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Nouvelles du jour

Chronique de l’occupation

Jeudi, 2 septembre 2008

jeudi 2 octobre 2008

nombre d’entrées : 8

001

C’est pour empêcher l’évacuation des colonies et avant-postes illégaux que les colons lancent des pogroms contre les Palestiniens

L’intensification des attaques des colons sionistes dans toute la Cisjordanie est sensible plusieurs mois, et une grande partie d’entre elles viennent des colonies illégales de la région de Naplouse. Les habitants des villages palestiniens dans cette région ont fait les frais de ces assauts récents, avec de nombreuses agressions contre eux (y compris plusieurs assassinats), contre les troupeaux, contre leurs biens et contre leurs oliveraies.

Burin, encerclé au sud par la colonie Yitzhar et au nord par Bracha, est sous attaques constantes des colons, qui allument des incendies, empoisonnent et tirent sur les troupeaux, coupent les lignes électriques et téléphoniques, et attaquent les maisons. Au moins 50% des oliveraies de Burin ont été incendiées par les colons, incendies qui se produisent avec une régularité de plus en plus grande.

Ali Eid, le maire de Burin, se fait l’écho du désarroi exprimé par beaucoup de Palestiniens qui vivent dans ces villages : « Pourquoi font-ils ça ? Nous ne savons pas. Cette année, des femmes, des fillettes, des garçons, ils ont tous provoqué des incendies. Pourquoi ? Nous ne savons pas. »

La réponse est cependant claire. Les colons sionistes « activistes » ont récemment confirmé que ces attaques ne sont pas « aléatoires », mais sont bien sûr coordonnées, comme le suspectent les Palestiniens.

Les agressions forment la base d’une campagne appelée diversement « price-tag » (trad.litt. : étiquette de prix) ou « inquiétude réciproque » – un effort coordonné pour empêcher tout démantèlement de colonies et d’avant-postes illégaux en créant « des jours de chaos », de manière à empêcher la police sioniste de « venir procéder à l’évacuation et partir », dit Itai Zer, un des fondateurs de l’avant-poste Havat Gilad, constitué de 20 familles, responsable des incendies à Sarra et à Tell le 18 septembre – une réponse à l’évacuation de l’avant-poste Yad Yair, à l’ouest de Ramallah.

Les méthodes recommandées comprennent l’incendie criminel et le blocage des routes pour obliger les troupes à abandonner l’évacuation et à s’occuper des actions des contestataires, ainsi que l’entrée en force dans les villages palestiniens – une tactique utilisée systématiquement dans le village d’Asira Al Qibliya.

Dans l’article du New Zealand Herald (traduction en cours), l’activiste Daniella Weiss et le chef local des colons Yitzhak Shadmi refusent d’admettre les attaques contre les Palestiniens ou leurs biens, mais disent qu’ils ne dissuadent pas ceux qui plaident pour des actions plus extrêmes.

Ces agressions ne sont pas simplement limités à la zone où une évacuation survient mais, comme la réponse de l’avant-poste Yad Yair, sont encouragés à avoir lieu partout en Cisjordanie, de manière à ce que toute tentative d’évacuation, même petite, soit contrée par des attaques étendues contre les villages palestiniens.

Selon la loi internationale, toutes les colonies sionistes sont illégales, mais lors des négociations d’Annapolis, le régime sioniste a promis d’évacuer seulement les avant-postes construits depuis mars 2001 et de cesser toute expansion coloniale.

En réalité, l’expansion des colonies a continué à un rythme soutenu, même pendant les périodes où le gouvernement sioniste déclarait publiquement une cessation totale de toute construction coloniale.

Alors que la plupart des colonies et avant-postes jouissent du soutien total de l’armée sioniste, une poignée de caravanes et de préfabriqués ont été démolis au cours des 10 derniers mois. Ce petit nombre de démolitions, cependant, a lancé la campagne de représailles, prenant surtout la forme d’attaques contre les Palestiniens.

Cette campagne a commencé en juin 2008, et alors que les agressions contre les Palestiniens sont largement sous-signalées, l’Office pour la Coordination des Affaires Humanitaires des Nations Unies (UNOCHA) indique que les incidents signalés ont augmenté de 46% de juin à juillet 2008, et la police sioniste note un pic de 11% des émeutes au cours de ces derniers mois…

Source : ISM  Traduction : MR pour ISM

[ commentaires : il ne faut surtout pas faire de distinction entre « colons gentils » et « colons méchants », entre ceux qui se contenteraient d’habiter et ceux qui veulent conquérir, ceux qui agissent en toute illégalité et ceux qui respectent les lois de l’entité sioniste. Ce sont, en fait, les mêmes, le recto et le verso d’une même pièce de monnaie à laquelle il faut dénier toute valeur, ou alors accepter que les Palestiniens ne sont pas dans leur pays en Palestine. Toutes les colonies sont strictement illégales, y compris celles des « grands blocs », même si on s’apprête à reconnaître la légitimité de la présence en Palestine d’un établissement sioniste. ]

ISM - Naplouse - 01-10-2008

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=10055&type=temoignage≤sujet=Attaques%20de%20colons

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002

Les rapports de la police israélienne changent constamment

De tels changements dans les déclarations officielles de la police israélienne et de l’armée sont extrêmement habituels dans les cas d’attaques militaires ou de colons contre les Palestiniens.

Dans les 48 heures qui ont suivi la mort de Yahya Atta Rayahin Bani Minnah, les rapports israéliens officiels sur la cause de sa mort ont considérablement changé.

Comme indiqué dans un rapport précédent, le médecin de l’armée israélienne, qui était présent sur les lieux du meurtre, a dit au maire d’Aqraba, M. Jabr, que les blessures avaient été causées par les balles d’un fusil M16. Ce qui a été confirmé par les déclarations officielles du porte-parole de la police sioniste, Micky Rosenfeld, qui a déclaré :

« Le corps du jeune bédouin a été découvert par un des membres de sa famille. La police (israélienne) a ouvert une enquête après qu’un examen médico-légal ait révélé qu’on lui avait tiré dessus ».

Il continue :

« Nous examinons les balles et le type de fusil, pour essayer de découvrir qui était derrière (les tirs). Pour le moment, toutes les hypothèses restent ouvertes. »

Lundi 29 septembre au matin, cependant, la police israélienne a publié un communiqué de presse disant que l’autopsie pratiquée par l’Institut Abu Kadir – une institution dont la réputation est entachée d’allégations de ventes d’organes et de faux rapports – a déclaré que les blessures étaient dues à l’explosion d’une « grenade à fusil ».

« L’autopsie a montré que le berger a été tué par les éclats d’une explosion et non par des tirs », a déclaré le porte-parole Micky Rosenfeld.

« Des investigations sur les lieux ont confirmé que le jeune homme a été tué par l’explosion d’une grenade à fusil, qu’il a prise en main et qu’il a soit trouvée, soit qu’on la lui a donnée », a-t-il ajouté.

Ce volte-face dans la version de la police sioniste des événements est consécutive à une vague d’articles médiatiques, après le meurtre, au sujet de la « crise » provoquée au sein du gouvernement sur l’augmentation de la violence des colons en Cisjordanie, et les membres de la Knesset qui s’empoignent sur ce sujet. Le problème est résolu commodément, cependant, par la trouvaille genre « ce n’est pas notre faute » qui apparaît miraculeusement.

De tels changements dans les déclarations officielles de la police sioniste et de l’armée sont extrêmement habituels dans les cas d’attaques militaires ou de colons contre les Palestiniens.

Les villages de Asira al Qibliya, Burin et Madama, au sud de Naplouse, ont aussi subi des dévastations et l’extrême violence des colons au cours des dernières semaines. Les colons ont également été responsables de l’incendie d’oliviers vitaux pour l’économie de nombreux villages en Cisjordanie.

Avec le début de la récolte des olives dans les prochaines semaines dans ces secteurs, et le refus de l’armée israélienne de protéger les villageois, la présence internationale est vitale.

Rejoignez la Campagne de Récolte des Olives 2008 organisée par ISM. Venez en Palestine occupée. Les Palestiniens ont besoin de nous à leurs côtés.

Source : Palsolidarity  Traduction : MR pour ISM

[ commentaires : nous avions déjà rapporté la mort du jeune homme, puis la « découverte » des sionistes selon qui le jeune homme, en fait avait pratiquement commis un suicide en ramassant une grenade à fusil n’ayant pas explosé. On va bientôt nous expliquer que c’est lui, bien entendu , le seul coupable, et qu’il n’a agi que pour mettre les autorités sionistes dans l’embarras...]

ISM - Naplouse - 30-09-2008

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=10046&type=temoignage≤sujet=Attaques%20de%20colons

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003

L’armée sioniste impose le couvre-feu sur Kafr ad-Dik pendant que les colons attaquent le village

A approximativement 4h du matin le 27 septembre, l’armée sioniste est entrée dans le village de Salfit de Kafr ad-Dik et a imposé un couvre-feu. Selon les habitants du village, les soldats sont entrés par la force dans de nombreuses maisons, mais ont quitté le village après quelques heures. Il n’était pas clair s’ils avaient ou non levé le couvre-feu.

Date de l’incident : 27-28 septembre 2008
Lieu : Kafr ad Dik, Salfit
Témoins : Habitants de Kafr ad-Dik et volontaires de l’IWPS

Selon les rapports des médias, ces évènements ont été précédés par un incident à l’ouest de Kafr ad-Dik près de la colonie de Ale Zahav, où il paraît que des palestiniens armés ont ouvert le feu sur un colon conduisant sa voiture.

A approximativement 9h30 ce soir-là, environ 100 colons des colonies voisines « Ale Zahav » et « Pedu’el » sont entrés dans Kafr ad-Dik à pied. Selon les témoins oculaires, quelques colons étaient accompagnés par des chiens et quelques-uns étaient aussi armés.

Les habitants de Kafr ad-Dik ont rapporté que cinq jeeps de l’armée sionistes sont revenues vers leur village à peu près au même moment où les colons sont entrés.

Marchant le long de deux rues parallèles de Kafr ad-Dik, les colons ont à ce qu’on dit lancé des pierres sur les maisons des habitants et les voitures, causant des dommages considérables à au moins 16 maisons et 10 véhicules, dont 6 camions et deux tracteurs. A part les miroirs et les vitres brisés, les pierres ont détruit deux panneaux solaires familiaux et ont touché des habitants de Kafr ad-Dik, causant des blessures légères.

Selon les témoins, l’armée sioniste n’est pas intervenue pour empêcher le raid des colons ; au lieu de cela, ils sont renouvelé le couvre-feu à environ 10h du soir pour empêcher les Palestiniens de quitter leurs maisons.

Quand quelques habitants de Kafr ad-Dik ont bravé le couvre-feu et sont sortis pour défendre leurs biens, l’armée sioniste a répondu en lançant des grenades soniques et en tirant des gaz lacrymogènes, des balles acier caoutchouc et des balles réelles.

Pendant ces confrontations, au moins six personnes âgées de 13 à 37 ans ont été blessées par les balles acier caoutchouc, les grenades soniques et les assauts physiques des soldats. Trois personnes ont été emmenées en ambulance à l’hôpital de Salfit.

Il est important de noter qu’à part ces blessures physiques, un grand nombre de personnes et spécialement les plus âgés et les jeunes enfants souffrent de stress sévère et d’anxiété, causés à la fois par l’attaque des colons et par les actions de l’armée.

Après une heure environ, les colons ont quitté le village de Kafr ad-Dik ; selon le Bureau des affaires humanitaires de l’armée sioniste, ils ont essayé de continuer leur raid dans le village voisin de Al-Lubban Al-Gharbi.

L’armée a maintenu sa présence dans le village jusqu’au matin tôt du 28 septembre. Les volontaires de l’IWPS ont vu les jeeps de l’armée patrouiller sur la route qui avait été prise plus tôt par les colons, lançant des grenades soniques et tirant des fusées éclairantes et des gaz lacrymogènes sur les jeunes dans les rues.

Source : International Women Peace Service  Traduction : MM pour ISM

ISM et International Women Peace Service - Salfit - 30-09-2008

[ commentaires : Livni ne voit pas en quoi la présence de colonies est un inconvénient pour la paix. Il y a un proverbe arabe « Le chameau ne voit pas sa bosse »...]

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=10044&type=temoignage≤sujet=Attaques%20de%20colons

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004

Jihad Islamique : la prolongation du mandat d’Abbas aggravera la scission palestinienne

Le représentant du Mouvement du Jihad Islamique au Liban, Abu Emad Al-Refaie, a mis en garde lundi contre toute tentative de prolonger le mandat du chef de l’Autorité Palestinienne Mahmoud Abbas en fonction, ce qui créerait une crise plus importante que celle qui a lieu actuellement dans l’arène Palestinienne.

« Nous [au Jihad Islamique] avons à ce sujet une position claire, à savoir que les institutions de l’Autorité Palestinienne et les personnes représentant ces institutions doivent être respectées, et que le dialogue inter-palestinien prévu au Caire devrait servir de véritable démarrage à la fin de la crise palestinienne, parce que si les pourparlers échouaient, la division politique dans l’arène palestinienne va s’aggraver encore davantage », a déclaré Refaie dans un communiqué de presse.

A ce sujet, Refaie a souligné que la seule manière d’éviter davantage de division politique et de mettre fin à l’impasse politique actuelle était de s’asseoir autour d’une table (pour dialoguer) et parvenir à un accord clair et transparent (sur toutes les litiges).

Néanmoins, il a remarqué que le dialogue inter-palestinien pouvait réussir à résoudre le dilemme politique de la scène palestinienne, à condition qu’il soit soutenu par la sympathie et une couverture politique arabes pour protéger et mettre en œuvre tout accord qui pourrait sortir de ces discussions, ajoutant que l’Egypte doit jouer un rôle essentiel pour garantir le succès du dialogue.

De plus, Refaie a critiqué la rencontre entre Abbas et le président US George W. Bush, à qui il reste deux mois avant de dire au revoir à la Maison Blanche, affirmant qu’Abbas aurait dû savoir que Bush était incapable de tenir sa promesse de création d’un Etat palestinien avant la fin de son mandat présidentiel.

De plus, Refaie a réagi aux accusations lancées contre le Mouvement selon lesquelles il devenait un outil iranien, et a catégoriquement réfuté les accusations, ajoutant : « Nous sommes très heureux de recevoir l’appui de tout pays arabe et musulman, si ce soutien est sans condition. »

« Ce sont des accusations basses qui visent à distordre l’image de la lutte palestinienne et de salir les martyrs et les combattants palestiniens en Palestine », a souligné Refaie.

Source : Palestine Info  Traduction : MR pour ISM

ISM et Palestine Info - Palestine - 01-10-2008

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=10052&type=communique≤sujet=R%E9sistances

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005

Rapport : Les eaux usées des colonies sionistes contaminent l’approvisionnement en eau des Palestiniens

L’Applied Research Institute - Jérusalem, ARIJ, a recueilli des données indiquant que les colonies sionistes sont la principale menace environnementale pour la Cisjordanie en raison du déversement de leurs eaux usées sur les terres palestiniennes.

Le Ministère palestinien de la Protection de l’Environnement ainsi que les Autorités sionistes pour la Protection de la Nature et des Parcs Nationaux et l’Administration Civile sioniste surveillent la pollution en Cisjordanie.

Leurs études indiquent que la principale source de contamination de l’approvisionnement en eau est le déversement des eaux usées vers les centres de population palestinienne.

Les organisations gouvernementales sionistes n’ont pas ouvertement déclaré que les eaux usées provenaient des colonies sionistes, mais ARIJ l’a fait.

Cela a déjà été documenté par plusieurs autres sources, et n’importe qui peut voir que les eaux usées sortir des colonies et se déverser sur les terres agricoles et les villes palestiniennes voisines. La menace pour l’environnement posée par les colonies sionistes en Cisjordanie et à Jérusalem-Est est une menace aussi brutale que la menace physique posée par les colons eux-mêmes à la terre et à la population.

L’Institut souligne que la Cisjordanie, à l’exception des blocs de colonies, est transformée en une décharge publique et qu’on y remarque une dégradation importante de la qualité des sols et l’épuisement des ressources naturelles.

Les eaux usées non traitées sont déversées sur les zones agricoles palestiniennes sans aucun respect des normes environnementales et dans l’indifférence totale de la population. Environ un demi-million de colons vivent en Cisjordanie, y compris à Jérusalem-Est et produisent environ 54 millions de mètres cubes d’eaux usées chaque année.

Les 2,3 millions de Palestiniens en Cisjordanie et à Jérusalem produisent 52 millions de mètres cubes d’eaux usées chaque année. Cela signifie que les colons consomment cinq fois plus d’eau que les citoyens palestiniens.

L’ARIJ a également souligné que le gouvernement sioniste prélevait des taxes sur les Palestiniens, mais qu’il utilisait les recettes « dans l’intérêt des autorités de l’occupation et des colons. »

L’Institut continue dans son rapport, « Les faits indiquent que la gestion sioniste de l’eau et de l’assainissement dans la région viole les normes et les accords, même au cours des différentes étapes du processus de paix où des accords ont été signés par des traités de paix pour la protection de l’environnement. »

La colonie sioniste d’ « Ariel, » construite sur des terres du District de Salfit au nord de la Cisjordanie déverse ses eaux usées dans la vallée voisine qui alimente le bassin souterrain de la région ouest.

Dans les villes de Kafr Deik et de Burquin, à proximité de la Ligne Verte, au nord de la Cisjordanie, des installations de traitement de l’eau devaient être construites en coopération avec une agence allemande mais en raison d’obstacles posés par les forces sionistes, le projet a été abandonné. Les sionistes devaient donner leur consentement parce que le chantier se trouvait en zone C. Ils ont refusé et ont dit qu’ils n’accepteraient que si cette usine de traitement était destinée à traiter les eaux usées des colonies sionistes et celles de villes palestiniennes. Les Palestiniens ont refusé en disant qu’il s’agissait d’une tentative de légitimer les colonies sionistes illégales sur des terres palestiniennes.

Le cas de Bethléem et de Jérusalem est identique avec les eaux usées sionistes qui se déversent dans le Wadi Nar, la Vallée de Feu. Des colonies construites à Jérusalem-Est, comme Ma’ale Adumim, rejettent leurs eaux usées sur des terres palestiniennes.

Les autorités de l’occupation ont rejeté le projet de construction d’une usine de traitement des eaux usées palestiniennes à Tulkarem et ont insisté pour qu’elle soit construite de l’autre côté de la Ligne Verte, afin de prendre l’eau traitée pour leur agriculture et à des prix réduits.

Il faut également noter que le gouvernement sioniste a gelé 150 projets dans la région visant à améliorer l’infrastructure de base et des services, en particulier des services d’eau et d’assainissement pour la population palestinienne sous prétexte de préoccupations en matière de sécurité.

Le rapport publié par ARIJ réitère d’autres résultats indiquant qu’à l’heure actuelle, l’entité sioniste a saisi plus de 80% des ressources en eau.

Source : http://www.imemc.org/article/57169  Traduction : MG pour ISM

[ commentaire : rien qui ne soit connu depuis longtemps, mais qu’il faut rappeler sans relâche ! ]

ISM et Najib Farrag - Cisjordanie - 30-09-2008

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=10050&type=communique≤sujet=Environnement

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006

Abréger les souffrances du Quartet

Le Quartet a échoué... Les choses auraient pu se passer tout à fait différemment s’il s’était comporté comme un instrument vraiment impartial et décisif pour la paix.

L’un des grands espoirs et la grande déception qui en a suivi dans la diplomatie contemporaine au Moyen-Orient ont été le « Quartet » des quatre principaux acteurs internationaux qui étaient censés surveiller, guider et promouvoir la paix palestino-sioniste au cours de ces cinq dernières années. Le groupe - Russie, Etats-Unis, Union européenne et Nations-Unies - a non seulement été incapable de faire avancer le processus de paix depuis sa création en 2002 mais, de façon étonnante, il a réussi à affaiblir, et de beaucoup, la crédibilité et l’influence politiques de deux de ses composantes : l’Union européenne et les Nations-Unies.

Il n’est pas surprenant, aujourd’hui, qu’une coalition de 21 organismes d’aides internationaux, à l’œuvre sur le terrain en Palestine, ait publiquement critiqué les faiblesses du Quartet pour avoir échoué dans sa mission et laissé dangereusement l’arène diplomatique sans leader.

Selon ces organismes - notamment Oxfam, Save the Children, Care, Christian Aid et World Vision -, dans 5 des 10 principaux domaines que le Quartet avait ciblés pour améliorer les conditions de vie quotidiennes des Palestiniens, la situation s’est aujourd’hui dégradée. La situation a aussi empiré pour la plupart des Palestiniens depuis que le processus de paix d’Annapolis a été lancé en novembre dernier. Ils ajoutent que le Quartet n’a pas rendu le régime sioniste responsable de la poursuite des constructions de colonies sur le territoire occupé et que les restrictions aux déplacements des Palestiniens se sont accrues.

Le directeur de Christian Aid, Daleep Mukarji, note près d’un an après le lancement du processus d’Annapolis : « Nous constatons un développement exponentiel des colonies, une augmentation des check-points et - par voie de conséquence - une plus forte stagnation économique. Le Quartet est en train de perdre la confiance mise en lui pour le processus de paix au Moyen-Orient. »

Les choses auraient pu se passer tout à fait différemment si le Quartet s’était comporté comme un instrument vraiment impartial et décisif pour la paix. Rétrospectivement, on voit que le Quartet n’a été qu’une nouvelle feuille de vigne destinée à cacher la domination américaine dans un processus diplomatique motivé avant tout par les intérêts sionistes. Cela s’est vu dès le début dans l’habitude que prenait le Quartet à ne publier que des déclarations orales pour critiquer l’expansion des colonies israéliennes, sans rien faire contre, tout en agissant, et avec force, contre les Palestiniens.

Ce double standard a connu son apogée lors de la position du Quartet en soutien à la réaction sioniste à la victoire du Hamas aux élections législatives de janvier 2006. Le Quartet a refusé de traiter avec le Hamas jusqu’à ce que celui-ci accepte les conditions posées par le régime sioniste et les Etats-Unis. Il n’a rien fait d’une ampleur comparable pour exiger que le régime sioniste, de son côté, se conforme au droit international et aux résolutions des Nations-Unies, et cesse d’user d’une violence excessive contre les Palestiniens.
Ces dernières années, j’ai soulevé à plusieurs reprises la question de l’inefficacité du Quartet et de son inclination pro-sioniste auprès de l’Union européenne et des officiels des Nations unies, leur demandant pourquoi ils ne se retiraient pas purement et simplement d’une institution qui prouvait son inefficacité. Leur réponse a été uniformément apathique et quelconque : arguant qu’il valait mieux être à l’intérieur du Quartet pour essayer d’influencer et tempérer la tendance idéologique pro-sioniste des Etats-Unis. Cet démarche s’est révélé parfaitement illusoire.

Pas étonnant qu’une institution malhonnête comme le Quartet ait choisi pour son envoyé spécial l’ancien Premier ministre britannique, Tony Blair, le vainqueur de la médaille d’or olympique de la supercherie politique.

Le Quartet continue de se réunir, et de ne rien faire, pendant que les conditions se dégradent pour la plupart des Palestiniens. Pendant ce temps, le régime sioniste poursuit la multiplication de ses vols et sa colonisation du territoire palestinien. L’Union européenne et les Nations-Unies ont été, une fois de plus, des médiateurs fidèles et des acteurs impartiaux oeuvrant vraiment pour les meilleurs intérêts des sionistes, aussi bien que des Arabes. Aujourd’hui, ils ont perdu cette aura d’équité et de confiance, laissant le Moyen-Orient dangereusement en manque d’acteurs internationaux de poids, jouissant à la fois de crédibilité et d’influence.

Le rapport accablant des organismes humanitaires devrait être pris au sérieux par l’Union européenne et les Nations-Unies, celles-ci devraient bien peser les conséquences qu’il y aurait à continuer de couvrir le colonialisme sioniste et ses tuteurs américains. L’Union européenne et les Nations-Unies devraient sans tarder annoncer que le Quartet a été une tentative courageuse mais qu’il a échoué, et elles devraient s’en retirer immédiatement pour empêcher que leurs propres réputations et leurs propres capacités à jouer un rôle constructif dans la région ne soient davantage compromises.

Leur retrait enverrait des signaux puissants à tous ceux qui sont intéressés pour qu’on ne laisse pas les comédies américano-sionistes déterminer la diplomatie de tous les autres acteurs potentiels de la région. Le Quartet a été une bonne idée, au niveau du principe : un bloc solide de grandes puissances mondiales, qui aurait pu conduire sionistes et Palestiniens au respect de leurs engagements et à négocier un accord de paix. En pratique, il a échoué parce qu’il n’a été ni sincère, ni sérieux, ni impartial.

Les organismes internationaux ont au moins le respect d’eux-mêmes et le courage de s’exprimer à voix haute. L’Union européenne et les Nations-Unies feraient bien de suivre leur exemple et de retrouver un minimum de leur dignité dans le processus. Vérité et honnêteté peuvent encore peser et doivent être mises en pratique de temps à autres pour contrer les agents dominants de la malhonnêteté qui essaient de nous harceler par la force.

Rami G. Khouri est publié deux fois par semaine par The Daily Star

Du même auteur :
 Un suicide politique palestinien
 Les politiques répressives : une fâcheuse habitude des états arabes
 "Un nouveau Moyen-Orient, mais pas celui de Condi"
 "L’Europe et la Palestine : beaucoup de bruit pour pas grand’chose"

27 septembre 2008 - The Daily Star - traduction : JPP

[ commentaires : merci, Mr Khouri, de mettre noir sur blanc ce que tout le monde peut constater depuis des mois et des années. Il est à craindre, hélas, que la situation n’ait pas encore atteint le point de pourriture qui imposera de passer aux choses sérieuses. Dans l’urgence. Les démocraties ne fonctionnent que comme ça. C’est ce que disait l’excellent Mohammed Fellag, qui justifiait la méfiance instinctive des peuples arabes pour la « démocratie » en expliquant que ce mot venait de « hdem » (en arabe, « le sang ») et de « crasse », qui n’était rien de bien propre...]

Info-Palestine et Rami G. Khouri - The Daily Star - mardi 30 septembre 2008

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=5138

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007

« Qui a déjà résisté 60 ans résistera 60 années de plus »

Le Prix Nobel de Littérature José Saramago a participé hier [26 mai 2008] à une réunion de solidarité avec le peuple palestinien pour marquer les 60 années de la « Nakba », la catastrophe subie par les Palestiniens lors de la guerre lancée par les sionistes pour imposer la fondation de son état en Palestine, provoquant ainsi l’expulsion de leurs terres de 700 000 Palestiniens.

Environ 200 personnes ont participé à la réunion publique au théâtre A Barraca à Lisbonne, avec des interventions de Miguel Portas, Alan Stoleroff, Bruno Dias et Mohammad Barakeh. Isabel Allegro et Mário Ruivo se sont exprimés au nom du Mouvement pour les Droits du Peuple Palestinien et pour la Paix au Moyen-Orient (MPPM), organisateur de la réunion.

Saramago a commencé par trouver étrange l’absence de solidarité avec la cause palestinienne de la part des gouvernements des pays arabes : « Imaginez que demain l’on apprenne que les pays arabes aient signé une déclaration d’aide inconditionnelle au peuple palestinien. On dira que j’ai la fièvre », a dit l’auteur. « L’absence, pour le moins publique, de solidarité des pays arabes avec le peuple palestinien m’attriste ».

« Certains d’entre eux », a poursuivi l’écrivain, « en sont déjà arrivés à passer un accord avec le régime sioniste, dans lequel ils reconnaissent la nécessité de deux États. Affirmation rhétorique, parce que tout cela est sans aucune conséquence. » Pour Saramago, les gouvernements successifs en zone sioniste n’ont jamais eu qu’une idée, c’est d’en finir avec le peuple palestinien, un fantasme qu’ils n’ont pas pu mettre en œuvre mais qui est toujours présent dans leurs rêves de pouvoir. « Je pense que tant qu’il y aura un palestinien vivant, l’holocauste continuera. » Concernant la politique des États-Unis sur la question palestinienne, Saramago estime que c’est le lobby pro-sioniste qui définit réellement la politique des Etats-Unis. L’auteur de « L’aveuglement » a conclu avec un appel à la mobilisation pour la solidarité, en mettant en avant le rôle du MPPM dans l’organisation de la réunion de solidarité et en lançant un appel pour l’invention de formes nouvelles d’actions de solidarité « pour que demain nous soyons plus nombreux et soyons dans de meilleures conditions pour intervenir ».

« Il n’existe pas de solution en excluant le Hamas » La première intervention de la soirée a été celle de Miguel Portas, eurodéputé du Bloc de Gauche, qui a commencé en disant que « la Nakba, que nous commémorons aujourd’hui, est au coeur de ce double fait historique. Ce n’est pas par hasard que la ministre sioniste des affaires étrangères, Tzipi Livni, a expliqué à Annapolis qu’une des conditions pour la paix — dans sa version sioniste — était que les Arabes « effacent le mot Nabka de leur dictionnaire ». Et qu’ils reconnaissent le régime sioniste comme « état judaïque. » Pour l’eurodéputé, par contre, « une des conditions sine qua non pour la résolution du conflit palestino-sioniste est au contraire la reconnaissance par Tel-Aviv de la tragédie fondatrice qui est responsable de la souffrance des Palestiniens. »

Après un résumé des événements de 1948 et de leurs conséquences, Miguel Portas a critiqué le rôle actuel de l’Union européenne, qui « se résume en une phrase : nous payons les factures des politiques de Tel-Aviv et de l’administration nord-américaine. Littéralement, le régime sioniste détruit pour la sixième fois un pont à Gaza ? Nous payons alors une septième reconstruction après avoir financé les six précédentes. » Pour Miguel Portas, « il n’y a pas de solution au conflit palestino-sioniste si on exclue le Hamas. « Et je le dis en présence de la déléguée de l’Autorité Palestinienne, parce que ma conscience m’y oblige. Le Fatah, le Hamas et la gauche laïque sont condamnés à s’entendre. » Et il a conclu : « Je fais partie de ceux qui partagent le rêve de voir, un jour, la Palestine pour Juifs et Arabes, binational, laïque et démocratique. Ce n’est pas pour le moment l’avis des deux peuples. Il se peut qu’avant que cela se produise, il soit nécessaire qu’il y ait deux terres pour deux peuples. Ou il se peut que la fiction d’Annapolis ait tué, pour beaucoup de temps, un tel objectif. Mais je ne sais qu’une seule chose, c’est que la lutte continue et aussi notre devoir de solidarité. »

Jumelage entre Lisbonne et Gaza

L’enseignant-chercheur Alan Stoleroff, juif américain installé au Portugal, a souligné que « dans un certain sens, les Palestiniens sont devenus les juifs d’aujourd’hui » et que « sans fin de l’occupation, il ne peut pas y avoir de réconciliation. » Il a parlé ensuite de l’actuelle situation dans Gaza : « quand je regarde dans cette direction, je vois un ghetto, avec tout ce que signifie un ghetto pour un juif. » Stoleroff a terminé en lançant un appel pour que tous s’impliquent dans la diffusion de la pétition qui propose le jumelage de Lisbonne avec Gaza, « un acte symbolique de grande importance ».

Pour Bruno Dias, député du PCP (Parti Communiste Portugais), ce qui a prévalu depuis les accords d’Oslo dans la recherche de la paix « a été l’hypocrisie et une attitude intolérante de la part des Etats-Unis et de l’Union européenne : d’une part, ils exigent tous les sacrifices aux Palestiniens, mais en offrant d’un autre côté une couverture à la politique sioniste. »

Mohammad Barakeh, député du Parti Communiste sioniste à la Knesset (le Parlement sioniste), a rappelé que ce sont les mêmes qui disent ne pas vouloir oublier l’Holocauste qui veulent maintenant forcer les Palestiniens à oublier la Nakba, en citant la ministre sioniste des affaires étrangères disant aux Palestiniens : « Ils n’auront jamais l’indépendance s’ils n’oublient pas la Nakba ». Barakeh a dit plus loin que le récent discours de George W. Bush devant la Knesset « a été une déclaration de guerre aux Palestiniens » et que même la promesse de réduire les checkpoints dans les territoires occupés ne sera pas remplie, puisqu’une étude des Nations Unies démontre que les postes de contrôle sont en train d’augmenter, et n’ont pas de diminuer.

La réunion s’est conclue par l’approbation par les participants d’une motion présentée par Mário Ruivo, au nom du MPPM. 

Tiré de http://www.bibliomonde.com/auteur/j...

En mars 2002 à Ramallah, en tant que membres de la délégation du Parlement des écrivains, José Saramago, a commenté la situation des territoires occupés en déclarant notamment : « Ce qu’il faut faire, c’est sonner le tocsin, partout dans le monde, pour dire que ce qui arrive en Palestine est un crime que nous pouvons stopper. Nous pouvons le comparer à ce qui est arrivé à Auschwitz. » Un peu plus tard, il précisait à l’agence portugaise Lusa : « La répression israélienne est la forme la plus perverse de l’apartheid », après une longue description de l’état de désolation des zones qu’il venait de visiter : « Personne n’a idée de ce qui se passe ici, aussi bien informé que l’on soit. Tout est rasé par les bulldozers. Les villages palestiniens ont été détruits et on n’y cultive plus rien. »

[ commentaires : youpi ! Enfin des gens qui disent, au mot près, ce que je pense. Et ce n’est pas étonnant qu’ils viennent d’un des pays pour lesquels l’auteur de ces lignes a le plus d’inclinaison : pays de la mer, pays du soleil et du vent, pays des pêcheurs et des navigateurs, mélange de celtes, d’ibères, et d’arabes, pays de la musique et de la poésie, des rudes paysans et du marquis de Pombal : ce n’est pas étonnant qu’ils ne supportent pas trop le racisme...]

Info-Palestine et José Saramago - Esquerda.net - lundi 29 septembre 2008

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=5135

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008

En zone sioniste, les attentats isolés font réapparaître le spectre de l’Intifada

Depuis le début de l’année, l’Etat hébreu recense plus d’attaques de Palestiniens non affiliés à un mouvement qu’entre 2001 et 2005. Crainte d’une nouvelle rébellion.

« Je suis opposé à la violence parce qu’elle ne nous a rien apporté. Mais au rythme où vont les choses, je dis aux Israéliens qu’ils ne devront pas s’étonner si la situation se détériore rapidement ». Interviewé jeudi dernier par le Yediot Aharonot (le principal quotidien de l’Etat hébreu) ainsi que par divers médias sionistes, le responsable palestinien des négociations avec le régime sioniste, Ahmed Quoreï n’a pas caché son pessimisme. Car les incidents et parfois les morts d’hommes se multiplient en Cisjordanie ainsi qu’à Jérusalem-Est (la partie arabe de la ville sainte).

Micro-attentats quotidiens

La plupart du temps, il s’agit de « micro-attentats » ou de petites attaques perpétrées par des Palestiniens agissant sans l’aval d’une organisation ayant pignon sur rue. Si certaines de ces opérations recueillent parfois quelques échos, telles les deux attaques au bulldozer lancées depuis le début de l’année, les autres n’éveillent aucun intérêt dans les médias. « Pourtant, il ne se passe plus un jour sans que l’on enregistre deux ou trois tentatives de poignardage de gardes-frontière, des lancers de cocktail Molotov sur des voitures, des incendies criminels, des tirs isolés sur des autobus, voire des jets de vitriol au visage de militaires », explique le chroniqueur militaire Allon Ben David. « Pris séparément, ces incidents semblent isolés mais ce n’est pas le cas puisque les analystes du Shabak (la Sûreté générale) comptabilisent plus d’attaques spontanées depuis le début de l’année qu’entre 2001 et 2005, c’est-à-dire durant la période la plus chaude de l’Intifada ».

Exemples parmi des centaines d’autres : le 22 septembre, un habitant de Jabel Moukhaber (un village palestinien annexé dans le « grand Jérusalem ») a foncé avec sa voiture sur un groupe de jeunes conscrits. Il en a blessé dix-neuf avant d’être abattu. Quelques heures plus tard, à l’entrée de Jérusalem-Est, un autre Palestinien conduisant une pelleteuse et deux de ses amis au volant de camionnettes ont tenté de pulvériser la guérite d’un barrage militaire coupant la route vers Ramallah. Cette fois, il n’y a pas eu de victime mais le porte-parole de la police sioniste Micky Rosenfeld a reconnu que ses services « n’ont pas encore trouvé la riposte à des actes perpétrés par des isolés ».

En août, le Shabak a démantelé un réseau formé de sept Palestiniens de Jérusalem-Est impliqués dans l’assassinat de deux militaires. Selon le parquet, les suspects n’appartenaient à aucune organisation connue (Fatah, Hamas, FPLP) et agissaient pour protester contre la poursuite de la colonisation des territoires et parce qu’ils ne croient guère à la politique de dialogue menée par le président palestinien Mahmoud Abbas.

Malaise croissant

Certes, pour l’heure, il est encore trop tôt pour évoquer une nouvelle Intifada. En public, le préfet de police de Jérusalem affirme d’ailleurs que « cette option n’est pas à l’ordre du jour ». Mais en privé, les responsables de l’Etat hébreu reconnaissent que le malaise s’accroît. Parce que les négociations avec l’Autorité palestinienne ne semblent mener nulle part, parce que les aléas de la vie politique israélienne reportent la reprise éventuelle du processus de paix à une période indéterminée, et parce que les colons juifs de Cisjordanie deviennent eux aussi beaucoup plus agressifs que par le passé à l’égard des Palestiniens. « Nous nous trouvons en présence d’un cocktail détonant », estime le chroniqueur Zvi Ykhezkel. « Il suffirait d’une étincelle pour qu’une nouvelle explosion de grande ampleur se produise dans la région ».

Tel-Aviv, le 29 septembre 2008 - Le Temps

[ commentaires : pour reprendre l’expression avec laquelle « ils » nous bassinent sans retenue, « vous ne pourrez pas dire qu’on ne vous aura pas prévenus » ?...]

Info-Palestine et Serge Dumont - Le Temps - lundi 29 septembre 2008

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=5137