Accueil > Sociétés Civiles à Parlement Européen > CHRONIQUE DE L’OCCUPATION

PALESTINE OCCUPEE, PILLEE, DEVASTEE PAR L’ARMEE D’UN ETAT HORS LA LOI (ndlr)

CHRONIQUE DE L’OCCUPATION

Jeudi, 26 mars 2009 - 7h 17 AM

jeudi 26 mars 2009

Numéro : 47

nombre d’entrées : 5

001

Une agression officielle et organisée contre Um al-Fahem et contre notre présence dans notre pays

Communiqué du Comité Populaire de Défense des Libertés issu du haut comité de suivi des masses arabes

Le comité populaire de défense des libertés, issu du haut comité de suivi des masses arabes, salue les masses d’Um al-Fahem et toutes les masses de notre peuple et tous ceux qui les ont soutenues dans l’affrontement héroïque et unifié à l’agression tripartite contre la ville, le mardi 24 mars 2009, initié par l’organisation terroriste juive dirigée par Baruch Marzel, sous la protection de la police d’Israël et du pouvoir judiciaire colonial.

Nos masses ont prouvé aujourd’hui, en défendant la ville d’Um al-Fahem, qu’elles sont capables de défendre leur présence, de protéger leur volonté et leur dignité nationale, et d’éloigner les agresseurs, quelle que soit la force de la répression qu’ils exercent, et de leur interdire l’entrée à Um al-Fahem.

La police coloniale n’est pas venue à Um al-Fahem pour défendre la liberté d’expression mais pour soutenir une organisation terroriste, et nous affirmons, à ce propos, que toute tentative d’arracher notre légitimité dans notre patrie est une tentative officielle, partagée par l’unanimité sioniste. Il y a pas eu de message plus clair de la part de notre masse, disant que nous sommes debout dans notre patrie, nous le protègerons et protègerons notre présence, et nous ne permettrons à aucune organisation terroriste juive ni aux forces de la répression d’entamer notre volonté.

L’agression des forces de la sécurité israélienne à Um al-Fahem a adopté les méthodes de la guerre des rues et de l’occupation des villes, avec la participation de trois mille hommes, équipés collectivement et individuellement, avec l’imposition d’un siège sur Um al-Fahem, un plan de division de la ville en régions isolées les unes des autres, en vue de diviser la position unitaire.

Les types de bombes de gaz étouffant [ grenades lacrymogène – NdT ] et la quantité utilisée ne sont pas chose ordinaire, tout comme l’utilisation des bombes à secousses [ grenades assourdissantes – NdT ]et les agressions contre les véhicules des médias, ainsi que les tirs sur les maisons à une distance de centaines de mètres à l’intérieur de la ville.

Tout ceci confirme que le scénario contre lequel les dirigeants arabes avaient précédemment mis en garde a été mis en oeuvre, qu’il s’agit d’un scénario connu à l’avance, où la police et le pouvoir judiciaire nous accusent d’être responsables de tout ce qui se passe et des conséquences qui en découlent.

Le comité populaire de défense des libertés salue tout spécialement les détenus et les blessés du fait de la violence de la police, et exige la libération immédiate des détenus.

Le comité populaire agira, en coopération avec la municipalité d’Um al-Fahem, des avocats arabes et des organisations légales, pour poursuivre la question des arrestations, tout comme il met en garde la police de procéder à d’autres arrestations dans la suite de son agression organisée et planifiée sur Um al-Fahem.

Une fois encore, nos masses ont prouvé combien elles sont capables de protéger leur existence et la solidité de leur volonté.

Ameer Makhoul,
Président du comité populaire de défense des liberté

[ commentaires : pas facile de localiser la ville d’Oum Al Fahm. Par rapport à Haïfa, c’est à environ 35 km au sud et 10 à l’est ]

ISM et Ameer Makhoul > ameer@ittijah.org - Palestine 48 - 24-03-2009

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=11526&type=communique≤sujet=Racisme

********************

002

Affrontements entre les citoyens d’Um Al-Faham et la police coloniale escortant le défilé d’extrême-droite

Ce matin mardi 24/03/09, les policiers qui escortaient la marche des extrémistes sionistes à Um Al-Faham ont tiré des balles caoutchouc-acier, des grenades lacrymogènes et ouvert les canons à eau contre les citoyens arabes qui bloquaient l’entrée des manifestants dans la ville.

Sheikh Ra’ed Salah, le chef du Mouvement Islamique en Palestine 48, a déclarét à la chaîne de télévision Al-Jazeera que de nombreux citoyens ont été blessés et a accusé la police d’empêcher l’accès aux blessés.

Il a souligné que l’oppression coloniale contre les Palestiniens avait commence depuis l’occupation de la Palestine en 1948, accusant les fanatiques sionistes d’imposer une discrimination religieuse et raciale contre les Palestiniens, et d’essayer de forcer les Palestiniens à abandonner leurs terres.

Salah a déclaré que les Arabes de divers secteurs de Palestine occupée en 48 sont venus à Um Al-Faham en solidarité avec cette ville, mobilisation qui reflète la position unanime de défense du destin et de l’avenir arabe et de rejet de toute tentative visant à les obliger à quitter leur terre ancestrale.

La municipalité de la ville a déclaré une grève générale pour protester contre la marche des extrémistes sionistes dans la banlieue de Um Al-Faham, menée par le leader du mouvement terroriste Kach, Baruch Marzel, qui a été escortée par 2.500 policiers coloniaux.

La radio hébreue a dit que la police israélienne avait transformé la ville en camp militaire pour protéger la marche.

D’autre part, sur la même question, un rapport du Centre Musawa (Egalité) pour les droits des citoyens arabes en Zone Sinoiste a révélé que la discrimination raciale contre ces citoyens était en hausse.

Le Centre a répertorié 270 attaques contre des Arabes depuis le début de 2009, comparés aux 166 attaques pour la totalité de l’année 2008.

Source : Palestine Info Traduction : MR pour ISM

ISM et Palestine Info - Palestine 48 – 24-03-2009

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=11520&type=communique≤sujet=Racisme

********************

003

Deux autres enfants tués par des explosifs laissés par les forces sionistes dans la Bande de Gaza

Mohammed Hiji et Ahmed Ishnayawra, âgés tous les deux de 14 ans, ont été tués, selon des sources médicales, dans le secteur de Zaytoun, près de Gaza, le samedi 21 mars par ce que l’on pense être une bombe non explosée laissée après l’invasion sioniste en janvier.

Mohammed se trouvait dans le magasin, où il travaillait en tant que soutien de famille, car son père est handicapé suite à d’un accident qui a causé la perte de sa main droite.

Ahmed avait apporté l’objet dans le magasin où il a explosé, causant la mort des deux garçons. Personne d’autre ne se trouvait dans le magasin au moment de l’explosion, de sorte que les détails de l’incident ne seront jamais connus.

Ce qui est sûr, c’est que Mohamed et Ahmed sont deux nouvelles victimes innocentes d’une guerre que le régime colonial a commencée et a refusé de cesser. Au cours de la récente attaque sur Gaza, au moins 313 enfants ont été tués et 1 606 autres ont été blessés, selon un rapport du PCHR, mis à jour le 19 mars

Source : http://palsolidarity.org/ Traduction : MG pour ISM

ISM - Gaza – 24-03-2009

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=11524&type=temoignage≤sujet=Crimes%20de%20guerre

********************

004

La marine coloniale arrête quatre pêcheurs gazaouis et vole leur bateau

L’équipage d’un navire sioniste arrêté quatre pêcheurs près de la côte de Rafah, au sud de Gaza, tôt ce matin, et les a transférés dans un lieu inconnu.

Les navires de guerre coloniaux se sont approchés du bateau de pêche alors qu’il préparait ses filets à l’aube. L’armée s’est emparée du bateau après avoir ordonné aux pêcheurs de monter à bord du navire de guerre.

La semaine dernière, plusieurs pêcheurs ont rapporté avoir été la cible de tirs dans ce qui semble être une tentative d’empêcher les Gazaouis de revitaliser l’industrie de la pêche après son effondrement total pendant les trois semaines d’attaques sinistes.

Source : Maan News Traduction : MR pour ISM

[ commentaires : notre pays n’a-t-il pas envoyer une unité de la Marine Nationale croise au large de Gaza ? Il pourrait jouer un rôle honorable en protégeant les pêcheurs Palestiniens et en n’hésitant pas à ouvrir le feu sur les chiens qui les agressent. Quelle honte que notre politique de la lâcheté ! ]

ISM et Maan News - Gaza - 25-03-2009

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=11532&type=communique

********************

005

C’est le Sionisme le problème

Ben Ehrenreich est l’auteur du roman "The Suitors”. Cet article a d’abord été publié dans le LA Times.

C’est difficile à imaginer aujourd’hui, mais en 1944, six ans après la Nuit de Cristal, Lessing J. Rosenwald, président du Conseil américain pour le Judaïsme, n’avait pas de problèmes à assimiler l’idéal sioniste de l’État juif à « la notion d’un Etat racial - le concept hitlérien ».

Pendant une grande partie du siècle dernier, une opposition de principe au sionisme était une position dominante dans le judaïsme américain.

Même après la création de l’établissement sioniste, l’antisionisme n’était pas une attitude particulièrement hérétique. Les juifs assimilés à la Réforme comme Rosenwald pensaient que le judaïsme devait rester une question d’allégeance religieuse plutôt que politique ; les ultra-orthodoxes considéraient l’État juif comme une tentative impie de « repousser la main de Dieu » ; et les Juifs marxistes - dont mes grands-parents – avaient tendance à considérer le sionisme et tous les nationalismes comme une diversion de la lutte des classes, beaucoup plus importante selon eux.

En tant que Juif, j’ai été élevé dans la croyance que j’appartenais à une tribu qui a été pourchassée, maltraitée, massacrée. Des millénaires d’oppression qui l’ont précédé ne nous ont pas donné le droit à une patrie ou à un droit à l’auto-défense qui remplacerait celui de quelqu’un d’autre. Si elles nous ont donné quelque chose d’exceptionnel, c’était un point de vue sur l’oppression et l’obligation née de la tradition prophétique : agir au nom des opprimés et protester face à l’oppresseur.

Cependant, au cours des dernières décennies, il a été pratiquement impossible de protester contre l’établissement sioniste sans être accusé d’être antisémite, ou pire. Remettre en question, non seulement les actions de l’établissement sioniste, mais les principes sionistes fondateurs de l’Etat, a été trop longtemps considéré comme un blasphème épouvantable.

Pourtant, il n’est plus possible de croire, avec une conscience tranquille, que les conditions déplorables dans lesquelles vivent et meurent les Palestiniens à Gaza et en Cisjordanie sont le résultat de politiques, de dirigeants ou de partis particuliers des deux côtés. Le problème est fondamental : La création d’un Etat moderne sur une seule identité ethnique ou religieuse dans un territoire qui est marqué par la diversité ethnique et religieuse, conduit inexorablement soit à une politique d’exclusion (pensez à la prison à ciel ouvert de 360 Km2 qu’est devenue la bande de Gaza), soit à un nettoyage ethnique de masse. En deux mots, le problème c’est le sionisme.

On a affirmé que le sionisme est un anachronisme, une survivance idéologique des nationalismes de l’époque romantique du 19e siècle conservée inconfortablement dans la géopolitique du 21e siècle. Mais le Sionisme n’est pas seulement obsolète. Même avant 1948, l’une de ses oublis fondamentaux est facilement évident : c’est la présence des Palestiniens en Palestine. Cela a conduit quelques-uns des plus éminents penseurs juifs du siècle dernier, dont de nombreux sionistes, à reculer devant l’idée d’un État juif. Le mouvement Brit Shalom – fondé en 1925 et soutenu à divers moments par Martin Buber, Hannah Arendt et Gershom Scholem – prônait un Etat laïc, binational en Palestine où Juifs et Arabes, auraient eu un statut égal. Ses préoccupations étaient à la fois morales et pragmatiques.

La création d’un Etat juif, craignait Buber, signifierait « un suicide national prémédité » Le destin que Buber prévoyait est devant nous : une nation qui a vécu dans un état de guerre pendant des décennies, un quart de million de citoyens arabes avec un statut de seconde zone et plus de 5 millions de Palestiniens privés des droits de l’homme et politiques les plus élémentaires.

Si, il y a deux décennies, la comparaison avec le système d’apartheid de l’Afrique du Sud était ressentie comme une hyperbole, elle semble maintenant charitable. Le régime blanc sud-africain, avec tous ses crimes, n’a jamais attaqué les Bantoustans avec la puissance destructrice que l’établissement sioniste a utilisée dans la bande de Gaza en Décembre et Janvier, où plus de 1300 Palestiniens ont été tués, dont un tiers d’enfants.

Les politiques israéliennes ont rendu de moins en moins réalisable la solution à deux Etats qui semblait autrefois apparemment inévitable. Des années de construction de colonies de peuplement israéliennes en Cisjordanie et à Jérusalem-Est ont méthodiquement réduit la viabilité d’un Etat palestinien. Le nouveau Premier ministre de l’établissement sioniste, Benjamin Netanyahu, a même refusé d’adhérer à l’idée d’un État palestinien indépendant, ce qui suggère un avenir immédiat plus ou moins le même : plus de colonies, plus d’attaques punitives.

Tout cela a conduit à la réapparition de l’idée de Brit Shalom d’un seul Etat laïc binational dans lequel Juifs et Arabes auraient les mêmes droits politiques. Bien sûr, les obstacles sont énormes.

Ils comprennent non seulement le fort attachement des sionistes à l’idée d’un Etat exclusivement juif, mais aussi son homologue côté palestinien : l’idéal du pouvoir islamique du Hamas. Les deux parties devront trouver l’assurance que leur sécurité est garantie.

La forme précise qu’un tel Etat pourrait prendre - une démocratie stricte, un vote, une voix ou un système fédéral plus complexe - impliquerait des années de négociations douloureuses, des dirigeants plus sages que ceux qui existent actuellement et un engagement ferme de la part du reste du monde, en particulier des États Unis.

Tandis que la représentation de l’antisionisme comme étant une « épidémie » plus dangereuse que l’antisémitisme ne fait que révéler la position non viable dans laquelle les apologistes d’Israël ont été acculés. Face à une condamnation internationale, ils cherchent à limiter les discours, à ériger des murs qui délimitent ce qui peut être dit et ce qui ne le peut pas. Ca ne marche pas.

S’opposer au sionisme n’est ni antisémite, ni particulièrement radical. Cela exige seulement que nous prenions nos propres valeurs au sérieux, et plus, comme le livre d’Amos l’a fait, "transformer la justice en amertume et jeter à terre la droiture."

L’établissement d’un gouvernement laïc, pluraliste, démocratique, qui couvre à la fois la zone sioniste et les territoires Palestiniens occupés , signifie bien entendu, l’abandon du rêve sioniste. Cela pourrait également signifier le seul salut pour les idéaux juifs de justice qui remontent à Jérémie.

Source : http://www.imemc.org/article/59441

Traduction : MG pour ISM

ISM et Ben Ehrenreich - Zone Sioniste - 22-03-2009

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=11505&type=analyse≤sujet=Sionisme