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Nouvelles du jour

Chronique de l’occupation

Dimanche, 17 août 2008

dimanche 17 août 2008

Numéro : 628

nombre d’entrées : 8

Envoyé le 17/08/0

62801

La direction sioniste soumet une proposition concernant la sécurité en vue d’un accord final avec les Palestiniens

Le gouvernement sioniste a soumis aux Etats Unis un document contenant ses propositions pour des arrangements de sécurité concernant un futur accord avec l’Autorité Palestinienne.

Cette proposition interdit à un état Palestinien de posséder de l’armement lourd, et de former des alliances militaires avec d’autres pays. En outre, les forces sionistes resteraient stationnées sur le Jourdain (qui sépare la Cisjordanie de la Jordanie) et aux points de passage des frontières.

Le quotidien sioniste Ma’ariv a rapport, samedi 16/08/08, que la Commissions de Planification des forces armées sionistes avait élaboré ce plan sur les instructions du premier ministre Olmert. Ce document a ensuite été discuté à deux reprises par le cabinet sioniste.

Olmert aurait également discuté de ce problème avec les candidats à l’élection présidentielle étasunienne John McCain et Barak Obama au cours de leurs récentes visites en zone sioniste.

La semaine passée, un brouillon de la proposition finale du premier ministre concernant les frontières a été publié dans le quotidien sionistes Ha’aretz. L’Autorité Palestinienne a immédiatement rejeté cette proposition, car elle permet au régime sioniste d’annexer des portions vitales de la Cisjordanie, qu’elle occupe depuis 1967.

Les Etats Unis sont le « promoteur » des négociations actuelles entre sionistes et Palestiniens sur le statut final. Ces discussions ont été formellement lancées lors de la « conférence » internationale d’Annapolis en novembre dernier.

[commentaires : une fois encore, faut-il s’esclaffer ou laisser éclater sa rage ? Tout cela est évidemment complètement inacceptable, car c’est une pure et simple négation des droits d’un Etat de Palestine à la souveraineté. En vertu de quoi les Palestiniens, qui sont jusqu’à preuve du contraire des êtres humains comme tous les autres, seraient-ils contraints de refuser, pour eux-mêmes et tous leur descendants, des droits reconnus à chacun sur cette terre ? Et on ne nous dit pas tout. Dans une version précédente, les sionistes expliquent clairement qu’ils exigent encore de contrôler les télécommunication Palestiniennes, intérieures et extérieures.

Et puis quoi encore ?

Et surtout, quand donc les européens, et pour commencer les Français, vont-ils se lever sur leurs pattes de derrière et dire tranquillement que la Blanche Maison n’est pas la source du Droit International et l’occupant du bureau ovale le Grand Prêtre de la chose. Qu’ils soient les « sponsors », comme ils disent, du machin d’Annapolis n’y change rien.

Un bémol quand même : si d’aventure les sbires de Ramallah, dont on peut tout attendre, se laissent convaincre de mettre leur bel autographe au bas d’un pareil document, espérons que le papier sera assez souple et assez doux pour le vouer au seul usage qu’on en pourra faire. Car il n’est, heureusement, au pouvoir de personne de disposer pour l’éternité des droits fondamentaux des générations futures... ]

Bethlehem – Ma’an - 17 / 08 / 2008 - 10:17

http://www.maannews.net/en/index.php?opr=ShowDetails&ID=31341

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62802

Rêver de Paradis

Joy Ellison est une militante américaine du Christian Peacemaker Teams, une organisation qui soutient la résistance palestinienne non-violente. Elle vit à al-Tuwani, un petit village dans les Collines du Sud d’Hébron qui résiste pacifiquement à l’expansion des colonies et à la violence. Elle raconte son expérience sur son blog, « Je l’ai vu en Palestine. »

« J’ai fait un rêve la nuit dernière, » raconte Sami (ce n’est pas son vrai nom) à mes collègues et à moi alors que nous étions assis à manger des tomates coupées en tranches et des olives par une chaude après-midi. Sami nous dit que dans son rêve, il était grimpé au sommet de l’une des pins plantés à la limite d’Havot Ma’on, un avant-poste de colonie illégale. Sous lui, Sami pouvait voir des colons voler le fourrage qu’il utilise pour nourrir ses brebis.

« Descends », disait l’un des colons à Sami. « Non, non », répondait-il. « Je vais rester ici ».

Mais le colon est monté dans l’arbre et a poussé Sami à terre. « Ils ont essayé de me tuer », explique-t’il. Il a mis les mains autour de sa gorge pour montrer comment les colons l’avaient étranglé dans son rêve. « Et puis, je me suis réveillé. »

Sami dit que ses enfants font souvent des cauchemars comme celui qu’il vient de décrire. Ils en faisaient même des pires, nous dit-il, mais maintenant son village est mieux organisé et obtient de meilleurs résultats dans sa résistance pacifique aux attaques de colons.

Cependant, pour aller à l’école d’al-Tuwani, les enfants de Sami doivent marcher entre une colonie et son avant-poste, le long d’une route où des colons adultes les ont déjà attaqués avec des chaînes et des pierres. Parce que la violence contre les enfants a attiré l’attention des médias, ils sont désormais escortés par l’armée coloniale. Voir les enfants de Sami m’accueillir avec des sourires et des rires est un plaisir, mais cela semble aussi étrange, comme un rêve.

Il y a une semaine, j’observais Havot Ma’on depuis une colline où je ne m’étais jamais installée auparavant. Alors que je regardais l’avant-poste de colonie sous un nouvel angle, j’étais remplie de jalousie. Devant moi, dans l’avant-poste boisé, dans les vallées adjacentes, et dans les maisons voisines de la colonie de Ma’on, les colons se déplaçaient librement, sans craindre d’attaques ou d’arrestations. Ma première réaction a été : « Ils ont beaucoup d’espace ! »

La vue de la colonie toujours en expansion m’a rappelée un autre soir, quand Sami a demandé à mes coéquipiers et à moi de surveiller les colons pendant que lui et sa famille rentraient à Magher al-Abeed.

En effet, alors que la famille grimpait les collines, une voiture a quitté la colonie et a foncé à toute vitesse derrière eux.

« Merci, merci ! » pleurait Sami, lorsque j’ai appelé pour lui dire que les colons arrivaient. Je pouvais l’entendre dan mon téléphone portable appeler sa famille en leur disant de courir vers la maison. Je me suis dit : « Quel cauchemar ! ».

Rarement, les rêves de colons et de soldats israéliens viennent troubler mon sommeil, mais ces derniers temps, il m’est de plus en plus difficile de croire dans le rêve d’un avenir meilleur pour Sami et sa famille. Un chauffeur de taxi m’a récemment dit de façon sarcastique : « Si nous avons la paix, nous serons au paradis. »

Assise sur une colline à regarder le coucher du soleil, le paradis est certainement le terme adéquat à ce que je vois. Mais chaque jour, le gouvernement colonial semble avoir de moins en moins la volonté de s’occuper des colons qui terrorisent les Palestiniens comme Sami. Plus je vis en Palestine et moins je crois dans un avenir de paix et de justice.

Mais parfois, lorsque je rencontre les enfants qui reviennent de l’école le matin, Diana, la fille de Sami me fascine. Diana est encore à l’école primaire, mais elle marche avec dignité majestueuse.

Je suis à côté de Diana quand elle explique aux soldats qui l’escortent jusqu’à l’école qu’ils sont arrivés en retard et qu’ils ne sont pas allés au bon lieu de rendez-vous. « Il faut venir à 7h30, » insiste-t-elle.

Et alors que je regarde cette petite fille parler aux soldats avec autant de conviction, mon désespoir s’atténue. Pendant un instant, je cesse de me demander : « Quand est-ce que ce cauchemar va se terminer ? » et je commence à me demander : « Combien de temps cette injustice pourra-t-elle continuer ? »

Devant le visage des enfants palestiniens qui rêvent d’un avenir meilleur, les horreurs d’aujourd’hui ne pourront sans aucun doute pas durer longtemps.

Source : http://electronicintifada.net/  Traduction : MG pour ISM

[commentaires : il faudrait se mettre à étudier calmement la meilleur façon de débarrasser l’agriculture Palestinienne de ces populations de colonii sioniici ignobilii, qui sont des mammifères parasites nuisibles qui prolifèrent dans ce pays depuis pas mal d’années maintenant.

ISM et Joy Ellison - Hébron - 16-08-2008

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=9689&type=temoignage≤sujet=Attaques%20de%20colons

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62803

L’Occident aide l’Autorité Palestinienne à brutaliser les Palestiniens

Les gouvernements occidentaux disent à leurs citoyens que l’aide financière qu’ils donnent à l’Autorité Palestinienne favorise la sécurité et promeut la démocratie, les droits de l’homme et la règle de la loi dans les territoires occupés. Ces gouvernements peuvent aussi se bercer d’illusions en pensant que la répression souvent rude infligée par l’AP sur son propre peuple, martyrisé depuis si longtemps par la colonisation, contribuera à la paix entre les sionistes et les Palestiniens. Mais l’Occident se trompe dans les deux cas.

Aujourd’hui, l’essentiel de « l’aide financière » occidentale fournie au régime basé à Ramallah est utilisé à la consolidation d’une structure d’Etat policier, en fait une police d’Etat sans Etat, puisque l’occupation continue à contrôler étroitement tous les territoires occupés, y compris le voisinage des propres quartiers généraux de Mahmoud Abbas.

Selon des sources fiables, plus d’un tiers du budget de l’Autorité Palestinienne, constitué de « dons » de donateurs occidentaux et des Etats pétroliers arabes, va aux agences de sécurité qui opèrent sans aucune restriction juridique ou morale.

En comparaison, moins d’un pour cent du budget va à l’agriculture tant à Gaza qu’en Cisjordanie. C’est le secteur qui assure le gagne-pain de plus de 50% des Palestiniens.

Nous savons tous que la raison d’être derrière l’existence même de l’appareil sécuritaire de l’AP est de réprimer la résistance palestinienne à l’occupation. Si non, le régime sioniste n’autoriserait pas les USA et autres pays à enrôler, entraîner et armer ces « forces palestiniennes ».

Aujourd’hui, la manière dont fonctionnent ces prétendues forces sape la règle de la loi, les libertés civiles et les droits de l’homme dans les territoires occupés.

Elles arrêtent, maltraitent et torturent des gens innocents. Elles emprisonnent des journalistes qui font leur travail de journaliste. Elles bouclent et vandalisent des institutions sociales, culturelles, académiques et autres en violation flagrante de la loi.

En bref, c’est le règne de la terreur installé sur toute le Cisjordanie sous prétexte de « combattre le Hamas ».

L’Autorité Palestinienne prétend que ces tactiques oppressives sont nécessaires pour empêcher le Hamas d’entreprendre un coup d’Etat en Cisjordanie.

Cette revendication est aussi ridicule que mensongère. Pour que le Hamas soit en mesure de mener un « coup d’Etat » en Cisjordanie, il faudrait qu’il soit militairement plus fort que le régime sioniste et l’AP combinés, ce qui est loin d’être le cas.

En vérité, la raison réelle derrière le règne de répression et de violations flagrantes des droits de l’homme en Cisjordanie est un désir irrépressible de revanche pour l’expulsion de Gaza des milices Fatah il y a plus d’un an.

Il y a quelques semaines, l’Autorité Palestinienne a arrêté trois journalistes en Cisjordanie sur des accusations manifestement futiles comme « mise en danger de la sécurité nationale », et « création de division dans le peuple ».

Ces journalistes, dont Awadh Rajoub, correspondant du service arabe d’al-Jazeera.net, croupissent toujours dans les blocs et geôles de l’AP.

Les parents de Rajoub disent qu’il va vraisemblablement être jugé par un tribunal militaire ! Oui, un procès militaire pour un journaliste palestinien innocent, par une autorité qui n’a aucune autorité ni souveraineté, et dont la survie et l’existence mêmes dépendent presque complètement du bon vouloir de l’entité sioniste, l’ultime bourreau et oppresseur du peuple palestinien.

De plus, des dizaines de responsables communautaires, d’officiels religieux, de maires élus, aussi bien que des étudiants sont jetés en prison et probablement torturés par les enquêteurs de la sécurité.

Il y a quelques semaines, un visiteur à un hôpital local du gouvernement à Hébron, a laissé entendre à l’auteur de ces lignes qu’il avait vu un jeune homme, salement tabassé, attaché à son lit d’hôpital par des chaînes en fer, avec trois gardes de sécurité armés postés à l’entrée de sa chambre.

La semaine dernière, des policiers d’élite de l’Autorité Palestinienne ont passé à tabac deux professeurs qui donnaient des cours particuliers à des étudiants au Centre Académique Anwar, à Dura, à 10 km au sud-ouest d’Hébron. Les deux enseignants sont Naim Talahmeh et Salem al-Hureibat.

Plus tôt ce mois-ci, le Président de l’AP Mahmoud Abbas a déclaré qu’il avait « donné ordre » à tous les services de sécurité de libérer tous les prisonniers politiques raflés suite aux événements récents à Gaza.

Cependant, deux semaines ont passé et 95% des prisonniers politiques croupissent toujours dans les blocs et geôles de l’AP.

Et bien sûr, les forces de sécurité de l’AP continuent tous les jours d’arrêter des gens innocents et de fermer des commerces et des associations, sans tenir aucun compte des lois.

Dans les jours récents, les forces de sécurité de l’AP ont même commencé à arrêter des avocats qui défendaient des prisonniers illégalement détenus. Des sources des droits de l’homme en Cisjordanie ont rapporté que les avocats Muhammed Farrah, d’Hébron, et Fadel Bushnaq, du nord de la Cisjordanie, languissent dans les prisons de l’Autorité Palestinienne.

La répression menée par l’AP contre son propre peuple ne peut être justifiée par une quelconque conduite inacceptable du Hamas dans la Bande de Gaza, y compris l’arrestation abusive de personnalités politiques affiliées au Fatah.

La persécution de gens perçus comme partisans du Hamas en représailles aux arrestations de militants du Fatah par le Hamas, ou vice versa, est un comportement sans éthique, assimilable à celui des gangsters et des voyous.

Le Hamas a libéré un grand nombre de dirigeants politiques du Fatah, dont Zakaria al-Agha, le principal leader du groupe dans la Bande de Gaza. Alors pourquoi l’Autorité Palestinienne dominée par le Fatah continue-t-elle à violer les droits de l’homme et les libertés civiles du peuple palestinien ?

L’Occident se trompe lorsqu’il pense que les passages à tabac et les tortures des Palestiniens par l’Autorité Palestinienne produiront de la sécurité pour les sionistes.

L’AP a mené une répression énorme contre son propre peuple pendant l’ainsi nommée Ere Oslo (1994-2000). Cette période affreuse, nous nous en souvenons tous, a produit deux choses : l’Intifada al-Aqsa et la victoire électorale du Hamas en 2006. Il est donc très vraisemblable que la répression sponsorisée par Occident menée par l’AP contre ce même peuple qu’elle prétend servir, et dont elle clame qu’elle protège et sauvegarde les intérêts, se retournera aussi bien contre l’Occident que sur son rejeton de plus en plus impitoyable.

L’Occident doit relier clairement son aide financière à l’Autorité Palestinienne à ses performances en matière de droits de l’homme. Ce serait compatible avec ses idéaux et politiques déclarés et servirait également les intérêts de la paix en Palestine.

En fin de compte, la dernière chose dont ont besoin les Palestiniens, c’est d’un autre bourreau qui aggrave la terreur génocidaire coloniale contre notre peuple.

Traduction : MR pour ISM

[commentaires : à travers les bruits confus qui parviennent par le biais de journaux et de dépêches très diverses, on finit par percevoir une voix nouvelle, encore bien faible, mais que les appareils policiers de Tel Aviv ou de Ramallah n’ont pas l’air de parvenir à étouffer. Et ce n’est pas celle d’appareils organisés comme le Hamas ou le Jihad, mais celle de gens ordinaires qui en ont assez et qui sont décidés à ne plus se mettre à genoux. Vous avez vu comment, à Naplouse, les officiels ont bien été obligé de les suivre en faisant semblant de les précéder ? Ecoutez les à Bil’in, à Ni’lin, à Beït Ommar, à Jérusalem, ailleurs encore, partout où il y a des hommes ]

ISM et Khaled Amayreh > amayreh@p-ol.com - Palestine - 14-08-2008

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=9672&type=analyse≤sujet=Collabos

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62804

Le régime sioniste fait fi de la résolution 1701 de l’ONU

« C’est ’Israël’ qui bafoue à lui seul et ‎systématiquement les résolutions internationales, rendant ‎ainsi difficile la tâche à la Finul ». C’est en ces termes que ‎le commandant en chef de la Force intérimaire des Nations ‎Unies au Liban (Finul) le général Graziano a répondu à la ‎question d’un journaliste, lors d’une conférence de presse ‎au siège de l’Onu à New York.

Il s’agit en fait d’une ‎accusation de la part de celui qui se trouve en bonne place ‎pour la lancer.

Selon lui, la Finul procède conformément à ‎la résolution 1701 qui demande la mise en place d’un ‎dispositif empêchant la reprise des hostilités, et ‎l’établissement entre la Ligne bleue et le fleuve Litani ‎d’une zone d’exclusion de tous personnels, biens et armes ‎autres que ceux déployés par le gouvernement libanais et la ‎Finul.

Le général Graziano a ensuite ajouté : si un avion sioniste s’écrasait sur le territoire libanais, nous livrerions ‎le pilote à l’armée libanaise. Les violations systématiques ‎de l’espace aérien libanais, qui parfois parviennent à une ‎vingtaine de vols par jour, bafouent la résolution 1701 que le ‎Conseil de sécurité a adoptée en août 2006 et ont de quoi ‎susciter la protestation de Beyrouth.

Selon le général de ‎division Claudio Graziano, face à la violation continue de ‎l’espace aérien libanais par l’aviation sioniste, la Finul ‎n’avait d’autre solution que « de protester et d’inviter ‎formellement le régime sioniste à mettre fin à ces pratiques ».

Or, le ‎régime sioniste, fidèle à sa politique maximaliste, ‎contourne la Finul, et ses chasseurs quadrillent ‎quotidiennement le ciel libanais.

Déployée depuis 1978 au ‎sud du Liban, la Finul qui a déjà fourni plus de 200 ‎victimes aux attaques des forces sionistes contre cette ‎région, a suscité par son impartialité la colère de Tel-Aviv, ‎d’autant que dans de nombreux cas, les commandants des ‎casques bleus ont défendu le Hezbollah face à l’Occupant‎

Source : IRIB

ISM et IRIB - Liban - 16-08-2008

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=9686&type=communique

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62805

Sheikh Nasrallah et la résistance

Le véritable caractère d’un peuple est la résistance et le refus d’accepter l’injustice et l’oppresseur.

l y a deux ans, pendant la seconde guerre contre le Liban, nous avons publié de nombreux textes du Hezbollah, notamment des discours du Sheikh Nasrallah. C’était nécessaire compte tenu du rôle crucial joué par le Hezbollah pour contrecarrer la guerre globale israélo-américaine en Asie de l’ouest et faire de la région le lieu d’une des défaites les plus humiliantes de la stratégie israélo-américaine.

Si les dirigeants politiques israéliens prenaient le temps de lire Nasrallah et d’autres chefs du Hezbollah, ils seraient mieux en mesure de comprendre le sens de la défaite d’Israël ; si les militants de la paix s’intéressaient plus à la pensée politique de l’organisation libanaise, ils seraient sans aucun doute moins surpris par les conséquences de l’aventure militaire de 2006. Cependant, ces deux groupes, dirigeants et militants, sont coincés par des clichés, par des préjugés et, par conséquent, à chaque fois ils sont surpris.

Pour notre part, nous continuerons de porter intérêt à l’un des mouvements politiques les plus importants du monde arabe, et de traduire ce qui est écrit et dit par ses dirigeants, de sorte que les militantes et militants israéliens, au moins eux, comprennent ce qu’il se passe sur la scène politique régionale.

Vous trouverez ci-dessous un extrait du discours de Nasrallah prononcé à l’occasion de l’échange de prisonnier et de la libération de Samir Kuntar. Ce discours se caractérise par une vision mondiale et stratégique, politique et globale, à mille lieux de l’image du « fanatisme religieux » collée à ses paroles par les médias israéliens, les « commentateurs » et « experts en questions arabes ».

« [...] Nous devons insister sur le fait que les mouvements de résistance de cette région, et particulièrement de Palestine et du Liban, sont complémentaires, qu’ils représentent une continuité, et que leurs efforts, leur expérience et leurs victimes s’ajoutent, tout cela afin de parvenir aux mêmes objectifs : la libération de la terre, du peuple et des lieux saints.

Frères et sœurs, de là où nous nous trouvons, et au côté de tous les martyrs au cours de ces trente dernières années, nous nous souvenons des sacrifices de tous les combattants de la résistance, libanais, palestiniens et arabes, islamiques, nationaux ou panarabes, de l’ensemble de l’arc-en-ciel intellectuel et des organisations. Nous sommes fiers d’eux et nous respectons, nous chérissons toutes les organisations, tous les partis de la résistance et tous les militants et martyrs qui nous ont précédés sur la voie de la résistance et de la lutte. Nous profitons de votre expérience, nous recevons l’inspiration de votre sacrifice et préservons votre place respectée dans le passé, le présent et l’avenir de la résistance.

Dans ce contexte, je souhaite répéter ce que j’ai dit dans le passé : l’identité réelle des peuples de notre région, leur identité profonde et constante, c’est la résistance, le désir de résister, la culture de la résistance, l’opposition à l’occupation, aux oppresseurs et à l’oppression, quels que soient l’occupant, l’opprimé et ceux qui ordonnent. C’est pourquoi vous trouverez toujours, à travers des décennies entières, ceux qui brandissent le drapeau de la résistance, un drapeau qui ne se baissera pas en se transmettant de mains à mains, de groupes à groupes, d’organisations à organisations, de partis à partis. Les noms et discours de ces organisations ne sont qu’un phénomène superficiel et éphémère. Le véritable caractère d’un peuple est la résistance et le refus d’accepter l’injustice et l’oppresseur . [...] ».

Du même auteur :
Ignominie et vol israéliens
La Syrie au top
« Viva España ! »
 L’ingérence est un devoir, mais l’application des Droits de l’Homme ne doit pas être sélective
 Le droit au retour des Palestiniens, vrai moyen de guérir la société israélienne

Michel Warschawski est journaliste et écrivain. Fondateur du Centre d’information alternative (AIC) en Israël, il est l’un des représentants du courant radical antisioniste en Israël.

Parmi ses livres : Sur la frontière (Stock - 2002), A tombeau ouvert - la crise de la société israélienne (La Fabrique - 2003), A contre chœur (Textuel - 2003).

12 août 2008 - Alternative Information Center - Traduction : JPP

Info-Palestine et Michel Warschawski - Alternative Information Center - dimanche 17 août 2008

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=4924

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62806

Défier le siège depuis Rafah jusqu’à Chypre.

Dimanche, des centaines de partisans du Hamas, de nombreux patients et des voyageurs bloqués à Gaza ont manifesté du côté palestinien au passage de Rafah

Dimanche, des centaines de partisans du Hamas, de nombreux patients et des voyageurs bloqués à Gaza ont manifesté du côté palestinien du passage de Rafah dans le sud de Gaza contre la fermeture continue du terminal qui dure depuis 14 mois ; ils ont demandé à l’Egypte de rouvrir le passage.

Les participants, dont l’action était organisée par le Hamas, le parti au pouvoir, ont critiqué les dirigeants égyptiens pour avoir fermé le terminal en disant que ce passage, seule sortie de Gaza vers l’extérieur devrait être rouvert sous un contrôle conjoint égypto-palestinien.
Parmi les participants se trouvaient deux mères palestiniennes, Seham Mesleh et Oum Hassan, bloquées du côté égyptien de la frontière avant qu’une brèche ne soit ouverte dans le mur de Rafah en janvier 2008. « Depuis sept mois j’emmène mes enfants dans la poussière et sous le soleil jusqu’à la frontière dans l’espoir de pouvoir rentrer en Egypte. Je suis dans la détresse ; c’est péché que de voir mes quatre enfants souffrir comme ça. Durant cette période, ils sont tombés malades et je suis seule pour m’occuper d’eux » dit Oum Hassan en colère.

Seham Mesleh a une réaction similaire et explique, les yeux gonflés de larmes, « Je suis Palestinienne et mon mari est Palestinien aussi. Il travaille depuis un an dans les Émirats arabes unis, mais quand il est rentré en Égypte, il n’a pas vu ses enfants pendant les vacances d’été. C’est péché que nous soyons loin l’un de l’autre depuis plus de sept mois maintenant ».

Entourée d’une foule de femmes et d’enfants, elle ajoute « J’en appelle au Président [égyptien] Husni Mubarak, à sa femme Susan Mubarak et au Président [de l’Autorité palestinienne] Abu Mazen pour qu’ils mettent fin à nos souffrances, qu’ils permettent à ces personnes bloquées de sortir et fassent lever le siège de Gaza. C’est péché, wallah, c’est péché que mes enfants soient tenus éloignés de leur père ».

Ahmad Bahar, vice-président du Parlement dominé par le Hamas à Gaza, a tenu une conférence de presse près du portail égyptien du terminal de Rafah au cours de laquelle il a dit « Monsieur le Président, les habitants de Gaza meurent de faim, les malades de Gaza meurent lentement, l’un après l’autre. Nous en appelons à la Ligue des États arabes pour qu’elle joue son vrai rôle, nous en appelons aux parlements arabes, nous en appelons à l’Organisation de la Conférence islamique, nous en appelons à Monsieur Ban Ki-Moon, pour qu’ils aident les habitants de Gaza ».
Selon Rami Abdo, porte-parole du comité populaire local pour la levée du blocus israélien de Gaza, il y a eu 3000 patients bloqués, dont 400 en situation d’urgence depuis que les autorités égyptiennes ont fermé le passage le 14 juin 2007. M. Abdo a ajouté que quelque 700 étudiants universitaires de Gaza n’ont pas pu se rendre à l’étranger pour poursuivre leurs études à cause du blocus sioniste et de la fermeture du terminal de Rafah ; il en va de même pour quelques centaines d’Egypto- Palestiniens qui sont bloqués à Gaza depuis janvier.

L’Égypte insiste pour que le passage de Rafah soit rouvert conformément à l’accord d’application de 2005 conclu entre le régime colonial et l’Autorité palestinienne par l’intermédiaire des États-Unis et surveillé par l’Union européenne. En vertu de l’accord, les forces de sécurité loyales à Mahmoud Abbas surveilleraient le passage et assureraient la coordination avec l’Égypte, le régime sioniste et les observateurs européens.

Entre temps, de l’autre côté de la Méditerranée quarante volontaires internationaux, militants des droits humains, intellectuels et journalistes essaient de naviguer de Chypre à Gaza en signe de solidarité avec le 1,5 million d’habitants de l’enclave côtière sous siège. L’organisation, appelée le Free Gaza Movement, est déterminée à rompre le siège de Gaza, bien que le gouvernement colonial ait annoncé qu’il l’empêcherait d’entrer ; on compte que les volontaires arriveront dans deux jours.

Depuis que le parti du Hamas a pris le pouvoir en juin 2007 après les conflits avec le parti Fatah d’Abbas, l’établissement sioniste a imposé un blocus paralysant à la Bande de Gaza, empêchant le libre mouvement de la population et des marchandises à l’entrée et à la sortie du territoire côtier.

Selon les groupes internationaux d’aide et de droits humains, les conditions de vie à Gaza se sont détériorées de façon vertigineuse en raison du siège.

Le docteur Mona El-Farra, membre du comité directeur de la Campagne internationale pour mettre fin au siège, a déclaré de l’action internationale « C’est un message pour le monde entier sur ce qui se passe en Palestine sous occupation et à Gaza sous siège et nous travaillerons dur avec nos compagnons et amis pour que l’on sache que la Palestine n’a pas seulement le problème du siège de Gaza ; c’est le problème de l’occupation. Le moment est venu de réveiller la conscience morale internationale et de diffuser un message pour la paix et la justice en Palestine.

Rami Almeghari écrit actuellement pour, The Electronic Intifada, IMEMC.org et Free Speech Radio News . Rami a aussi été traducteur d’anglais et rédacteur en chef du centre international de la presse du Service palestinien d’information basé à Gaza. Il est possible de lui écrire ici : rami_almeghari@hotmail.com

14 août 2008, Rami Aleghari depuis la Bande de Gaza occupée, The Electronic Intifada

Traduction : amg

Info-Palestine et Rami Aleghari - The Electronic Intifada - dimanche 17 août 2008

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=4921

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62807

Manifestation non violente contre le Mur à Al Masara

Des groupes d’action internationaux se sont joints à des villageois, vendredi 15/08/08, au cours d’une manifestation non-violente contre la construction du Mur sur les terres du village. Près d’une centaine de manifestants Palestiniens, Italiens, Français, Israéliens et Etasuniens ont été empêchas de traverser la route par une barrière de barbelés que les soldats avaient installée à travers la route pour interdire le passage.

L’action contre le Mur dans cette zone a commencé au début de 2007, en soutien aux actions non violentes à Al Khader et dans d’autres villages affectés par la construction du Mur. Environ deux dizaines de soldats lourdement armés ont assisté passivement à l’allocution prononcée par Mahmoud Zwahre, le coordinateur du Comité Populaire dans le village d’Al Masara, au sud de Bethlehem, et qui s’adressait à tous les militants puis aux soldats. Il leur a demandé avec insistance de lui parler, et de lui dire, de même qu’aux autres participants, pourquoi ils étaient venus. Il leur a demandé pourquoi ils avaient installé des barbelés et pourquoi ils empêchaient les femmes de rentrer chez elles.

« N’ayez pas peur, venez vers nous, » a-t-l déclaré, « Nous sommes ici pour parler, dites -nous pourquoi vous faites tout cela. Vous êtes armés, alors que nous sommes des gens pacifiques. Vous êtes semblables aux soldats nazis de la seconde guerre mondiale. »

Il a déclaré que les Palestiniens ne s’arrêteraient jamais de protester. « Nous voulons être libres. » Ensuite il a encouragé les militants et déclaré que les actions se poursuivront et qu’il était heureux que les internationaux soient là pour parler chez eux de la lutte du peuple Palestinien.

Les soldats avaient l’air confus et vaguement effrayés par la non violence, une stratégie qu’ils n’avaient apparemment pas été préparés à affronter.

[ commentaire : j’ai un respect infini pour ceux qui, à mains nues, affrontent la force brutale. Mais je ne puis effacer de ma mémoire ni l’invasion de Prague, ni la répression de la place Tien An Men, ni les milliers de morts de Palestine, ni tous les autres, qui croyaient qu’en face ils n’oseraient pas. Si, ils osent. IL faut en être conscient, et s’y préparer. ]

Dorris Norrito - IMEMC News – Vendredi 15 août 2008 – 16 : 55

http://www.imemc.org/article/56569

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62808

Manifestation pacifique hebdomadaire dans le village d’Al Khader

Un groupe d’une cinquantaine d’internationaux, militants pacifistes et manifestants non violents, ont défilé pour protester contre la construction contre le Mur illégal, vendredi 15/08/08 en milieu de journée, dans le village d’El Khader, près de Bethlehem.

Les correspondants d’IMEMC ont rapporté que la manifestation a eu lieu après la prière du vendredi dans le village. Un groupe de cinquante manifestants non violents a défilé afin de protester contre le Mur d’Annexion en cours dez construction sur les terres du village.

Les soldats ont stoppé la manifestation. Il n’y a pas eu de blessés.

Rula Shahwan - IMEMC News – Vendredi 15 août 2008 – 160 : 12

http://www.imemc.org/article/56568