LA CARAVANE A CHANGE LA DONNE

La majorité des Caravaniers qui, de Strasbourg (Parlement européen)au Jourdain et à Jérusalem (pour 14 d’entre-eux), en passant par Genève (O.N.U.), ont brandi haut et fort le Droit international, peuvent être satisfaits : leurs efforts ont créé, au delà de toute espérance,une dynamique qui n’est pas prête de retomber.

En effet, de trés nombreuses ONG, Associations, Mouvements, non seulement dans les pays traversés, mais aussi de par le monde, ont suivi attentivement le parcours, les actions et les effets locaux ou autres de cette initiative dont daucuns doutaient qu’elle puisse même franchir les frontières de l’Europe.

Il ne se passe pas de jour sans que des questions fusent vers les membres ou associations participantes en vue, soit de remercier pour la démarche, soit de demander quel en sera le suivi, soit de suggérer de venir en faire le récit ici ou là.

Dès le retour des Caravaniers qui, contrairement à certaines déclarations malveillantes, n’ont pas pris précipitament le chemin du retour après leur interdiction d’entrer en Palestine occupée mais sont restés au Moyen-Orient, pour certains jusque début août, et dans les pays voisins pour dénoncer ces actes illégaux, ont été entreprises, par diverses Associations, ONG, Mouvements ayant une longue habitude de travail en commun, des reflexions et des échanges permettant de poursuivre, en l’amplifiant, la mobilisation de la Société Civile autour de la revendication de l’application du Droit.

En contact avec tous les interlocuteurs des pays traversés, avec de nouvelles structures amies ainsi que des institutions internationales qui se sont déclarées impressionnées par l’impact révélé par leurs ambassades sur place, dès début août, un ensemble d’échanges de courrier et certaines rencontres ont eu lieu qui permettent d’envisager que, dès la rentrée de septembre, certains projets, micro-projets, échanges vont être mis en chantier.

Des déplacements de personnes ou de délégués d’Associations,ONG, Mouvements sont prévus trés prochainement afin de paufiner sur place les détails de projets concrets discutés lors des fructueux mais trop brefs entretiens lors de leur passage.

La défense du Droit est un acte inattaquable et, face à ce constat, les opposants à nos démarches sont à court d’arguments, ne fussent que juridiques. C’est sous cet angle dailleurs qu’est entreprise une démarche consistant à faire revenir les autorités israéliennes sur l’apposition des cachets d’interdiction d’entrer en Israël sur un certain nombre de passeports de Caravaniers. Le combat est loin d’être gagné car la démarche outrancière israélienne est, comme d’habitude, couverte par une sorte d’immunité internationale dont bénéficie ce pays depuis des décades, quelle que soit la nature des actes qu’il commet. Mais la persévérance et le Droit sont de notre côté et la faille sera trouvée d’une façon ou d’une autre.

Gageons, tout en remerciant la Caravane d’avoir provoqué un déclic novateur et décisif, que c’est maintenant que tout commence et que la rencontre des acteurs, sur le terrain même où ils exercent leur activité, est un formidable coup de pouce à la solidarité internationale qui se met en place de façon de plus en plus efficace pour un meilleur devenir du peuple palestinien.