people on whom travel restrictions have been imposed, and with whom Haaretz has spoken, include businesspeople and foreign investors, people with relatives in the West Bank, university faculty, and international development and welfare workers. All are citizens of Western countries.

According to Interior Ministry spokeswoman Sabine Haddad, the same procedure also exists at Ben-Gurion International Airport, though Haaretz has not encountered any such cases. However, Interior Ministry officials at the airport have been known to require foreign nationals to sign a pledge that they will not enter the PA without permission from COGAT.

Officials have also warned tourists who want to visit the West Bank that the next time, they should enter via the Allenby Bridge. Haddad confirmed that anyone "entering Palestinian Authority territory should go via the Allenby Bridge."

But the practice of restricting visitors to the PA only has not yet been applied to all visitors entering the country via the Allenby Bridge. Haddad declined to answer Haaretz’s question as to why this rule was being applied selectively and who decides on its application.

The people on whom travel restrictions have been imposed, and with whom Haaretz has spoken, include businesspeople and foreign investors, people with relatives in the West Bank, university faculty, and international development and welfare workers. All are citizens of Western countries.

"PA territory" comprises the 40 percent of the West Bank (Areas A and B) over which the PA has civilian authority. These areas are enclaves interspersed throughout Area C, which is under full Israeli control. Theoretically, therefore, these tourists may not leave one enclave for another, enter the Jordan Valley, or cross to the other side of the separation fence.

When asked whether the limitation to the "PA only" indeed referred to Areas A and B, Haddad said : "Because this issue involves an army permit, the question must be referred to the army." The Israel Defense Forces Spokesman said the question must be referred to the Defense Ministry. A Defense Ministry spokesman initially said this question and others must be referred to COGAT, while COGAT’s spokesman said that "most of the questions" should be referred to the Interior Ministry. On Monday night, Haaretz was told that COGAT’s response would be included in the Defense Ministry’s response. However, no such response had been received by press time.

Another question that thus remains unanswered is whether legal experts in the interior and defense ministries are aware of the fact that the travel restrictions Israel is imposing are a violation of the 1995 Interim Agreement, also known as Oslo-2. The agreement states that citizens of countries that have diplomatic ties with Israel may enter the West Bank and the Gaza Strip on their Israeli visa and a valid passport.

According to Interior Ministry spokeswoman Haddad, the new procedure is based on "a 2006 decision by the interior minister and the defense minister [Roni Bar-On and Amir Peretz, respectively] that any foreign national who wants to enter the Palestinian Authority must have a permit from the army, and entry is permitted only into PA territory." But Haddad refused Haaretz’s request for a copy of the text of the decision, and a similar request to Defense Ministry spokesman Shlomo Dror received no response at all.

In early 2006, Israel annuled a rule that had been in place for decades whereby foreign nationals - whether of Palestinian origin or not - were permitted to visit, live and work in the territories based on tourist visas that they renewed every three months. Thereafter, Israel began preventing the entry of thousands of people, including businesspeople, investors, students, university faculty and spouses of Palestinians.

Several of these people launched an international public campaign against the restrictions. Foreign embassies protested, and America’s then-secretary of state, Condoleezza Rice, also voiced criticism.

As a result of the pressure, the interior and defense ministers canceled the restrictions in December 2006, and GOGAT was told to revise the procedures. However, both the text of the procedures that was sent to the PA on December 28, 2006 and a letter the Foreign Ministry sent to foreign embassies and consulates on March 5, 2007 revealed that Israel had created a new restriction : Entry to the West Bank was henceforth conditioned on "the military commander’s consent ... the foreign national will be required to keep the consent form with his/her passport."

In contrast to Haddad’s response, however, the text states that the area in question is "the West Bank," not "PA territory." And neither of these documents states that entry to Israel is prohibited or requires additional bureaucratic steps.

The new procedure effectively places many tourists and visitors under closure and discriminates against them compared to their compatriots who do not have relations with the Palestinian community and whose main destination is not the West Bank. (Israel has kept the number of foreign nationals it allows into Gaza to a minimum since the August 2005 disengagement.) Closure has been the permanent state of affairs in the occupied territories since January 1991, when Israel forbade Palestinians to enter its territory without a permit from the Civil Administration.