Accueil > Sociétés Civiles à Parlement Européen > Chronique de l’occupation

Nouvelles du jour

Chronique de l’occupation

Dimanche, 22 juin 2008

dimanche 22 juin 2008

Numéro : 574

nombre d’entrées : 8

Envoyé le 21/06/08

********************

57401

Haniyeh : le blocus sera levé 10 jours après que la trêve entre en vigueur

Isma’il Haniyeh, le premier ministre Palestinien déposé, qui dirige le gouvernement de fait dans la Bande de Gaza, a déclaré vendredi que la blocus sioniste contre la Bande de Gaza serait complètement levé 10 jours après le début de la trêve, qui est entrée en application jeudi 19/06/08.

Prenant la parole lors des prières de vendredi midi dans la ville de Gaza, Haniyeh a déclaré « Hier la trêve est entrée en vigueur. Après 72 heures, les marchandises commenceront à franchir les points de passage, et au bout de 10 jours, le siège sera complètement levé. Les points de passage commerciaux seront ouverts et toutes sortes de marchandises, empêchées, en raison du siège, de pénétrer dans la Bande de Gaza,
pourront entrer, en accord avec les dispositions obtenues sous la supervision Egyptienne. »

Haniyeh a déclaré que le Hamas avait refusé les demandes sionistes concernant la lutte contre la contrebande et la libération du soldat capturé Shalit comme conditions de la trêve.

« Ils ont dit que le Hamas devait mettre un terme à ce qu’ils ont appelé de la contrebande à travers les frontières, par terre et par mer, et que la trêve serait imposée par la force à moins que le Hamas fasse la preuve de son sérieux pour préserver la trêve et pour s’assurer que tous les mouvements la respectent. Ils ont encore dit que Shalit devait être relâché dans le cadre de la trêve, » a déclaré Haniyeh. « Nous n’avons pas répondu à leurs demandes, qui ne sont pas raisonnables et dépassent nos capacités, et posent des problèmes que nous ne pouvons pas onnus engager à résoudre. »

Il a indiqué que la trêve comporte des exigences que la partie sioniste doit satisfaire, à savoir l’arrêt des attaques et l’ouverture des passages. Haniyeh a encore souligné que le problème de Shalit est lié à la libération des prisonniers Palestinien, et que le gouvernement de fait espère « régler ce dossier dès que possible. »

Haniyeh a enfin ajouté que les Palestiniens étaient parvenus à ce que leurs exigences soient satisfaites par la trêve avec l’engagement des sionistes de cesser les attaques sur Gaza et d’ouvrir les passages des frontières. Il a souligné que « le siège n’avait pas réussi à couper le Hamas du monde arabe et de la communauté international en et avait également échoué pour ce qui est d’obtenir des concessions politiques de notre part. »

Gaza – Ma’an – 20 / 06 / 2008 - 22:02

http://www.maannews.net/en/index.php?opr=ShowDetails&ID=30019

********************

57402

Abbas et Sarkozy vont annoncer des plans pour une future zone industrielle à Bethlehem

Le futur ancien président français Sarkozy et Abbas vont annoncer, au cours de la visite du premier à Bethlehem, prévue mardi 24/06/08, un plan ambitieux pour une nouvelle zone industrielle dans la ville, a déclaré, samedi 21/06/08, Samir Hazboun, président de la Chambre de Commerce de Bethlehem.

Hazboun a déclaré que la zone industrielle sera construite avec la coopération des français, selon le plan fourni par l’Autorité Palestinienne.

Le père du gendre de chez Darty va se rendre en Palestine pour la première fois depuis sa regrettable élection.

Selon Hazboun, le plan jouit du ferme soutien du premier ministre Palestinien Salam Fayyad, qui cherche à ouvrir les territoires Palestiniens occupés à l’investissement international. Hazboun a déclaré que Fayyad s’occupe personnellement de faciliter la mise en oeuvre de ce projet.

« Je pense que c’est un grand bond. Nous espérons que dès sa première phase, cette zone fournira quelque 1 500 à 2 000 emplois et sera un modèle de développement industriel. »

L’étude de faisabilité pour le parc industriel envisagé n’est pas encore terminée. Hazboun a déclaré qu’une partie du plan impliquera le déplacement (en Palestine ?) des usines existantes (?) qui quitteront la zone de peuplement pour la zone industrielle. Il a déclaré qu’une des options proposées comportait un centre de formation d’ouvriers et de techniciens et d’artisanat, et une zone de design industriel.

L’Autorité Palestinienne a également annoncé des plans pour une zone industrielle près de la ville de Jénine. Le projet envisagé à Jénine a attiré des critiques car il implique la confiscation de terres appartenant à des habitants de Jénine. La construction du parc de Jénine n’est pas encore commencée.

[commentaires : quand on lit ce genre de choses, on se demande s’il faut crier de rage, ou se laisser aller à une franche rigolade. Il est bien évident que rien ne se fera en dehors d’une étroite et tatillonne surveillance policière de la part du régime colonial, qui n’autorise même pas les Palestiniens à se déplacer en paix dans leur propre pays. Enfin, voyons, un gamin de 12 ans comprend qu’il est absurde de construire des « zones industrielle » dans un pays victime d’une occupation coloniale basée sur la haine, le racisme et un projet de spoliation et d’épuration ethnique à peu près totales. Autrement dit, ou bien le projet comporte un niveau minimum de respect des Palestiniens, et vous pouvez alors tenir pour assuré que les sionistes ne laisseront rien faire, ou bien c’est une pierre de plus apportée à la construction du Goulag Palestinien. ]

Bethlehem – Ma’an – 21 / 06 / 2008 - 15:27

http://www.maannews.net/en/index.php?opr=ShowDetails&ID=30028

********************

57403

Le Quatuor pour le Proche Orient se réunira à Berlin mardi 24/06/08

Le « Quatuor diplomatique » pour le Proche Orient se réunira à Berlin, mardi 24/06/08, et ce sera la première fois depuis que l’entité sioniste et le Hamas ont accepté un cessez-le-feu dans la Bande de Gaza, a déclaré le département d’Etat.

Le Quatuor, composé des Nations Unies, des Etats Unis, de l’Union Européenne, et de la Russie, se réunira au cours d’une conférence portant sur « la sécurité civile et le respect de la loi » en Palestine.

C’est également la première réunion de ce genre depuis que le président Palestinien Abbas a appelé à des discussions directes entre le mouvement du Fatah et le Hamas. Le Quatuor, dont les Etats Unis ont pris la direction, insiste pour qu’Abbas négocie un accord de paix entre l’Autorité Palestinienne contrôlée par le Fatah et le régime sioniste tout en isolant simultanément le Hamas à Gaza.

[commentaires : je sais bien que, surtout dans le sinistre monde de 2008, la force et le fait accompli priment le droit, mais enfin, depuis quand les Etats Unis ont-ils été chargés de diriger le fichu Quatuor ? Depuis quand celui-ci a-t-il pour mission de contrôler « la sécurité civile et le respect de la loi en Palestine » ? Si les gouvernement occidentaux voulaient bien comprendre que les peuples, les occidentaux tout autant que les autres, en ont plus qu’assez de l’impérialisme qui a déjà débouché sur deux guerres mondiales, que la survie de la citadelle sioniste illégitime de Palestine n’intéresse qu’une infime minorité, ils comprendraient que leur échafaudage de plans pour dresser une moitié des Palestiniens contre l’autre risque en effet de conduire à une explosion,où ils pourraient bien être aux premières loges...]

Bethlehem – Ma’an – 21 / 06 / 2008 - 10:27

http://www.maannews.net/en/index.php?opr=ShowDetails&ID=30023

********************

57404

Un groupe important de colons sionistes essaie de pénétrer dans la ville Palestinienne de Halhul

Des sources militaires sionistes ont rapporté qu’une centaine de colons sionistes se sont rassemblés vendredi matin 20/06/08 à l’entrée de Halhul, qui est une ville proche de Hébron, et ont essayé de pénétrer dans la ville pour une visite quo n’était pas coordonnée avec les forces d’occupation.

Les sources sionistes ont déclaré que le rassemblement des colons était une violation de l’ordre établi par le commandement central de l’occupation, qui interdit aux citoyens sionistes d’entrer dans les territoires contrôlés par l’Autorité Palestinienne (Zone A des accords d’Oslo), de même qu’un ordre déclarant la zone spécifique du rassemblement zone militaire fermée.

Les sources sionistes ont ajouté qu’un grand nombre de soldats, policiers et garde frontières sionistes étaient déployés dans la zone pour empêcher les colons de pénétrer dans la ville Palestinienne.

[commentaires : il y a beaucoup plus simple pour fournir aux zinzins le traitement que requiert leur cas : laisser la population Palestinienne s’en occuper comme il faut, ils ne reviendront plus...]

Hébron – Ma’an – 20 / 06 / 2008 Time : 19:44

http://www.maannews.net/en/index.php?opr=ShowDetails&ID=30016

********************

57405

Une répression intense s’abat sur les manifestants pacifiques à Bil’in, pendant qu’on brûle les oliviers

Les forces de répression/occupation ont tiré de grandes quantités de grenades lacrymogènes et de balles acier caoutchouc sur les manifestants de la marche hebdomadaire du village de Bil’in, au nord-ouest de Ramallah, vendredi 20/06/08, blessant deux personnes et démarrant un incendie qui a brûlé une dizaine d’oliviers appartenant aux habitants du village.

Accompagnés par des militants de la solidarité internationaux et israéliens, les habitants de Bil’in ont défilé, après les prières de midi, portant des drapeaux Palestiniens et des panneaux dénonçant la politique du régime sioniste, et particulièrement la construction du Mur, la construction des implantations, la fermeture de la Cisjordanie, et le siège de Gaza. D’autres panneaux condamnaient la violence sioniste et l’emploi de balles réelles contre des manifestants civils désarmés, et les participants portaient également d’Ibrahim Burnat, qui a été frappé à la jambe par une balla tirée par les forces d’occupation la semaine passée et qui est toujours hospitalisé.

Les manifestants sont partis de centre du village en scandant des slogans et se sont dirigés vers le Mur, en essayant de franchir la porte qui les sépare de leurs terres. Des soldats sionistes, abrités derrières des blocs de ciment, les attendaient, et ont ouvert le feu sur les manifestants avec des grenades lacrymogènes et des balles acier caoutchouc.

Les forces coloniales ont utilisé une nouvelle arme capable de tirer 30 grenades lacrymogènes à la fois, et des dizaines de manifestants ont soufferts d’inhalation de gaz. Muhib Al-Barghouthi, photographe du journal Al Hayat Al Jadida (La Vie Nouvelle), et Rani Burnat ont été particulièrement atteints par les gaz lacrymogènes . Les grenades tirées par les soldats sionistes ont également mis le feu à une oliverair, et une dizaine d’arbres ont été perdus.

Les soldats ont également employé une autre nouvelle arme, appelée « le hurlement », qu’ils avaient déjà employé il y a trois ans à Bil’in. Cette arme produit un son terrifiant, qui affecte l’oreille moyenne, et provoque chez les gens qui l’entendent des pertes d’équilibre et des chutes.

Les habitants de Bil’in ont tenu des manifestations non-violentes contre le Mur d’Annexion sioniste chaque semaine depuis plus de trois ans. En 2007, la haute cour sioniste de « justice » a produit un arrêté qui tend, en partie, à rétablir les villageois dans leurs droits, et qui ordonne à l’armée de démanteler un segment du mur afin que les villageois puissent retrouver l’accès à une partie de leurs terres. L’armée d’occupation doit encore détourner le Mur dans le village, et refus de suivre les injonctions de la cour « pour des raisons de sécurité ».

Ramallah – Ma’an – 20 / 06 / 2008 - 21:28

http://www.maannews.net/en/index.php?opr=ShowDetails&ID=30018

********************

57406

Le régime sioniste et ses propres Guantanamos - La « ballade de la mort » : bienvenue dans la torture du 21ème siècle

Les sévices infligés par les sionistes aux captifs et prisonniers politiques palestiniens ont atteint des niveaux de brutalité sans précédent, selon les avocats, les groupes pour les droits de l’homme et les prisonniers récemment libérés. Jusqu’à 12.000 détenus palestiniens croupissent actuellement dans les camps de détention sionistes, dont beaucoup d’entre eux sans charge ni procès. Il y a parmi eux des centaines de professeurs d’université, d’ingénieurs, d’enseignants, comme des dirigeants religieux et civils, des étudiants, des combattants de la résistance et des militantes.

Il y a deux ans, les autorités d’occupation ont enlevé des centaines d’officiels démocratiquement élus, dont des maires, des membres de conseils municipaux et des ministres du gouvernement, beaucoup font partie de la branche politique du Hamas.

Le régime sioniste invoque une série de lois draconiennes, dont certaines remontent à l’ère du mandat britannique, pour persécuter les prisonniers palestiniens. Ces mêmes lois servent aussi à revêtir d’une façade de légalité les autres traitements sévères des Palestiniens, comme les démolitions de maisons, la confiscation des terres et la déportation.

Habituellement, le traitement cruel infligé aux détenus palestiniens commence avec une descente de soldats « d’élite » qui font une descente dans une maison palestinienne donnée, aux heures tranquilles d’avant l’aube. Là, régulièrement, les soldats saccagent la maison, vandalisent les biens et les meubles, écrasent les appareils domestiques et terrorisent la famille toute entière, avant de bander les yeux et de menotter leur victime et de la traîner vers un engin militaire qui l’emmène vers l’un des dizaines de centres d’interrogatoire, en zone sioniste et dans les territoires palestiniens occupés.

Dès son arrivée dans le centre d’interrogatoire, le détenu est instantanément soumis à toute une série de techniques de traitements brutaux destinés à le choquer et à détruire son immunité psychologique. Ceci inclut la privation de sommeil et l’isolement comme les passages à tabac sporadiques.

Ensuite la victime va devoir passer par la technique de routine appelée "shabh", par laquelle il est forcé de s’asseoir sur un tabouret de 25cm de hauteur, les mains attachées dans le dos. Il peut être maintenu dans cette position extrêmement inconfortable pendant des semaines, voire des mois, à part quelques courts laps de temps pour aller aux toilettes et manger.

Le but principal de ce traitement bestial est ostensiblement d’arracher des confessions de la victime. Dans de nombreuses occasions, les victimes confessent avoir commis des violations fictives seulement pour échapper à l’intolérable torture. Finalement, cependant, si aucune confession n’a pu être arrachée, le détenu est condamné à la détention administrative, ou captivité à durée indéterminée, sans être accusé ni jugé.

La torture, à laquelle les autorités judiciaires sionistes se réfèrent, par un euphémisme, à « des pression physiques et psychologiques modérées », est officiellement sanctionnée par la loi sioniste. Il est avéré que plusieurs détenus palestiniens sont morts récemment dans les geôles sionistes soit à cause de la torture, soit de négligence médicale. Selon le Club du Prisonnier Palestinien, qui surveille le traitement sioniste des prisonniers palestiniens, 167 palestiniens sont morts pendant leur détention depuis 1967.

Cependant, alors que la torture était infligée aux détenus principalement pour arracher des confessions, les autorités pénitentiaires sionistes y ont recours dans le simple but de brutaliser et d’humilier les détenus palestiniens.

« Ils veulent nous faire souffrir, nous brutaliser, nous humilier. Ils veulent nous punir encore plus parce que nous survivons, parce que nous refusons de mourir et de disparaître en tant que peuple, parce que nous refusons de nous effondrer. Peut-être ont-ils le sentiment qu’en nous torturant, ils vengent l’holocauste, du moins indirectement », dit Mohamed Abu Zneid, de Dura, qui est récemment sorti d’un camp de détention soniste près des frontières égyptiennes. « Mais je dis qu’un tel comportement ne peut venir que de gens faibles, sadiques. Sinon, pourquoi des gens normaux se comporteraient-ils de cette manière ?. »

« La détention administrative », qui est une simple périphrase de ’captivité prolongée et totalement illégale pour punir quelqu’un pour ses opinions et actions politiques’, est devenu le modus operandi du traitement sionistes des prisonniers palestiniens.

Aujourd’hui, le régime sioniste détient des centaines de Palestiniens innocents dans des camps de détention partout en Palestine, comme le camp de concentration tristement célèbre de Kitziot, dans le désert du Néguev.

Il y a quelques années, Mustafa Shawar, détenu à Kitziot, a informé l’auteur de cet article qu’en plusieurs occasions, il avait fait appel au « juge » militaire juif de cet établissement, qui ressemble à Treblinka, lui demandant pourquoi il était incarcéré, de manière à ce qu’il ne commette plus la même violation une fois qu’il serait libéré. Shawar, maître de conférences à l’Université d’Hébron, a dit que le juge n’a prêté aucune attention à sa juste requête. « Il m’a dit qu’il n’avait pas à me donner le privilège de savoir pourquoi j’étais en prison parce que, a-t-il dit, les Juifs sont les maîtres et les non-Juifs sont les esclaves et le Peuple Elu n’a aucune obligation morale ou légale d’expliquer à des inférieurs pourquoi ils sont maltraités. »

Aujourd’hui, Shawar languit toujours à Kitziot pour la quatrième année consécutive, sans savoir pourquoi il est torturé par un Etat qui prétend être « la lumière des nations » et « la seule démocratie du Moyen Orient ».

Shawar n’est pas un cas exceptionnel. Il personnifie le sort de milliers de détenus et otages palestiniens qui dépérissent dans les camps de détention sionistes, la plupart parce qu’ils nourrissent des idées et des pensées que l’establishment ashkénaze juge trop dangereuses.

De la même manière, Azzam Salhab, professeur en Religions Comparées à l’Université d’Hébron, a croupi dans le même camp de concentration du désert pendant huit ans, sur de vagues accusations comme « constitue un danger à la sûreté et à la sécurité de l’entité sioniset et du peuple juif. »

Selon la Société Nafha, un groupe pour les droits de l’homme qui défend les droits des prisonniers palestiniens, les autorités sionistes d’occupation lancent des douzaines d’ordres de détention administrative tous les mois.

Au début de la semaine, l’armée sioniste a renouvelé de 6 mois supplémentaires la « détention administrative » de Radi Sami Al-Asi. Al-Asi, journaliste de Naplouse, au nord de la Cisjordanie, arrêté sur des accusations non spécifiées. Cependant, lorsqu’il fut évident qu’aucune preuve ne l’accusait, le juge militaire sioniste a décidé de le condamner à 6 mois de prison, renouvelables autant de fois que les autorités d’occupation le jugeraient utile. Jusqu’à présent, Al-Asi a passé plus de 38 mois en détention administrative sans savoir pourquoi.

Faraht Asad, âgé de 40 ans et père de 3 enfants, habitant à Ramallah, a été condamné le 16 juin à un sixième trimestre de détention administrative. En tout, Asad a passé plus de 100 mois en détention administrative.

Selon Tawhid Shaaban, avocat éminent de Jérusalem Est, certains détenus ont passé 9 ans en captivité sioniste, sans charge ni procès. « Oui, cela arrive dans un Etat qui se vante d’être la seule démocratie du Moyen Orient. »

L’ainsi nommée « ballade de la mort » est l’une des expériences les plus atroces et cauchemardesques qu’un détenu peut subir. Elle commence par le raid soudain d’un quartier donné d’une prison par les infâmes escadrons Nahshon, spécialisés dans la répression des prisonniers palestiniens dans les geôles sionistes. Ensuite, on ordonne à un ou plusieurs prisonniers de monter dans un véhicule blanc, absolument dégoûtant, à la chaleur étouffante et presque hermétiquement clos, soi-disant pour les présenter devant un juge, à plusieurs centaines de kilomètres. L’abominable véhicule va, à petite vitesse, d’une prison à une autre pour prendre d’autres prisonniers, y compris des criminels juifs dangereux. La voiture s’arrête toutes les heures pour que les soldats se rafraîchissent, pendant que les détenus transpirent à l’arrière.

Ce voyage hallucinant, qui peut durer jusqu’à 24 heures, est d’abord et surtout destiné à faire souffrir les prisonniers le plus possible dans un espace métallique qui ressemble à un four, où il y a très peu d’oxygène. Les prisonniers n’ont pas le droit d’uriner pendant la durée du trajet, et ils sont obligés d’uriner et de déféquer à l’intérieur de la voiture bouclée.

Saed Yassin, militant pour les droits de l’homme, décrit la « ballade de la mort » comme « une forme de torture intolérable et insupportable. Ils ne vous traitent pas comme un être humain mais comme du bétail ou un bagage. Ils laissent les gens croupir et souffrir dans ces arrières de voiture surchauffés pendant des périodes allant jusqu’à 24 heures, sans nourriture, sans eau, et avec très peu d’oxygène. Et s’ils veulent torturer une personne donnée, ils l’obligent à vivre ce cauchemar tous les quelques jours. »

En plus de la ballade de la mort, les autorités carcérales sionistes ont introduit d’autres formes de punitions, visant à briser la volonté des prisonniers. Parmi elles, l’annulation des visites familiales pendant des périodes très longues pour la plus légère et la plus insignifiante violation des instructions en vigueur.

De plus, les autorités d’occupation ont interdit les visites familiales à plus de 900 prisonniers de Gaza dans les geôles sionistes, sous le prétexte du blocus terrible de 18 mois que le régime sioniste a imposé à Gaza. La Croix Rouge a demandé maintes fois à l’entité sioniset de permettre aux Gazans de rendre visite à leurs bien-aimés, sans résultat.

Le régime sioniste a eu récemment recours à des « tactiques pas très orthodoxes », y compris en faisant des descentes et vandalisant leurs maisons et en maltraitant leurs femmes et leurs enfants, leur imposant des amendes financières exorbitantes, et menant des fouilles surprise, la plupart du temps après minuit.

La semaine dernière, des avocats et des prisonniers récemment libérés ont rapporté que les autorités carcérales sionistes avaient fait se déshabiller des femmes juives, probablement des prostituées, qui ont harcelé les prisonniers, en particulier les détenus religieux, par une conduite sexuellement suggestive. Un porte-parole des autorités pénitentiaires a refusé de confirmer ou d’infirmer cette révélation.

Traduction : MR pour ISM

[commentaires : il ne manquait plus que ça, cette obsession qu’on retrouve très souvent au fin fond de leurs mentalités. Pour le reste, nous avons déjà, à plusieurs reprises et tout récemment encore, écrit, protesté, manifesté. Désolé, le violon n’a pas eu le temps de sécher... ]

ISM et Khaled Amayreh - Palestine - 21-06-2008

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=9275&type=analyse≤sujet=Prisonniers

********************

57407

Des colons sionistes tirent des roquettes Qassam sur un village palestinien en Cisjordanie

Les Palestiniens ne sont pas les seuls à fabriquer des projectiles artisanaux, les colons sionistes ont maintenant des roquettes Qassam, selon le quotidien hébreu Ma’ariv.

Aujourd’hui, le journal a publié l’histoire de colons de la tristement célèbre colonie « Yatsahar », près de Naplouse, tirant des projectiles sur un village palestinien voisin.

Il y a deux semaines, un étudiant d’une école religieuse a fabriqué une Qassam et l’a tiré sur un village palestinien proche, mais la roquette a atterri dans la nature, a ajouté le journal.

Le quotidien a confirmé que l’étudiant, ainsi que le directeur de l’école, a été détenu jeudi soir et a été interrogé sur l’incident.

Quelques minutes avant de tirer le projectile, un groupe de colons a dit aux habitants d’Yatsahar qu’ils faisaient une expérience et de ne pas s’inquiéter s’ils entendaient le bruit d’une explosion.

Les forces coloniales se sont précipitées lorsqu’elles ont entendu le bruit puissant de l’explosion, pensant que les colons étaient visés. Quand il s’est avéré que c’étaient les colons qui avaient tiré le projectile, l’incident a été pris en charge par la police sioniste.

La police suspecte que l’étudiant s’est procuré les informations sur la fabrication de projectiles par des sites web. Une enquête a été lancée pour découvrir la source des matériaux et si d’autres personnes sont impliquées.

Source : Maan News  Traduction : MR pour ISM

[commentaire : j’aime le savoureux détail. L’armée d’occupation se précipite, croyant que des colons (qui, selon le droit international, n’ont rien à faire à cet endroit) sont visés. Ah bon, c’est eux qui tirent. Il suffira de leur coller un PV...]

ISM et Maan News - Palestine - 21-06-2008

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=9277&type=communique≤sujet=Colons

********************

57408

500 maisons envahies à Beit Furiq

Le mardi 17 juin à 12h30, des centaines de soldats ont envahi le village de Beit Furiq, près de Naplouse, et imposé un couvre-feu de 10 heures pendant qu’ils envahissaient et occupaient environ 500 maisons palestiniennes.

A midi, le poste de police de l’Autorité Palestinienne, qui vient d’être installé, a été contacté par les forces d’occupation, qui ont ordonné aux policiers de fermer le poste et de rester à l’intérieur. Les villageois ont rapporté que les soldats sont entrés à pied dans le village, les visages peints en noir, par groupes de 10. Ils ont cogné aux portes des maisons dans tout le village, les fracturant s’ils n’obtenaient pas de réponse, ou si les réponses n’arrivaient pas assez vite.

Les familles ont été alors obligées soit de quitter leurs maisons et d’aller dans la rue, soit de se mettre tous dans une pièce, pendant que les soldats allaient chercher des chiens et des appareils mystérieux – pour fouiller et saccager les maisons. La plupart des maisons ont été fouillées et évacuées en une demi-heure, mais certaines familles ont rapporté que les soldats ont dormi chez elles pendant plusieurs heures. D’autres ont raconté que les soldats ont amené de grandes cartes et des documents, et qu’ils marquaient la maison quand ils avaient fini.

Ils ont interrogé de nombreuses familles sur le nombre de pièces dans leurs maisons, combien de personnes y vivaient, si ils avaient ou non des fusils. On a également vu les soldats prendre des photos des intérieurs des maisons.

Pendant toute l’opération, des hélicoptères ont survolé le village et lorsque les habitants ont tenté de quitter le village, le matin, le checkpoint était fermé et encerclé de chars et de bulldozers.

Les soldats ont interrogé de nombreuses familles sur le nombre de pièces dans leurs maisons, combien de personnes y vivaient, s’ils avaient ou non des fusils. Ils ont aussi pris des photos à l’intérieur des maisons. Pendant toute l’opération, des hélicoptères ont survolé le village et lorsque les habitants ont voulu quitter le village, le matin, le checkpoint était fermé et encerclé par des chars et des bulldozers.

Ils ont également envahi le bureau du Syndicat de la Jeunesse Progressiste Palestinienne, dont la porte a été fracturée et qui a été occupé pendant deux heures. Le matin, les organisateurs ont découvert que toutes les portes intérieures avaient été brisées, et tous les dossiers et matériels jetés par terre.

Les soldats ont également fracturé le Centre d’Activités pour Enfants Amjad, détruisant les portes du café Internet et de la salle de classe où des cours gratuits de rattrapage de mathématiques et d’anglais sont proposés aux écoliers.

Bizarrement, pendant les 10 heures qu’a duré l’opération, personne n’a été arrêté, et les soldats n’ont tiré ni bombes soniques, ni lacrymogènes, ni balles dans les rues – ce qui est le modus operandi habituel d’une invasion militaire sioniste.

Beit Furiq est envahi régulièrement, mais d’habitude, les soldats israéliens entre dans le village avec 2 ou 3 jeeps, envahissent et occupent quelques maisons, font quelques arrestations – plutôt des hommes jeunes et des garçons entre 15 et 25 ans, nous explique un membre du Conseil de Beit Furiq, Abou Tayer.

Cependant mardi matin, même lorsque les gamins ont jeté des pierres aux soldats sur le départ, une action qui habituellement est suffisante pour entraîner une arrestation et une période en prison, les envahisseurs n’ont pas répondu.

L’étrangeté de cette opération a conduit beaucoup, dans le village, à conclure que c’était un entraînement. « Certains pensent qu’ils s’entraînaient ici parce que ces villages sont comme ceux du sud du Liban. Peut-être allons-nous voir une invasion là-bas bientôt », spécule Abu Tayer.

Abou Hakim, le maire du village, est lui aussi convaincu que leur village a été envahi et terrorisé pour des raisons d’entraînement, et il a déclaré qu’au cours de ces derniers mois, il a entendu parler de deux opérations similaires dans les villages voisins de Beita et Aqraba.

Source : Palsolidarity  Traduction : MR pour ISM

ISM - Palestine - 20-06-2008

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=9268&type=temoignage≤sujet=Incursions