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Les pratiques d’un « Etat voyou et terroriste », honte de toute une région du globe ! (ndlr)

Sortir Sara et Salwa, 16 ans, des prisons israéliennes

Indignez-vous ! ne laissez pas faire ! (ndlr)

jeudi 9 octobre 2008

Publié le 8-10-2008

Nous relayons un appel urgent de l’association palestinienne Addameer qui nous demande d’intervenir pour la libération de jeunes filles mineures arrêtées le 5 juin dernier chez elles à Béthléem, sans la moindre charge, emprisonnées en Israël en "détention administrative", c’est à dire sans aucune raison, et privées de toute visite familiale depuis cette date.

Lundi 6 octobre, la condamnation de Salwa Salah et Sara Siurehun à la "détention administrative" a été renouvelée par un tribunal militaire, sans aucun motif. L’arbitraire total que constitue ce type de détention, , sans aucune justification, n’avait jamais été appliqué par Israël à l’encontre de mineurs, souligne Addameer. C’est une "première"pour cette grande démocratie que nos dirigeants ne cessent de célébrer.

Salwa Salah, 16 ans, était à son domicile avec sa famille à Bethléem lorsqu’on frappa lourdement à la porte à 2 H du matin, le 5 juin dernier. La mère de Salwa a été ouvrir et s’est retrouvée face à face avec des soldats et l’agence de sécurité israélienne (ISA). Une femme soldat était présente et a demandé à Salwa de s’habiller. Dans le même temps, les autres soldats ont interrogé la mère de Salwa au sujet de son mari, son fils et sa fille. Une fois les interrogatoires de Salwa et de sa mère terminés, la femme soldat a menotté Salwa, lui a bandé les yeux et l’a contrainte à monter dans la jeep militaire.

Sara Siureh, sa cousine du même âge, qui habite également à Béthléem, a été arrêtée la même nuit dans les mêmes conditions. Une femme soldat a hurlé à Sara de s’habiller avant que cette dernière ne soit traînée jusqu’à la jeep militaire.

Elles ont été conduites à la prison de Telmond, puis transférées à la prison d’Ofer où elles ont été interrogées, pour savoir si elles avaient des activités militantes ou "fréquentaient des membres d’un groupe politique". Le tout de manière brutale et humiliante, poussées, secouées, mises nues et fouillées avec des gants dans leur intimité.

En l’absence d’"aveux", elles ont été transférées au bout de deux jours à la prison de Ramle, puis conduites à la prison d’Addamoun, où elles sont toujours enfermées avec d’autres détenues palestiniennes adultes.

Aucune des deux jeunes filles n’a été autorisée à avoir de contact avec sa famille depuis leur arrestation le 5 juin dernier.

Leur détention administrative a été fixée à 4 mois par des juges militaires israéliens sans la moindre légalité, au regard du droit international, puis renouvelée pour 3 mois avant-hier. Et cela peut durer ainsi indéfiniment sans que l’Etat hébreu se sente obligé de fournir le moindre motif.

"Les autorités israéliennes peuvent placer des individus en détention administrative sans instruction ni procès pour une durée indéterminée, souligne Addameer. Elles n’envisagent pas de juger ces individus, elles indiquent juste qu’ils constituent un « risque pour la sécurité ». Ni les détenus ni leurs avocats ne sont informés des motifs ayant conduit à considérer que les détenus représentent un risque en matière de sécurité. Les ordres de détention administrative sont émis par le gouvernement militaire pour une durée maximale de 6 mois mais elles sont généralement reconduites peu avant la fin de la période de détention en cours. Ce processus peut se répéter à l’infini. Les souffrances morales infligées par la méconnaissance du motif d’incarcération peuvent être assimilées à de la torture conformément à la convention des Nations Unies sur la torture et des détentions aussi longues sans instruction ni procès peuvent constituer une « détention arbitraire » en violation de la convention internationale sur les droits civils et politiques (Article 9(1)) et la déclaration des droits de l’homme (Article 9). Actuellement, autour de 750 palestiniens sont en détention administrative, parmi lesquels une dizaine de mineurs (moins de 18 ans)."

AGISSEZ MAINTENANT POUR SOUTENIR SALWA ET SARA :

Addameer recommande les démarches suivantes :

"ECRIVEZ au gouvernement israélien et aux autorités légales et militaires pour demander la libération immédiate de Salwa et de Sara. Les courriers doivent être adressés en priorité au Lt. Colonel Sharon Afek, avocat de l’armée israélienne du bureau militaire de la West Bank. P.O. Box 10482, Beit El, West Bank ; Tél. : 972-2-997-7071 ; Mobile : 972-50-551-1782 ; Fax : 972-2-997-7326. Fax : +972 2 997 7326

N’oubliez pas de mettre addameer@p-ol.com en copie pour que nous conservions une trace des lettres de soutien.

Les lettres peuvent être adressées à :

Bureau du Premier ministre 3 Kaplan Street, PO Box 187 Kiryat Ben-Gurion, Jérusalem 91919, Israël Fax : +972- 2-651 2631 e-mail : rohm@pmo.gov.il, pm_eng@pmo.gov.il

M. Daniel Friedmann Ministre de la justice Fax : + 972 2 628 7757 ; + 972 2 628 8618

M. Menachem Mazuz Procureur général Fax : + 972 2 627 4481 ; + 972 2 628 5438 ; +972 2 530 3367

MERCI D’ECRIRE A l’IBA (Association Internationale des Barreaux) en demandant à ses membres et l’institut des droits de l’homme de faire pression sur l’association des barreaux israélienne pour garantir le respect des principes de base du droit de tous les sujets soumis à la juridiction israélienne (transparence des procédures qui prévient toute justice ou gouvernance arbitraire), principes que l’institut des droits de l’homme de l’IBA revendique défendre : « l’institut des droits de l’homme est désormais un représentant leader de la promotion du droit dans le monde entier ».

Merci d’adresser vos lettres à la directrice de l’institut des droits de l’homme de l’IBA, Fiona Paterson :

Fiona Paterson

Directrice de l’institut des droits de l’homme International Bar Association

10th Floor 1Stephen St Londres, W1T 1AT Royaume-Uni Tél. : +44 (0)20 7691 6868 Fax : +44 (0)20 7691 6544

MERCI D’ECRIRE A l’Union Européenne pour presser cette dernière à faire pression sur Israël pour libérer ou mettre en accusation tous les prisonniers en détention administrative et pour mettre un terme à un tel système d’incarcération sans procès injuste, arbitraire et barbare.

Envoyez vos lettres d’appel au :

Représentant direct des droits de l’homme (CFSP) de l’Union Européenne, le sécrétaire général/haut représentant Javier Solana Ms. Riina Kionka

175 Rue de la Loi BE 1048 Brussels, Belgique Fax. : +32 2 281 61 90 - Email : riina.kionka@consilium.europa.eu

Commissaire aux affaires externes et de politique européenne de voisinage

Ms. Benita Ferrero- Waldner

Email : relex-enpinfo@ec.europa.eu

Vous pouvez poster vos commentaires sur ec.europa.eu/external_relations/feedback/question2.htm

Ambassades et consulats israéliens de votre pays

Les coordonnées des ambassades israéliennes sont disponibles sur le site Web du ministère israélien des affaires étrangères. Pour y accéder, utilisez le lien suivant :

http://www.mfa.gov.il/MFA/Sherut/IsraeliAbroad/Continents/

Addameer donne l’exemple de lettre suivant :

"Monsieur le Colonel Afek,

Je vous écris par la présente concernant l’arrestation le 5 juin 2008 de Salwa Salah et Sara Siureh à Bethléem dans la West Bank (territoires palestiniens occupés). Ces deux jeunes filles sont mineures et ne doivent pas être considérées ni traitées comme des adultes. Ces deux jeunes filles sont actuellement détenues dans la prison d’Addamoun sur le territoire israélien. L’article 49 de la quatrième convention de Genève (1949) qu’Israël a signé en 1949 stipule que « les transferts forcés, en masse ou individuels, ainsi que les déportations de personnes protégées hors du territoire occupé dans le territoire de la Puissance occupante ou dans celui de tout autre Etat, occupé ou non, sont interdits, quel qu’en soit le motif. ».

Conformément à l’article 78 de la quatrième convention de Genève sur la protection des civils en temps de guerre, la détention administrative des individus n’est autorisée qu’en cas « d’impérieuses raisons de sécurité ». Il s’avère pourtant que depuis de nombreuses années, Israël abuse de la détention administrative pour punir sans instruction au lieu d’appliquer cette mesure de manière exceptionnelle et à de véritables fins préventives. Par ailleurs, le traitement des détenus administratifs, y compris le lieu et les conditions de détention enfreignent non seulement les droits de l’homme internationaux mais également les clauses de la quatrième convention de Genève.

Veuillez agréer, ....