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Nouvelles du jour

Chronique de l’occupation

Samedi, le 29 mars 2008

samedi 29 mars 2008

Dans cette chronique, l’implacable réquisitoire du Conseil des Droits de l’homme de l’ONU contre l’Etat israélien, coupable de la quasi totalité de violations possibles contre le Droit international et contre les Conventions de Genève.

Un tel rapport soulève, bien sûr, les protestations des inconditionnels de cet Etat terroriste mais l’opinion publique, elle, de mieux en mieux informée, malgré les barrages médiatiques classiques, n’est plus dupe !

Nos élus, eux aussi trés bien informés (même s’ils font semblant du contraire) sur la réalité de la situation, vont-ils enfin se montrer dignes du mandat qu’il leur a été confié ?

Tout élu, qu’il soit municipal ou national et bien sûr européen, a, dans ses attributions, celle d’être vigilant en matière de Droit et, en cas de constat aussi flagrant, le devoir d’alerte et de dénonciation de tels denis de justice, soit-il le seul de son « groupe » a avoir le courage de le faire.

Michel Flament, coordinateur


Numéro : 505

nombre d’entrées : 8

Envoyé le 29/03/08

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50501

Les institutions palestiniennes du Liban refusent l’implantation des réfugiés

Les institutions palestiniennes du Liban ont appelé les dirigeants arabes réunis dans leur vingtième sommet de Damas à faire face à toutes les tentatives internationales visant à installer des réfugiés palestiniens à l’extérieur de la Palestine et elles ont appelé à appliquer le droit au retour.

Dans un message adressé aux dirigeants arabes via le secrétaire général de la Ligue Arabe Amro Moussa, les institutions leur ont demandé de mettre la question des réfugiés palestiniens sur leur liste de discussion. Cette question est l’essence du conflit arabo-sioniste.
La question des réfugiés palestiniens et leur droit au retour sont des questions politiques. C’est un droit légitime selon la loi internationale dont le document des Nations Unies, la déclaration mondiale des droits de l’homme, la quatrième convention de Genève, la déclaration des droits civiques et politiques des peuples.

Personne, ni un Palestinien ni un Arabe, ne peut négocier le droit au retour ni en faire une concession. C’est un droit collectif du peuple palestinien tout entier.

Dans le même contexte, les institutions, dans leur message dont le centre Centre Palestinien d’Information a reçu une copie, ont exhorté le gouvernement libanais à assurer aux réfugiés palestiniens leurs droits civiques et sociaux. Elles appellent également à restaurer rapidement le camp de réfugiés palestiniens de Nahr Al-Bared pour que ses habitants puissent y retourner.

Gaza – CPI - 28/03/2008 - 19:45

http://www.palestine-info.cc/fr/default.aspx?xyz=U6Qq7k%2bcOd87MDI46m9rUxJEpMO%2bi1s7HajwI%2fMOzdmplvctIvWrYtQjZ1gxKnZxPIm8EtXP%2fSlxwdt6oPNM0ARfQkJngUacHnsA8hAjLvnbC4nyETgfcCE2lv8Z19ioVmdO6PTQId0%3d

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50502

Les captives palestiniennes dans les prisons sionistes

L’association Waïd pour les captifs et les libérés a appelé les intervenants arabes dans les médias, les institutions féministes et tous ceux qui travaillent dans les domaines des droits de l’homme à réactiver le dossier des captives palestiniennes et à mettre en lumière du jour les exactions sionistes dont elles sont victimes. Un communiqué publié par l’association a focalisé ses projecteurs sur les quatre-vingt captives de la prison de Telmond. Il donne un résumé de leurs souffrances, si accentuées dernièrement. Au cours des dures journées d’hiver, le froid est venu frapper leur santé, étant donné que l’administration de la prison leur interdit les petits appareils de chauffage, prétextant que le courant ne pourrait pas les supporter !

Cette prison est si affreuse qu’elle n’est même pas acceptable pour recevoir des animaux, encore moins des femmes. Les insectes y prennent leurs aises, dès lors que l’administration refuse de fournir des insecticides. Pire, onze divisions n’ont pas d’égout, l’eau usée salit les cellules et ajoute aux souffrances des captives.

Quotidiennement, les captives sont l’objet de toutes sortes de pressions et de chantages. Les bourreaux ne manquent aucune occasion pour les humilier, pour se moquer d’elles. Et pour ce qui est des inspections des cellules, surtout les inspections surprises, les criminels sionistes ne choisissent que les pires moments, et surtout les heures avancées de la nuit. Les pratiques qui offensent la simple humanité ne sont pas rares : isolement, inspection à nue, visites interdites, amendes financières, nourriture infecte, absence de soin, interdiction de pratiques religieuses pendant le récréation.

Dans la prison d’Al-Ramla, la situation n’est pas meilleure. Sept captives sont enfermées dans une petite cellule de quatorze mètres carrés seulement, avec six lits ! Les cellules ne connaissent ni air ni lumière !
128 captives palestiniennes sont incarcérées dans les prisons sionistes, réparties entre les deux prisons de Telmond et d’Al-Ramla. Seulement 62 femmes d’entre elles sont jugées et y passent leur peine. 63 captives attendent leur jugement. Et trois autres y sont enfermées en application de la fameuse politique de « détention administrative » dont la moudjahid Attaf Alayan qui avait avec elle sa toute petite fille Aycha, avant qu’on lui ait enlevée.

C’est dans ce contexte difficile que les captives du Hamas ont publié leur communiqué pour appeler à réactiver la cause des captives et à parler de leur souffrance. Le communiqué affirme que la politique de pression et d’humiliation systématique des captives palestiniennes a pour but de tuer leur moral et leur état psychologique. Malgré toutes les souffrances, elles ont l’espoir de voir un jour meilleur où le soleil de la liberté se lèvera, par les efforts de tous hommes fidèles et honnêtes, malgré l’obscurité des prisons.

On peut trouver un peu étrange de parler des qui ne sont après tout que 128, alors qu’il y a plus de onze mille captifs dans les prisons de l’occupation. Certains pourraient dire que parler de cette façon risque de dégrader le respect que méritent les femmes palestiniennes et leur lutte, et montrera qu’elles sont faibles et qu’elles ont besoin d’aide.
Il est vrai que dans les différentes cultures, la femme est soutenue, mais dans le cas palestinien, la circonstance est un peu différente. En fait, la femme palestinienne a beaucoup donné. Elle fait plus de sacrifices que l’homme. Quand l’homme part, martyr ou détenu, c’est la femme qui assumera toute la responsabilité après lui, c’est elle qui lève le flambeau et le garde allumé, c’est elle qui souffre de son départ.
Finalement, le sacrifice de la femme palestinienne ne se résume pas dans le nombre de martyres parmi elles, ni de captives. Il se manifeste dans leur état général qui confirme qu’elles endurent l’occupation plus encore que les hommes. Et qu’elles la défient davantage encore. C’est pour cette raison qu’elles méritent que nous parlions un peu plus d’elles. Premièrement, pour dévoiler la sauvagerie de l’occupant usurpateur et pour faire face à son arrogance. Deuxièmement, pour qu’elles ne se sentent pas toutes seules, pour qu’elle sache que la nation est solidaire avec elles et qu’elle comprend leurs souffrances, même si elle ne peut la libérer dans le court terme.

Article publié dans le journal jordanien Al-Dostour, traduit par le CPI

CPI - 27/03/2008 - 23:14

http://www.palestine-info.cc/fr/default.aspx?xyz=U6Qq7k%2bcOd87MDI46m9rUxJEpMO%2bi1s78EW%2fmGgOUao%2fU3sHE76HtUn9YsEePN6TGWoVhtzlO%2fNa%2botoAKEISeIVCDY0mYmG6ryLzRsken4gR7geIqZTQCrVFy0hApLnEEVP1yp7Y98%3d

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50503

Beit Hanoun : l’occupation tue un citoyen palestinien et interdit aux ambulances de le secourir

Les forces d’occupation ont tué, hier soir vendredi 28/3, un jeune palestinien âgé de 18 ans, sous prétexte qu’il s’est approché de la clôture sécuritaire sur les frontières entre la Bande de Gaza et les territoires palestiniens occupés en 1948.

Des sources médicales palestiniennes ont affirmé que le corps d’un jeune palestinien tué par les tirs des forces de l’occupation israélienne a été trouvé, au nord de la bande de Gaza.

Les sources ont dit au correspondant du Centre Palestinien d’Information que les équipes de secours ont trouvé le corps d’un jeune inconnu palestinien près de Beit Hanoun et qui a été transporté vers l’hôpital de Kamal Adwan à Beit Lahia, au nord de la bande de Gaza.

Beit Hanoun – CPI - 29/03/2008 - 12:32

http://www.palestine-info.cc/fr/default.aspx?xyz=U6Qq7k%2bcOd87MDI46m9rUxJEpMO%2bi1s783dVUOyRyoUAUrx6loovUZfNuGvtfZhFMCEPLfOKK%2fLc6cAf1R8FN694LEYVMAY%2fDWGk9wjIkgwc%2bbzs09WVYPqKTKW8aAKzMV5jEGcjLf4%3d

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50504

7è séance du Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU

Voilà la cible des détracteurs de Bruno Guigue

Voilà la véritable cible des « pro-israéliens » qui s’attaquent au sous préfet B. Guigue : La commission des droits de l’homme de l’ONU.

Voici les premières lignes leur article, transformé en pétition :

« L ’année 2008 verra-t-elle simultanément le soixantième anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme par l’ONU et la destruction de ses principes par la même ONU ? Tout porte à le redouter, tant depuis un certain nombre d’années, par ses dérives, l’ONU s’est caricaturée. »

On comprend aisément que les tenants de la politique israélienne aient quelque mal à supporter la publication des violations permanentes du droit par le régime sioniste ainsi que ses nombreuses exactions et crimes. (ndlr- 24/03/08)

SUR LA SITUATION EN PALESTINE ET LA POLITIQUE ISRAELIENNE

14 mars 2008 Rapport spécial du Rapporteur spécial, Jonh Dugard, pour les Territoires occupés présenté à la 7è séance du Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU

La situation des droits de l’homme en Palestine et dans les autres territoires arabes occupés ce qui semble tout à fait important et pertinent au vu de la situation que subissent l’ensemble du peuple palestinien.

A propos de l’occupation

« Cette année marque le quarantième anniversaire de l’occupation du territoire palestinien. Les obligations d’Israël en tant que puissance occupante n’ont pas diminué du fait du caractère prolongé de cette occupation. Israël demeure la puissance occupante à Gaza bien qu’il affirme que Gaza est un « territoire hostile ». Ceci signifie que ses actes doivent être mesurés à l’aune des normes du droit international humanitaire et du droit des droits de l’homme. Si on le juge au regard de ces normes, Israël est en violation grave de ses obligations juridiques. La punition collective qu’inflige Israël à Gaza est expressément interdite par le droit international humanitaire et a provoqué une grave crise humanitaire » p. 2.
conséquences de l’occupation

« Les colonies s’agrandissent, la construction du mur continue et le nombre de points de contrôle augmente. Les incursions militaires et les arrestations se multiplient ; 779 détenus palestiniens ont été libérés mais 11 000 demeurent dans les prisons israéliennes ».p. 2.
Les colonies, les points de contrôle, la démolition d’habitations, la torture, la fermeture des points de passage et les incursions militaires caractérisent l’occupation depuis de nombreuses décennies et ont été décrits systématiquement dans ces rapports. Ceux-ci continuent inévitablement, et à juste titre, de rendre compte de ces questions et d’en décrire les conséquences et la fréquence dans un environnement en constante évolution. De nouvelles violations des droits de l’homme et du droit humanitaire sont ajoutées. A mesure qu’elles se produisent, par exemple la construction du mur (depuis 2003), les bang soniques, les assassinats ciblés, l’utilisation de Palestiniens comme boucliers humains et la crise humanitaire provoquée par le non-versement des recettes fiscales dues aux Palestiniens » p. 5.

le droit de se défendre et de résister

« Les Palestiniens sont coupables de terroriser des civils israéliens innocents au moyen d’attentats suicide et de roquettes Qassam. De même, les Forces de défense israéliennes (FDI) sont coupables de terroriser des civils palestiniens innocents au moyen d’incursions militaires, d’assassinats ciblés et de bang soniques qui ne font pas de distinction entre objectifs militaires et objectifs civils. Tous ces actes doivent être condamnés, et ils l’ont été. Le bon sens, toutefois, commande de faire une distinction entre les actes de terrorisme insensés, comme ceux commis par Al-Qaida, et les actes commis au cours d’une guerre de libération nationale contre le colonialisme, l’apartheid ou l’occupation militaire.

Si de tels actes ne peuvent être justifiés, il faut les comprendre comme la conséquence pénible mais inévitable du colonialisme, de l’apartheid ou de l’occupation. L’histoire regorge d’exemples d’occupation militaire à laquelle on a résisté par la violence − par des actes de terrorisme. De nombreux pays européens ont résisté à l’occupation allemande au cours de la Seconde Guerre mondiale ; la South West Africa People’s Organization (SWAPO) a résisté à l’occupation de la Namibie par l’Afrique du Sud ; et des groupes juifs ont résisté à l’occupation britannique de la Palestine − notamment un groupe dirigé par Menachem Begin, devenu plus tard Premier Ministre d’Israël, qui a fait sauter l’hôtel King David en 1946, provoquant de nombreuses pertes en vies humaines. Les actes de terrorisme contre l’occupation militaire doivent être considérés dans leur contexte historique ». p. 6.
mettre fin à l’occupation

« C’est pourquoi rien ne doit être ménagé pour mettre rapidement fin à l’occupation. Tant que ceci ne sera pas accompli, on ne pourra compter que la paix s’instaure, et la violence continuera. Dans d’autres situations, par exemple en Namibie, la paix a été instaurée grâce à la cessation de l’occupation, sans que ne soit posée comme condition préalable la fin de la résistance. Israël ne saurait s’attendre à ce que l’on mette comme condition préalable à la fin de l’occupation une paix parfaite et la fin de la violence ». Ibidem

à propos du terrorisme

« Une autre observation sur le terrorisme s’impose. Dans le climat international actuel, il est facile pour un Etat de présenter ses mesures de répression comme une réponse au terrorisme − en comptant trouver une oreille compatissante. Israël exploite au maximum la crainte du terrorisme qu’éprouve actuellement la communauté internationale. Mais ceci ne résoudra pas le problème palestinien. Israël doit traiter les questions de l’occupation et de la violation des droits de l’homme et du droit international humanitaire qu’elle engendre, et ne pas invoquer la lutte contre le terrorisme comme prétexte pour éviter de s’attaquer à la cause fondamentale de la violence palestinienne, qui est l’occupation ». p. 6.

Violations du droit international

« On peut bien soutenir qu’Isräel a transgressé les règles les plus fondamentales du droit international humanitaire, crimes de guerre au sens de l’article 147 de la quatrième Convention de Genève et de l’article 85 du Protocole additionnel aux Conventions de Genève du 12 août 1949, relatif à la protection des victimes des conflits armés internationaux (Protocole additionnel I).

Parmi les crimes :

 attaques lancées directement contre des civils et des biens de caractère civil

 attaques lancées sans distinction entre les objectifs militaires et les civils ou les biens de caractère civil (art. 48, 51, par. 4 et 52, par. 1 du Protocole I)

 recours excessif à la force par des attaques disproportionnées contre des civils et des biens de caractère civil (art. 51, par. 4 et 51, §. 5 du Protocole I)

 semer la terreur parmi la population civile (art. 33 de la quatrième Convention de Genève et art. 51, par. 2, du Protocole I).

Par son siège de Gaza, Israël viole toute une série d’obligations qui lui incombent, en vertu tant du droit international des droits de l’homme que du droit international humanitaire. Les dispositions du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels qui disposent que chaque personne a droit à « un niveau de vie suffisant pour elle-même et sa famille, y compris une nourriture, des vêtements et un logement suffisants », le droit d’être à l’abri de la faim et le droit à l’alimentation (art. 11) et que chaque personne a droit à la santé, ont été gravement violées. Par-dessus tout, Israël a enfreint l’interdiction d’infliger des châtiments collectifs à une population occupée, énoncée à l’article 33 de la quatrième Convention de Genève.

Le recours systématique et excessif à la force contre des civils et des biens de caractère civil, la destruction d’installations de desserte en eau et en électricité, le dynamitage des édifices publics, les restrictions à la liberté de circulation, la fermeture des points de passage et les conséquences de ces mesures sur la santé publique, l’alimentation, la vie des familles et l’état psychologique du peuple palestinien constituent une punition collective flagrante ». p. 13

 Quelques chiffres pour information -

morts et bléssés

Depuis le début de la 2e Intifada, le nombre total des victimes palestiniennes s’élève à plus de 6 200 tués dont 941 enfants. Durant l’année 2007 dans la bande de Gaza 10 israéliens tués par envoi de "qassam" et lors d’accrochages directs. 373 palestiniens tués. Plus d’un millier de blessés côté palestinien. Depuis la conférence d’Annapolis : du 26.11.07 au 9 mars 2008, 365 palestiniens tués dont 33 enfants et bébés, plus de 325 blessés.

colonisation

Au dernier trimestre 2007 : construction de 2 500 unités de logements illégales en Cisjordanie, Début janvier 2008, construction de plus 66 unités à Ras el Amoud ‘colonie de Maaleh Hazetim,. Actuellement, un plan est en cours pour la construction de 7300 nouvelles unités dans et autour de Jérusalem Est. Juste après Annapolis, en décembre 2007, il y a eu des appels d’offres pour 747 unités d’habitations dans les colonies alors qu’entre janvier 2007 et novembre 2007, il y en a eu pour 138 unités d’habitations dans les colonies en Cisjordanie

Prisonniers politiques

Aujourd’hui, près de 11 000 détenus dans les prisons israéliennes, dont 111 femmes et 355 enfants âgés de 13 à 18 ans. Près de 7 000 enfants ont été détenus depuis le début 2000, dont 99% ont été soumis à la torture. Au 20 juillet 2006,
 plus de 9 850 prisonniers,
 4 430 avaient été condamnés
 4 575 étaient détenus sans jugement
 plus de 845 en détention administrative

Depuis 1967, ce sont plus de 700.000 Palestiniens qui sont passés par les geôles israéliennes, soit 25% de la population.

Blocus israélien et check points :

Depuis août 2005, en Cisjordanie, 561 barrages militaires et checkpoints, soit une augmentation de 50% A Gaza, 1,1 million de personnes - soit 80% de la population - dépendent de l’aide alimentaire, alors qu’il y en avait 63% en 2006. Le service de santé est en déliquescence et les hôpitaux sont frappés quotidiennement par des coupures de courant de huit à douze heures. Les pénuries alimentaires, des services de santé défaillants, des systèmes de distribution d’eau et d’évacuation des eaux usées à bout de souffle font partie de la misère quotidienne des 1,5 million d’habitants de la bande de Gaza.

En 2007, 18% des patients qui avaient besoin d’un traitement d’urgence hors de Gaza n’ont pas obtenu l’autorisation de sortir. Le nombre de patients morts dépassant ainsi 107 victimes. Le blocus, renforcé en janvier, limite les livraisons de combustible et d’autres biens, rendant ainsi la population de Gaza otage de l’embargo, aggravant la pauvreté et le chômage. L’enseignement est sinistré. La vie des Palestiniens est rendue quasi impossible.

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50505

Je suis un khazar fier de l’être

D’après Sand, la description des Juifs comme un peuple d’exilés, errant et se tenant à l’écart, qui « ont erré sur mers et sur terres, sont arrivés au bout du monde et qui, finalement, avec la venue du sionisme, ont fait demi-tour pour revenir en masse sur leur terre orpheline », cette description ne relève que d’une « mythologie nationale ».

Haaretz, 18 mars 2008
www.haaretz.co.il/hasite/spages/965188.html Version anglaise : Shattering a ’national mythology’ www.haaretz.com/hasen/spages/966952.html

Parmi la profusion de héros nationaux que le peuple d’Israël a produits au fil des générations, le sort n’aura pas été favorable à Dahia Al-Kahina qui dirigea les Berbères de l’Aurès, en Afrique du Nord. Bien qu’elle fût une fière juive, peu d’Israéliens ont entendu le nom de cette reine guerrière qui, au septième siècle de l’ère chrétienne, a unifié plusieurs tribus berbères et a même repoussé l’armée musulmane qui envahissait le nord de l’Afrique. La raison en est peut-être que Dahia Al-Kahina était née d’une tribu berbère convertie semble-t-il plusieurs générations avant sa naissance, vers le 6e siècle.

D’après l’historien Shlomo Sand, auteur du livre « Quand et comment le peuple juif a-t-il été inventé ? » (aux éditions Resling – en hébreu), la tribu de la reine ainsi que d’autres tribus d’Afrique du Nord converties au judaïsme sont l’origine principale à partir de laquelle s’est développé le judaïsme séfarade. Cette affirmation, concernant les origines des Juifs d’Afrique du Nord à partir de tribus locales qui se seraient converties – et non à partir d’exilés de Jérusalem – n’est qu’une composante dans l’ample argumentation développée dans le nouvel ouvrage de Sand, professeur au département d’Histoire de l’Université de Tel Aviv.
Dans ce livre, Sand essaie de démontrer que les Juifs qui vivent aujourd’hui en Israël et en d’autres endroits dans le monde, ne sont absolument pas les descendants du peuple ancien qui vivait dans le royaume de Judée à l’époque du premier et du second Temple. Ils tirent leur origine, selon lui, de peuples variés qui se sont convertis au cours de l’Histoire en divers lieux du bassin méditerranéen et régions voisines. Non seulement les Juifs d’Afrique du Nord descendraient pour la plupart de païens convertis, mais aussi les Juifs yéménites (vestiges du royaume Himyarite, dans la péninsule arabique, qui s’était converti au judaïsme au quatrième siècle) et les Juifs ashkénazes d’Europe de l’Est (des réfugiés du royaume khazar converti au huitième siècle).
A la différence d’autres « nouveaux historiens » qui ont cherché à ébranler les conventions de l’historiographie sioniste, Shlomo Sand ne se contente pas de revenir sur 1948 ou sur les débuts du sionisme, mais remonte des milliers d’années en arrière. Il tente de prouver que le peuple juif n’a jamais existé comme « peuple-race » partageant une origine commune mais qu’il est une multitude bigarrée de groupes humains qui, à des moments différents de l’Histoire, ont adopté la religion juive. D’après Sand, chez certains penseurs sionistes, cette conception mythique des Juifs comme peuple ancien conduit à une pensée réellement raciste : « Il y a eu, en Europe, des périodes où, si quelqu’un avait déclaré que tous les Juifs appartenaient à un peuple d’origine non juive, il aurait été jugé antisémite séance tenante. Aujourd’hui, si quelqu’un ose suggérer que ceux qui sont considérés comme juifs, dans le monde (…) n’ont jamais constitué et ne sont toujours pas un peuple ni une nation, il est immédiatement dénoncé comme haïssant Israël » (p. 31).

D’après Sand, la description des Juifs comme un peuple d’exilés, errant et se tenant à l’écart, qui « ont erré sur mers et sur terres, sont arrivés au bout du monde et qui, finalement, avec la venue du sionisme, ont fait demi-tour pour revenir en masse sur leur terre orpheline », cette description ne relève que d’une « mythologie nationale ». Tout comme d’autres mouvements nationaux en Europe, qui ont revisité un somptueux âge d’or pour ensuite, grâce à lui, fabriquer leur passé héroïque – par exemple, la Grèce classique ou les tribus teutonnes – afin de prouver qu’ils existaient depuis fort longtemps, « de même, les premiers bourgeons du nationalisme juif se sont tournés vers cette lumière intense dont la source était le royaume mythologique de David » (p. 81).

Mais alors, quand le peuple juif a-t-il réellement été inventé, selon l’approche de Sand ? « Dans l’Allemagne du 19e siècle, à un certain moment, des intellectuels d’origine juive, influencés par le caractère ‘volkiste’ du nationalisme allemand, se sont donné pour mission de fabriquer un peuple "rétrospectivement", avec la soif de créer une nation juive moderne. A partir de l’historien Heinrich Graetz, des intellectuels juifs commencent à esquisser l’histoire du judaïsme comme l’histoire d’un peuple qui avait un caractère national, qui est devenu un peuple errant et qui a finalement fait demi-tour pour revenir dans sa patrie. »

 En fait, l’essentiel de votre livre ne s’occupe pas de l’invention du peuple juif par le nationalisme juif moderne mais de la question de savoir d’où viennent les Juifs.

« Mon projet initial était de prendre une catégorie spécifique de matériaux historiographiques modernes, d’examiner comment on avait fabriqué la fiction du peuple juif. Mais dès que j’ai commencé à confronter les sources historiographiques, je suis tombé sur des contradictions. Et c’est alors ce qui m’a poussé – je me suis mis au travail, sans savoir à quoi j’aboutirais. J’ai pris des documents originaux pour essayer d’examiner l’attitude d’auteurs anciens – ce qu’ils avaient écrit à propos de la conversion. »

Shlomo Sand, historien du 20e siècle, avait jusqu’à présent étudié l’histoire intellectuelle de la France moderne (dans son livre « L’intellectuel, la vérité et le pouvoir », Am Oved éd., 2000 - en hébreu), et les rapports entre le cinéma et l’histoire politique (« Le cinéma comme Histoire », Am Oved, 2002 - en hébreu). D’une manière inhabituelle pour des historiens de profession, il se penche, dans son nouveau livre, sur des périodes qu’il n’avait jamais étudiées – généralement en s’appuyant sur des chercheurs antérieurs qui ont avancé des positions non orthodoxes sur les origines des Juifs.
 Des spécialistes de l’histoire du peuple juif affirment que vous vous occupez de questions dont vous n’avez aucune compréhension et que vous vous fondez sur des auteurs que vous ne pouvez pas lire dans le texte.

« Il est vrai que je suis un historien de la France et de l’Europe, et pas de l’Antiquité. Je savais que dès lors que je m’occuperais de périodes anciennes comme celles-là, je m’exposerais à des critiques assassines venant d’historiens spécialisés dans ces champs d’étude. Mais je me suis dit que je ne pouvais pas en rester à un matériel historiographique moderne sans examiner les faits qu’il décrit. Si je ne l’avais pas fait moi-même, il aurait fallu attendre une génération entière. Si j’avais continué à travailler sur la France, j’aurais peut-être obtenu des chaires à l’université et une gloire provinciale. Mais j’ai décidé de renoncer à la gloire. »

« Après que le peuple ait été exilé de force de sa terre, il lui est resté fidèle dans tous les pays de sa dispersion et n’a pas cessé de prier et d’espérer son retour sur sa terre pour y restaurer sa liberté politique » : voilà ce que déclare, en ouverture, la Déclaration d’Indépendance. C’est aussi la citation qui sert de préambule au troisième chapitre du livre de Shlomo Sand, intitulé « L’invention de l’Exil ». Aux dires de Sand, l’exil du peuple de sa terre n’a en fait jamais eu lieu.

« Le paradigme suprême de l’envoi en exil était nécessaire pour que se construise une mémoire à long terme, dans laquelle un peuple-race imaginaire et exilé est posé en continuité directe du "Peuple du Livre" qui l’a précédé », dit Sand ; sous l’influence d’autres historiens qui se sont penchés, ces dernières années, sur la question de l’Exil, il déclare que l’exil du peuple juif est, à l’origine, un mythe chrétien, qui décrivait l’exil comme une punition divine frappant les Juifs pour le péché d’avoir repoussé le message chrétien. « Je me suis mis à chercher des livres étudiant l’envoi en exil – événement fondateur dans l’Histoire juive, presque comme le génocide ; mais à mon grand étonnement, j’ai découvert qu’il n’y avait pas de littérature à ce sujet. La raison en est que personne n’a exilé un peuple de cette terre. Les Romains n’ont pas déporté de peuples et ils n’auraient pas pu le faire même s’ils l’avaient voulu. Ils n’avaient ni trains ni camions pour déporter des populations entières. Pareille logistique n’a pas existé avant le 20e siècle. C’est de là, en fait, qu’est parti tout le livre : de la compréhension que la société judéenne n’a été ni dispersée ni exilée. »

 Si le peuple n’a pas été exilé, vous affirmez en fait que les véritables descendants des habitants du royaume de Judée sont les Palestiniens.
« Aucune population n’est restée pure tout au long d’une période de milliers d’années. Mais les chances que les Palestiniens soient des descendants de l’ancien peuple de Judée sont beaucoup plus élevées que les chances que vous et moi en soyons. Les premiers sionistes, jusqu’à l’insurrection arabe, savaient qu’il n’y avait pas eu d’exil et que les Palestiniens étaient les descendants des habitants du pays. Ils savaient que des paysans ne s’en vont pas tant qu’on ne les chasse pas. Même Yitzhak Ben Zvi, le second président de l’Etat d’Israël, a écrit en 1929, que "la grande majorité des fellahs ne tirent pas leur origine des envahisseurs arabes, mais d’avant cela, des fellahs juifs qui étaient la majorité constitutive du pays". »

 Et comment des millions de Juifs sont-ils apparu tout autour de la Méditerranée ?

« Le peuple ne s’est pas disséminé, c’est la religion juive qui s’est propagée. Le judaïsme était une religion prosélyte. Contrairement à une opinion répandue, il y avait dans le judaïsme ancien une grande soif de convertir. Les Hasmonéens furent les premiers à commencer à créer une foule de Juifs par conversions massives, sous l’influence de l’hellénisme. Ce sont les conversions, depuis la révolte des Hasmonéens jusqu’à celle de Bar Kochba, qui ont préparé le terrain à la diffusion massive, plus tard, du christianisme. Après le triomphe du christianisme au 4e siècle, le mouvement de conversion a été stoppé dans le monde chrétien et il y a eu une chute brutale du nombre de Juifs. On peut supposer que beaucoup de Juifs apparus autour de la mer Méditerranée sont devenus chrétiens. Mais alors, le judaïsme commence à diffuser vers d’autres régions païennes – par exemple, vers le Yémen et le Nord de l’Afrique. Si le judaïsme n’avait pas filé de l’avant à ce moment-là, et continué à convertir dans le monde païen, nous serions restés une religion totalement marginale, si même nous avions survécu. »
 Comment en êtes-vous arrivé à la conclusion que les Juifs d’Afrique du Nord descendent de Berbères convertis ?

« Je me suis demandé comment des communautés juives aussi importantes avaient pu apparaître en Espagne. J’ai alors vu que Tariq Ibn-Ziyad, commandant suprême des musulmans qui envahirent l’Espagne, était berbère et que la majorité de ses soldats étaient des Berbères. Le royaume berbère juif de Dahia Al-Kahina n’avait été vaincu que 15 ans plus tôt. Et il y a, en réalité, plusieurs sources chrétiennes qui déclarent que beaucoup parmi les envahisseurs d’Espagne étaient des convertis au judaïsme. La source profonde de la grande communauté juive d’Espagne, c’étaient ces soldats berbères convertis au judaïsme. »

Aux dires de Sand, l’apport démographique le plus décisif à la population juive dans le monde s’est produit à la suite de la conversion du royaume khazar – vaste empire établi au Moyen-âge dans les steppes bordant la Volga et qui, au plus fort de son pouvoir, dominait depuis la Géorgie actuelle jusqu’à Kiev. Au 8e siècle, les rois khazars ont adopté la religion juive et ont fait de l’hébreu la langue écrite dans le royaume. A partir du 10e siècle, le royaume s’est affaibli et au 13e siècle, il a été totalement vaincu par des envahisseurs mongols et le sort de ses habitants juifs se perd alors dans les brumes.

Shlomo Sand revisite l’hypothèse, déjà avancée par des historiens du 19e et du 20e siècles, selon laquelle les Khazars convertis au judaïsme seraient l’origine principale des communautés juives d’Europe de l’Est. « Au début du 20e siècle, il y a une forte concentration de Juifs en Europe de l’Est : trois millions de Juifs, rien qu’en Pologne », dit-il ; « l’historiographie sioniste prétend qu’ils tirent leur origine de la communauté juive, plus ancienne, d’Allemagne, mais cette historiographie ne parvient pas à expliquer comment le peu de Juifs venus d’Europe occidentale – de Mayence et de Worms – a pu fonder le peuple yiddish d’Europe de l’Est. Les Juifs d’Europe de l’Est sont un mélange de Khazars et de Slaves repoussés vers l’Ouest. »
 Si les Juifs d’Europe de l’Est ne sont pas venus d’Allemagne, pourquoi parlaient-ils le yiddish, qui est une langue germanique ?

« Les Juifs formaient, à l’Est, une couche sociale dépendante de la bourgeoisie allemande et c’est comme ça qu’ils ont adopté des mots allemands. Je m’appuie ici sur les recherches du linguiste Paul Wechsler, de l’Université de Tel Aviv, qui a démontré qu’il n’y avait pas de lien étymologique entre la langue juive allemande du Moyen-âge et le yiddish. Le Ribal (Rabbi Yitzhak Bar Levinson) disait déjà en 1828 que l’ancienne langue des Juifs n’était pas le yiddish. Même Ben Tzion Dinour, père de l’historiographie israélienne, ne craignait pas encore de décrire les Khazars comme l’origine des Juifs d’Europe de l’Est et peignait la Khazarie comme la "mère des communautés de l’Exil" en Europe de l’Est. Mais depuis environ 1967, celui qui parle des Khazars comme des pères des Juifs d’Europe de l’Est est considéré comme bizarre et comme un doux rêveur. »

 Pourquoi, selon vous, l’idée d’une origine khazar est-elle si menaçante ?
« Il est clair que la crainte est de voir contester le droit historique sur cette terre. Révéler que les Juifs ne viennent pas de Judée paraît réduire la légitimité de notre présence ici. Depuis le début de la période de décolonisation, les colons ne peuvent plus dire simplement : "Nous sommes venus, nous avons vaincu et maintenant nous sommes ici" – comme l’ont dit les Américains, les Blancs en Afrique du Sud et les Australiens. Il y a une peur très profonde que ne soit remis en cause notre droit à l’existence. »

 Cette crainte n’est-elle pas fondée ?

« Non. Je ne pense pas que le mythe historique de l’exil et de l’errance soit la source de ma légitimité à être ici. Dès lors, cela m’est égal de penser que je suis d’origine khazar. Je ne crains pas cet ébranlement de notre existence, parce que je pense que le caractère de l’Etat d’Israël menace beaucoup plus gravement son existence. Ce qui pourra fonder notre existence ici, ce ne sont pas des droits historiques mythologiques mais le fait que nous commencerons à établir ici une société ouverte, une société de l’ensemble des citoyens israéliens. »

 En fait, vous affirmez qu’il n’y a pas de peuple juif.

« Je ne reconnais pas de peuple juif international. Je reconnais un "peuple yiddish" qui existait en Europe de l’Est, qui n’est certes pas une nation mais où il est possible de voir une civilisation yiddish avec une culture populaire moderne. Je pense que le nationalisme juif s’est épanoui sur le terreau de ce "peuple yiddish". Je reconnais également l’existence d’une nation israélienne, et je ne lui conteste pas son droit à la souveraineté. Mais le sionisme, ainsi que le nationalisme arabe au fil des années, ne sont pas prêts à le reconnaître.

« Du point de vue du sionisme, cet Etat n’appartient pas à ses citoyens, mais au peuple juif. Je reconnais une définition de la Nation : un groupe humain qui veut vivre de manière souveraine. Mais la majorité des Juifs dans le monde ne souhaite pas vivre dans l’Etat d’Israël, en dépit du fait que rien ne les en empêche. Donc, il n’y a pas lieu de voir en eux une nation. »

 Qu’y a-t-il de si dangereux dans le fait que les Juifs s’imaginent appartenir à un seul peuple ? Pourquoi serait-ce mal en soi ?

« Dans le discours israélien sur les racines, il y a une dose de perversion. C’est un discours ethnocentrique, biologique, génétique. Mais Israël n’a pas d’existence comme Etat juif : si Israël ne se développe pas et ne se transforme pas en société ouverte, multiculturelle, nous aurons un Kosovo en Galilée. La conscience d’un droit sur ce lieu doit être beaucoup plus souple et variée, et si j’ai contribué avec ce livre à ce que moi-même et mes enfants puissions vivre ici avec les autres, dans cet Etat, dans une situation plus égalitaire, j’aurai fait ma part.

« Nous devons commencer à œuvrer durement pour transformer ce lieu qui est le nôtre en une république israélienne, où ni l’origine ethnique, ni la croyance n’auront de pertinence au regard de la Loi. Celui qui connaît les jeunes élites parmi les Arabes d’Israël, peut voir qu’ils ne seront pas d’accord de vivre dans un Etat qui proclame n’être pas le leur. Si j’étais Palestinien, je me rebellerais contre un tel Etat, mais c’est aussi comme Israélien que je me rebelle contre cet Etat. »

 La question est de savoir si, pour arriver à ces conclusions-là, il était nécessaire de remonter jusqu’au royaume des Khazars et jusqu’au royaume Himyarite.

« Je ne cache pas que j’éprouve un grand trouble à vivre dans une société dont les principes nationaux qui la dirigent sont dangereux, et que ce trouble m’a servi de moteur dans mon travail. Je suis citoyen de ce pays, mais je suis aussi historien, et en tant qu’historien, j’ai une obligation d’écrire de l’Histoire et d’examiner les textes. C’est ce que j’ai fait. »

 Si le mythe du sionisme est celui du peuple juif revenu d’exil sur sa terre, que sera le mythe de l’Etat que vous imaginez ?

« Un mythe d’avenir est préférable selon moi à des mythologies du passé et du repli sur soi. Chez les Américains, et aujourd’hui chez les Européens aussi, ce qui justifie l’existence d’une nation, c’est la promesse d’une société ouverte, avancée et opulente. Les matériaux israéliens existent, mais il faut leur ajouter, par exemple, des fêtes rassemblant tous les Israéliens. Réduire quelque peu les jours de commémoration et ajouter des journées consacrées à l’avenir. Mais même aussi, par exemple, ajouter une heure pour commémorer la "Nakba", entre le Jour du Souvenir et la Journée de l’Indépendance. »
Shlomo Sand est né en 1946 à Linz (Autriche) et a vécu les deux premières années de sa vie dans les camps de réfugiés juifs en Allemagne. En 1948, ses parents émigrent en Israël, où il a grandi. Il finit ses études supérieures en histoire, entamées à l’université de Tel-Aviv, à l’École des hautes études en sciences sociales, à Paris. Depuis 1985, il enseigne l’histoire de l’Europe contemporaine à l’université de Tel-Aviv. Il a notamment publié en français : « L’Illusion du politique. Georges Sorel et le débat intellectuel 1900 » (La Découverte, 1984), « Georges Sorel en son temps », avec J. Julliard (Seuil, 1985), « Le XXe siècle à l’écran » (Seuil, 2004). « Les mots et la terre. Les intellectuels en Israël » (Fayard, 2006)
(Traduction de l’hébreu : Michel Ghys)

Ofri Ilani

[commentaires : là, Shlomo, il parle un peu sans savoir, quand il affirme que la Kahina était une « fière juive » ! De religion juive, c’est en effet ce que disent les historiens de l’Algérie, mais « fière »...Quant à ses guerres contre les envahisseurs musulmans, elles furent réelles, mais leur fin, héroïque certes, fut tout sauf victorieuse puisque on nous dit que la vieille reine, voyant que la bataille tournait mal, donna à ses fils l’ordre de se retourner contre elle (afin qu’ils se retrouvent dans le camp des vainqueurs). Cela dit, je suis bien content de voir qu’un historien, prof à Tel Aviv, arrive à une conclusion dont j’étais intimement convaincu (sur des bases de plausibilité) mais sans rien pour l’étayer, à savoir que ni l’ensemble des juifs modernes, ni d’ailleurs les anciens hébreux , n’ont jamais constitué un groupe ethnique homogène lié par les « liens du sang ». Pour les sceptiques, allez lire le discours d’Esdras dans le livre de Néhémie, où il menace de tuer les enfants que les juifs ont eu avec des femmes étrangères, pendant l’exil de l’aristocratie à Babylone. Cela prouve que (a) l’exil babylonien n’avait pas concerné tout le monde et que (b) les juifs de l’époque ne voyaient pas de différence fondamentale entre eux et leurs voisins.

Pour revenir à notre siècle, cela confirme que l’établissement sioniste n’est au fond rien d’autre qu’une enclave occidentale au Proche Orient. ]

CCIPPP et Ofri Ilani - jeudi 27 mars 2008

http://www.protection-palestine.org/spip.php?article6023

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50506

Rapport du PCHR sur les Violations Sionistes des Droits de l’Homme dans les Territoires Palestiniens Occupés - No. 13/2008 - semaine du 19 au 26 mars 2008
Les forces d’occupation sionistes ont continué leurs attaques systématiques contre des civils Palestiniens ainsi que contre des biens dans les territoires Palestiniens occupés :

2 fermiers Palestiniens ont été tués par les forces d’occupation dans la Bande de Gaza
2 militants de la Résistance Palestinienne sont morts des suites de blessures antérieures
12 Palestiniens, dont 3 enfants, une femme, et un handicapé mental ont été blessés par les forces d’occupation dans la Bande de Gaza et en Cisjordanie
les forces d’occupation ont mené 48 incursions dans des communautés Palestiniennes en Cisjordanie, et 3 dans la Bande de Gaza
les forces d’occupation ont arrêté 82 civils Palestiniens, dont 15 enfants, en Cisjordanie, et 7 autres dans la Bande de Gaza
les forces d’occupation ont démoli 4 maisons, rasé 94 dunums de terres agricoles, et détruit deux fermes avicoles dans le village d’Al Qarara, dans la Bande de Gaza
les forces d’occupation ont attaqué et fouillé un certain nombre d’ONG, d’organisations charitables, et de stations de radio dans la Bande de Gaza
les forces d’occupation ont continué à imposer un siège total aux Territoires Palestiniens Occupés
les forces d’occupation ont isolé la Bande de Gaza du reste du monde
7 civils Palestiniens ont été arrêtés par les forces d’occupation à des checkpoints militaires en Cisjordanie
les forces d’occupation ont poursuivi la construction du Mur d’Annexion à l’intérieur de la Cisjordanie
les forces d’occupation ont rasé une zone de terre agricole à Jérusalem Est
les forces d’occupation ont démoli 7 maisons à Jérusalem et à Hébron
les forces d’occupation ont continué leurs activités de création d’implantations en Cisjordanie et les attaques des colons sionistes se poursuivent contre les civils Palestiniens et leurs biens
3 Palestiniens ont été blessés par des colons sionistes à Hébron

Palestinian Centre for Human Rights
http://www.pchrgaza.org/files/W_report/English/2008/31-01-2008.htm

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50507

Les combattants du FPLP attaquent une tour de guet sioniste

Les Brigades Abou Ali Mustapha, la branche armée du FPLP, a revendiqué la responsabilité du tir d’une grenade à fusil sur une tour de guet sioniste à l’est du camp de réfugiés de Maghazi, dans la Bande de Gaza, samedi 29/03/08 en matinée.

Le groupe a déclaré à Ma’an que l’opération faisait partie de leur « combat actuel contre l’occupation », était constituait une réponse aux crimes sionistes en Cisordanie et dans la Bande de Gaza.

Gaza – Ma’an – 29 / 03 / 2008 - 13:47

http://www.maannews.net/en/index.php?opr=ShowDetails&ID=28548

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50508

Les combattants du Jihad Islamique s’opposent aux forces sionistes à Qabatiya

Les Brigades Al Quds, la branche armée du Jihad Islamique, ont déclaré que leurs combattants ont affronté les forces sionistes qui ont pénétré, samedi 29/03/088, dans la ville de Qabatiya, près de Jénine.

Le porte parole du groupe a déclaré que les combattants d’Al Quds avaient lancé des grenades sur les forces sionistes qui envahissaient la ville en provenance de plusieurs directions.

« Les forces d’occupation ont attaqué un certain nombre de maisons et se sont répandues dans les rues et les avenues de la ville à la recherche de membres de la résistance, mais les combattants des Brigades Al Qods ont bloqué l’opération dans un barrage de coups de feu et de grenades, » a-t-il déclaré.

Le porte parole a déclaré en conclusion de ses déclarations que les forces sionistes se sont retirées de la ville sans arrêter de civils ni de combattants.

Jénine – Ma’an – 29 / 03 / 2008 - 1:27

http://www.maannews.net/en/index.php?opr=ShowDetails&ID=28542