Le rideau de fumée épaissit

En déclarant d’une part que Paris « n’avait pas de difficulté » sur la question syrienne avec les Etats-Unis et la Grande-Bretagne qui exigent, sans la définir, une action contre la Syrie et en déclarant, d’autre part, lors de sa conférence de presse « il faut donner au juge Mehlis tous les moyens pour faire avancer le plus efficacement possible ses investigations », Philippe Douste-Blazy participe, par une pirouette sémantique, à capter l’attention des uns et des autres sans donner satisfaction ni aux uns ni aux autres.
Cette ambiguïté renforce le suspens, donne des arguments aux uns pour « craindre », aux autres pour « se féliciter » car, bien sûr, les uns et les autres ne prennent dans ces déclarations que les parties de phrases qui leur conviennent.
S’agissant du devenir d’un pays comme la Syrie ce genre d’attitude est pour le moins peu responsable et ne fait que créer de l’animosité vis à vis de notre pays dans une région où la France joue et peut encore jouer un rôle important sinon essentiel.
La Société Civile européenne, dans sa grande majorité, est choquée par l’attitude de notre pays qui, en d’autre temps récents avait sû prendre des positions courageuses et remarquables vis à vis de situations, à plus grande échelle, semblables.
Pour l’instant, le rideau de fumée épaissit et obscurcit l’horizon, laissant à certains, dans des pays voisins, le temps de poursuivre leur oeuvre de destruction et de mainmise ; faisons en sorte, en la dénoncant, que cette obscurité qui point à l’horizon ne nous ramène pas à l’abominable époque de l’obscurantisme le plus barbare.
Le Droit doit être notre recours, tout le Droit et rien que le Droit.